Le calvaire médicosocial de Jacques DAHOU : tout le monde s'en occupe mais personne n'est responsable !

Copie d'un courrier adressé aux 13 assistantes sociales qui ont suivi M. DAHOU ainsi qu'à toutes les instances qui refusent de lui venir en aide en se le renvoyant mutuellement comme s'il s'agissait d'une balle de ping-pong... Et cela dure depuis bientôt deux ans :

 « Bonjour Mme X, assistante sociale de l'Etat français,

Je salue ce moment historique où je reçois enfin une réponse-et même trois à quelques jours d’intervalle- à un de mes mails envoyés à une représentante de l'Etat français dans l'affaire MAHE (hormis l'Accusé de Réception du brigadier-chef X suite au mail que j'envoyai au commissariat de X concernant l'agression de Jacques à l'Hôpital X dont la plainte a mis près d'un mois avant d'être enregistrée et encore de façon très "particulière" (voir fichier joint de sa plainte scannée et le courrier de FER adressé à l'Hôpital X que je vous ai déjà fait suivre et qui a réagi en l'"expulsant" à X, j'insiste sur le terme, car n'eût été notre intervention du jeudi 22 mai 2014 qui a abouti à différer son transfert de 24h, il a de nouveau été renvoyé chez vous sans son accord où un projet de vie et de soins prétendument concerté de longue date entre médecins nommément désignés -Dr et X- l'attendait ... Sauf que 3 jours à peine après son arrivée, je recevais un appel du Dr et d'une AS qui ne me donnait pas son nom disant ne pas comprendre ce que "M. DAHOU faisait encore là, que l'Hôpital n'était pas un Hôtel et qu'il coûtait plus de 1500€ par jour à la collectivité, qu'il prenait la place d'un autre patient,..."). 

Même si c'est sur l'aspect social des choses et que votre courrier électronique occulte  totalement la dimension politique qui obstrue ce dossier depuis plus d'un an et demi (je rappelle en effet que la première hospitalisation de Jacques DAHOU date du 10 décembre 2012 à l'Hôpital X), vous au moins avez pris le temps et le courage d'affirmer des choses et même de les écrire.

Là s'arrêteront mes félicitations... Car cette stratégie permanente de l'institution de réécrire l'histoire médicale de M. DAHOU en faisant croire que vous vous soucieriez réellement de sa santé physique aussi bien que morale n'abusera que ceux qui ont intérêt à y croire, le « storytelling » habituel d'une institution qui cherche juste à se couvrir dans un dossier qui touche à la raison d'Etat. Ce souci vous honorerait si votre message électronique ne comportait pas de nombreuses contradictions et si nous n'étions pas quelques-uns à avoir connaissance de toutes les obstructions antérieures à la recherche d'une solution d'hébergement et d'une prise en charge médicale conformes au serment d'Hippocrate que les membres de l'équipe médicale que vous soutenez ont fait.

- Sur « l’inconfort » de votre situation à la Préfecture ce matin qui vous permet de vous croire autorisée à me rappeler à la courtoisie la plus élémentaire, laissez-moi d’abord vous dire vous dire d’expérience qu’on n’en meurt pas et que c’est peccadille à côté de ce que Jacques DAHOU endure depuis plus d’un an et demi en France avec enjeu de vie et de mort balloté d’hôpital en hôpital comme un colis mal ficelé, et de surcroît accusé de toutes sortes de troubles du comportement supposés visant à le discréditer sachant que son état de faiblesse et d’isolement ne lui permettront même pas de se défendre. Vous croyez qu’il vous suffit d’enfin faire le travail pour lequel vous êtes payée et encore un an et quelques mois après avoir été initialement chargée  du suivi social de M. DAHOU non pas animée d’un quelconque humanisme tardif à son endroit, mais uniquement mue par le souci de vous couvrir institutionnellement pour avoir le droit de me dire ce que je dois faire ? Depuis le 10 janvier 2014 où la Préfecture refusa de lui renouveler son récépissé sur la base du rejet de sa demande d’asile initial qui ne lui a même pas été notifié, nous avons passé des dizaines d’heures avec quelques amis militants à le soutenir et à l’accompagner dans ses démarches du mieux que nous pouvions en subissant le mépris des acteurs institutionnels que nous rencontrions dont celui de vos collègues assistantes sociales qui n’a pas grand-chose à envier au vôtre. Alors souffrez du petit échantillon « d’inconfort » que vous avez rencontré ce matin, sachant que c’est la Préfecture elle-même qui m’avait déclarée personae non grata en exigeant que ce soit une assistante sociale de l’Hôpital qui fasse la demande de titre de séjour pour soins et en refusant de tamponner la procuration de Jacques prouvant que j’avais bien fait les démarches pour lesquelles j’étais mandatée avant que la cheffe de service n’intervienne en me donnant gain de cause après trois rejets de ses subalternes dont deux dames totalement imbues de leurs prérogatives (voir procuration du 12 juin 2014 que je vous ai déjà transmise). Et si j’avais vraiment créé un esclandre comme elles ont tenté de vous le faire croire ce matin, croyez-vous que j’aurais été en position de revenir hier avec le récépissé renouvelé dont vous trouverez copie non signée de M. DAHOU que je n’ai pas encore revu depuis ? Et si je ne vous ai rien dit entre hier et aujourd’hui, c’est que je ne voulais pas que nos deux demandes se court-circuitent  comme ils avaient tenté de le faire précédemment, prétendant que le passeport de M. DAHOU n’était pas nécessaire tant qu’il était bénéficiaire de l’aide juridictionnelle au titre de son recours pendant devant la CNDA… Sauf que jusqu’à hier, j’ignorais si le compte rendu d’émission de l’avocate suffirait à valider sa demande de récépissé. Et le lien entre la demande de titre de séjour relative à sa demande d’asile politique et celle qu’il vous appartenait d’introduire pour raisons médicales est tombé dès lors que le passeport de M. DAHOU a mystérieusement atterri du ciel entre vos mains. Tant que vous ne produirez pas le courrier par lequel il est ainsi mystérieusement apparu alors que c’est la raison pour laquelle Mme a prétendu pendant plus de 6 mois ne pas être en mesure de faire la même demande de titre de séjour pour soins tout en incitant M. DAHOU à renoncer à sa demande d’asile pour raisons politiques faisant croire que les deux étaient incompatibles, notre confiance envers vous, en tous les cas la mienne, sera plus que limitée. Quant au mystère qui veut que j’ai produit votre attestation de domiciliation à l’association du service social de l’Hôpital, mais que l’agent de la Préfecture ait maintenu la Croix Rouge, cela me laisse perplexe. Simple erreur administrative ? Volonté de garder le lien avec la Croix Rouge qui a le pouvoir de faire disparaître les courriers ou d’en retarder la communication permettant aux LRAR d’être retournées avec la mention « non réclamée » ? Tout ce que je sais, c’est qu’il revient à ce fonctionnaire de justifier la base sur laquelle il a maintenu la domiciliation de Jacques à X alors que le justificatif afférent était votre attestation originale de domiciliation. A moins que votre domiciliation n’ait juste servi astucieusement à valider ponctuellement la réception du passeport de Jacques à cette adresse pour ne pas mettre l’OFPRA plus dans  l’embarras qu’il ne l’est déjà à force de coups tordus pour étouffer les dossiers de Jacques DAHOU ainsi que de son neveu et homme de confiance Basile GNINION, lui-même maintenu dans une grande précarité et en proie aux affirmations mensongères avérées de l’OFPRA. Qui l’eut crû de cette instance en apparence au-dessus de tout soupçon, mais en apparence seulement !

- Depuis son arrivée en France, Jacques a été admis successivement dans 8 hôpitaux (mais en une quinzaine de  phases d'hospitalisations à cause d'aller-retour inexpliqués), suivi par une vingtaine de médecins différents (3 par service souvent) qui se renvoient la balle, et en contact avec au moins une dizaine d’assistantes sociales dont vous (je vous renvoie d'ailleurs à notre courrier de demande d'admission en CADA du 31 juillet dernier en fichier joint) ainsi qu'à quelques articles commis sur l'affaire MAHE qui vous permettront de comprendre l'environnement du dossier de M. DAHOU, ceci expliquant peut-être cela : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/laffaire-mahe1-pas-encore-assez-etouffee.html (à noter le paragraphe qui concerne sa non prise en charge en CADA et sa relégation à l'hospitalisation "contrainte" sauf à être suicidaire).

- Vous m’informiez que vous alliez l'accompagner à la Préfecture... Et bien vous avez bien fait d’y aller, car depuis plus d'un an et demi que je l'accompagne dans ses démarches, il y a eu plusieurs phases. Celle où l'hôpital le renvoyait seul à ses démarches extérieures, me laissant le soin de le conduire à ses RDV. Pendant plus de 6 mois je l'ai donc accompagné dans mon propre véhicule avec sa bouteille d'oxygène. Il a même failli mourir sur le parvis de la Préfecture de CERGY, l'Hôpital de X lui ayant -volontairement ou non- remis un obus qui se trouva vide au bout de 2 heures alors qu'il était supposé avoir une autonomie d'au moins 5 heures avec une conso établie et maintenue à "2" avec diminution au repos pour prolonger le délai. Il fallut faire intervenir les pompiers et une ambulance pour le ramener à l'hôpital. L'hôpital de m'informa que je n'étais sans doute pas couverte en cas d'accident, ce que je vérifiai auprès de la MAAF qui confirma (enfin pas vraiment mais laissa entendre qu'ils ne pouvaient pas me garantir que ce serait couvert en cas de d’accident). De toutes les façons, je n'ai pas eu à décider ou non de continuer à l'emmener en voiture à mes risques et périls, puisque l'Hôpital de a décidé de ne plus le laisser sortir qu'en ambulance. Sans doute que sa convocation à l'audience devant la Cour d'Appel le 17 décembre 2013 à laquelle il a failli ne pas pouvoir se rendre faute de pouvoir payer l'ambulance n'avait rien avoir avec cette subite décision d’interdire qu’il ne sorte en voiture particulière et même en taxi pour raisons "médicales", même si  ça n'avait jamais gêné personne de me laisser seule prendre le risque de le transporter sans aide pour faire renouveler ses papiers jusque là ! (voir factures acquittées par Jacques aux deux convocations devant la Cour d’Appel qui devaient être remboursées sur présentation mais font l’objet d’un refus de prise en charge de la part du greffe de la Cour d’Assises au motif que M. DAHOU aurait comparu de son propre fait un peu comme vous considérez qu’il reste à l’Hôpital, par plaisir ou parce qu’il n’attendrait rien d’autre de la vie !).

- En ce qui concerne l'hébergement de M. DAHOU, comment osez-vous demander à ce que nous, simples militants du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, pallions les défaillances des services sociaux en charge de l'accueil et de l'hébergement des demandeurs d'asile, de surcroît gravement malades, durant la durée de l'instruction de leur dossier par l'OFPRA et la CNDA ?  Tous leurs proches sont au pays dans une extrême pauvreté et les quelques membres éloignés de la famille et de la Communauté ethnique d'appartenance  restants ne peuvent prendre le risque de les héberger compte tenu du risque que cela ferait courir à leur propre famille restée au pays. A titre personnel, je suis mariée avec 2 enfants à charge et un majeur cérébrolésé qui passe plus de temps en psychiatrie qu’à concevoir des projets de vie « normaux » ; nous vivons sur le seul salaire de mon mari et devrions sous peu émarger aux minima sociaux, ce qui serait déjà le cas si un concours de circonstances pour le moins étonnant ne m’avait pas déboutée de toutes mes demandes aussi bien auprès de Pôle Emploi (le même qui gère le dossier de Jacques), de la CAF (depuis plus de 6 mois, la mention «erreur exception » de leur système informatique empêche le calcul de nos droits) sans oublier le blocage de nos comptes bancaires et la suppression de nos découverts pour le moins inexpliquée (notez bien que je ne suis pas encore parano au point de penser que toutes ces informations isolées sont pures coïncidence, mais que mises ensemble, elles témoigneraient d’un harcèlement caractérisé,… mais je ne n’en suis pas loin !) ; par ailleurs, je réside à au troisième étage sans ascenseur d’un appartement dont les services sociaux reconnaîtraient l’insalubrité, présence de cafards et autres hôtes aussi indélogeables qu’indésirables tel le salpêtre, si les différents protagonistes dont le bailleur social OPIEVOY n’émargeaient à de substantiels bénéfices en occultant l’état réel de ces appartements dits « sociaux »… Quoiqu’il en soit, je n’ai pas la possibilité d’accueillir Jacques à la maison au cas où cette idée vous aurait effleurée. Je doute d’ailleurs que cela l’eût aidé, au contraire. Je préfère ne pas mettre tous les œufs dans le même panier en ce qui le concerne et ne pas l’exposer à une seule institution représentant l’Etat français qui aurait tout loisir de l’ « étouffer » un peu plus vite et facilement au sens propre comme  au sens figuré qu’il ne le fait déjà.

- D'ailleurs qu'en est-il de la demande d'hébergement en CADA que vous êtes supposée avoir déposée depuis mars-avril 2013 ? C'est ce sur quoi a porté notre échange d'alors ainsi que sur le recours que je devais déposer  contre le rejet oral de la demande de  Centre d’Accueil de Demandeurs d’asile de M. DAHOU  (j'insiste car tout était oral jusqu'alors et l'est malheureusement resté)  sur la base d'un deuxième certificat médical que le Dr devait me remettre directement portant sur la compatibilité de l'état de santé de M. DAHOU avec l'accueil en CADA (dixit votre cadre de santé de l'époque qui m'expliquait que l'état de santé de M. DAHOU se dégradait rapidement, et que son espérance de vie sans transplantation était limitée). La même cadre de santé m'a dit que le Dr X ne pouvait me remettre un tel document qui relevait du suivi social et que le cas échéant, c'est  vous même ou une autre AS de l'hôpital qui aviez dû lui soumettre le formulaire adéquat.  A ce jour, nous restons dans l'attente d'un document attestant qu'une AS de l'Hôpital de X a  bien transmis une demande d'accueil en CADA  à Mme X, l'assistante sociale de l'OFII qui suit M. DAHOU (ou suivait car elle a toujours prétendu que son cas ne relevait plus de sa compétence dès lors qu'il était hospitalisé, tout en refusant de nous transmettre la moindre information sur qui s'en occupait désormais et en nous renvoyant vers les AS des hôpitaux dans lesquels a été admis M. DAHOU qui -vous en conviendrez- n’ont pas fait grand-chose pour lui…jusqu’à maintenant !). A noter également qu’en ce qui concerne l’admission en CADA, il est prévu qu’une commission médicale statue sur les cas des demandeurs d’asile malades… Sauf que cette commission, dans sa composition, ses modalités d’action et de décision est comme l’arlésienne = on l’espère mais on ne la rencontre jamais !

- En ce qui concerne son passeport,  nous essayons en vain de le récupérer depuis ma visite du 14 janvier 2014 où la Préfecture a oralement signalé son refus de lui renouveler son récépissé de demande au motif que l'OFPRA aurait notifié sa décision de rejet et que la Préfecture aurait même envoyé une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français)... Sauf qu'il ne les a jamais reçues et que la Croix Rouge nous à remis tardivement les avis de recommandés (plus de 15 jours après avoir été déposés à la Croix Rouge). Sans compter que son récépissé de demande d’asile  avait été renouvelé le 14 octobre 2013, soit après la date annoncée du rejet! Je me suis donc rendue personnellement à 2 reprises à FONTENAY SOUS BOIS à l'OFPRA pour récupérer la notification de rejet, le passeport et autres documents munie d'une procuration et de tous les documents afférents (certificat médical, original du récépissé de demande de renouvellement, bulletin de situation médicale,...). Tout en me lisant à l'écran tout le « storytelling » de l'institution concernant M. DAHOU qui « n'aurait pas donné suite à la convocation en août 2013 de l'OFPRA, n'aurait pas retiré sa LRAR de notification, n'aurait pas modifié son adresse, n'aurait pas, blablablablabla,.. », l'agente d'accueil a prétendu que le dossier de monsieur DAHOU était archivé et qu'elle n'y avait plus accès. Elle a refusé que je rencontre le service des affaires juridiques qui détenait le dossier et m'a conseillé d'envoyer une LRAR, ce qui fut fait (voir pièce en fichier joint). Un mois plus tard n'ayant pas de réponse et devant les injonctions répétées de Mme X l'AS de l'Hôpital de X qui "s'occupait" de lui, cette dernière a décidé d'envoyer elle-même une LRAR le 280214 pour récupérer les documents nécessaires à une demande de titre de séjour pour soins, notamment le passeport selon elle indispensable. Un mois plus tard encore, elle recevait par mail discrétionnaire de l'OFPRA la copie de la décision de rejet de la demande d’asile et du passeport de M. DAHOU qu'elle me communiquait en refusant de me donner le nom de la "gentille dame" (ce sont ses termes) qui avait eu la bonté de lui communiquer une copie dont M. DAHOU était pourtant le seul et unique destinataire légitime et qu'il attendait depuis près de 6 mois ! Le responsable Afrique de l'OFPRA s'est même permis d'appeler et Mme X, et M. DAHOU faisant croire à la première qu'un recours devant la CNDA était certes possible mais dangereux (alléguant que M. DAHOU devrait peut-être rester une journée à attendre d'être auditionné si convocation il y avait,...) tandis qu'il expliquait très patiemment mais oralement à M. DAHOU en numéro masqué qu'il ne fallait pas hésiter à déposer un recours devant la même CNDA. Bref le même jour où nous étions en RDV dans le bureau de X, cette dernière faisait signer une lettre par laquelle il demandait que son passeport lui soit retourné pour pouvoir faire une demande de titre de séjour pour raisons médicales. Quelques semaines plus tard, M. DAHOU était agressé par un ASH de l'Hôpital, et par cette inversion très pratique et désormais habituelle de la victime et du bourreau dans les dossiers que je connais de demandeurs d'asile ivoiriens, était renvoyé à l'Hôpital de X, non plus selon le chef de service que nous rencontrions le jeudi matin 22 mai parce qu’il aurait agressé l'ASH et aurait coutume de manquer de respect et de harceler le personnel féminin, mais parce qu'une prétendue demande de transfert en vue d'examens complémentaires et de solutions adaptées avait été prise de longue date par le Dr X en concertation avec le Dr d’après la cadre de santé qui avait accepté de le rencontrer le vendredi de son départ pour la première fois depuis son agression du mardi précédent (à noter que j’avais sollicité et obtenu un RDV avec le même Dr X le 25 avril 2014 qui avait refusé de s’entretenir avec M. DAHOU et moi-même sur sa situation, ses résultats d’examens et même de délivrer un certificat médical, nous renvoyant vers un deuxième docteur qui lui-même se défaussa sur un troisième en la personne du Dr X). Pour en revenir au passeport, quelle ne fut pas ma surprise lorsque Jacques m’annonça il y a quelques jours que vous veniez de lui remettre en mains propres, comme tombé du ciel alors que Mme X jusque sur le perron de l’Hôpital X affirmait que le passeport serait envoyé directement à M. DAHOU à son nom et à l’adresse de l’Hôpital comme stipulé dans le courrier qu’elle lui avait fait signé précédemment. Dites-nous Mme X, comment le passeport de M. DAHOU que nous réclamions depuis plus de 6 mois à l’OFPRA est-il arrivé sur votre bureau ? Mes filles de 9 et 10 ans adorent la série « Joséphine ange gardien » mais moi, leur mère de 44 ans, j’ai passé l’âge d’y croire depuis longtemps… Si j’y ai jamais crû !

Depuis que Jacques DAHOU est retourné chez vous le vendredi 23 mai 2014 –c’était ça ou être mis dehors comme il en a souvent été menacé- pas moins de 3 certificats médicaux ont été établis en sus des entretiens oraux avec le Dr X qui lui a parlé de la forte dégradation de son état pulmonaire sans avoir cette fois le courage de l’écrire, du Dr X qui a tenu à nous faire part de tout le mal qu’il pensait de notre incapacité à faire sortir M. DAHOU du « confort » coûteux d’un hôpital où il n’avait selon lui pas sa place en jouant tantôt sur sa violence supposée envers la gente féminine qui le rendrait illégitime à se poser en victime concernant l’agression susmentionnée, tantôt en plaidant son désir « sincère » mais non désintéressé de trouver une solution d’hébergement plus satisfaisante pour tout le monde. Je vois et j’entends -sans compter tout ce que M. DAHOU me rapporte et qui prêterait à rire si ce n’était pas corroboré dans les faits- toutes sortes de personnels hospitaliers alterner empathie, propositions alléchantes de CADA, d’ACT, de foyers sociaux,… et menaces de le mettre tout simplement à la porte s’il refuse de se laisser à nouveau bringuebaler dans une nouvelle maison de convalescence où il sera encore un peu plus éloigné et un peu plus faible, avec peut-être l’espoir pour tous ceux qui y ont intérêt que ça lui soit cette fois fatal.

Je note donc que vous l’avez informé de votre intention de le transférer en maison de convalescence à BOISSY (après qu’il ait refusé de partir à MAGNY EN VEXIN la semaine dernière) sans garantie sur sa sécurité physique et morale que vous invoquez à l’appui de vos mails, sans qu’il soit en mesure de me dire s’il s’agit de BOISSY ST-LEGER dans le 94 ou de BOISSY dans le 77 ou encore 92. Tant qu’à faire, pourquoi ne l’envoyez-vous pas dans le sud près de la Méditerranée où au moins il aura un peu de soleil pour réchauffer son âme légitimement meurtrie en sus de son corps affaibli ? Je note que depuis qu’il est retourné chez vous sur la base –dixit la cadre supérieure Mme   d’un projet de prise en charge négocié entre le Dr X et les Y ou Z, voire les 2, elle n’a pas été très précise, aucune prise en charge sérieuse n’a été mise en œuvre dès lors qu’il est établi que seule une transplantation pulmonaire est susceptible d’améliorer son état, mais que cette dernière est tributaire d’une stabilisation de sa situation sociale, alors que tous les acteurs institutionnels se sont évertués à le maintenir dans la précarité  volontairement ou non. Je note également que le travail d’accompagnement psychologique qui paraissait si important au psychiatre X pour faire prendre conscience à M. DAHOU des « tares » qu’il lui prêtait, n’a pas été poursuivi à X, nonobstant leur engagement à faire suivre le dossier et à s’entretenir avec votre équipe, et alors que M. DAHOU venait à peine de commencer à bénéficier de cet accompagnement psychologique supposé bienveillant à X. Je note également que Mme X s’est engagée devant témoins à répondre au courrier de FER susmentionné concernant l’agression de M. DAHOU, ainsi que l’accès à son dossier médical que nous avons demandé, en vain jusqu’à présent. Je constate enfin que la même Mme X et les 6 praticiens qui l’entouraient ce jour là (2 psy, 2 docteurs, l’AS Mme et une autre cadre de santé) ont failli à leur engagement  de tout faire pour permettre à M. DAHOU de se rapprocher de PARIS, ce qui faciliterait son accompagnement par les modeste militants des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes que nous sommes ainsi que par les professionnels du droit qui ne l’ont pas encore laissé en plan, pressions diverses et raison d’Etat obligent.

Tant que mes modestes compétences et ma disponibilité en dépit de mon absence totale de moyens, de l’asphyxie financière de M. DAHOU, de ses proches et de votre serviteure, de la forfaiture des 4 avocats qui ont décidé de se retirer de l'affaire avant même d'avoir obtenu quoique ce soit après s'être pourtant engagés publiquement  à le défendre contre l'Etat français, je vous le répète donc tant qu'il me restera quelques forces et que l'on ne m'aura pas fait taire d'une façon ou d'une autre, je serai aux côtés de M. DAHOU et de sa famille qui n'a pas seulement perdu un proche dans ce dossier, mais qui est une victime emblématique de la Françafrique, ou plus largement du financement de notre niveau de vie -y compris en ce qui vous concerne plus particulièrement de notre système de santé- par le pillage des richesses d'autrui.

Lien vers le témoignage de M. DAHOU concernant la première partie de son interview dans les Billets d’Afrique de Survie de mai 2014 :
Lien vers une interview de Jacques DAHOU par Nicoletta FAGIOLO :
https://www.youtube.com/watch?v=qVBmQzfjWRQ 
Lien vers un article les mieux documentés sur l'affaire MAHE même s'il date de janvier 2006: http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2006/01/20/cote-d-ivoire-sur-la-piste-du-veritable-firmin-mahe_732935_3208.html



Christine COLIN-TIBALA
06 10 47 67 17



PJ : Merci de ne plus mettre Maître TRICAUD en copie des mails concernant M. DAHOU. Il a déclaré forfait et renoncé à assurer la Défense de la famille pour des raisons personnelles. Nous vous ferons connaître le nom de son successeur le cas échéant. Maître X est en revanche toujours en charge de la défense des intérêts de M. DAHOU dans le cadre de son recours devant la CNDA. »

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