L’Affaire MAHE(1), pas encore assez « étouffé(e) » ?
Madame La Garde des
Sceaux, Madame la Bâtonnière de PARIS, Mesdames et Messieurs les
magistrats, avocats et autres serviteurs de la loi,
A vous tous qui vous êtes engagés à servir la Justice, nous adressons
la présente supplique…
Nous revenons vers
vous (2) pour vous interpeller sur la situation de
Jacques Koulaï DAHOU le frère aîné de Firmin MAHE (même mère, même père) et de
Basile Lépohé GNINION, neveu de la victime (3). Pour des raisons évidentes mais malheureusement
contraires à l’éthique et à l’image de la France à long terme, le Parquet
général a décidé de ne pas faire appel et nous le regrettons tant il est vrai
que « Le véritable courage consiste à dénoncer les crimes commis
par son propre camp et non ceux commis par l'adversaire!» Bertrand Russel.
Même si Firmin MAHE
était réellement le coupeur de routes qui a été fabriqué a posteriori pour
justifier son extermination sauvage, l’honneur de la Justice que vous servez a
été sali par tout ce que nous dénonçons sans aucune réaction ni soutien depuis
de longues années. Mais Firmin MAHE n’était en rien un criminel et la plupart
d’entre vous le savent pertinemment. L’honneur d’une Armée, d’un pays ne
saurait se laver en dissimulant une bavure et/ou des ordres illégaux sous le
mensonge et l’apologie du crime que l’on prétend combattre !
Votre refus
d’interjeter appel d’un verdict injuste nous a profondément choqués, sauf à
admettre que la raison d’Etat l’emporte sur le devoir de Vérité ou encore que la
loi du plus fort doive toujours primer (4). Ce
permis de tuer accordé à la Licorne est en effet une véritable incitation à la
récidive entre les mains de soldats dépositaires de l’autorité publique engagés
dans de délicates et infructueuses missions de maintien de la paix alors qu’ils
bafouent en permanence l’impartialité à laquelle ils sont pourtant tenus.
A Georges PEILLON
qui a témoigné de la véritable nature des rebelles que la France a choisi
d’installer au pouvoir en Côte d’Ivoire, nous témoignons tout notre respect
pour son objectivité et son courage (5).
A ceux qui ont
permis à cette affaire MAHE d’éclater, nous voudrions dire merci, notamment au soldat
LEVASKY, même si nous savons aujourd’hui que la dénonciation de ses camarades
n’a rien à voir avec la recherche de la vérité ou encore le soulagement de sa
conscience, mais bien plus avec des rivalités internes à l’Armée.
A ceux qui ont été
témoins de cet assassinat sordide et ont essayé, sinon de l’empêcher, au moins de
le dénoncer mais en ont été dissuadés par les « fausses preuves » des prétendues victimes de Firmin
MAHE, nous disons qu’il n’est jamais trop tard pour réparer une injustice et se
mettre en accord avec sa conscience. Si vous ne le faites pas pour MAHE et ses
proches, faites le pour vous, pour l’Armée à laquelle vous appartenez et qui ne
sort pas grandie de cette affaire.
Pour continuer notre
propos, nous allons nous employer à présenter nos arguments sous le prisme de
la situation dramatique de ce par quoi nous commençâmes : Jacques, le
frère aîné de Firmin MAHE, risque de mourir en France dans un silence
assourdissant si rien n’est fait pour lui trouver un hébergement correct en
attendant l’instruction de sa demande d’asile par l’OFPRA. Il est aujourd’hui
en convalescence après plusieurs mois d’hospitalisation. Notre demande
d’hébergement en CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) se heurte
maintenant à sa trop grande vulnérabilité après s’être au contraire confrontée
à son insuffisante légitimité. Autrement dit, il y a quelques mois, il n’était
pas assez vulnérable pour bénéficier d’un accueil en CADA et aujourd’hui, il le
serait trop au point que les services sociaux préfèrent le renvoyer d’emblée à
la rue et au SAMU social plutôt que d’étudier une éventuelle admission en CADA sur
présentation d’un certificat médical d’aptitude : administration kafkaïenne
quand tu nous tiens ! Sauf qu’un des 4 pneumologues qui en a eu la charge nous
a clairement indiqué que de nouvelles expositions au froid, à la pluie, à la
précarité et sans possibilité de le mettre sous oxygène risquaient de lui être
fatales à très court terme. A peine plus alarmiste que votre serviteure, il a
poursuivi en s’excusant de son cynisme : « si on voulait le faire disparaître sans trace, on ne s’y
prendrait pas autrement ». Jacques est donc gravement malade,
demandeur d’asile non pris en charge au titre de l’ATA (Allocation Temporaire
d’Attente) faute de pouvoir se présenter physiquement au RDV obligatoire de
Pôle Emploi à qui a été confiée – assez bizarrement il est vrai – la gestion nationale
des Demandeurs d’Asile français pourtant interdits de travail pendant
l’instruction de leur dossier. Aucun droit ni à la CMU, ni à une quelconque
aide ou indemnité ne lui a été ouvert jusqu’à présent en dépit de nos
nombreuses démarches en ce sens. Quand il sortira dans quelques semaines de
l’Hôpital où il est en rééducation, il est pour l’instant prévu qu’il retourne
à la rue qui risque de lui être fatale à très brève échéance ! Les
assistantes sociales en charge de son dossier n’envisagent aucune autre solution
d’hébergement compatible avec son état de santé pour le moment, nous renvoyant
aux pléthores de demandes d’hébergement non satisfaites. Des ordres supérieurs
surprenants et contradictoires sont mêmes déjà tombés pour écourter une prise
en charge dans un foyer d’hébergement d’urgence sur PARIS, preuve à l’appui (6).
Pourtant Jacques et Basile sont arrivés en FRANCE dans le cadre du procès
MAHE/LICORNE. Leur passeport et visa ont été délivrés pour leur permettre
d’assister au procès, d’exiger la réhabilitation ainsi que la restitution du
corps de leur proche. Ils sont arrivés tardivement le 30 novembre 2012
en tant que partie civile alors que le procès avait déjà commencé depuis le 27
novembre. A noter d’ailleurs qu’alors que Maître NDOUMOU-avocat autoproclamé de
la famille- avait laissé entendre par presse interposée que l’absence des
parties civiles à la première semaine du procès d’Assises résultait des entraves posées par l’Etat
français et l’Etat ivoirien, nous tenons de source sûre – proche de la
Procureure Annie Grenier- que Maître NDOUMOU a attendu le dernier moment avant
de réserver les billets pour 7 des 10 parties civiles retenues –billets
aller/retour payés par l’Etat français- sachant que seules 3 d’entre elles sont
finalement venues en sus d’une parente éloignée. Les parties civiles étaient en
effet au nombre de 16 au départ ; elles ont été ramenées à 14, puis à 10,
enfin à 7 en termes de billets d’avion pour finalement n’être que 3 à
participer à la moitié seulement du procès d’Assises. Maître NDOUMOU n’a jamais
réussi à justifier que les autres parties civiles n’aient pu venir (dont les
deux sœurs et le fils de Firmin MAHE,
ainsi que la mère de ce dernier), prétendant ne pas avoir reçu les documents
nécessaires pourtant transmis en même temps et par le même mode que ceux des 4
autres présents. Avec Edith et Madeleine, ils n’ont dès lors pas pu démentir
les allégations de crimes supposés pesant sur Firmin. Maître NDOUMOU, qui
s’était pourtant engagé à réhabiliter Firmin MAHE et à laver l’honneur de la
famille (7), a d’ailleurs brillé par son effacement pendant toute cette
première semaine du procès. Ainsi des photos de prétendues victimes de Firmin
MAHE prises par un soldat de la Licorne membre du Comité de soutien de RAUGEL ont
été présentées dans l’irrespect le plus total de deux grands principes du droit
français : la présomption d’innocence (celle de Firmin MAHE) et le droit à
un procès équitable. Comment la Justice française peut-elle en effet accepter
de produire des photos à charge contre la victime prises par un soldat ami et
collègue de RAUGEL sachant que ces photos ont largement pesé sur les jurés pour
atténuer la sanction (8)? La présomption
d’innocence ne protégeant que les vivants, les « chiens de garde » du système françafricain (9) ont vite fait de coller un maximum de crimes sur
le dos de la victime pour tenter de légitimer son assassinat. Au passage, les fameuses
photos évoquées à de nombreuses reprises en 2005/2006 où on verrait la victime à moitié nu subir les
tortures des soldats de la LICORNE ont disparu du procès (10). Firmin
MAHE a ainsi été transformé en coupable
post mortem selon le procédé bien connu
de l’inversion de la victime et du bourreau.
Mais pour que ce
tour de passe-passe fonctionne, il fallait à tout prix minimiser la présence et
l’intervention des parties civiles, ce qui a été habilement orchestré. L’avocat
corrompu fait semblant de déplorer le retard des quelques parties civiles qu’il
a consenti à faire venir pour donner le change. Quand aux quelques membres de
la famille qui sont présents, ils n’ont droit qu’à un repas par jour, sont
interdits de conférence de presse et devaient normalement repartir à peine le
verdict prononcé (soit le lundi 10 décembre 2013 au matin) sans aucun accès ni
au jugement ni à la suite des débats portant sur l’indemnisation des victimes. Tous
ceux qui ont croisé Jacques se rendant à pied de métro Cité au Palais de
Justice pour la durée restante du procès ont pu se rendre compte de son état de
santé précaire pour ne pas dire plus ! Il respirait mal, se tenait à la
rampe et devait faire des pauses de presque une minute à chaque marche. Quand vous
demandiez ce qui n’allait pas et si on pouvait l’aider, ses compagnons
répondaient qu’il fallait lui laisser le temps, qu’il sortait de convalescence
et que ça allait aller. Sauf que l’avenir prouvera la gravité de sa
maladie ! Il n’y a que Maître NDOUMOU pour continuer à prétendre qu’il
fait du cinéma jusqu’à ce mardi 16 avril 2013 devant le représentant du
Bâtonnier devant lequel il avait attrait Jacques et Basile (11). A noter
la troublante coïncidence qui veut que la convocation de Jacques et Basile en
réclamations d’honoraires ait lieu quelques jours à peine après leur réclamation
mettant en cause le non respect de ses obligations professionnelles par Maître
NDOUMOU devant le même Bâtonnier qui a bien été enregistrée par leur service
déontologie le 07 mars 2013 mais n’a donné lieu à aucune suite. A leur
réclamation devant l’ordre des avocats en sa formation disciplinaire pour non
respect de ses obligations professionnelles par Maître NDOUMOU (12) a donc répondu
une réclamation dilatoire de Maître NDOUMOU portant sur des honoraires indus
puisque la question avait été tranchée par la signature d’une convention
d’honoraires à 35% à l’occasion de la seule et unique rencontre avec Maître
NDOUMOU en 2006, convention d’honoraires dont il se garde bien de parler…
Et pour cause : cela reviendrait à le priver du droit de réclamer les
sommes rédhibitoires, injustes et dilatoires dont il fait état en sus du
forfait modique obligatoirement prévu par une convention de ce type sous peine de
nullité. A
noter enfin le retournement pour le moins circonspect de Maître NDOUMOU qui
après s’être fait le chantre du panafricanisme pendant de nombreuses années
revendiquant la condamnation de l’Etat français, la justesse du combat de
Laurent GBAGBO et sa désignation par la famille, prétend aujourd’hui avoir été
mandaté par l’Etat français et invoque le secret-défense lorsqu’on lui demande
de fournir des preuves de sa désignation.
Aujourd’hui mercredi
8 mai 2013, soit près de 8 ans après l’assassinat sauvage de Firmin MAHE :
le corps
de Firmin est toujours à la morgue de TREICHVILLE et NDOUMOU possède l’original
de l’ordonnance aux fins d’inhumation qui a été délivré à Jacques en février
2006 (13). NDOUMOU n’a toujours rien fait pour
permettre à la famille de l’enterrer décemment. Il a toujours dit qu’il s’en
occuperait dès la condamnation des coupables établie mais prétend depuis le
verdict qu’il appartient à la seule famille de demander et de régler la facture
de la morgue de TREICHVILLE. De nombreux médias Occidentaux dénonçaient
l’horreur d’une pratique présumée de l’Etat chinois qui facturerait le prix de la
balle ayant servi à exécuter un condamné à mort à sa famille. Les mêmes ne
voient-ils aucun inconvénient à ce qu’on retienne encore le corps de Firmin
MAHE à la morgue de TREICHVILLE plus de 7 ans après son assassinat en
exigeant le paiement de son
« entrepôt » forcé à sa famille préalablement à toute
restitution ?
Ø A
l’audience d’appel du 21 mai 2013, Jacques et Basile s’apprêtent à affronter
seuls l’Armée française, l’Etat français, les condamnés et leurs avocats après
que NDOUMOU ait volontairement saboté la défense du dossier aussi bien devant
la Cour d’Assises que devant la chambre civile ayant à traiter de l’indemnisation
des victimes ;
Ø Nous
souhaiterions vraiment ne pas tomber dans une paranoïa tout à fait déplacée,
mais nous sommes vraiment très inquiets sur la possibilité de réhabiliter
l’Etat français quand nous voyons toutes les incohérences et injustices qui
continuent de s’accumuler dans ce dossier :
- La
négation du statut de victime de Firmin MAHE et plus généralement de l’ensemble
des Wê de l’Ouest de la CÔTE D’IVOIRE (14) ;
- L’exfiltration
et la subornation de témoins (Adèle DITO exfiltrée en moins de 6 mois et
naturalisée française en un temps record pour « services rendus » selon de nombreuses sources
concordantes ; Nestor MAHE apparemment confondu avec Firmin MAHE et qui
aurait fait l’objet d’un règlement de comptes qui lui aurait coûté la vie en
2008 après plusieurs années dans la prison de MAN aux mains des rebelles. Comme
quoi l’argument qui consiste à dire que les soldats français auraient torturé
et assassiné Firmin MAHE le 13 mai 2005 pour qu’il ne subisse pas le même sort
dans les goulags du Nord ne tient pas puisque les rebelles de MAN ne tuaient
pas systématiquement tous les pro-Gbagbo qui leur étaient livrés) ;
- Pressions
multiples et variées, directes ou non sur la famille de la
victime (menaces de mort, refus de passeport, de visa, menaces et
poursuites de l’avocat,…) ;
-
Graves atteintes à la présomption d’innocence
(photos de victimes imputées sans preuve à Firmin MAHE, légitimation de son
assassinat,…) ;
- La
fabrication de faux PV (notamment celui/ceux prétendant que la famille de
Firmin MAHE aurait refusé de récupérer le corps établis à initiative de RAUGEL -l’assassin à titre principal faut-il
le rappeler- et sa servante locale Adèle DITO)
- Le non
respect du droit à un procès équitable (absence de plus de la moitié des
parties civiles au procès, absence d’enquête véritable et acceptation de
preuves en provenance du régiment incriminé au mépris de sa partialité) ;
- Le
« deux poids deux mesures » : dans l’affaire Jean HELENE, ce
journaliste français assassiné en 2003 par un membre des forces de l’ordre
ivoirien, le présumé coupable a été condamné à 17 ans de prison ferme et l’Etat
ivoirien à verser plus de 200 000€ à la famille moins de 4 mois après la
commission du crime (15).
En sus des
personnes interpellées en début de courrier, nous invitons également toutes les
personnes éprises de justice et de paix directement ou non concernées par cette
affaire à œuvrer pour que le droit à un procès équitable soit respecté sauf à
cautionner la justice néocoloniale que nous ne cessons de renforcer par notre
silence ou tout simplement notre indifférence : « qui est neutre dans une injustice prend le parti de
l’oppresseur ! » Desmond TUTU. Sans cette prise de conscience, la
Françafrique a encore de beaux jours devant elle ! (16)
Christine COLIN TIBALA
(1) Du nom de ce jeune civil ivoirien sauvagement
assassiné le 13 mai 2005 à BANGOLO par des soldats de la Force LICORNE sur
ordre de leur hiérarchie. La Cour d’Assises a rendu un jugement inique le 07
décembre 2012 véritable permis de tuer accordé à des personnes dépositaires de
l’autorité publique. Plus d’infos sur : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/03/quand-la-france-sacharne-sur-la-famille_13.html
(2) Contre le permis de tuer accordé à la force
Licorne en Côte d’Ivoire : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/search?updated-min=2012-01-01T00:00:00-08:00&updated-max=2013-01-01T00:00:00-08:00&max-results=16
(3) Témoignage de Basile Lépohé GNINION à lire
sur : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/interview-de-basile-lepohe-gninion.html
(4) Quelques articles et communiqués de presse sur
ce verdict inique :
(5) interview de Georges PEILLON dit Georges
NEYRAC Consultant en communication
de crise et ancien porte-parole de la Force licorne sur Laurent GBAGBO
par Nicoletta FAGIOLO LYON avril 2012 auteur de « Ivoire nue-
Chroniques d'une Côte d'Ivoire perdue »: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=l1YnmToSr38
A noter également
que de façon totalement contradictoire, le colonel BURGAUD condamné pour le
meurtre de Firmin MAHE publie de larges extraits du livre de PEILLON attestant
de la violence et de la barbarie des rebelles depuis 2002 particulièrement dans
la zone de BANGOLO alors que pendant tout le procès, les militaires n’ont cessé
de nier l’existence de tensions ethnico-politiques attribuant tous les
problèmes de la région aux coupeurs de route ou autres milices systématiquement
taxées de « pro-Gbagbo » : https://www.eric-burgaud.fr/web/actualites.html?art=85
(6) Il a été mis dehors de la Péniche Le Fleuron une semaine avant la fin de
son orientation par le SAMU social suite à une intervention hiérarchique
mystérieuse et il a fallu user de beaucoup de conviction pour les obliger à ne
pas le jeter dehors en plein hiver quand il faisait -10. C'est d'ailleurs cette
semaine là qu'il avait rechuté et s'était retrouvé aux urgences de
POMPIDOU : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/pressions-sur-jacques.html
(7) Voir la première vidéo notamment du lien
ci-après dans laquelle NDOUMOU s’engage à réhabiliter Firmin MAHE et à laver
l’honneur de la famille : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2012/12/lassassinat-barbare-de-firmin-mahe-le.html)
(8) Comme nous contestions non pas la réalité des
photos insoutenables des massacres, mais l’imputation de ces crimes à Firmin
MAHE sans le moindre début de preuve, un des membres du Comité de soutien nous
a en effet interpellés et a lui-même reconnu être à l’origine de ses photos, ce
qui pose la question de l’impartialité de l’enquête dans cette affaire, sans
négliger le fait que ce procès était supposé être celui des assassins et non de
la victime. Lien sur un exemple de fabrication de preuves post-mortem : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/qui-veut-tuer-son-chien-laccuse-davoir.html
(9) Ces chiens de garde du néocolonialisme sont
multiples et variés. Le Juge RAMAEL en est une belle illustration. Il est à la
fois juge d’instruction dans des affaires aussi médiatisées que BEN BARKA ou
encore KIEFFER en passant par Jean HELENE. Quelle ne fut pas notre surprise de
voir que le même juge RAMAEL, fossoyeur de dossiers très sensibles, avait
également pour avocat maître Alexis GUBLIN
qui n’est autre que l’avocat du colonel BURGAUD. Toute ressemblance avec la
réalité du système néocolonial n’est évidemment pas fortuite !
De nombreuses
affaires impliquant la France restent non élucidées ou impunies : Farhrat
HACHED, BEN BARKA, Thomas SANKARA, Dulcie SEPTEMBER, génocidaires rwandais,
juge BORREL,…. De nombreuses demandes d’enquêtes parlementaires restent sans
suite ou sont en souffrance sur le bureau de la Commission de la Défense
Nationale et des forces armées : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/02/le-mariage-pour-tous-daccord-mais-le_4.html.
(10) Plusieurs articles parlent de ces photos qui
attestent des tortures subies par Firmin MAHE avant son exécution :
« Selon
l’enquête de commandement, le "coupeur de routes" est alors
"l’objet de brutalités sérieuses et répétées" de la part de
l’adjudant-chef Raugel et de ses subordonnés. Le capitaine Matthias de Larminat,
officier de liaison du groupement tactique auprès de l’Opération des Nations
Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), a confirmé, le 25 novembre 2005, à la brigade
criminelle, que Firmin Mahé avait été "frappé
à plusieurs reprises par des soldats du Priac. Ils le traitaient de connard, de
salopard. (Il) recevait de nombreux coups de poing. »
« Dans
le dossier figurent trois clichés, que J.A.I. a pu voir, pris par un soldat
français à l'aide d'un téléphone cellulaire au poste de secours de Bangolo, où
Firmin Mahé, gravement blessé au genou mais conscient, avait été emmené par les
soldats français ce vendredi 13 mai 2005 vers 18 heures. On y voit le présumé
coupeur de routes, le regard traqué, à demi-nu, saisi par deux paires de mains
anonymes et blanches, dont l'une est recouverte de gants chirurgicaux.
L'enquête de commandement a démontré que Mahé, la jambe gauche en sang et la
rotule déchiquetée par le tir de neutralisation du maréchal des logis Bonneau,
a été passé à tabac à l'intérieur même du poste de Bangolo. À 19 heures, c'est
un Firmin Mahé inconscient que les militaires embarquent dans un VBL après
avoir reçu les consignes fatales du colonel Burgaud. Quinze minutes plus tard,
il était mort, étouffé par un sac en plastique - sans doute celui que l'on voit
dans un coin des photos, prêt à l'emploi. »
http://forum-scpo.com/forum-scpo/topic2940-implication-directe-des-francais-au-rwanda-qui-y-croit-p2.html « L'avocat [Maître NDOUMOU],
qui assure posséder des photos de Firmin Mahé prises "quelques minutes avant sa mort", a demandé au juge du
tribunal aux armées, Brigitte Raynaud, de donner des instructions pour que le
corps soit retrouvé et qu'une expertise soit ordonnée, afin de constater "quelles souffrances Firmin Mahé a
endurées". »
(11) Il leur réclame en effet 20 000€
chacun pour l’avoir prétendument dessaisi sans raison au profit d’un autre
avocat : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/quand-on-un-tel-avocat-plus-besoin.html
(13) Voir « l’Ordonnance aux fins d’inhumation
d’un corps » du 10 février 2006 en suivant le lien suivant : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/du-droit-naturel-denterrer-ses-morts.html
(14) Liens vers des articles qui traitent de la
tragédie que vit le peuple Wê depuis
2002 :
(16) Pour la mémoire de Firmin MAHE, pour sa
famille, pour les Wê, pour une Côte d’Ivoire et une Afrique libres et
indépendantes, merci de nous soutenir dans ce combat. Nous recherchons
notamment des juristes susceptibles de nous aider à porter plainte pour non
respect du droit à un procès équitable. Merci de nous contacter sur jacques.dahou@laposte.net ou basile.gninion@laposte.net le cas échéant.
Liens sur quelques
articles qui rappellent « le deux
poids deux mesures » dans les dossiers noirs de la Francivoire :
« Crise
postélectorale en Côte d’Ivoire: Ouattara et Sarkozy couvrent l’assassinat du
Français Philippe Rémond » par Mamadou Ben SOUMAHORO : http://www.ivoirebusiness.net/?q=articles/crise-post%C3%A9lectoraleben-soumahoro-casse-la-baraque-ouattara-et-sarkozy-couvrent-l
« ASSASSINAT DU FRANÇAIS PHILLIPE REMOND EN COTE D’IVOIRE : Un autre crime impuni du triumvirat Guillaume Soro - Alassane Dramane Ouattara - Nicolas Sarkozy » par Claudus KOUADIO : http://claudus.ivoire-blog.com/archive/2013/03/14/assassinat-du-francais-phillipe-remond-en-cote-d-ivoire-un-a1.html
« ASSASSINAT DU FRANÇAIS PHILLIPE REMOND EN COTE D’IVOIRE : Un autre crime impuni du triumvirat Guillaume Soro - Alassane Dramane Ouattara - Nicolas Sarkozy » par Claudus KOUADIO : http://claudus.ivoire-blog.com/archive/2013/03/14/assassinat-du-francais-phillipe-remond-en-cote-d-ivoire-un-a1.html
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