LESLIE VARENNE UNE PLUME REVISIONNISTE DE LA FRANCE-A-FRIC

Les MEDIACRASSEUX qui condamnent la CPI aujourd'hui sont souvent ceux qui ont oeuvré pour que GBAGBO y comparaisse... MEFIANCE !



Bien entendu, il y a tout lieu de se réjouir du non-lieu qui se profile à la CPI dans le dossier de Laurent GBAGBO et de Charles Blé GOUDE. Mais n'oublions quand même pas que les détracteurs de cette institution dévoyée de ses nobles objectifs sont souvent ceux qui ont oeuvré pour que Laurent GBAGBO et ses plus proches collaborateurs soient traduits pour crimes contre l'humanité devant elle. Je pense notamment à Vincent Hugeux qui n'a jamais caché son parti pris. 

En revanche, certains semblent ne pas se rendre compte de la duplicité de certains des anciens détracteurs de Laurent GBAGBO et de ses proches. Je pense notamment à Leslie Varenne qui n'avait de cesse de vilipender Laurent GBAGBO, mais encore plus son épouse et première Dame Simone Ehivet GBAGBO ainsi que de tous les Patriotes qu'elle traitait de miliciens génocidaires . S'il est vrai qu'elle a une très belle plume, n'oublions pas les graves accusations qu'elle portait en 2011/2012 dans "ABOBO LA GUERRE", son livre à charge contre le régime légaliste de Laurent GBAGBO, sans compter la légitimation du génocide des Wê. Quand je l'ai accusée publiquement de révisionnisme à l'occasion d'une conférence organisée par les amis de Laurent GBAGBO en citant des passages de son livre, elle a répondu qu'elle ne se souvenait plus de ce qu'elle avait écrit, qu'elle ne l'avait pas relu. Pour information, Leslie VARENNE est loin d'être la journaliste indépendante qu'elle prétend, elle qui après avoir bien torpillé le régime légitime de Laurent GBAGBO n'a de cesse aujourd'hui de renvoyer dos à dos les victimes des deux camps de la tragédie ivoirienne en faisant comme si le nombre de victimes dans chaque camp s'annihilait. Je partage une grande partie de ses critiques à l'égard de la CPI. Néanmoins je m'interrogeais depuis plus d'un an des raisons de son revirement au-delà de l'étrange fascination bienveillante qu'elle continue d'éprouver post-mortem pour IB, l'homme des basses besognes de OUATTARA depuis 2001. Je viens de découvrir qu'elle appartient au réseau criminel de la barbouzerie militaro-financière hexagonale à travers l'Ecole de Guerre Economique de Christian HARBULOT, le peu recommandable LE FLOCH PRIGENT... Bref, je crains fort que sa soudaine préoccupation pour les victimes ivoiriennes -elle qui relayait encore en 2011 le film de propagande de Benoît SCHEUER pour condamner GBAGBO- n'ait rien à voir avec un quelconque humanisme, mais bien plus avec la barbouzerie françafricaine toujours prête à tout pour installer le dirigeant africain qui servira le mieux ses intérêts fussent-ils à court terme et au mépris du vote des peuples africains. https://www.cf2r.org/numerosspeciaux/lindustrie-francaise-en-danger

Quand on écoute le "débat" sur France 24 avec deux "sorciers blancs" des médias aux ordres de la France-à-fric, on pourrait en effet penser que Leslie VARENNE a vraiment changé de point de vue (https://www.france24.com/fr/le-debat-france-24/20180807-800-amnisties-cote-divoire-alassane-ouattara-vers-reconciliation-nationale). Mais n'oublions pas ce qu'elle a écrit et jamais démenti en 2012 et surtout pour qui elle travaille aujourd'hui ou plutôt ce qui lui vaut d'être à nouveau invitée sur les plateaux des grandes chaines de TV et de radio en lieu et place de journalistes indépendants comme Théophile Kouamouo, Fanny Pigeaud,... 

Petits morceaux choisis du livre de Leslie VARENNE "ABOBO LA GUERRE" : 

p.12 : "Laurent GBAGBO, l'ancien marxiste reconverti aux Evangiles par la grâce de sa femme Simone, le syndicaliste jadis emprisonné et exilé, le pourfendeur des dictatures africaines et des régimes à parti unique, a oublié ses idéaux dès son arrivée au pouvoir en 2000. Il est le Président et le restera. Un dimanche avant le premier tour, il s'est invité à l'improviste dans une fête de village. Il a dansé et chanté dans le dialecte de son rival : "je serai toujours Président, oh, moi toujours Président, oh, oh, moi mort ou Président, oh"..." 

p.15 : "Pendant les cinq mois de palabres et de guerre où les Ivoiriens se sont fait tuer cadeau, les deux Présidents, eux, sont restés enfermés dans leurs tours d'ivoire respectives." 

p.16-17 : Leslie VARENNE relaie les accusations des militants de OUATTARA : « les pères ont perdu leur dignité, ils ne peuvent même plus faire soigner leur enfant malade. Depuis l’arrivée de GBAGBO au pouvoir, il y a dix ans, rien ne va plus. Les vauriens se sont enrichis et les intellectuels font du petit commerce pour survivre. Combien de générations futures vont-elles subir les conséquences des dix années de règne de Laurent GBAGBO ? » Un sage dit : « Le peuple ivoirien pardonne beaucoup. Nous sommes prêt à pardonner les exactions de Laurent GBAGBO. Mais lui répond : « Mille morts à droite, milles morts à gauche, j’avance »… » 

p.19 : "Comme tous les Ivoiriens, il regrette le temps d'Houphouêt, lorsque les buildings d'Abidjan bordés par une lagune d'un bleu limpide et une végétation luxuriante faisaient la fierté de tout un peuple, le temps du "miracle ivoirien", quand ce pays de l'Afrique de l'Ouest était enciré par tout le continent [...] Le temps heureux où tous les Ivoiriens mangeaient trois repas par jour. Le temps où la terre appartenait à ceux qui la travaillaient. Les paysans des pays voisins, des Maliens, mais aussi et surtout des Burkinabés, s'installaient, défrichaient la brousse et cultivaient les terres. Dans la République d'Houphouêt, tout résident sur le sol ivoirien depuis plus de cinq ans obtenait la nationalité ivoiriennes, les fameux papiers et le droit de vote. Mais le "Vieux" s'en est allé, et après lui le déluge..." 

128 pages plus loin, Leslie VARENNE enfonce le clou et légitime le génocide des Wê en ces termes p. 147 : "L'Ouest de la Côte d'Ivoire est un volcan prêt à s'embraser et nul ne l'ignore. Déjà en janvier, les anciens avaient envoyé les Dozos pour protéger les Dioulas des exactions commises par les populations guérés contre eux. Et la situation n'est pas nouvelle, les conflits fonciers dans cette région de planteurs de café et de cacao sont ancestraux. Dans la République d'Houphouêt-Boigny, la terre appartenait à ceux qui la travaillent. Les Nordistes et de nombreux Burkinabés se sont installés, ont défriché les terres de l'Ouest et dédommagé les propriétaires. [...] Lors de la rébellion de 2002, les Nordistes ont à nouveau repris ce qu'ils considéraient comme leurs terres. Puis, lorsque l'armée de Laurent Gbagbo a remis la main sur ces territoires de l'Ouest, ils ont à nouveau été chassés. En regardant la carte des massacres qui ont eu lieu après l'arrivée des FRCI, une évidence frappe les yeux : toutes les villes ou villages où ont été perpétrés les exactions sont ceux où les Dioulas ont été pourchassés et tués : Tabou, Duékoué, Blolequin, etc." 

p.37 : Leslie VARENNE ment en prétendant que Laurent GBAGBO a soutenu la politique ivoiritaire de BEDIE : "En juillet 1999, Alassane Ouattara quitte ses fonctions au FMI, rentre au pays et prend la direction du RDR. Le Président Bédié a modifié la Constitution à la marge, sans modifier pour autant le fameux article sur les conditions d'éligibilité. Dans son entreprise, Bédié reçoit le soutien... du socialiste Laurent Gbagbo. En échange, ce dernier obtient la fin du vote des étrangers en Côte d'Ivoire, qui avaient toujours pu voter sous le règne d'Houphouêt Boigny". 

p.47 : Leslie VARENNE dans son chapitre 5 intitulé "le boulanger roulé dans la farine" : reprend à son compte l'imputation du charnier de YOPOUGON aux pro-GBAGBO : "Le 27 octobre 2000, la Côte d'Ivoire s'éveille avec la "gueule de bois" en découvrant à Yopougon un charnier de cinquante-sept corps, le premier d'une longue série qui donnera lieu à de multiples enquêtes et à un procès. Personne ne sera condamné pour ce massacre. Pourtant, tous les témoignages recueillis par des ONG et des journalistes pointent la responsabilité des gendarmes du camp-commando d'Abobo. Ceux-ci se sont livrés, avec des militants du FPI, à une véritable chasse aux Dioulas. Aujourd'hui encore les pro-Gbagbo récusent avec force leur responsabilité dans ce crime et parlent de manipulation." 

p.48 : "Dès sa prise de pouvoir, Laurent GBAGBO s'appuie sur la FESCI, un syndicat étudiant créé au début des années 1990, au sein duquel les années passées valent autant un cursus en sciences politiques que l'école de la rue. Véritable université de la dialectique, il forme de redoutables politiciens et est souvent critiqué pour ses pratiques violentes. Guillaume Soro en a été le secrétaire général de 1995 à 1998. Charles Blé Goudé, alias "le général de la rue", qui lui a succédé, prend la tête du Congrès panafricain des jeunes patriotes (COJEP), ou Patriotes, mouvement créé en 2001 pour rassembler la jeunesse derrière GBAGBO. Le leader promet souvent l'enfer à ses adversaires, mais il est plus prompt à envoyer les Patriotes au combat qu'à prendre lui-même des risques. Une casquette de garagiste toujours vissée sur la tête, la visière à l'envers, Charles Blé Goudé aboie plus qu'il ne parle. Si la plupart de ces jeunes adhèrent au discours nationaliste de leur chef, la grande majorité est composée de gamins désoeuvrés prêts à tout pour un petit billet, et elle sert de force de frappe pour les basses oeuvres. Laurent Gbagbo s'appuie sur le quartier populaire de Yopougon, où nombre d'habitants sont acquis à sa cause." 

Toutes les contrevérités reprises par Leslie Varenne expliquent qu'aujourd'hui encore en France devant la CNDA des Patriotes ivoiriens qui ont simplement fait leur devoir de citoyen se voient déboutés de leur demande d'asile à l'instar de Stéphanie Christelle Koffi qui s'est vue accusée de complicité de crimes contre l'humanité et dont les compagnons de lutte de l'époque sont pour beaucoup portés disparus, en exil ou encore emprisonnés à l'instar d'Elvis Huindé Néant : (https://blogs.mediapart.fr/christine-tibala/blog/080918/il-faut-sauver-elvis-prisonnier-politique-ivoirien)

p.49 : "Devenue Première Dame, Simone Gbagbo, l'admirable compagne des coups durs et l'infatigable syndicaliste, engage un virage à 180° : elle se lance dans les affaires et devient richissime. Parallèlement, elle rencontre Dieu et les Eglises évangélistes américaines connaissent alors un incroyable essor. Ses anciennes amies sont très étonnées par ses deux conversions : 'nous n'avons rien compris : "avant, Simone c'était la bonne copine, serviable, enjouée, sympathique. Elle était entièrement dévouée à la cause de son mari, le soutenant financièrement pendant ses années d'exil, ce n'était pas quelqu'un d'intéressé par l'argent. Elles ne la verront plus."

p.67 : Leslie Varenne continue de travestir les agressions impérialistes incessantes contre la république souveraine de Côte d'Ivoire : "Plusieurs résolutions de l'ONU et les accords politiques de Ouagadougou en 2007 ont permis à Laurent Gbagbo de rester assis dans le fauteuil présidentiel cinq années supplémentaires. Il a su habilement repousser l'échéance. Sans alliance politique, il sait qu'il lui sera difficile de remporter l'élection, son ethnie n'étant pas majoritaire dans le pays et son bilan s'avérant catastrophique. Depuis 2000, il n'a réellement gouverné le pays seul que pendant dix-huit mois. Le reste du temps, il l'a employé à tenter de se maintenir au pouvoir et à travailler avec des gouvernements d'union nationale."

p.71 : Leslie Varenne ne recule devant rien pour faire croire que Laurent Gbagbo serait un adversaire sans scrupule qui ne respecterait pas ses adversaires : "Laurent Gbagbo accuse toujours son rival d'être "le père de la rébellion" et le candidat de l'étranger. [...] Pour tenter de déstabiliser son challenger, le président en exercice exige que le débat se déroule debout. Il connaît la nature fragile de son concurrent et le sait éreinté par une campagne éprouvante. Mais Alassane Ouattara tient le choc et le face-à-face se déroule d'une manière extrêmement courtoise."

p.81 Leslie Varenne rend même hommage à Jean-Marc Simon (ambassadeur français en Côte d'Ivoire en 2011), Philippe Carter (ambassadeur américain en Côte d'Ivoire en 2011) et à Young-Jin-Choi : "Les 3 hommes forment un trio de choc. Courageux et téméraires, ils partagent la même vision d'une nouvelle diplomatie." 

Considérer que ces 3 acteurs majeurs de la chute de Laurent GBAGBO et de sa déportation vers les Pays Bas en vue de le faire juger par la CPI pour des prétendus crimes contre l'humanité sont "courageux et téméraires" relève soit de l'ignorance, soit de la mauvaise foi, en tous les cas rien qui soit à mettre au crédit de l'honnêteté de Leslie Varenne. 

p. 96 : Leslie Varenne reprend les accusations mensongères et jamais étayées de preuves concernant des crimes imputés aux FDS : "Le lendemain (NDLR : 17 décembre 2010), les FDS se vengent de leurs morts de la veille. Ils attaquent deux mosquées à l'heure de la prière, celle du PK 18 et celle de Bassam.[...] Ce n'est pas une guerre religieuse, mais Laurent Gbagbo voudrait le faire croire. [...] Chaque jour, les corps habillés commettent des exactions. Les Abobolais dorment avec la peur au ventre, le simple bruit sec d'un sachet d'eau qui éclate les fait sursauter. La situation est confuse, des corps habillés tirent sur d'autres corps habillés, des corps habillés tirent sur des mercenaires, la population tire sur des corps habillés,..." 

p.99 : alors que Leslie Varenne passe son temps à dresser un portrait flatteur d'IB qu'elle auréole de toutes sortes de vertus et qu'elle exonère de tous les crimes barbares qu'on lui impute en tant que chef du commando invisible, en revanche, elle adore taxer les FDS de tous les maux de la terre les présentant comme des êtres lâches et dénués d'éthique : « Les FDS rechignent à venir combattre dans cette commune, lorsque Philippe Mangou leur en donne l'ordre. Ils sont tellement terrorisés qu'ils mitraillent de loin et à l'aveuglette. De nombreux habitants d'Abobo, notamment des femmes et des enfants, périssent touchés par ces balles perdues. D'autres militaires préfèrent se faire porter pâles et se réfugier dans leurs villages."

p. 100 : Leslie Varenne relaie les fausses accusations concernant Gbagbo et ses ordres criminels : « Il y avait tellement de miliciens et de caches d’armes du Front Populaire Ivoirien chez nous. Laurent Gbagbo avait enrôlé des jeunes et leur avait distribué des fusils. » 

p118/119 : Leslie Varenne occulte totalement les exactions des Forces Nouvelles rebaptisées FRCI mais indexe systématiquement les FDS et les Pro-GBAGBO en reprenant à son compte la théorie du code 125 : "Dans les quartiers de Treichville et de Koumassi, les protestataires élèvent des barricades, l'armée tire. Des soldats utilisent des mitrailleuses montées sur des véhicules militaires et s'en prennent à tout ce qui ressemble à un attroupement. [...] Le mardi 22 février 2011, dans le quartier de Koumassi, le général Mangou donne l'ordre de tirer à l'arme lourde sur des militants pro-Ouattara. [...] Depuis le début de la Révolution Orange, les affrontements sanglants se multiplient. Les Patriotes partent à l'attaque. Il sèment la terreur et ciblent toute personne ressemblant à un Dioula [...] Un chauffeur de taxi est brûlé vif selon la technique barbare appelée "le supplice du pneu" ou "l'article 125". L'article 125 : 100 francs pour l'essence et 25 pour la boîte d'allumettes." 

Alors là honte à Leslie Varenne qui reprend tels que les accusations portées contre les pro-Gbagbo notamment celui du code 125 alors que nombre de documents prouvent que les photos présentées comme preuve de la réalité de ces exactions proviennent en fait de pays voisins. Une d'entre elles montrait en fait Ernesto Alfabeto NHAMUAVE, une victime de la violence xénophobe en Afrique du Sud : http://regardscroises.ivoire-blog.com/archive/2013/03/09/sogona-bamba-voleuse-d-images-et-manipulatrice-de-medias-pou.html ; https://africacheck.org/ernesto_original

p.123 : "Le 25 février [2011 NDLR], les FDS ont enregistré plus de 50 décès. La population aussi paye un lourd tribut. Les corps habillés continuent de tirer de loin et à l'aveugle, et les civils périssent sous les balles perdues. [...] Les morts se comptent par centaines. Les habitants d'Abobo sont coincés entre deux feux et chaque nuit, ils craignent des ripostes. Laurent Gbagbo leur coupe l'eau et l'électricité, augmentant ainsi leurs difficultés quotidiennes."

p. 131 : "La bataille s'est déplacée Yopougon où les Patriotes massacrent les Dioulas. Pendant ces mois passés à Abidjan, j'aurai malheureusement enrichi mon vocabulaire de deux verbes : rafaler et braiser. Les Malinkés de Yopougon fuient leur quartier et viennent se réfugier à Abobo."

Les plumitifs de la Françafrique telle Leslie Varenne ont toujours une stratégie d'avance pour retomber sur leurs pieds. Après avoir manipulé la vérité pour faire tomber GBAGBO, ils font feu de tout bois pour se positionner en arbitres bienveillants de la réconciliation. C'est un peu comme si en 1945 -même si comparaison n'est pas toujours raison- on avait demandé aux victimes de la barbarie nazie de pardonner et de se réconcilier en renvoyant dos à dos les crimes des puissances de l'Axe et ceux des Armées de Libération.


NOTA BENE :

J'avais publié ce billet sur mon blog Médiapart mais il a été dépublié :

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