AU PAYS DES AVEUGLES, LES BORGNES SONT ROIS !
Dessin de Sahiri Faustin |
Derrière la main de l'exécutant, il y a un presque toujours un cerveau de nanti occidental qui donne l'ordre de tirer !
A toutes celles et ceux qui feignent de croire que le putsch de Gilbert DIENDERE n'était ni prévu, ni prévisible et surtout que tout est bien qui finit bien au Burkina Faso, n'oublions pas notre schizophrénie bien française mais partagée par une grande partie des grandes puissances : soutenir les démocrates sur le papier tout en formant et en missionnant des agents occultes[1] de déstabilisation de ce qu'elle considère toujours comme son pré carré.
A toutes celles et ceux qui feignent de croire que le putsch de Gilbert DIENDERE n'était ni prévu, ni prévisible et surtout que tout est bien qui finit bien au Burkina Faso, n'oublions pas notre schizophrénie bien française mais partagée par une grande partie des grandes puissances : soutenir les démocrates sur le papier tout en formant et en missionnant des agents occultes[1] de déstabilisation de ce qu'elle considère toujours comme son pré carré.
Le vaillant peuple burkinabé est certes descendu dans la rue
pendant de nombreux mois jusqu'à l'insurrection d'octobre 2014 pour faire
chuter COMPAORE et l'empêcher de modifier la Constitution via un référendum sur
mesure pour se maintenir au pouvoir[2].
Cependant comme dans de nombreux pays voisins, la diplomatie, les officines françafricaines et leurs valets locaux n'ont eu de cesse de reprendre la main pour garder le contrôle sur cette Afrique qu'ils continuent de considérer comme leur pré carré. Comme ils l'ont fait en Côte d'Ivoire depuis octobre 2000 après que les patriotes ivoiriens aient empêché GUEI de confisquer la vérité des urnes, les dirigeants du monde des puissants sont à l'oeuvre pour maintenir le système de domination néocoloniale au Burkina Faso en essayant de dépecer le peuple de sa souveraineté. Ce sont les mêmes mécanismes de balkanisation intérieure comme extérieure qui sont à l’œuvre à chaque fois qu'un leader souverainiste se lève pour défendre le droit de son peuple à disposer de lui-même[3]...
Cependant comme dans de nombreux pays voisins, la diplomatie, les officines françafricaines et leurs valets locaux n'ont eu de cesse de reprendre la main pour garder le contrôle sur cette Afrique qu'ils continuent de considérer comme leur pré carré. Comme ils l'ont fait en Côte d'Ivoire depuis octobre 2000 après que les patriotes ivoiriens aient empêché GUEI de confisquer la vérité des urnes, les dirigeants du monde des puissants sont à l'oeuvre pour maintenir le système de domination néocoloniale au Burkina Faso en essayant de dépecer le peuple de sa souveraineté. Ce sont les mêmes mécanismes de balkanisation intérieure comme extérieure qui sont à l’œuvre à chaque fois qu'un leader souverainiste se lève pour défendre le droit de son peuple à disposer de lui-même[3]...
Ainsi pendant que les dignes filles et fils du Burkina Faso
continuent de descendre dans la rue pour libérer leur pays de la prédation
néocoloniale, les autorités françaises condamnent le putsch du Général DIENDERE
d’une main tandis qu'elles le soutiennent de l’autre, à travers leurs hommes de
main, tels les Généraux Benoît PUGA et
Emmanuel BETH[4], ce que
nous dénoncions déjà dans un article intitulé : « Burkina Faso : le putsch tout en un ! ».
Hollande reçoit Ouattara à l'Elysée 18 septembre 2012 |
Voici ce que le Général Emmanuel BETH (même si « les deux font la paire », ne pas le
confondre avec son frère Frédéric BETH ancien commandant du COS -Commandement des Opérations
Spéciales basées à Ouagadougou avant de devenir le numéro deux de la DGSE), voici donc ce que
déclarait Emmanuel BETH, ancien commandant de la force Licorne 2002/2003, ex-ambassadeur
de France au Burkina Faso de 2010 à 2013 reconverti consultant B to B des
roitelets du monde du CAC40[6] en
novembre dernier au micro de Christophe BOISBOUVIER de RFI à l’occasion de la
chute de COMPAORE[7] :
« Le
31 octobre, c’est la France qui a permis à Blaise Compaoré de s’enfuir par
hélicoptère et par avion. Est-ce que ce n’était pas de l’ingérence dans les
affaires intérieures du Burkina ?
Dans
toutes ces questions où la France peut être soupçonnée de telle ou telle
attitude, il faut revenir à la cause de ces actions. Je vous rappelle que cette
action a été réalisée à la demande de chefs d’Etat africains, dont le président
Alassane Ouattara [Côte d’Ivoire] et peut-être même d’autres. C’est une demande
africaine que la France a satisfaite.
C’est
vrai que c’est, à l’origine, à la demande du président ivoirien que la France a
exfiltré Blaise Compaoré. Au Burkina Faso, certains pensent que l’ancien
président devrait répondre devant les juges d’un certain nombre de crimes qui
lui sont imputés ?
D’abord, je crois quand même que le président est parti dans des
conditions finalement dont on peut se féliciter in fine puisqu’il a évité de
faire couler le sang. Et ça a été une de ses motivations premières pour sa
démission. Ensuite, je rappelle qu’il y a une loi d’amnistie présidentielle au
Burkina votée depuis juillet 2012. Et le dernier point qui est fondamental, dès
lors qu’un pays a connu une crise, il faut surtout se pencher vers le futur
avant de vivre éternellement sur le passé qui ne règle rien et ne fait
qu’exacerber les tensions éventuelles. »
L’impunité
étant le principal facteur de récidive en matière de crimes contre l’Humanité,
nous nous interrogeons sur cette volonté manifeste des partisans de l’ancien
Régime d’échapper à toutes poursuites et d’invoquer des lois d’auto-amnistie « du bourreau, par le bourreau et pour
le bourreau » là où la démocratie se définit par « le Gouvernement du peuple pour le peuple et par le peuple ».
La
volonté de ne pas sanctionner les dirigeants de l’Ancien Régime se traduit déjà
par la participation des anciens barons de COMPAORE dont Roch Marc-Christian
KABORE présenté à tort ou à raisons comme l’un des favoris des prochaines
présidentielles burkinabé. Que dire de la prudence pour ne pas dire de
l’irresponsabilité de celui qui prétend présider à la destinée du peuple
burkinabé, lui qui a attendu la fin du putsch de DIENDERE avant de se
positionner en appelant lui aussi à favoriser des élections inclusives tout en
remettant à plus tard le châtiment des auteurs du putsch, tous des proches de
COMPAORE[8] ?
N’est-il pas évident que lui-même ainsi que ses
partenaires politiques du MPP (Salif DIALLO, Simon COMPAORE, Seydou
ZAGRE,…) se montrent très cléments à l’endroit du parti de COMPAORE dans la
mesure où ils n’ont pas intérêt à ce que l’on remue le passé, eux qui ont
collaboré au plus haut niveau de l’Etat burkinabé à ses côtés jusqu’à janvier
2014 ? A ce titre, ils sont co-responsables de tous les crimes contre l’Humanité
commis du 15 octobre 1987 jusqu’à leur rupture consommée avec le régime
COMPAORE de début 2014… Ne pas le reconnaître, se prévaloir de sa propre
turpitude et des lois d’amnistie pro d’homo n’est vraiment pas à la hauteur de
ceux qui aspirent aux plus hautes fonctions de l’Etat burkinabé !
Dans les partisans d’élections inclusives qui vont largement
au-delà des 14 candidatures validées (qui permettent déjà à des anciens barons
de COMPAORE de briguer la magistrature suprême), on trouve également des
personnalités jouissant d’une réputation d’hommes engagés dans la refonte des
relations franco-africaines sur une base plus égalitaire.
Ainsi en va-t-il de Laurent BIGOT qui aime bien rappeler qu’il fut débarqué du Quai d’Orsay pour
avoir prédit la chute du régime de COMPAORE en 2012… Couverture ou réalité
puisqu’à l’époque on avait surtout invoqué sa position critique sur l’intervention
française au Mali, tout jure est-il qu’il est aujourd’hui reconverti dans un consulting
bicéphale (il a créé 2 cabinets Gaskiya au Maroc et Odyssée en France), et considère que :
Laurent Bigot ex-Monsieur Afrique du Quay d'Orsay |
« le processus électoral
burkinabé excluant des candidats sous prétexte qu’ils ont servi l’ancien régime
de Blaise Compaoré constitue la principale erreur d’une transition critiquée. » [9]
La très
forte médiatisation du putsch de DIENDERE au Burkina Faso fait écho à l’omerta
sur la tragédie qui se poursuit en Côte d’Ivoire. Les mêmes qui dénoncent à
juste titre le droit du peuple burkinabé à disposer de lui-même sont bien
silencieux dès qu’il s’agit de reconnaître le même droit au peuple ivoirien. C’est
ainsi que la farce de la validation de la candidature de OUATTARA le jeudi 09
septembre 2015 a déclenché une série de manifestations éclatées aux mains nues
qui non seulement ont été très peu relayées médiatiquement, mais sont
assimilées à des affrontements violents entre partisans de OUATTARA et
partisans de GBAGBO… C’est très habile comme d’habitude. « La propagande
étant à la démocratie ce que la violence est à la dictature » comme le dit
si bien Noam CHOMSKY, OUATTARA dispose non seulement d’une armée composite
surarmée soutenue par ladite « Communauté Internationale » des
puissants, mais a également le soutien d’une grande partie de la presse, à
travers de nombreux « journalistes » tous sauf objectifs dès qu’il s’agit
de sauver le soldat OUATTARA. Ainsi, le journal Le Monde revendique-t-il son
partenariat avec OSIWA (Open Society Institute for West Africa), la branche
ouest-africaine de la pieuvre tentaculaire SOROS créé autour de OUATTARA en 1999 [10].
Il est
évident que l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a abouti à la chute de
COMPAORE a été rendu possible par l’installation de OUATTARA qui doit tout à la
Françafrique et à son ami et allié COMPAORE. Cela n’enlève rien au mérite et au
courage du vaillant peuple burkinabé, mais devrait faire réfléchir ceux qui
comme Roch Kaboré et alii condamnent leur ancien mentor COMPAORE tout en continuant de soutenir le régime criminel
et liberticide de OUATTARA.
Article déjà commis sur le « PUTSCH TOUT EN UN DE OUATTARA » :
[1] De nombreux articles nous alertaient sur le risque que DIENDERE faisait planer sur la transition, tapi dans l’ombre et attendant son heure pour bondir : http://lautreafrique.info/2015/02/14/burkina-le-systeme-compaore-bouge-encore ; Jeune Afrique tablait sur sa discrétion et sur son absence d’ambition à titre personnel… A moins que Gilbert DIENDERE se soit subitement transformé en homme politique ambitieux agissant pour son propre compte lui qui a toujours courtisé l’ombre et les coulisses, exécutant des sales besognes de COMPAORE, le putsch du 17 septembre a forcément un autre commanditaire que lui-même ce que même Jeune Afrique tend à reconnaître dans un article qui lui est consacré en janvier 2013 : http://www.jeuneafrique.com/138808/politique/arm-e-burkinab-gilbert-diend-r-la-discr-tion-assur-e
[2] Voir un article de Mikaël Aurélio DOULSON ALBERCA sur Investig’Action qui retrace le formidable mouvement d’insurrection populaire burkinabé: http://www.michelcollon.info/Burkina-Faso-la-revolution-dans.html
[3] Voir le Blog de Sam la touch édifiant en matière de lutte contre le racisme, l’impérialisme et le néocolonialisme : http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com
[4] Molle condamnation du coup d’Etat de DIENDERE l’homme des basses besognes de COMPAORE selon Nicolas Beau dans son article paru sur Mondafrique le 23 septembre 2015 : « Burkina, feu orange de la France en faveur des putschistes » : http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2015/09/23/burkina-feu-orange-de-la-france-en-faveur-des-putschistes
[5] COMPAORE a été exfiltré à la sauvette et pour soi-disant raisons humanitaires sur la base d’une « demande africaine » (en fait, un panel de chefs d’Etat acquis à la France-à-fric s’est déplacé pour rencontrer les autorités de la transition, mais il n’y a eu aucune décision fondée en droit). La France a donc bien agi de sa propre initiative en permettant à dictateur ami de 27 ans de partir armes, bagages et argent en poche en exil doré vers la Côte d’Ivoire voisine de son ami OUATTARA, ouvrant ainsi la voie à l’impunité principale source de récidive dans les crimes contre l’Humanité : http://www.rfi.fr/afrique/20141105-burkina-faso-blaise-compaore-france-exfiltration-cote-ivoire-hollande
[6] Emmanuel BETH est devenu consultant du groupe ESL Network : http://www.eslnetwork.com/fr/france/emmanuel-beth comme Jean-Marc SIMON a créé sa société EURAFRIQUE Stratégie,… C’est fou ce que les anciens ambassadeurs de France en Afrique peuvent profiter de leur réseau pour s’en mettre plein les poches après avoir joué les déstabilisateurs pendant des années : http://blogs.mediapart.fr/blog/christine-tibala/270913/les-chiens-de-garde-de-la-francivoire A noter que Jean-Marc SIMON a changé au moins une chose sur la page d’accueil de son site Internet : il a retiré la photo de BOZIZE après sa chute… C’est sûr que ça faisait moins vendeur,…Gageons que d’ici peu c’est la photo de OUATTARA ou de BONGO lui serrant chaleureusement la main qui disparaîtront !
[7] voir l'interview en entier d'Emmanuel BETH sur ZIDA dans laquelle il est très clair sur la position de la France qui n'a intérêt ni à sanctionner les crimes du dictateur COMPAORE qu'elle a installé et soutenu pendant 27 ans tout comme elle a installé et continue de soutenir OUATTARA : : http://www.rfi.fr/emission/20141120-burkina-faso-emmanuel-beth-france-michel-kafando-isaac-zida
[8] Voir l’interview que Roch KABORE a accordée à RFI ce jeudi 24 septembre 2015 toujours auprès de Christophe BOISBOUVIER dont le moins que l’on puisse dire est qu’il se montre très ambigü en respectant la loi d’exclusion de certains candidats pour s’être compromis avec Blaise COMPAORE sur l’article 37 tout en s’en démarquant bien, mais surtout en faisant comme si la Côte d’Ivoire de OUATTARA avait un rôle « aidant » dans ce dossier et comme si la France ne jouait pas double-jeu : http://www.rfi.fr/emission/20150924-roch-marc-christian-kabore-inopportun-amnistie-burkina-mpp-loi-electorale.
[9] C’est un extrait de ce qu’il a déclaré dans le Monde du jeudi 17 septembre : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/09/17/burkina-l-exclusion-de-candidats-de-l-ancien-regime-ne-pouvait-que-mener-a-la-catastrophe_4761420_3212.html
Quand on se rappelle ce qu’il a prédit au Togo avant les élections à l’occasion d’une conférence avec la Fondation Gabriel Péri, à savoir que Jean-Pierre FABRE se coucherait car il était fatigué et qu’on ne pouvait pas lui en vouloir, qu’il avait prédit la chute de COMPAORE et le bourbier malien, on se demande s’il n’est pas avant tout un agent du système de manipulation du combat pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En effet, il ne peut pas prôner le droit du peuple burkinabé à choisir ses propres dirigeants et en même temps vouloir imposer des élections inclusives au même peuple qui les vomit et aspire à ce que ceux qui ont commis des crimes soient sanctionnés à commencer par être inéligibles à la candidature à la présidence du peuple qu'ils ont terrorisé… Pire que cela, dans une interview accordée à RFI, toujours au micro de Christophe BOISBOUVIER du 18 septembre 2015, le même Laurent BIGOT glisse ce morceau de choix de sa perversité : "On a le cas de la Côte d’Ivoire quand Laurent Gbagbo a conservé le pouvoir de force, ou en Afrique du Sud, où ça a pris un peu plus de temps historiquement ; mais on ne survit pas à des sanctions internationales." Voyez un peu le travail : habilement ce pseudo conseiller engagé aux côtés des peuples africains en lutte laisse compare la situation de DIENDERE à celle de... LAURENT GBAGBO qui aurait voulu garder le pouvoir par la force et le met dans le même sac que le régime honni de l’apartheid (http://www.rfi.fr/emission/20150918-laurent-bigot-burkina-il-faut-reprendre-processus-democratique-blaise-compaore) ! Si le ridicule pouvait tuer… Laurent BIGOT est bien redevenu le Monsieur Afrique qu'il n'a sans doute jamais cessé d'être. Ses positions, sa proximité avec le pouvoir français comme sa fréquence dans les médias mainstream (tels RFI et LE MONDE partenaire officiel d’OSIWA la branche ouest-africaine des ONG de SOROS) en sont un indicateur quasi infaillible... A bon entendeur salut !
[10] Sur la pieuvre tentaculaire Soros : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/10/ces-ong-criminelles-qui-vampirisent.html. 2 exemples de son influence sur le story telling des médias mainstream : Le journal Le Monde est partenaire officiel d’OSIWA depuis 2006, ceci expliquant peut-être cela : http://www.lemonde.fr/partenaire-osiwa ; L’OSIWA (Open Institute for West Africa) de SOROS a financé l’ONG HWR: Georges SOROS a octroyé 100 millions de dollars à HRW en septembre 2010 , ce dont attestait la page suivante sur HRW qui a été supprimée, mais la capture d’écran ci-dessous permet de vérifier la réalité des faits : http://www.hrw.org/fr/news/2010/09/07/george-soros-s-engage-verser-100-millions-de-dollars-human-rights-watch
cousin
RépondreSupprimerallez vérifiez vos liens
ils donnent dans SAUVEGARDE KRI KRI !!
Au lieu de nous donner accès !
Après une lecture en diagonale je vois que nos analyses convergent
RépondreSupprimerHollandeGATE "Soutien discret" au putschiste Diendiéré depuis l'Elysée (général Benoît Puga) et du général Emmanuel Beth ex-ambassadeur Burkina Faso Franceàfric Nicolas Beau (Mondafrique) accuse