LA FRANCIVOIRE MISE A NU

L'INSTRUMENTALISATION DE LA "TUERIE" PRESUMEE DES FEMMES D'ABOBO DU 3 MARS 2011

Abobo - La veille de la journée de la Femme, qui avait intérêt à susciter l’émoi par l’assassinat de femmes ?

TUERIES DES FEMMES D’ABOBO LE 3 MARS 2011
Selon son porte-parole, le président Laurent GBAGBO en détention préventive à Korhogo a instruit ses avocats à l’effet d’engager les procédures idoines pour que la vérité éclate dans l’affaire des femmes du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui auraient été tuées le 3 mars 2011, alors qu’elles manifestaient les mains nues dans la commune d’Abobo. La chambre d’enquêtes préliminaire n°3 de la Cour Pénale Internationale a demandé au procureur, l’ouverture d’une enquête sur les événements post-électoraux survenus en Côte-d’Ivoire. En attendant l’aboutissement de ces procédures judiciaires, je voudrais en ma qualité de Ministre de la Défense d’alors, présenter d’abord mes condoléances aux familles de toutes les victimes de cette crise, ensuite apporter mon témoignage sur l’affaire des femmes d’Abobo, et enfin partager des interrogations sur cette affaire douloureuse vécue à l’époque par le gouvernement du professeur Aké N’GBO.
LES FAITS
Le jeudi 3 mars 2011, autour de 14 heures, au sortir du Conseil hebdomadaire de Ministres, le premier coup de fil que je reçois lorsque je reprends mon Global Système Mobile (GSM), est celui d’un journaliste de Radio France Internationale (RFI)qui voulait avoir mon opinion sur l’assassinat de sept (7) femmes tuées à l’arme lourde à Abobo. Je lui réponds que c’est lui qui m’informait et lui ai demandé de me situer le lieu exact des faits qu’il me rapportait ainsi.
Il me rétorqua qu’il ignorait lui-même le lieu exact mais, on lui a dit que c’était à Abobo à un carrefour. Je lui ai demandé lequel des carrefours de la grande commune d’Abobo ? Il m’a répondu qu’il ne connaissait pas bien la commune d’Abobo et qu’il n’était pas sur les lieux des faits qui lui ont été rapportés par une source qui n’en savait pas plus non plus. J’ai encore demandé s’il avait échangé au préalable avec ses confrères qui ont certainement plus d’informations que lui, ce qui me permettrait de diligenter rapidement, relativement au contexte, une enquête des Services d’intelligences dans l’attente des rapports des Services opérationnels.
Il me répondit qu’eux non plus n’en savaient pas plus que lui. Je lui ai alors conseillé de se rapprocher des Services du ministère de l’intérieur qui sont compétents à un premier niveau pour l’encadrement des manifestations publiques.
A peine ai-je raccroché avec le journaliste de RFI que mon collègue, Ministre de l’Intérieur m’appelle pour me dire qu’il venait de raccrocher avec un journaliste de l’Agence France Presse (AFP) qui l’a interrogé sur une prétendue répression par les FDS d’une marche de femmes RHDP à Abobo qui aurait occasionné six (6) morts. Je lui rapporte le contenu de mon entretien téléphonique avec le journaliste de RFI et mon collègue me dit que ce sont à peu près les mêmes questions qu’il a posées au journaliste de l’AFP, qui n’avait pas plus d’informations que celui de RFI. Dix (10) minutes plus tard, c’est le Ministre Porte-parole du Gouvernement Aké N’GBO, qui m’appelle au téléphone parce qu’assailli dit-il, par des journalistes de la presse étrangère qui réclamaient une déclaration du Gouvernement sur la répression sanglante par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d’une marche de femmes à Abobo.
J’entre alors en contact avec le Commandant Supérieur de la Gendarmerie puis le Chef d’Etat Major pour  en savoir un peu plus sur cette prétendue affaire. Ils me répondent l’un après l’autre qu’ils n’en savent rien. Je leur demande néanmoins d’interroger leurs différents collaborateurs sur le terrain pour être situés sur ces allégations contre les FDS et de me faire parvenir un rapport circonstancié.
Dans le même temps, les chaînes de télévisions françaises : I-Télé et France 24 diffusaient en boucle, des images d’une prétendue marche de femmes à Abidjan réprimée violemment par les FDS  ayant occasionné (six) 6 morts. A l’évidence, les images qui sont diffusées pour illustrer les commentaires étaient des images d’archives d’une manifestation qui s’était déroulée quelques mois plutôt dans une autre commune d’Abidjan. Mais, pour « tromper » les téléspectateurs, la mention « images d’archives » ne figurait ni en haut ni au bas de l’écran comme l’exige la déontologie en la matière. Les commentaires tendaient à montrer au contraire, que c’étaient des images de la marche qui avait commencé dans une ambiance de gaieté, le jeudi 3 mars 2011 et qui, par la suite, auraient été dispersée à l’arme lourde par des FDS.
Après les investigations de la Police et de la Gendarmerie, l’Etat Major des FDS a produit et rendu public le 4 mars 2011 un communiqué dans lequel il ne se reconnaissait pas dans une prétendue tuerie de femmes à Abobo à l’arme lourde consécutivement à une marche.
Plus tard, au cours de la journée du vendredi 4 mars 2011, des images étaient diffusées sur des sites Internet où l’on voyait en gros plan, des hommes, des enfants et des femmes dans un fond de grand bruit puis soudain, une femme à terre avec du sang ou de l’éosine sur la tête ; la camera fait un gros plan sur elle, et l’on voit qu’elle tente de se relever et quelqu’un lui souffle de se recoucher ; et on revoit la jeune dame en train de se recoucher effectivement. Le cameraman certainement amateur va plus loin, fait un « balayage » rapide et présente en gros plan une femme dont la tête a explosé. Puis, dans un « zoom arrière », la camera montre le passage d’un blindé, d’un véhicule de Police et d’une ambulance.
ANALYSE 
A l’analyse des seules images publiées sur Internet, il est difficile d’affirmer que les faits se déroulent sur le même théâtre ou qu’il s’agit d’un montage digne d’un film de James Bond. Ce sont les seules images véritables de cette supposée marche.  
Le même jeudi 3 mars 2011 au même moment où se tenait le Conseil des Ministres, l’ONUCI organisait à son siège de l’hôtel Sebroko, une conférence de presse sur les justifications de sa réception de deux (2) hélicoptères de combat MI-24 dans une crise civile de contestation de résultats d’une élection. Ce faisant, les journalistes étaient certainement tous occupés par le Conseil des Ministres et la conférence de presse de l’onuci. Il n’y avait donc aucun journaliste de la presse nationale, ni de l’Onuci, encore moins de la presse étrangère pour couvrir la troisième plus importante activité de la journée du 3 mars 2011 à savoir la marche des femmes du RHDP qui se déroulait  à Abobo, à la même heure et qui aurait été violemment réprimée à l’arme lourde par des FDS de Côte d’Ivoire.  
Il est tout de même curieux de constater que les seules images disponibles de cette affaire sont celles d’un caméraman amateur. Elles sont à dessein non seulement utilisées pour émouvoir la communauté nationale et surtout internationale mais également présenter le Président Laurent GBAGBO comme un tueur de manifestantes pacifiques, un tyran qu’il fallait déloger par tous les moyens de son palais, rebaptisé « bunker » par la presse internationale en comparaison de celui du boucher Adolph Hitler en 1939-1945.  
Ce n’est que le sept (7) mars, soit quatre jours après, que le quotidien proche du Rassemblement des Républicains (RDR) Le Patriote qui avait volontairement  cessé de paraitre depuis une semaine est revenu pour tenter de justifier les« tueries massives » des femmes à Abobo par des FDS. A la Une de ce journal, il était écrit en surtitre : « NOUS SOMMES DE RETOUR » accompagné de trois commentaires en forme de titres : « ils ont osé tirer sur des femmes » ; « ces gens sans cœurs, sans raisons » ;« le capitaine Allah livre les noms des commanditaires ».Trois photographies isolées illustraient ces commentaires : la première présente en gros plan des femmes avec des pancartes, la seconde montre une seule femme à terre et la troisième est une photo d’un char dans une rue. Ces trois photos, on peut en trouver de la même nature dans les photothèques de tous les journaux ivoiriens, qu’ils aient couverts ou pas une manifestation publique de cette envergure le 3 mars 2011. 
Interrogée sur les mouvements de véhicules de Gendarmerie et de Police effectués dans la commune d’Abobo le jour des prétendus faits, la hiérarchie militaire a répondu que le jeudi 3 mars 2011, il y a eu, sans incident, le ravitaillement des troupes de maintien d’ordre stationnées au camp de Gendarmerie d’Abobo. 
L’affaire du massacre à l’arme lourde de femmes manifestantes a été surmédiatisée sans que personne ne situe ni les lieux ni l’heure de survenue, en dehors des images de la camera amateur. Les illustrations du journal Le Patriote relevaient plus d’une imagination malsaine savamment préméditée. Malgré cela, L’ONUCI (par ailleurs incapable, dans son rapport d'identifier les auteurs de présumées tueries, ndlr) a repris à son compte les dépêches d’Agences de presse et le Conseil de Sécurité a été saisi d’un rapport sur une prétendue utilisation d’armes lourdes sur des femmes par les FDS. 
C’était l’indignation et la consternation internationale malgré les démentis formels faits par le Gouvernement Aké N’GBO et son porte-parole le 4 mars 2011 et la conférence de presse des Ministres de l’Intérieur et de la Défense le 5 mars 2011. Le Président Laurent GBAGBO est accusé par la presse étrangère et la Communauté Internationale d’avoir assassiné des femmes opposantes à son régime. 
Quelle menace particulière pouvait représenter une manifestation publique de surcroit  pacifique de femmes du RHDP à Abobo le 3 mars 2011 contre le régime du Président Laurent GBAGBO pour qu’il décide de la réprimer à l’arme lourde ?  
Que voulait donc prouver le président Laurent GBAGBO à la communauté internationale en ordonnant le « massacre » des femmes aux mains nues ?  
De la version des faits selon le reportage du journal Le Patriote du 7 mars 2011, surgissent des interrogations non encore élucidées. Le char présenté à la Une de ce journal hautement partisan est-il celui qui a effectivement tiré ou est-ce une photo d’archives ? Combien de fois le char a-t-il tiré ? Comment la cible a-t-elle réagi ? Logiquement, si un blindé tire sur une foule aux mains nues, il survient une débandade généralisée occasionnant des morts, des blessés et autres dégâts collatéraux. Dans l’affaire d’Abobo, l’on ne parle que de femmes mortes et point de blessées  comme si l’objectif poursuivi était exclusivement un décompte macabre.
A QUI PROFITE LE CRIME ?
La question fondamentale que l’on est en droit de se poser est celle de savoir à qui profite le crime ? Cela parce que dès le dimanche 06 mars 2011, des femmes RHDP d’Abobo ont rendu une visite de compassion aux familles des défuntes et à celle d’un garçon de quinze (15) ans présenté par la presse proche du RDR comme la septième victime.
Au moment où le monde entier s’apprêtait à commémorer la journée internationale de la Femme célébrée tous les 8 mars de chaque année, qui avait intérêt à susciter l’émoi par l’assassinat de femmes quelques jours plus tôt ?
Des femmes mortes le 3 mars 2011, il y en a certainement eues, ce jour là, à Abobo. Mais sûrement pas dans les conditions décrites par la presse tendancieuse nationale et étrangère.
Sept (7) mois après, nombreux sont ceux qui comme moi demeurent encore dans l’expectative relativement aux conditions dans lesquelles elles furent tuées, surtout que jusqu’au mois de juillet 2011, certaines familles des victimes réclamaient au directoire du RHDP, les corps de leurs parentes pour les enterrer selon leurs rites culturels et religieux. D’autres familles de victimes ont fait leur deuil parce que le directoire du RHDP leur a répondu que leur parente a été enterrée le même jour et à leur insu !!!
Comment comprendre qu’une dépouille mortelle soit enterrée par la famille politique sans l’autorisation de la famille biologique étant entendu qu’elle n’appartient pas à la première mais à la seconde ? Et  comment expliquer que des femmes supposées tuées par des FDS soient enterrées dans la précipitation, sans le moindre respect d’une procédure médico-légale ? Y avait-il des informations ou des données secrètes qu’il fallait absolument protéger ? En dehors du message de compassion apporté le dimanche 6 mars par une délégation des femmes du RHDP, quelles étaient les informations sur les dépouilles mortelles données aux familles de femmes « martyres » ?Pourquoi le RHDP a tenu à organiser un rassemblement spécifique pour rendre des hommages particuliers à ces femmes sans attendre la cérémonie officielle dédiée à leurs victimes de la commune d’Abobo ? Y a t-il au RHDP une gradation des martyrs de la crise post-électorale ? Ou alors, est ce parce que les morgues d’Anyama et d’Abobo n’avaient pas les commodités pour recevoir des dépouilles issues d’attaques à l’armes lourdes que les femmes « martyres » du 3 mars ont été enterrées précipitamment ?
La cérémonie de décoration à titre posthume de ces femmes d’Abobo, reconnues martyres par la Grande Chancellerie le 2 août 2011, n’élucide en rien le mystère de cette macabre histoire. Une telle cérémonie ne clôt pas non plus le débat sur les circonstances de leur mort provoquée.
Le constat est que les dépouilles mortelles des autres victimes d’Abobo ont été officiellement remises aux familles respectives au cours d’une cérémonie officielle le 13 octobre 2011, alors que les femmes martyres ont été enterrées dans la précipitation à l’insu de leurs familles. Pourquoi ces traitements différentiels des victimes d’un même conflit ?
Pour mémoire, il faut rappeler que plusieurs montages grossiers ont été réalisés dans la crise ivoirienne si bien que l’on ne serait pas surpris que l’affaire des tueries des femmes d’Abobo et le charnier de Yopougon aient le même réalisateur et le même producteur parce que la mise en scène obéit à la même logique et l’objectif poursuivi est le même, diaboliser le président Laurent GBAGBO.
Dans le charnier de Yopougon, les médecins légistes avaient trouvé de l’eau dans les poumons des personnes décédées par suite de noyade au plateau et présentées comme ayant été froidement exécutées à N’dotré. Puis, l’on a vu au mois de janvier 2011 sur les écrans de télévisions françaises une personne, présentée comme un manifestant du RDR supposée morte à la suite d’une répression sanglante des FDS devant le siège de l’Onuci au Plateau, se relever tranquillement après avoir fini de jouer sa partition, ignorant qu’une autre camera continuait de tourner. Enfin, on avait aussi annoncé dès décembre 2010, l’existence d’un nouveau charnier à N’dotré. L’ONUCI après des investigations infructueuses a été obligée d’infirmer l’existence.
Dans l’affaire des tueries des femmes d’Abobo, la scène montrait une dame couverte d’un liquide de couleur rouge similaire au sang. Elle tentait de se relever quand l’ordre lui a été intimé dans une langue nationale de se recoucher car la prise de vue n’était pas encore finie…

Massacre d'Abobo 3/3/2011-Les mortes ne sont pas mortes

https://www.youtube.com/watch?v=dc-82bYEFd0

Il est aussi intéressant d’indiquer que depuis janvier 2011, un commando dit invisible, aux méthodes médiévales sévissait dans la commune d’Abobo : six policiers tenant un poste d’observation au carrefour de la mairie ont explosé après une attaque à l’arme lourde dans la nuit du 12 au 13 janvier ; le secrétaire de la fédération FPI de Madinani venu s’abriter chez son oncle a été égorgé comme un mouton le 17 janvier sous le prétexte d’être un partisan du Président Laurent GBAGBO; un capitaine de Gendarmerie et deux de ses éléments en mission de reconnaissance ont été portés disparus au carrefour de N’Dotré le 18 janvier ; une expédition punitive nocturne a été organisée du 6 au 7 mars 2011 contre le village d’Anonkoua-kouté réputé favorable au président Laurent Gbagbo.
Tous les commissariats de Police et brigades de Gendarmerie d’Abobo ont été les cibles du commando invisible durant le mois de février 2011, ce qui a contraint l’Etat Major des FDS, sous embargo depuis sept ans, à concentrer tous les Services de sécurité au camp de la Gendarmerie de ladite commune, pour continuer d’assurer la sécurité des populations résiduelles dans le contexte nouveau de guérilla urbaine imposé par le commando invisible.
Toutes les missions de ravitaillement des Forces de Sécurité rassemblées au camp de la Gendarmerie ont été attaquées par des snipers faisant presque régulièrement des dégâts du côté des FDS. A cette occasion, ont été tués un Officier et des Sous-officiers de police. Deux gendarmes ont été blessés et un char incendié à la grenade. Dans la nuit du 5 au 6 mars 2011, le centre émetteur de la télévision ivoirienne a été détruit et trois agents de sécurité qui étaient en service à l’intérieur des locaux ont été brûlés vifs après avoir été ligotés comme des cabris.
C’est dans cet environnement de troubles sérieux et graves à l’ordre public qu’on a pu observer, pendant la période allant de janvier à mars 2011, des marches qualifiées de pacifiques du RHDP. Les images de ces manifestations de rue montraient parmi les marcheurs des individus munis d’armes légères et parfois lourdes ainsi que des chasseurs traditionnels « dozo » portant des  fusils dont ils ne se séparent jamais. La supposée marche des femmes annoncée ou organisée le 3 mars dans cette commune aurait-elle échappé à ce dispositif ?
Dans cette affaire de tueries de femmes d’Abobo, aucune enquête spécifique n’a été réclamée ni exigée par les nouvelles autorités en place car pour le RHDP, le président  Laurent GBAGBO est le seul responsable et les FDS les seuls coupables. A quoi servirait donc une enquête ? De toutes les façons, les supposés faits se seraient passés dans une commune favorable à Monsieur OUATTARA.
Pour notre part, nous sommes convaincus qu’une enquête transparente et sérieuse révélera bien de surprises. Sinon, comment expliquer la coïncidence remarquable entre la célébration nationale de la journée internationale de la femme annoncée depuis deux (2) semaines par la Télévision Nationale dans la commune de Yopougon supposée acquise au président Laurent GBAGBO et  le « massacre » de femmes du RHDP à Abobo prétendu fief de Monsieur OUATTARA. A qui profite le crime ?
Une enquête minutieuse doit être menée pour déterminer les circonstances de la survenue de la tuerie de ces femmes, car ce n’est pas le Président Laurent GBAGBO qui a ordonné leurs assassinats. Ce n’est pas non plus le Premier Ministre Aké N’GBO.
Ce n’est ni le Ministre de la Défense ni celui de l’Intérieur. Rappelons que Le Chef d’Etat Major, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie et le Directeur Général de la Police interrogés ont affirmé ne rien savoir de cette douloureuse affaire.
Mais une idée germait déjà dans l’opinion internationale, celle de faire interdire l’usage d’armes lourdes dans le District d’Abidjan dans le but d’affaiblir considérablement le système de défense des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) dans la perceptive de la bataille d’Abidjan. Parce que ceux qu’on appelle à tort les soldats du président Laurent Gbagbo sont, en réalité les Forces de Défense et de Sécurité nationales en charge conformément aux dispositions pertinentes constitutionnelles (article 24) d’assurer la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui n’était  plus le cas depuis le déclenchement de la crise en 2002 ayant consacré la partition de fait du pays. Le président Laurent GBAGBO ne pouvait donc s’en servir contre les populations civiles contrairement aux allégations diffusées.
Tout ceci n’était-il pas le prétexte pour justifier l’intervention de la Communauté internationale à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU ?
Les enquêtes nous situeront certainement mais le constat est que, la mise en scène du commanditaire de l’assassinat des femmes s’est déroulée de manière linéaire. A partir de cette affaire, le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé d’interdire l’usage d’armes lourdes dans le seul district d’Abidjan, puis, prenant un autre faux prétexte de la violation de cette résolution le 17 mars par les FDS, il a donné mandat à l’ONUCI et à la force française LICORNE de détruire les sites stratégiques des FANCI et des Institutions de la République de Côte d’Ivoire. La  suite est connue.
CONCLUSION 
Les procédures spécifiques engagées devant les juridictions compétentes par les avocats du Président Laurent GBAGBO et l’enquête de la Cour Pénale Internationale permettront certainement de découvrir la vérité sur les conditions de survenue de la mort de ces femmes. Leurs morts ont affecté les ivoiriens de tous les bords politiques tout simplement parce qu’on ne tire pas sur des femmes aux mains nues. C’est pourquoi, il faut, en toute objectivité et indépendance, laisser la justice mener impartialement les investigations nécessaires à l’éclatement de la vérité en s’assurant que ces femmes ont été effectivement tuées et dans quelles conditions et circonstances l’ont-elles été, pour que soient situées les responsabilités afin de traduire devant les juridictions compétentes les coupables conformément aux lois en vigueur. 
Contrairement à une idée répandue, les personnes qu’on qualifie de proches du Président Laurent GBAGBO ne sont pas contre la justice. Ce qu’elles réfutent c’est la justice des vainqueurs qui a cours depuis le 28 novembre 2010 avec d’un côté, les bons (les sauveurs dixit le procureur KOFFI) qui auraient mené le bon combat et de l’autre, les mauvais qui auraient agi en toute illégalité, comme si l’arrêt du Conseil Constitutionnel ivoirien qui proclame le président Laurent GBAGBO vainqueur du deuxième tour de l’élection présidentielle ne devrait produire aucun effet juridique. 
Les proches du Président  Laurent GBAGBO veulent savoir si oui ou non six femmes ont été tuées à Abobo et qui les a tuées. Mais au delà, élucider toutes les tueries d’Abobo comme celles des six policiers au rond point de la mairie de la même commune et les villageois d’Anonkoua-kouté. Mais avant, ils voudraient aussi savoir comment sont morts les anciens Ministres de l’Intérieur BOGA Doudou Emile et TAGRO Désiré ; les officiers des FANCI, DALI Oblé, DAGROU Loula et tous les gendarmes de Bouaké; les artistes CAMARA Yeréfè dit « H » et Marcellin Yacé; les chefs rebelles qu’étaient Oumar Diarrassouba dit « zaga-zaga », BAMBA Kassoum dit « kass », COULIBALY Adama dit « Adams » ainsi que tous les morts devant l’Hôtel Ivoire (2004) et du moyen Cavally (2011). On  ne peut pas les occulter en cherchant simplement à faire inculper le président Laurent GBAGBO et le traduire devant la Cour Pénale Internationale. 
Les ivoiriens veulent savoir la vérité sur tous les crimes commis depuis septembre 2002 et après cela, ils iront certainement à la réconciliation. 
Laurent GBAGBO voulait simplement le recomptage des voies pour mettre définitivement fin à la crise politique née des proclamations divergentes du résultat de l’élection présidentielle faite par la Commission Electorale Indépendante et le Conseil Constitutionnel. Ceux qui ont refusé sa proposition et préféré le règlement du conflit politique par une solution militaire lui imputent la responsabilité exclusive des dégâts. 
Les différentes enquêtes nous situerons sur les responsabilités des uns et des autres et permettront surtout d’identifier les véritables coupables.
Texte - Alain DOGOU 
Ministre de la Défense  et du Service Civique du Gouvernement  du Professeur Aké N’GBO Gilbert-Marie

LES AUTRES PREUVES DU MONTAGE AUTOUR DE LA TUERIE DES FEMMES D’ABOBO :


Pro-Gbagbo lynchés à Abobo en mars 2011

Par le Gri Gri International mis en ligne le 16 janvier 2012 avec « vraies » victimes pro-Gbagbo dans la deuxième partie de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=KBZMt3aFSVM
La preuve en images que les marcheurs du RDR étaient puissamment armés et non des marcheurs pacifistes victimes des forces pro-GBAGBO comme ils tentent de le faire croire (cette vidéo d'une marche du RDR à ABOBO a été mise en ligne le 03 mars 2011).

LA PRETENDUE TUERIE D’ABOBO RELAYEE DANS LA PRESSE :



AUTRES MEDIAMENSONGES POUR DIABOLISER LE POUVOIR DE LAURENT GBAGBO ET JUSTIFIER L'INTERVENTION FRANCO-ONUSIENNE  :

La fameuse photo retoquée de BENSOUDA qui a dû admettre qu'elle ne venait pas de CÔTE D'IVOIRE, mais bien du KENYA. Si la défense de Laurent GBAGBO conduite par Maître ALTIT n'avait pas fait un excellent travail pour contester les milliers de pages de l'accusation à réfuter, cette photo qui n'a rien à voir avec la crise ivoirienne serait restée dans le dossier à charge et aurait contribué à la confirmation partielle, partiale des charges contre lui.
Sogona Bamba brandissant sa photo sur France 24 le 01/04/2014. C'est sur la base de cette seule photo que l'on impute par ouïe dire le fameux "code 125" = 100F CFA de pétrole et 25F CFA d'allumettes aux Patriotes de Blé GOUDE. Cherchez des noms de victimes, des dates, des plaintes alors que OUATTARA a été imposé à la tête de la CÔTE D'IVOIRE depuis le 11 avril 2011, vous n'en trouverez aucun. Et pour cause : les victimes pro-OUATTARA sont pour la plupart anonymes. A mettre en rapport avec les images insoutenables du mémorandum non exhaustif des victimes pro-GBAGBO ou autres de la crise ivoirienne depuis 2002 : Lien vers un mémorandum non exhaustif de la crise ivoirienne depuis 2002.

A CEUX QUI EXONERENT LA FRANCE ET L'ONU DE TOUTE IMPLICATION DANS LES MASSACRES : 






La soi-disant marche pacifique sur la RTI du 16 décembre 2010, un des 4 événements générateurs de crimes contre l'humanité imputé à Laurent GBAGBO avec la "tuerie" des femmes d'ABOBO du 3 mars 2011 déjà longuement évoquée ci-dessus :



 





  

 

CE NE SONT POURTANT NI LES VIDEOS, NI LES PHOTOS QUI MANQUENT POUR LES MASSACRES DE DUEKOUE ET D'AILLEURS, MAIS PERSONNE NE S'EN EMEUT :

Le calvaire des habitants et réfugiés de DUEKOUE et des environs a été largement relayé par la presse internationale, mais il se poursuit dans l'indifférence généralisée.

De fin avril à mai 2011, plus d'un millier de personnes ont été tuées en raison de leur appartenance ethnico-politique présumée, avec 800 personnes tuées en une seule nuit à DUEKOUE CARREFOUR selon la CROIX ROUGE.

A noter que dans la vidéo  ci-dessous, le cinéaste amateur s'exprime en  Dioula :


Retour sur les massacres de DUEKOUE deux mois après les sombres journées de fin mars 2011 :

https://www.youtube.com/watch?v=O34pgRF6of8

Un mois après le nouveau drame de DUEKOUE  au quartier Carrefour de la nuit du 28 au 29 mars 2011, France 24 revient sur les lieux :

Retour de France 24 à la mission catholique de DUEKOUE un mois après les massacres des FRCI. A noter que l'imputation des crimes commencent à basculer. Ce serait la présence des "miliciens pro-GBAGBO" qui serait responsable des massacres, alors que tous les témoignages recueillis montrent bien qu'il y a eu épuration ethnico-politique des FRCI sur les présumés pro-GBAGBO guérés. Retenez bien les noms des nouveaux seigneurs de guerres (soldat "MOPTI" et commandant "KONDA" dans la présente vidéo) et "nouvelles" autorités issues de la rébellion (Sidi KONATE dans le présent reportage) :
f

Un an plus tard, les rescapés de la mission catholique de DUEKOUE qui ont été sommés de rentrer chez eux et ont trouvé pour beaucoup refuge dans le camp du HCR de NAHIBLY sont à nouveau pourchassés et massacrés tandis que le camp est entièrement brûlé en présence des autorités préfectorales le 20 juillet 2012. Il était pourtant sous la protection du HCR et de l'ONUCI !

Rien que le jour même, 200 personnes au moins sont assassinées dont une grande majorité recensée dans des listes qui circulent publiquement :

Côte d'Ivoire - Dictature Ouattara: Liste des personnes tuées à Nahibly et identifiées par des parents et des connaissances le jour même du drame, le vendredi 20 juillet 2012

Publié le Jeudi 20 Mars 2014

Par Correspondance particulière - Liste des personnes tuées à Nahibly et identifiées par des parents et des connaissances le jour même du drame, le vendredi 20 juillet 2012.

PHOTO: Camp de Nahibly le jour même du drame, le vendredi 20 juillet 2012

LISTE DES PERSONNES TUEES A NAHIBLY ET IDENTIFIEES PAR DES
PARENTS ET DES CONNAISSANCES, LE JOUR MEME DU DRAME, LE
VENDREDI 20 JUILLET 2012.
(LISTE PUBLIEE DANS LES JOURNAUX DE L’OPPOSITION IVOIRIENNE, LE
SAMEDI 04 AOÛT 2012)
N° NOM ET PRENOMS SEXE VILLAGE OU QUARTIER D'ORIGINE
1 BONDE Amédée Masculin Niambly (DUEKOUE)
2 DIOHO Téhé Alain Masculin Belleville (DUEKOUE)
3 OULA Gounanmanhou Jean-Pierre(Djipi) Masculin Djebly (BANGOLO)
4 ORLI Alexis Masculin Guéhiébly (DUEKOUE)
5 GNONDE Dénis Masculin Guéhiébly (DUEKOUE)
6 DOH Oulé Mathias Masculin Djiri (BANGOLO)
7 GUEHI Sévérin Masculin Djiri (BANGOLO)
8 DOHO Monké Masculin Djiri (BANGOLO)
9 KOLA Henry Masculin Guinglo - Sropan (DUEKOUE)
10 DOH Monké Jean-Marc Masculin Zouao (BANGOLO)
11 Zouahi Marius Masculin Diahouin (DUEKOUE)
12 DIE Edmond Masculin Grand - Pin (BANGOLO)
13 GOUSSIOMON Charle Masculin Guéhékpé (BANGOLO)
14 MONHEYE Marius Masculin Blody (DUEKOUE)
15 GOULEHI Narcisse Masculin Fangolo (DUEKOUE)
16 TEHE Sadia Masculin Kouibly (KOUIBLY)
17 LEKPAHI Rodrigue Masculin Toa zéo (DUEKOUE)
18 DOH Léhénon Gael Masculin Guitrozon (DUEKOUE)
19 KPAN Déssouloué Thièrry Masculin Blody (DUEKOUE)
20 TEHE Rodolphe Maldini Masculin Pana -Ouilo (DUEKOUE)
21 DEOUYAHI Jean - Marie Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
22 NAÏ Sanhounlé Ferdinand Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
23 GLOU Anatole Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
24 GNAHE Pierre Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
25 DAHOU Badéï Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
26 KOHOU Anne - Marie Féminin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
27 NAÏ Jean - Claude Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
28 GOUE Anicet Masculin Séoun Guiglo (DUEKOUE)
29 YEHE Aurix Masculin Niambly (DUEKOUE)
30 GNAYE Michel Masculin Carrefour (DUEKOUE)
31 BLE Monnéoulou Colette Féminin Guéhiébly (DUEKOUE)
32 DOUE Danhon Daniel Masculin Diourouzon (DUEKOUE)
33 DELE Laeticia Féminin Diourouzon (DUEKOUE)
34 GUEÏ Michel Masculin Diourouzon (DUEKOUE)
35 ZALLET Patricia Féminin Diourouzon (DUEKOUE)
36 SIOTO Gaston Masculin Yrozon (DUEKOUE)
37 GUELABLE Ange - Martial Masculin Blody (DUEKOUE)
38 DEKOUI Gnandé Jaurès Masculin Diéouzon (BANGOLO)
39 KAHOUA Aubin Masculin Fangolo (DUEKOUE)
40 YEHOUE Taha Podé Joel Masculin Guéhiébly (DUEKOUE)
41 GOUGNONTIEN Guélané Armand Masculin Yrozon (DUEKOUE)
42 TAHA Simplice Masculin Carrefour (DUEKOUE)
43 GAHA Franck Masculin Bagohouo (DUEKOUE)
44 TAHE Gnionflé Dénis Vincent Masculin Guéhiébly (DUEKOUE)
45 OULA Yao Honoré Masculin Délobly (DUEKOUE)
46 GUI Dié Maurice Masculin Yrozon (DUEKOUE)
47 GUEÏ Ulrich Masculin Yrozon (DUEKOUE)
LISTE DE 20 PERSONNES TUEES A NAHIBLY (LE VENDREDI
20 JUILLET 2012) ET RECENSÉES APRES ENQUETE DU 26
MAI AU 1ER AOUT 2013, SANS COMPTER CELLES QUI SONT
PORTEES DISPARUES A CE JOUR
N° NOM ET PRENOMS SEXE VILLAGE OU QUARTIER D'ORIGINE
1 DJI Djiezion Benoit Masculin Diourouzon(DUEKOUE)
2 DIE Barthélémy Masculin Blody(DUEKOUE)
3 DOHO Marius Masculin Blody(DUEKOUE)
4 DIA Tiémoko Tiénoui Masculin Niambly(DUEKOUE)
5 GUEHI Nehe Alain Marc Masculin Carrefour(DUEKOUE)
6 BIOULAÏ Ange Benoît Masculin Carrefour(DUEKOUE)
7GUENAMAN Monin Marie-Rose Féminin Kiriao(FACOBLY)
8 SIOTHO Grégoire Masculin Blody(DUEKOUE)
9 GUENAMAN Mondjehi Caroline Féminin Kiriao(FACOBLY)
10 GOHI Jeanne Féminin Niambly(DUEKOUE)
11 KPAHI Nicolas Masculin Diahouin(DUEKOUE)
12 KOHOU Jean Alias Parus Masculin Niambly(DUEKOUE)
13 KOHOU fils de TRAHA Masculin Djeplean(BANGOLO)
14 LOA Gnahou Georges Masculin Niambly(DUEKOUE)
15 OKOBE Serges Masculin Carrefour(DUEKOUE)
16 OULA Obin Masculin Fengolo(DUEKOUE)
17 SIEYO Mélissa Féminin Carrefour(DUEKOUE)
18 TAHE Abraham Masculin Carrefour(DUEKOUE)
19 YEKA Eric Masculin Fengolo(DUEKOUE)
20 YAHO Pacôme Masculin Niambly(DUEKOUE)
21 KAMAHE Roméo Masculin (Origine inconnue mais reconnu par un ami)
ENQUÊTE REALISEE PAR LE COLLECTIF DES VICTIMES DE DUEKOUE,
CARREFOUR ET NAHIBLY

Photos de la destruction du camp de NAHIBLY :
ATTAQUE ET DESTRUCTION DU CAMP DE REFUGIES DE NAHIBLY LE 20 JUILLET 2012 

Les autorités tant nationales qu'internationales étaient présentes mais n'ont rien fait pour empêcher le massacre :


On n’en sait un peu plus sur les raisons de la furia de la milice tribale de Dramane sur les paisibles populations Wê du camp de réfugiés de Nahibly à l’entrée de la ville.
Selon des informations dignes de foi, il y a quelques jours, au quartier Antenne de la ville, il y eut une course poursuite entre Dozos&FRCI et les riverains ont entendu des coups de feu. Suite à cet évènement banal dans la région, on a enregistré deux (2) morts (1 élément FRCI et 1 Dozo). Le jour suivant cet évènement déplorable, des tirs ont été entendu à nouveau dans la nuit, dans le quartier kokoma, où il est pratiquement impossible d’entrer à des heures tardives si on n’est pas Malinké. La source indique que cette autre fusillade est le fait d’éléments FRCI et Dozos qui écument le quartier pour des raisons connues d’eux-seuls. A la levée du jour, on a dénombré quatre (4) morts. Cette situation regrettable a provoqué l’ire des populations malinkés, burkinabés et des FRCI de la ville qui ont accusé de jeunes Wê d’être responsables de ces tueries. Sans aucune enquête et sans même aviser les autorités policières de la ville à qui incombe la responsabilité de rechercher les auteurs de ces crimes, ceux-ci pointent du doigt les populations Wê, singulièrement les jeunes de cette communauté qui vivent dans le camp de refugiés de Niambly peuplé de plus de 5000 âmes. Le vendredi 20 juillet, tôt le matin, précisément à 8 heures, le camp de Niambly est envahi et entouré par des Dozos, des éléments des FRCI auxquels se sont joints de jeunes Malinkés en civil qui sont venus - disent-ils - en représailles. Les autorités de la ville étaient pourtant présentes sur place : le Préfet et le Sous-Préfet, de même que le Commissaire de Police de la ville, sauf le Maire. Tout ce beau monde n’a pu empêcher les FRCI et leur suite de donner l’assaut au camp de réfugiés avec le regard approbateur du contingent marocain de l’ONUCI pourtant chargé de la sécurité du secteur. Les Dozos et autres FRCI prennent donc d’assaut le camp qu’ils saccagent incendiant tout sur leur passage. Les personnes trouvées sur place sont purement et simplement exécutées et celles qui fuient vers la compagnie de Casques Bleus en stationnement à proximité du camp sont chassées et refoulées vers leurs bourreaux qui prennent plaisir à les achever sous l’œil bienveillant de ces derniers. Dans leur fuite vers la Mission catholique de Duékoué, certains ont été intercepté par un corridor dressé aux abords de cette paroisse pour être ensuite exécutés.
On dénombre au total 54 morts pour la seule journée de vendredi. Nombreux sont les blessés graves admis à l’Hôpital Général de Duékoué qui ont succombé des suites de leurs blessures portant à plus de 60 le nombre de décès ce samedi. Fuyant la barbarie de cette milice, les populations se sont cachées dans la brousse environnante. Certains réfugiés de ce camp ont été retrouvés et exécutés par les jeunes Malinkés qui prêtent main forte à leurs protecteurs et parents Dozos et FRCI. Certains corps ont été enterrés dans la précipitation par ces derniers et d’autres trouvés plus tard dans les broussailles sont repris par leur famille pour être déposés à la morgue totalement dépassée.
DUEKOUE est devenue le symbole du GENOCIDE WE qui est perpétré à la face du monde ; un monde où les témoignages et images de cette barbarie jamais enregistrée en Côte d’Ivoire existent et prouvent que Dramane reste le problème de la Côte d’Ivoire en ce sens qu’il donne un blanc seing à ses partisans qui agissent sans retenue, convaincus de leur « parapluie atomique ». Que dit la CPI de Fatou Bensouda ? Nous pensons que Dramane, en cet instant précis doit être le voisin de cellule du Président Laurent Gbagbo à la Haye. Ce ne sera que justice pour ce peuple qui souffre depuis plus de dix (10) ans.

Photos et vidéos reçues par mail d’un ami Facebooker se réclamant du peuple Wê, disant être à la tête d’une ONG locale mais ne souhaitant pas s’identifier pour des raisons de sécurité.


Photos du camp de Nahibly après l’attaque du 200712 :







Les rescapés du camp reprennent le chemin de l'exil :


 Les blessés du camp de NAHIBLY après l'attaque :




Les photos ci-dessous étaient avec les autres, mais semblent correspondre à des meurtres dans la région de DUEKOUE entre mai 2011 et NAHIBLY :


Pendant ce temps sur RFI, on reconnaît au moins 13 morts faute de pouvoir faire autrement et on se garde bien de montrer les photos terrifiantes mais édifiantes d'un camp du HCR complétement détruit par les populations allogènes avec l'aide des FRCI et sous l'oeil indifférent des "nouvelles" autorités : 
CÔTE D'IVOIRE
Publié le 20-07-2012 Modifié le 22-07-2012 à 03:24
Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, des affrontements font au moins 13 morts
par RFI
media
Au moins treize morts et des dizaines de blessés. C'est le bilan d'affrontements à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Après un braquage meurtrier dans la nuit de jeudi à vendredi 20 juillet, des habitants ont lancé une attaque de représailles contre un camp de déplacés. Le site accueille des Ivoiriens ayant fui les violences post-électorales de 2010 et 2011. Il est placé sous la protection des casques bleus de l'Onuci, mais cela n'a pas empêché les jeunes assaillants d'incendier le camp et de s'en prendre aux réfugiés.
Le camp de Nahibly, qui a accueilli jusqu'à 5 000 déplacés voire plus, a été attaqué par des jeunes venus de la ville de Duékoué vendredi 20 juillet. Une expédition dans ce lieu abritant une majorité d’autochtones de l’ethnie Guéré, considérés comme favorables à l'ex-président Gbagbo, en réaction à la mort de quatre personnes la nuit précédente. Ces dernières avaient été tuées par des inconnus dans le quartier de Kôkôma, où vit une majorité de Malinké, originaires du nord de la Côte d’Ivoire (eux sont considérés comme favorables à Alassane Ouattara).
Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les quelques casques bleus de l’ONUCI, la mission de l'ONU pour la Côte d'Ivoire - qui se trouvaient près du camp  - ont été débordés par la foule. Une foule composée de centaines de jeunes, accompagnés, selon plusieurs sources, d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée nationale) et de «dozos», ces chasseurs traditionnels, qui servent de supplétifs aux FRCI, spécialement dans l’ouest du pays depuis les combats de la crise post-électorale.
Installé sur plusieurs hectares, le camp a été entièrement incendié. Les déplacés ont fui vers la brousse, vers certains quartiers de la ville, et à la mission catholique de Douékoué.
Les quatre meurtres à l’origine de la tension auraient été provoqués par un braquage meurtrier. Des sources médicales indiquent que ces violences se sont aussi soldées par un bilan de «plusieurs dizaines de blessés» par balles et à l’arme blanche.
Une région régulièrement en proie à des tensions
Ces nouvelles violences surviennent dans une région marquée par des tensions régulières. Des tensions ethniques liées à la possession et à l’exploitation de la terre. La crise postélectorale est venue se greffer à ces conflits fonciers non résolus depuis des années.
Sur le bilan officiel de la crise dans tout le pays - 3 000 morts -, Duékoué en compte au moins 800. Ce samedi 21 juillet après-midi, tous les responsables de la sécurité au niveau national étaient réunis à l’état-major des forces républicaines de Côte d’Ivoire. Il n’y a, pour l’instant, aucune réaction publique officielle de la part des autorités ivoiriennes.

Retour à NAHIBLY/DUEKOUE trois mois après la destruction du camp de réfugiés. Notez bien la présence de la FIDH qui s'interpose pour empêcher l'inhumation des corps dans des fosses communes et parle de veiller à ce que des procédures judiciaires permettent de rendre une justice exemplaire, dixit Florent GEEL, son responsable Afrique :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=GCMtJAjUZ7Y

Alex Saint-Joël GNONSIAN, témoin supposé être protégé par la FIDH qui s'est constituée partie civile dans ce dossier,  a été lâchement assassiné dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013, alors qu’il était l’un des principaux témoins des tueries de NAHIBLY qui ont fait plusieurs centaines de morts et de disparus depuis le 20 juillet 2012, massacres en masse qui visent à faire disparaître ou dissuader les victimes de cette tragédie de témoigner (trois autres disparitions de victimes de NAHIBLY sont également à déplorer le même jour) :


       Alex Saint-Joël GNONSIAN assassiné dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013 par les FRCI
Rappelons qu’Alex Saint-Joël GNONSIAN était supposé bénéficier de la protection de l’ONUCI et du soutien de la FIDH qui s’est constituée partie civile dans ce dossier alors même que son responsable Afrique Florent GEEL continue de nier l’ampleur des massacres de DUEKOUE de 2011 tout en cautionnant activement la politique d’Alassane OUATTARA. Ce n’est pas la récente mise en scène des petits déboires à la frontière de ce M. Afrique de la FIDH, ni les petits bémols mis dans le soutien de cette dernière à l’endroit d’Alassane OUATTARA qui nous empêcheront de dénoncer sa complicité passive dans les crimes subis par le  peuple ivoirien depuis 2002. Vous trouverez ci-dessous quelques liens sur la légitime méfiance que nous sommes en droit d’éprouver à l’endroit de la FIDH eût égard à son parti pris surabondant pour les autorités de fait qui sévissent aujourd’hui en CÔTE D’IVOIRE :
Réception de la FIDH par Alassane Dramane OUATTARA  en juin 2011 :
Discours de la Présidente de la FIDH qui répète inlassablement combien elle est honorée d’être reçue par le "Président" OUATTARA tandis que tant de nos camarades de lutte sont exécutés, torturés, expropriés,... : 





Vidéo de Maître Drissa TRAORE, Vice Président de la FIDH  qui dans cette interview  du 01 avril 2011 légitime l’intervention armée et prétend que toutes les solutions pacifiques ont  été mises en oeuvre pour solutionner la crise. Il ne parle même pas du recomptage des voix.
Discours du même Drissa TRAORE du 17 août 2013 dans lequel il parle de son "élévation" au grade d'officier de l'ordre du mérite ivoirien :
Les photos de la cérémonie de remise de médailles où l’on voyait Drissa TRAORE ancien Président du MIDH et actuel vice-Président de la FIDH en train de recevoir sa distinction de la Grande Chancelière Henriette DIABATE en janvier 2013 ont bizarrement disparu du Net.

Débats auxquels a participé Florent GEEL dans lequel il minore totalement le bilan des victimes des forces rebelles et franco-onusiennes en reconnaissant la prétendue victoire d'Alassane OUATTARA :
01/12/2011
http://www.france24.com/fr/20111130-debat-LaurentGbagbo-Courpenaleinternationale-CotedIvoire/





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