Bernard DADIE et Laurent GBAGBO
Bernard DADIE est un ami de Laurent GBAGBO, un aîné et un compagnon de lutte quasi centenaire. En 2010, Le Palais de la Culture de Treichville est devenu le Centre culturel Bernard Binlin DADIE. A cette occasion, voilà ce que le président de la République, Laurent GBAGBO disait de ce grand écrivain engagé : « Cher grand-frère, cher camarade de combat, je n’ai rien à vous donner. Mais dans la position que je suis, ce que je peux faire, c’est d’agir en sorte que votre nom ne soit pas effacé dans le cahier de la Côte d’Ivoire », a déclaré le chef de l’Etat. Selon lui, on ne célèbre pas Bernard Dadié parce qu’il a une belle plume, mais parce qu’il défend une cause noble. Car, dira-t-il : « on ne peut pas être un grand écrivain sans défendre une grande cause ».
INVESTITURE : L’ÉCRIVAIN BERNARD B. DADIÉ PASSE LE FLAMBEAU DE LA LUTTE À
GBAGBO
Posté par www.gbagbo.ci le samedi 9 octobre
2010
Un symbole historique. La passation du flambeau entre Bernard B Dadié,
l’écrivain,fils du grand planteur Gabriel Dadié, et Laurent Gbagbo, candidat à
l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, a été le Samedi 9 octobre, un
acte historique. Comme le père qui en 1944, était à l’avant-garde de la lutte
anti coloniale et qui a remis le flambeau de cette lutte à Félix Houphouët
Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire moderne,afin de continuer la
lutte émancipatrice, aujourd’hui, le fils, Bernard Dadié, passe le flambeau de
cette lutte, abandonnée après Houphouët, à un digne combattant des libertés,
Laurent Gbagbo. D’une génération à une autre. « La lutte a commencé avant vous
avec la résistance. Vous nous rejoignez dans cette lutte, vous les jeunes. Vous
poursuivez le combat pour donner à l’Homme sa valeur… »Révélation d’un
résistant, d’un écrivain engagé, d’un homme de valeur, Bernard Dadié Pour la
Côte d’Ivoire, pour l’Afrique, Gbagbo a choisi de continuer cette lutte. De
mener le combat de la dignité, de la souveraineté, de l’émancipation du peuple.
Lien pour retrouver cet article : Dadié passe le flambeau de la lutte à Gbagbo en octobre 2010
Pour la libération de Laurent GBAGBO : Bernard Dadié
interpelle la CPI
May 9, 2014
Depuis
trois ans, le président démocratiquement élu de Côte d’Ivoire et renversé le 11
avril 2011 par l’armée française est pris en otage par les puissances
occidentales qui manipulent à leur guise l’ONU. Laurent Gbagbo est à la Cour
pénale internationale, accusé de « crimes contre l’humanité », mais ses ennemis
peinent à rassembler « les preuves suffisantes » pour faire déclencher un
procès contre lui. A la lumière des Saintes Ecritures, le célèbre écrivain
ivoirien Bernard B. Dadié, président du Congrès national de résistance pour la
démocratie (CNRD), dénonce l’injustice contre la Côte d’ivoire souveraine et
son président élu. Il invite la CPI à « faire triompher le Droit et la Justice,
fondements de toute société qui se veut digne et pacifique ! ». Une
interpellation profonde.
Bernard
B. DADIÉ, Président du CNRD
Si l’histoire De
Laurent Gbagbo, Comme celle de la Côte D’Ivoire, était l’histoire de « Suzanne
» ! Comment ? Et pourquoi ? Des coïncidences troublantes nous ont amenés à lire
de près l’histoire de « Suzanne », et nous y avons trouvé des similitudes dans
les faits et dans les personnages avec l’histoire de Laurent Gbagbo et de la
Côte d’Ivoire. Des messages importants pour le dossier judiciaire du président
Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) ont également retenu notre
attention.
1-L’histoire
de Suzanne
« Un juif nommé JOAKIM, vivait à
Babylone. Il avait pris pour femme, une certaine Suzanne … elle était très
belle et profondément attachée au seigneur. Ses parents, gens pieux, l’avaient
élevée dans le respect de la loi de Moïse … Deux anciens du peuple … C’est
d’eux que le seigneur a parlé, lorsqu’il dit : ‘’l’injustice est venue de
Babylone, par l’intermédiaire des anciens chargés de rendre la justice, des
hommes qui passaient pour être des guides du peuple.’’ … tous deux brûlaient de
convoitise pour elle … ils guettaient donc une occasion favorable … les anciens
sortirent de leur cachette ; ils se précipitèrent vers Suzanne et lui dirent :
‘’… accepte donc de coucher avec nous ! Si tu refuses, nous t’accuserons d’être
restée seule avec un jeune homme, raison pour laquelle tu avais renvoyé tes
servantes’’. Suzanne poussa un gémissement et s’écria : ‘’me voilà dans une
situation sans issue ! … toutefois, je préfère tomber entre vos griffes, sans
avoir fait de mal, plutôt que de pécher contre le seigneur’’.
Le lendemain, quand
les gens se rassemblèrent, … les deux anciens arrivèrent, bien décidés à faire
condamner la jeune femme à mort, selon leur sinistre plan…
Les deux anciens se
levèrent alors au milieu de tout le monde … déclarèrent : ‘’… nous les avons
vus coucher ensemble. Nous n’avons pas pu maîtriser le garçon … Nous lui avons
demandé qui était ce jeune homme, mais elle a refusé de nous le dire. Voilà,
nous rendons témoignage de ces événements’’. L’assemblée les crut parce qu’ils
étaient anciens du peuple et juges.
Suzanne fut donc
condamnée à mort. Alors, elle cria très fort : ‘’Dieu Eternel, tu connais ce
qui est caché … tu sais que ces gens là ont porté un faux témoignage contre moi
…’’. Le seigneur entendit l’appel de Suzanne. Tandis qu’on emmenait celle-ci
pour l’exécuter, il suscita la sainte protestation d’un jeune garçon nommé
Daniel. Cet enfant se mit à crier fort : ‘’je refuse d’être complice de la mort
de cette femme ! … avez-vous perdu la tête, israélites ! Vous condamnez une
femme de votre peuple sans enquête préalable et sans preuve. Retournez au
tribunal ! Ces hommes ont porté un faux témoignage contre elle !’’.
Tout le monde se
hâta de faire demi-tour. Les autres anciens dirent à Daniel : ‘’… fais-nous
connaître ta pensée …’’. Daniel leur répondit : ‘’Eloignez ces hommes l’un de
l’autre. Je vais les interroger séparément’’. On les sépara. Daniel fit alors
venir le premier et lui dit : ‘’… si tu as vraiment surpris Suzanne en
compagnie d’un jeune homme, dis-moi sous quelle espèce d’arbre étaient-ils ?’’.
‘’Sous un chêne’’, répondit l’homme … Daniel … fit venir l’autre. Il lui dit :
‘’… Dis-moi, sous quelle espèce d’arbre les as-tu surpris ensemble ?’’. ‘’Sous
un châtaignier’’, répondit l’homme …
tous les gens
rassemblés là poussèrent des grands cris … Puis ils se retournèrent contre les
deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage en se servant de
leurs propres déclarations … Ce jour-là, une vie innocente fut épargnée … » (Cf.
Daniel grec 13, pour le texte intégral).
2-Les
coïncidences troublantes
Nous étions en
novembre 2004 ; la France chiraquienne venait de détruire les moyens aériens
militaires de la Côte d’ivoire. Une délégation de députés ivoiriens s’est
rendue à la Haye, aux Pays-Bas, pour participer à une session de l’assemblée
des Parlementaires de l’Afrique, des Caraïbes, des Pacifiques (ACP) et des
Parlementaires de l’union européenne (UE). La situation de la Côte d’ivoire
avait été inscrite à l’ordre du jour. Quelques minutes avant l’intervention de
la délégation ivoirienne, il lui a été conseillé de modifier l’orientation de
son discours pour éviter d’ouvrir la boîte de Pandore. Désemparé, le Chef de la
délégation, qui devait assumer seul la responsabilité d’une nouvelle
orientation de son allocution, s’est tourné vers Dieu qui lui a inspiré de
raconter l’histoire de Suzanne. Le 11 avril 2011, jour de l’arrestation du
président Laurent Gbagbo, la première lecture des textes liturgiques de
l’Eglise catholique portait sur l’histoire de Suzanne. En novembre 2011, le
Président Laurent Gbagbo est transféré à la Haye, aux Pays-Bas, devant la CPI.
3-La
similitude des faits et des personnages
Comme la belle
Suzanne, la Côte d’ivoire est « la désirée ». ne dit-on pas d’elle qu’elle est
« le pré-carré de la France », un pays important de la sous-région ! Comme les
deux anciens qui étaient membres et juges dans l’assemblée du peuple dans
l’histoire de Suzanne, les comploteurs contre la Côte d’ivoire et son Président
Laurent Gbagbo siègent dans l’assemblée des Etats à l’ONU, au Conseil de
sécurité, et y occupent des positions influentes. Comme dans l’histoire de
Suzanne, ceux qui ont préparé le complot contre la Côte d’ivoire et son
président Laurent Gbagbo avaient l’habitude d’obtenir ce qu’ils voulaient de
leurs victimes, en usant de menaces et de chantages. Laurent Gbagbo, comme
Suzanne, était conscient de la situation sans issue dans laquelle il se
trouvait face à la coalition internationale (France, USA, CDEAO, UEMOA, UA, UE,
ONU, …), mais a préféré privilégier le respect de la loi et la quiétude de sa
conscience.
4-
Les Messages
L’histoire de Suzanne véhicule deux messages importants :
- le cri d’interpellation de Daniel ;
- la procédure
proposée par Daniel.
·Le cri d’interpellation de Daniel
«
Je refuse d’être complice de la mort de cette femme … Avez-vous perdu la tête …
? Vous condamnez une femme de votre peuple sans enquête préalable et sans
preuve …Ces hommes ont porté un faux témoignage contre elle ! ».
Voyez-vous !
L’histoire de « Suzanne » se situe à Babylone, c’est à dire à une époque très
lointaine de notre ère (587 avant jésus Christ). Pourtant, déjà, on parle d’enquête
préalable et d’absence de preuve. Daniel dénonce le fait que l’on se soit
contenté des dires des deux anciens qui sont des membres influents de
l’assemblée du peuple. C’est pourquoi, le CNRD comme Daniel, dénonce la
précipitation avec laquelle le président Laurent Gbagbo a été accusé et
transféré à la CPI. si une enquête préalable avait été correctement menée, on
ne serait pas en train de rechercher des preuves depuis trois ans.
Effectivement,
depuis son audience de février 2013, les magistrats de la CPI ont estimé
insuffisantes les charges d’inculpation de M. Laurent Gbagbo; et pourtant ils
continuent de le garder, rendant la thèse du complot chaque jour irréfutable,
comme dans le cas de Suzanne. C’est pourquoi, le CNRD invite la CPI à souscrire
à la proposition de procédure de Daniel.
la
procédure proposée par Daniel
L’histoire de Suzanne rapporte qu’en vue de faire la lumière sur
l’accusation, Daniel a proposé l’interrogatoire séparé des deux anciens,
prétendus témoins oculaires des faits d’adultère. Dans le cas de Laurent
Gbagbo, il est temps que la CPI interroge les auteurs des rapports qui ont
servi de base à sa saisine ; ce d’autant plus que les faits visés se sont
produits dans des lieux où ne résident pas les procureurs chargés des poursuites.
Concrètement, cela revient à interroger les ambassadeurs de France, des usa et
le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, acteurs principaux de
l’arrestation et du transfèrement du président Laurent Gbagbo à la CPI. Dans la
procédure proposée par Daniel, outre le procédé de l’interrogatoire, il y a
également le contenu qui porte sur des questions précises. Aussi, dans le cas
de Laurent Gbagbo, les questions qui pourraient être posées sont les suivantes
:
-Qui a gagné l’élection présidentielle du 28
novembre 2010 en Côte d’Ivoire ? Quelles sont les données qui ont servi de base
à la proclamation des résultats qui ont désigné le vainqueur ?
-Quels sont les faits qui ont déclenché la guerre après l’élection
présidentielle du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire ? Qui en a eu l’initiative
?
Mesdames
et Messieurs les Magistrats de la CPI,
Le CNRD rappelle à
votre mémoire que lors de l’audience de confirmation des charges le 28 février
2012, m. Laurent Gbagbo a dit : «
Je suis ici parce que j’ai respecté la Constitution de mon pays … Mme le
Président, je compte sur vous ». Ces
propos de M. Laurent Gbagbo traduisent l’espoir de tous les combattants pour la
Démocratie, qui croient au triomphe d’une justice libre dans le monde. La
justice est non seulement un des piliers essentiels de la démocratie, mais elle
est surtout l’instrument par lequel se bâtit le monde, dans l’ordre et la paix.
Quid la pensée de cet homme qui préfère l’injustice au désordre, oubliant que
c’est l’injustice qui conduit au désordre ! Rappelez-vous que le respect de la
loi est une exigence de l’ordre social, et que la justice a pour mission de
sanctionner le non respect de la loi et non le contraire. A travers l’injustice
faite à M. Laurent Gbagbo, président de la république d’un Etat souverain, se
profile un nouvel ordre mondial : un monde sans foi ni loi où les puissants,
les plus forts malmènent et écrasent les petits, les plus faibles ; au
contraire du monde actuel où l’on peut croire à l’existence d’une justice
internationale, fondée sur le respect du Droit national de chaque Etat, quelle
que soit sa taille ou sa capacité militaire !
Nous
espérons que la CPI confirmera l’ordre actuel, en libérant dans les plus brefs
délais, le président Laurent Gbagbo de ses geôles ; car nous sommes convaincus
qu’il y a des voix de Daniel dans cette Juridiction internationale. Comme dans l’histoire de Suzanne,
Vivement que triomphent la Vérité, le Droit et la justice, fondements de toute
société qui se veut digne et pacifique !
Pour le CNRD, le Président Bernard B. DADIÉ
Source :
Notre Voie, 9 – 10 mai 2014
Bernard Dadié (CNRD) aux Ivoiriens : “Sonnez
la trompette du combat”
(Notre Voie, 13 – 14 avril 2013) - La 2ème journée marquant le 2ème anniversaire
du renversement du président Laurent Gbagbo a été, une fois de plus, l’occasion
pour le président du Congrès national de la résistance pour la démocratie
(Cnrd), Bernard Binlin Dadié, de rappeler la noblesse du combat de l’Homme.
Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration hier, au siège provisoire
du Front populaire ivoirien (FPI), à la Riviera Attoban.
Mesdames et Messieurs,
Chers amis amoureux défenseurs de la liberté et de la dignité
humaine,
Le Congrès National de la Résistance pour la Démocratie
(C.N.R.D) vous remercie d’avoir répondu à son appel. Que l’Eternel Dieu
Créateur de l’Univers visible et invisible, de qui l’Homme tient sa liberté et
sa dignité vous récompense lui-même pour l’acte que vous posez en ce jour, en
vous associant à cette journée de célébration de la résistance démocratique. Le
C.N.R.D vous demande de retenir que ce rassemblement n’a pas pour but de
combattre des personnes ou des régimes, des organisations ou des institutions,
en tant que tels, mais l’esprit qui les anime. Il s’agit de l’esprit de
domination et de cupidité qui, pour assouvir ces desseins démoniaques,
s’incarne dans des personnes humaines, les utilise à travers des institutions
et organisations nationales ou internationales, étatiques ou privées. Cet
esprit se manifeste par l’exploitation de l’homme par l’homme au mépris de la
vie et de la dignité humaine, de la souveraineté des peuples et des nations.
C’est cet esprit qui a été combattu par les révolutions
française, américaine et d’une manière générale par les peuples d’Occident.
C’est la victoire obtenue de ce combat qui a permis une redistribution plus
équitable des richesses et un plus grand respect des Droits de l’Homme dans les
pays aujourd’hui considérés comme civilisés, pays développés où il fait bon
vivre.
C’est à ce combat que nous invite le Président Laurent GBAGBO,
hélas souvent mal compris, même par ses proches.
Mais comment combattre cet esprit qui, ayant reculé avant-hier
en Occident, hier en Asie, compte aujourd’hui s’installer durablement en
Afrique, laquelle semble l’accepter en victime résignée avec la complicité de
certains de ses fils ?
Mesdames et Messieurs,
Chers amis amoureux et défenseurs de la liberté et de la dignité
humaine,
le C.N.R.D, vous convie ce jour à sonner la trompette du combat
par vos chants, vos danses, vos paroles, afin de recueillir votre adhésion
mentale. Et si vous êtes d’accord pour mener ce combat, vous devez vous munir
de l’arme la plus redoutable du monde : l’Amour du prochain, et du bouclier le
plus sûr : la soumission et l’obéissance au Dieu Créateur, immortel et unique
détenteur de la puissance absolue.
En effet, si nous avons l’amour du prochain, jamais nous ne
souscrirons à la résolution des problèmes par les armes ; car si nous aimons
notre vie, nous ne devons pas ôter celle des autres ; si nous aimons les biens
matériels, nous ne devons pas nous emparer de ceux des autres par des vols à
mains armées ou non, par des braquages et autres procédés malveillants. La
soumission et l’obéissance à Dieu quant à elles, impliquent que l’on se
reconnaisse créature, donc un être mortel, doté d’une puissance relative et
temporelle.
Imaginons un instant, que Dieu le Créateur du monde laisse
survenir une catastrophe naturelle sur les sites qui abritent les centrales des
bombes atomiques ; elles vont naturellement exploser et tout anéantir. Pensons
au sort tragique de ces pays qui se disent puissants parce que détenant des
bombes atomiques !
C’est pourquoi, le C.N.R.D voudrait en ce jour, interpeller la
conscience humaine universelle sur l’esprit d’hégémonie actuel des grandes
puissances qui, selon la loi du plus fort, s’imposent par les armes aux pays
faiblement armés, aliénant leur liberté et leur souveraineté. C’est ce qu’a
vécu la Côte d’Ivoire depuis 2002, avec pour point culminant les évènements de
2011.
Le C.N.R.D demande particulièrement à la France, aux Etats Unis
et à l’O.N.U de reconsidérer leur prise de position sur la situation présente
de la Côte d’Ivoire de manière générale et en particulier sur le sort de
Monsieur Laurent GBAGBO qui a été déféré sans raison valable à la C.P.I.
Nous n’avons pas d’armes à opposer aux grandes puissances, mais
nous revendiquons et proclamons notre liberté et notre dignité malgré
l’épée de Damoclès constamment brandie sur nos têtes ; car nous avons foi en la
Justice de Dieu qui a crée tous les êtres humains libres et égaux.
Mesdames et Messieurs,
Chers amis amoureux défenseurs de la liberté et de la dignité
humaine,
Dans la foi et dans l’amour, répétons constamment et inlassablement
en nos cœurs et autour de nous le chant de la liberté et de la dignité, que
nous venons d’entonner ensemble en ce jour du Vendredi 12 Avril 2013.
Que Dieu nous bénisse !
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire!
Fait à Abidjan, le 12 Avril 2013
Pour le C.N.R.D
Président
Bernard
Binlin -Dadié
Le Palais de la Culture s’appelle
désormais le centre culturel Bernard Binlin Dadié
Thursday, 09.09.2010, 06:52pm (GMT)
Thursday, 09.09.2010, 06:52pm (GMT)
Un hommage a été rendu, hier, à Bernard B. Dadié, homme de lettres ivoirien. Il a été décidé que le Palais de
la culture de Treichville porte désormais son nom.
Il avait promis renaître à sa fille à la date du 31
août. Eh bien, c’est chose faite. Koffi Bernard Binlin (Blin de la bonne
dénomination) Dadié a bien une nouvelle vie. Et cela passera par l’appellation
de l’un des plus beaux temples culturels de la Côte d’ Ivoire.
C’est le représentant du secrétaire général de l’Organisation internationale de
la Francophonie (Oif) Abdou Diouf, Ousmane Paye, qui l’a annoncé. Le Palais de
la culture de Treichville s’appelle désormais le centre culture lBernard Binlin Dadié. C’était lors de la cérémonie hommage à
l’homme de lettres ivoirien, hier, à Treichville. Le président de la République, Laurent Gbagbo, l’a voulu ainsi. « Cher
grand-frère, cher camarade de combat, je n’ai rien à vous donner. Mais dans la
position que je suis, ce que je peux faire, c’est d’agir en sorte que votre nom
ne soit pas effacé dans le cahier de la Côte d’Ivoire », a déclaré le chef de
l’Etat. Selon lui, on ne célèbre pas Bernard Dadié parce qu’il a
une belle plume, mais parce qu’il défend une cause
noble. Car, dira-t-il : « on ne peut pas être un grand écrivain
sans défendre une grande cause ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que
l’écrivain aura réussi à faire déplacer d’éminences grises africaines de la
trempe de Seydou Badian et Cheikh Hamidou Kane. Mais aussi l’ex-président du
Dahomey (actuel Bénin), Emile Derlin Zinsou. Au plan local, ils étaient tous
présents. Outre le chef de l’Etat et son épouse, il y avait ses amis de
l’académie des sciences, des arts, de la culture de l’Afrique et de la
diaspora (Ascad) conduits par Barthélémy Kotchi,
ceux du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), de
l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci). Témoignages sur la vie de
l’auteur, la subtilité de son style, la beauté de ses textes ont été passés en
revue à travers fresque, théâtre et poèmes. Les intervenants n’ont pas tari
d’éloges à l’endroit du nonagénaire. Ils ont salué cet homme sincère, libre,
combattant, compatissant. En somme, une mémoire glorieuse. Et Barthélémy Kotchi
de se racheter : « Je m’interrogeais si Dadié n’était pas notre
Montesquieu. Mais, aujourd’hui je l’affirme, Dadié est Dadié ».
Sanou Amadou (Stagiaire)
Nord Sud
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