LA DEUXIEME TRAGEDIE DE DUEKOUE EN IMAGES
ATTAQUE ET DESTRUCTION DU CAMP DE REFUGIES DE NAHIBLY LE 20 JUILLET 2012
Les autorités tant nationales qu'internationales étaient présentes mais n'ont rien fait pour empêcher le massacre :
On n’en sait un peu plus
sur les raisons de la furia de la milice tribale de Dramane sur les paisibles
populations Wê du camp de réfugiés de Nahibly à l’entrée de la ville.
Selon des informations dignes
de foi, il y a quelques jours, au quartier Antenne de la ville, il y eut une
course poursuite entre Dozos&FRCI et les riverains ont entendu des coups de feu. Suite à cet évènement banal dans
la région, on a enregistré deux (2) morts (1 élément FRCI et 1 Dozo). Le jour
suivant cet évènement déplorable, des tirs ont été entendu à nouveau dans la
nuit, dans le quartier kokoma, où il est pratiquement impossible d’entrer à des
heures tardives si on n’est pas Malinké. La source indique que cette autre fusillade
est le fait d’éléments FRCI et Dozos qui écument le quartier pour des raisons
connues d’eux-seuls. A la levée du jour, on a dénombré quatre (4) morts. Cette
situation regrettable a provoqué l’ire des populations malinkés, burkinabés et
des FRCI de la ville qui ont accusé de jeunes Wê d’être responsables de ces
tueries. Sans aucune enquête et sans même aviser les autorités policières de la
ville à qui incombe la responsabilité de rechercher les auteurs de ces crimes,
ceux-ci pointent du doigt les populations Wê, singulièrement les jeunes de
cette communauté qui vivent dans le camp de refugiés de Niambly peuplé de plus
de 5000 âmes. Le vendredi 20 juillet, tôt le matin, précisément à 8 heures, le
camp de Niambly est envahi et entouré par des Dozos, des éléments des FRCI
auxquels se sont joints de jeunes Malinkés en civil qui sont venus - disent-ils
- en représailles. Les autorités de la ville étaient pourtant présentes sur
place : le Préfet et le Sous-Préfet, de même que le Commissaire de Police
de la ville, sauf le Maire. Tout ce beau monde n’a pu empêcher les FRCI et leur
suite de donner l’assaut au camp de réfugiés avec le regard approbateur du
contingent marocain de l’ONUCI pourtant chargé de la sécurité du secteur. Les Dozos
et autres FRCI prennent donc d’assaut le camp qu’ils saccagent incendiant tout
sur leur passage. Les personnes trouvées sur place sont purement et simplement
exécutées et celles qui fuient vers la compagnie de Casques Bleus en
stationnement à proximité du camp sont chassées et refoulées vers leurs
bourreaux qui prennent plaisir à les achever sous l’œil bienveillant de ces derniers.
Dans leur fuite vers la Mission catholique de Duékoué, certains ont été
intercepté par un corridor dressé aux abords de cette paroisse pour être ensuite
exécutés.
On dénombre au total 54 morts pour la seule journée de vendredi. Nombreux
sont les blessés graves admis à l’Hôpital Général de Duékoué qui ont succombé
des suites de leurs blessures portant à plus de 60 le nombre de décès ce
samedi. Fuyant la barbarie de cette milice, les populations se sont cachées
dans la brousse environnante. Certains réfugiés de ce camp ont été retrouvés et
exécutés par les jeunes Malinkés qui prêtent main forte à leurs protecteurs et
parents Dozos et FRCI. Certains corps ont été enterrés dans la précipitation
par ces derniers et d’autres trouvés plus tard dans les broussailles sont
repris par leur famille pour être déposés à la morgue totalement dépassée.
DUEKOUE est devenue le symbole du GENOCIDE WE qui est perpétré à la face du
monde ; un monde où les témoignages et images de cette barbarie jamais
enregistrée en Côte d’Ivoire existent et prouvent que Dramane reste le problème
de la Côte d’Ivoire en ce sens qu’il donne un blanc seing à ses partisans qui
agissent sans retenue, convaincus de leur « parapluie atomique ». Que
dit la CPI de Fatou Bensouda ? Nous pensons que Dramane, en cet instant précis
doit être le voisin de cellule du Président Laurent Gbagbo à la Haye. Ce ne
sera que justice pour ce peuple qui souffre depuis plus de dix (10) ans.
Photos du camp de Nahibly après l’attaque du 200712 :
Les rescapés du camp reprennent le chemin de l'exil :
Les photos ci-dessous étaient avec les autres, mais
semblent correspondre à des meurtres dans la région de DUEKOUE entre mai 2011
et NAHIBLY :
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