PROCES DE LA FRANCE-A-FRIC LE 27 MARS A PARIS /SOUTIEN A MARCUS, EDITH ET NAOMIE
Nous sommes nombreux à avoir déjà croisé la route
de ce militant bien connu de toutes les causes altermondialistes. Grand, barbu,
lunettes noires souvent de rigueur, aussi à l’aise en tenue traditionnelle
qu’en costume 3 pièces, Marcus à l’art de faire converger les luttes. Révolté
par le sort de ses frères et sœurs poussés à l’exil par la prédation
néocoloniale, il mène des actions concrètes avec les mouvements de soutien aux
migrants. Soucieux de combattre les discriminations raciales et
particulièrement celles souvent occultées contre les Noirs et les autres racisé.e.s,
il milite activement avec les mouvements kémites mais aussi les collectifs pour
la justice et la vérité concernant les victimes de violences policières : Brigade
Anti Négrophobie, La vérité pour Adama, Justice
pour THEO, Collectif urgence notre
police assassine,…
Soucieux de favoriser une meilleure répartition
des richesses dans la société française comme sur le reste de la planète et
fort de ses racines ivoiriennes, on le retrouve dans de nombreuses actions contre
la loi travail, le durcissement des conditions d’asile et d’immigration, pour
le devoir de mémoire et l’indemnisation des descendants de victimes de la
traite négrière, le retrait des bases militaires françaises d’Afrique, au sein de
la Résistance ivoirienne et panafricaine de France, au cœur du front anti-CFA
et aux côtés d’autres mouvements altermondialistes comme ATTAC, Survie, Sortir
du Colonialisme,… Ce qui lui a d’ailleurs déjà valu d’être arrêté plusieurs
fois notamment pour avoir interpellé pacifiquement des actionnaires du
groupe Bolloré contre l’accaparement des riches terres arables du Sud. Il encourt actuellement une peine de 6 mois de
prison ferme pour avoir exercé son droit d’alerte citoyenne lors d’une manifestation pacifique organisée par
REACT.
L’action qu’il a menée le 17 février 2019 avec 2 autres camarades de lutte s’inscrit dans
la continuité de son engagement pour le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Ce jour-là, les 3 activistes surprennent une camionnette banalisée
en train de charger une trentaine de valises devant le domicile parisien bien
connu du couple Ouattara. Désireux d’alerter l’opinion publique que pendant que
le peuple ivoirien meurt de faim, que les opposants au régime ou supposés tels
continuent d’être emprisonnés, torturés et assassinés, les malversations
économiques et la corruption prospèrent au sein des réseaux françafricains, ils
décident d’intercepter une des valises qu’ils savaient remplie de liquidités afin
d’exposer publiquement ce trafic indigne de la France-à-fric. D’autant qu’à
l’occasion de sa rencontre avec Macron, Ouattara a de nouveau réaffirmé son soutien indéfectible au franc CFA, cette monnaie de servitude. Ils seront tous
trois arrêtés puis présentés le 20 février au Tribunal Correctionnel de PARIS
en comparution immédiate. Heureusement, leurs avocats réussiront à faire
renvoyer le procès à la faveur d’une mobilisation que nous appelons à amplifier.
Ce procès du 27 mars 2019 est au cœur de la lutte
pour l’émancipation du joug néocolonial. Le système impérialiste à la française
a l’art d’installer des valets à la tête de ses anciennes colonies ou plutôt
« néocolonies » au service des multinationales qui nous asservissent.
C’est ainsi que qu’Alassane Dramane Ouattara a accédé au pouvoir le 11 avril
2011 placé à la tête de l’Etat par le feu des bombes franco-onusiennes et qu’il
s’y maintient en réprimant tout mouvement d’opposition ou de contestation
citoyenne, le tout sur fond d’épuration ethnico-politique au point que certains parlent même de génocide
Wê.
Pour continuer à piller les richesses africaines
en massacrant impunément, on assiste en
Côte d’Ivoire et ailleurs à l’inversion de la victime et du bourreau, comme à la CPI
où ce sont les victimes qui comparaissent devant cette juridiction qualifiée de
raciste dès lors qu’elle ne juge que des Africains accusés plus souvent à tort
qu’à raison des pires crimes contre l’Humanité. L’acquittement récent de
Laurent GBAGBO et de Charles BLE GOUDE en est une nouvelle illustration après 7
ans de témoignages supposés à charge qui ont fini de démontrer la vacuité des
charges retenues contre lui et ses proches dans cette parodie de procès
destinée à l’écarter du pouvoir et non à rendre une justice équitable pour
tous.
Qu’y-a-t-il de commun entre le procès de la honte
à la CPI et l’arrestation de nos trois militants du droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes pour avoir donné l’alerte sur un trafic suspect de valises
au domicile parisien usurpé d’Alassane OUATTARA ?
L’avocat qui va plaider la culpabilité de nos
trois camarades dans ce dossier n’est autre que Jean-Paul Benoît, celui qui avec Maître
Jean-Pierre Mignard défend Ouattara et Soro. Mignard est également
un des avocats de Hollande, de Médiapart en sus d’être un des conseillers de Macron
et surtout -ce que beaucoup ont oublié- l’avocat des familles qui a saboté le
dossier Zyed et Bouna. C’est là qu’il faut comprendre que plutôt que d’affronter ses
adversaires sur le terrain des idées et du débat démocratique, Ouattara et les
autres valets de la Françafrique ne connaissent souvent que la violence et
l’intimidation. Sauf que ce qu’ils peuvent faire en toute impunité au pays est
beaucoup plus difficile à réaliser en France. Alors lorsque des militants aux
mains nues dénoncent les exactions dont ils sont victimes, ils ont trouvé une
solution qui pourrait bien s’avérer efficace si on n’y prend garde : la
criminalisation des lanceurs d’alerte et autres défenseurs du droit des peuples
à disposer d’eux-mêmes. C’est ainsi que Marcus se retrouve devant le tribunal correctionnel de
PARIS en compagnie de Naomie
V Tiédé et Edith le 27 mars à 14h pour répondre des chefs de
tentative de vol et violences sur des membres du corps diplomatique d’Alassane
OUATTARA (on parle même de 90 jours d’ITT !) là où il n’y a eu que volonté
de dénoncer symboliquement et en se filmant le pillage des richesses et autres
marchés juteux du continent
SOYONS NOMBREUX LE 27 MARS AU TRIBUNAL
CORRECTIONNEL DE PARIS POUR SOUTENIR MARCUS, EDITH ET NAOMIE DES 11H POUR CEUX QUI LE PEUVENT SACHANT QUE
L’AUDIENCE COMMENCE A 14H. A NOTER QUE LES PARTISANS DE OUATTARA SE SONT SAISIS DE CETTE AFFAIRE POUR APPORTER
LEUR SOUTIEN INDEFECTIBLE A LEUR CHAMPION EN INVITANT LES AUTORITES FRANCAISES
A SEVIR LOURDEMENT, PREUVE SI BESOIN ETAIT ENCORE DU CARACTERE EMINEMMENT
POLITIQUE DE CE DOSSIER.
proces.france.a.fric@gmail.com 06 05 59 25 43
La France n'a-t-elle pas condamné le fils du président pour bien mal acquis et n'a-t-elle pas confisqué ses biens en France ? Cette même justice doit donc se montrer cohérente et aller dans le sens des accusations des biens mal acquis d'autres dirigeants africains au lieu de s'en prendre à leur dénonciateurs.
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