ALAIN JUPPE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, L'HOMMAGE QUE LE VICE REND A LA VERTU !
Ce n'est pas au CONSEIL CONSTITUTIONNEL que JUPPE devrait siéger mais bien dans le box des accusés pour crimes contre l'humanité non seulement en CÔTE D'IVOIRE mais aussi au RWANDA et dans bien d'autres parties du monde où la FRANCE dirigeante continue de pratiquer la politique du pompier pyromane particulièrement en Afrique francophone.
Si nous pensons qu’Alain JUPPE doit tre traduit devant les plus hautes juridictions de l’Etat voire du monde pour
ses actes passés, ce n’est êbien entendu pas seulement à cause de ses casseroles
« néo-gaullistes », certes indéniables –il a bien piqué dans les
caisses de la Mairie de PARIS pour financer son mentor CHIRAC- mais bien plus
pour ses crimes odieux et avérés à l’extérieur.
Alain JUPPE torpille ainsi les
institutions des autres, mais voudrait faire croire qu'il est le mieux placé
pour protéger la Constitution française. Souvenons-nous de son rôle dans l'installation
au pouvoir par la force et dans le sang d'Alassane OUATTARA à la tête de la
Côte d'Ivoire.
Interrogé au journal de 20h de France
2 le 06/04/2011 pour légitimer l’intervention de la France en Côte d’Ivoire[1],
le ministre des Affaires étrangères français affirmait ainsi que « la France n'était pas en guerre en
Côte d'Ivoire mais que son armée était intervenue parce que Laurent Gbagbo
n'avait pas accepté le verdict des urnes ». A celui qui prétend se
porter garant du respect de la Constitution française, on est en droit de demander
où
il est écrit que c’est l’ONU qui a le pouvoir de proclamer le vainqueur d’une
élection présidentielle et que s’il est bien vrai que l’ONUCI avait une mission
de certification des résultats provisoires, à aucun moment il ne lui
appartenait de proclamer la victoire d’un candidat sur l’autre. Imagine-t-on un
instant l’ONU venir interférer dans la proclamation des résultats d’une
élection en France ou dans un autre pays de l’Union Européenne ou de l’Occident ?
Bien sûr que non… CQFD !
Quelques mois auparavant soit en
janvier 2011[2], Alain JUPPE
affirmait pourtant en tant que Ministre des Affaires Etrangères que « la France ne prendrait pas
l'initiative d'une intervention militaire en Côte d'Ivoire » sauf pour
protéger ses ressortissants le cas échéant. C'était sans compter sur les
intérêts « france-à-fric-hein »
que l'ex-puissance coloniale ne pouvait se résoudre à laisser gérer par des
dirigeants désireux d'en finir avec la domination néocoloniale. C'est ainsi que
SARKOZY se voyait contraint de quémander une résolution de l'ONU pour justifier
sa guerre économique déguisée en guerre humanitaire, la fameuse résolution 1975
obtenue au forceps par la FRANCE sous Nicolas SARKOZY justifiant l’intervention
militaire française pour prétendument empêcher l’utilisation d’armes lourdes
par tous les belligérants. Sauf que la France a exclusivement ciblé les forces
restées loyales au Président Laurent GBAGBO, fermant les yeux, voire aidant à
toutes sortes d’exactions aux côtés des forces rebelles rebaptisées « FRCI »[3].
Tout le monde sait aujourd'hui que c'est la FRANCE qui a formé, armé, transporté,
informé les rebelles qui ont mis le pays à feu et à sang depuis 2002 en Côte
d'Ivoire. On aimerait bien entendre le drôle de SAGE JUPPE sur sa façon de
concevoir son rôle de gardien de la Constitution française qui dans son
préambule se réfère aux droits de l'homme lui qui ne cesse de les bafouer chez
les autres.
En décembre 2010, Alain JUPPE
soutenait sans réserve son ami OUATTARA comme MACRON aujourd'hui en usant et en
abusant de la réthorique coloniale en confondant encore la Côte d’Ivoire de 2010
avec celle de 1910 laissant échapper un lapsus révélateur. En effet, « dans une interview donnée sur la situation
en Côte d’Ivoire à son retour d’Afghanistan, lundi matin 27 décembre, et
diffusée par « le Journal de 13 heures » de France Inter, M. Juppé a déclaré que le gouvernement
français suivait la situation « quasiment heure
par heure », qu’un recours à la force ne pouvait être décidé
que par les Nations Unies ou les organisations africaines :
le dispositif militaire français sur place « (était) fait pour protéger (les quinze
mille) ressortissants (français)
s’ils étaient menacés » ;
des conseils leur avaient été donnés « notamment, lorsqu’ils le (pouvaient), de retourner en métropole »(sic !) »[4]. Laurent GBAGBO n’a d’ailleurs cessé de le
répéter : « c’est la France qui
a fait le travail ! »[5]
Quand le temps sera venu de juger les
criminels de la Communauté internationale qui endeuillent le monde et l'Afrique
en particulier, JUPPE sera aux premières loges. En effet, il va bien falloir un
jour restaurer les faits dans leur véracité ce que les bourreaux du peuple
ivoirien commencent déjà à faire très bien, à commencer par Alain JUPPE lui-même
qui en 2011 reconnaissait volontiers :
« A l’occasion d’une conférence de
presse le 22 août, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a
fait un parallèle entre l’action de la France et celle de l’OTAN contre le régime
du colonel Kadhafi en Libye et celle perpétrée contre le président Laurent
Gbagbo en Côte d’Ivoire en avril 2011 : « Les insurgés n’auraient pas pu entrer
à Tripoli sans l’aide des militaires français. La France a pris des risques en
Libye, comme elle en avait pris en Côte d’Ivoire », a confessé le chef de la
diplomatie française.
Pour les opposants au régime ivoirien d’Alassanne Ouattara, imposé par la
force, cette déclaration d’Alain Juppé est l’aveu que c’est la France qui a
renversé par un coup d’Etat militaire le président Laurent Gbagbo, le 11 avril
dernier. » [6] Car le jour viendra où les bourreaux des peuples
africains seront reconnus comme tels !
[4] http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-lapsus-de-m-juppe-la-cote-d-86500 ;
ce racisme inconscient bien français n’est d’ailleurs pas propre à Alain JUPPE
comme l’a d’ailleurs bien décortiqué
Odile Tobner dans un livre remarquable intitulé
« Du racisme français », et
mon camarade Seed Zéhé ne se privait pas de rappeler le profond mépris affiché
par DE GAULLE envers les Noirs. Seed Zehe : « Il faut savoir que Juppé est gaulliste (le dernier). Et De Gaulle
méprisait la peau noire nonobstant les services par les Africains rendus à
"la mère patrie". Deux exemples :
1. Le blanchiment de l'armée française en juin 1944 à l'arrivée sur les Champs-Elysées (aucun soldat noir ni arabe : on leur a retiré le treillis au profit de leurs camarades blancs qui avaient pourtant fui les champs de bataille !) ;
2. Un jour, il dit à Foccart (son conseiller France-Afrique) qu'il y avait trop de nègres présidents dans la cour de l'Elysée. Du coup, Foccart les a virés avec un langage paternaliste (in mémoires de J.F.). »
1. Le blanchiment de l'armée française en juin 1944 à l'arrivée sur les Champs-Elysées (aucun soldat noir ni arabe : on leur a retiré le treillis au profit de leurs camarades blancs qui avaient pourtant fui les champs de bataille !) ;
2. Un jour, il dit à Foccart (son conseiller France-Afrique) qu'il y avait trop de nègres présidents dans la cour de l'Elysée. Du coup, Foccart les a virés avec un langage paternaliste (in mémoires de J.F.). »
Commentaires
Enregistrer un commentaire