INVERSION DE LA VICTIME ET DU BOURREAU : 70 ANS APRES LE MASSACRE DE THIAROYE, LA JUSTICE FRANCAISE REFUSE TOUJOURS DE RETABLIR LA VERITE !
Plus de 70 ans après le massacre du camp de Thiaroye, la justice française refuse toujours de faire face à ses heures sombres. Le 01 décembre 1944, des centaines de soldats africains souvent enrôlés de force, faits prisonniers par les Nazis, évadés et/ou rescapés des camps de prisonniers ou des camps d'extermination ont été sauvagement et arbitrairement massacrés par l'Armée française. Leur seul tort : avoir réclamé à juste titre le paiement de leurs primes de démobilisation et autres sommes dues pour leurs années de combat aux côtés des Alliés.
Liens vers les pétitions et autres initiatives en vue de la révision du procès des anciens combattants de Thiaroye abusivement accusés et condamnés pour mutinerie afin de camoufler le massacre de centaine d'anciens combattants africains abusivement appelés "Tirailleurs Sénégalais" :
- La Cour de Cassation française vient tout juste il y a quelques jours de rendre une décision de rejet de la demande en révision, confirmant une fois de plus l'incapacité de la France à assumer son passé...et son toujours très présent... passé colonial, néocolonial :
Même l'article de Wikipédia consacré au massacre de Thiaroye évoque facilement un nombre de victimes largement supérieur au bilan officiel, 70 morts au moins soit le double des 35 victimes officiellement reconnues. Sauf que l'Armée française s'est toujours justifiée en prétendant que le massacre faisait suite à une mutinerie et à une situation de légitime défense, version largement démentie tant par les faits que par les autorités françaises jusqu'à François Hollande qui n'hésitait pas en 2012 à reconnaître l'injustice faite à ces combattants africains de la liberté... Le moins que l'on puisse dire est que les promesses d'hier-fussent-elles celles d'un Président en exercice- n'engagent que ceux qui y croient ! Le 14 décembre 2015, la Justice française a malheureusement prouvé une fois de plus que la loi du plus fort s'imposait souvent au détriment du devoir de vérité et de justice. Souhaitons que les familles et autres victimes de ce massacre toujours non assumé par l'état français continuent leur combat pour la révision du procès des "faux-mutins" condamnés par la France pour occulter le massacre de dizaines, voire de centaines d'anciens combattants africains. Leurs familles n'ont jamais été indemnisées et leur mémoire reste à réhabiliter.
Toutes choses égales par ailleurs et même si comparaison n'est pas toujours raison, l'inversion de la victime et du bourreau est une pratique encore très en vogue dans les relations france-à-fric-aines ou ce qui importe est moins l'hommage dû aux victimes que la protection des intérêts à court terme de ceux qui nous dirigent. C'est ainsi que pour justifier le bombardement de la résidence présidentielle ivoirienne en mars-avril 2011 par l'aviation et les chars français, on a fait croire que l'ancien régime ivoirien utilisait des armes lourdes contre les populations civiles ivoiriennes ce qui a été largement démenti depuis. Pourtant les autorités françaises refusent toujours de reconnaître leurs crimes en Côte d'Ivoire et soutiennent toujours massivement OUATTARA frauduleusement maintenu à la tête du pays à l'issue d'élections présidentielles totalement dévoyées avec un taux de participation d'à peine plus de 10%.
Salutations fraternelles en cette période de fin d'année où le vivre-ensemble reste à inventer sur un mode pacifique respectueux de nos différences.
Christine TIBALA
Christine TIBALA
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