DECLARATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN DE LAURENT GBAGBO DU 28 OCTOBRE 2015
FPI : ce qui s’est déroulé le dimanche 25 octobre 2015 est tout sauf une élection juste, transparente, équitable et démocratique (http://rene.kimbassa.over-blog.com/2015/10/fpi-ce-qui-s-est-deroule-le-dimanche-25-octobre-2015-est-tout-sauf-une-election-juste-transparente-equitable-et-democratique.html)
Déclaration du Front Populaire Ivoirien suite à la proclamation par la CEI des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 octobre 2015
1- La Commission Electorale Indépendante (CEI) dirigée par M. Youssouf Bakayoko, par qui la Côte d’Ivoire et son peuple baignent, jusqu’aujourd’hui encore, dans une situation de crise aiguë, a annoncé le lundi 26 et le mercredi 28 octobre 2015, respectivement le taux de participation puis les résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle ;
2- Le premier taux de participation, selon ladite Commission, serait de 60%. Mais que de tractations au sein de la CEI pour aboutir à ce premier chiffre plus de vingt quatre heures après la clôture du scrutin ! Or, il est notoirement établi que l’organe national chargé des élections dans un pays peut disposer du taux national de participation, au plus tard trois heures après la clôture des bureaux de vote, si le processus de vote s’est déroulé dans la régularité, dans la transparence et dans la sincérité. Car, dans tout processus électoral sérieux, le taux de participation par bureau de vote est par principe disponible avant même le pointage des voix obtenues par chaque candidat ;
3- L’annonce de ce premier taux de participation surréaliste de 60% n’a été faite ni par Monsieur Youssouf Bakayoko, président de la CEI, ni par Me Victoire ALLEY, Porte-parole de l’institution. Elle a été plutôt faite par M. Sourou Koné, le représentant du candidat Alassane Ouattara au sein de la CEI ;
4- Ce fameux taux de participation de 60%, annoncé à la télévision nationale par Sourou Koné, a été démenti par un communiqué officiel de la CEI indiquant que le représentant d’Alassane Ouattara a agi de son propre chef, sans mandat de la CEI ;
5- Plus tard, la CEI a annoncé un second taux de participation qui serait de 54,63%. Ce taux, bien qu’inférieur à celui de Sourou Koné, choque la conscience et l’intelligence du Peuple souverain de Côte d’Ivoire qui connaît la réalité du terrain ;
6- Ces taux de participation contradictoires provenant de personnes de la même institution sont, en réalité, très loin des taux de participation annoncés par les organisations nationales et internationales qui avaient leurs représentants et experts sur l’ensemble du territoire national ;
7- Ainsi :
- la CEDEAO a avancé un taux de 40% ;
- les médias internationaux (France2, France24 et Africa24) ont annoncé 20% ;
- plusieurs chancelleries occidentales notent 9% ;
- de façon générale, au moment de la fermeture légale des bureaux de vote (17 heures), sur un total de 6.300.142 inscrits, le FPI a noté, avec ses relais à travers tout le pays, que seulement 11% des électeurs ont participé au scrutin, soit à peu près 700.000 votants ;
- Ce chiffre du FPI est corroboré par des indiscrétions au sein de la CEI qui affirment que le vrai taux de participation sorti des urnes serait de 10,33% !
8- De tous ces taux de participation contradictoires pour la même élection, le constat est net que c’est celui du FPI (11%) qui avoisine ceux en possession des chancelleries (9%), ceux sortis des indiscrétions de la CEI (10,33%) et des services de renseignements de l’Etat ;
9- Ces seuls chiffres convergents montrent non seulement une grande et nette victoire du FPI dont le mot d’ordre d’abstention a été largement suivi par le Peuple souverain de Côte d’Ivoire, mais traduisent aussi et surtout le rejet constant du régime minoritaire d’Alassane Ouattara issu du coup d’Etat du 11 avril 2011 ;
10- Le Front Populaire Ivoirien relève qu’en plus des taux de participation erronés et des résultats provisoires fantaisistes annoncés officiellement par la CEI, l’élection présidentielle a été entachée de nombreuses irrégularités flagrantes dont voici quelques unes :
• Monsieur Alassane Ouattara, candidat inéligible, selon les dispositions pertinentes de la Constitution, a participé à ladite élection ;
• Pour le retrait des cartes d’électeurs, suite au peu d’engouement des populations après le délai légal, le gouvernement et la CEI ont pris sur eux de proroger ce délai en violation flagrante des dispositions du code électoral ;
• Les tablettes biométriques ont été introduites dans le processus électoral sans l’autorisation préalable de l’Assemblée Nationale ;
• L’achat des consciences et la campagne électorale avaient toujours cours le jour du vote auprès de nombreux électeurs et dans des lieux de vote ;
• Les chasseurs traditionnels Dozos, les FRCI et autres milices du Rassemblement des Républicains (RDR, parti d’Alassane Ouattara) ont obligé les populations dans le Nord du pays à entrer dans des bureaux de vote avec des consignes précises de vote sous la contrainte ;
• Des électeurs ont été convoyés pour voter plusieurs fois dans différents bureaux de vote.
Au vu de ce qui précède, le Front Populaire Ivoirien :
- Relève que ce qui s’est déroulé le dimanche 25 octobre 2015 est tout, sauf une élection juste, transparente, équitable et démocratique ;
- Observe que notre pays qui a connu la vraie démocratie et la dignité sous le régime du Président Laurent Gbagbo est, aujourd’hui, exposée à la risée du monde entier avec des taux de participation bassement contradictoires pour la même élection ;
- Souligne que le calme observé, partout dans le pays tout au long de la journée du 25 octobre 2015, montre à l’évidence de quel côté s’est toujours trouvée la violence en Côte d’Ivoire ;
- Remercie à nouveau le Peuple souverain de Côte d’Ivoire pour son engagement à ses côtés et au côté du Président Laurent Gbagbo pour le triomphe de la liberté et de la démocratie ;
- Réitère ses félicitations aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens qui ont infligé une autre cuisante défaite à tous les imposteurs par une abstention réelle de plus de 89% à la parodie d’élection ;
- Ne reconnait pas les résultats annoncés par la CEI et les rejette ;
- Entend se donner tous les moyens légaux pour contester cette mascarade ;
- Réaffirme que Monsieur Alassane Ouattara, chef d’Etat de fait depuis le coup d’Etat sanglant du 11 avril 2011, prétendu vainqueur de ladite parodie d’élection présidentielle, est et reste inéligible selon la Constitution de la République de Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 28 octobre 2015
Pour le Front populaire ivoirien
Le Secrétaire Général Adjoint,
Porte parole par Intérim du FPI
KONE Boubakar
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