LE 11 AVRIL 2015, NOUS MARCHERONS A PARIS POUR LE RESPECT DES CONSTITUTIONS AFRICAINES



Le 11 avril 2015, nous allons envoyer un message clair au monde et surtout à l'Union Africaine.
Nous voulons que nos Constitutions africaines soient respectées et que plus jamais la force ne prévale sur le droit ;
Nous voulons une Union Africaine des peuples et non des politiciens avec un véritable Parlement africain ;
Nous ne voulons plus d'une Union Africaine financée en grande partie par l'Union Européenne ;
Nous ne voulons plus d'Africains à la Cour Pénale Internationale, ce tribunal de négriers ;
Nous voulons des manuels scolaires qui insistent plus sur l'esclavage, la colonisation et le néocolonialisme que sur la seconde guerre mondiale ; 
Nous voulons une Afrique digne, une Afrique souveraine et indépendante…
LE 11 AVRIL A PARIS, L’AFRIQUE VA PARLER !
Lors de leur accession à la souveraineté par voie d’indépendance octroyée pour certains et de lutte parfois armée pour d’autres, les Etats africains se sont dotés de Constitutions. Dans les années 90, à la faveur du fameux vent démocratique venu de l’Est, de nombreux textes fondamentaux ont été modifiés et adoptés par référendum.  Cependant plusieurs dictateurs africains , forts souvent du soutien de leurs « amis » occidentaux, adoubés par une Assemblée Nationale monochrome, une opposition passive et une société civile fantoche, piétinent la loi fondamentale de nos pays au gré de leur volonté de s’éterniser à la tête de nos Etats africains. En cette année 2015, début d’échéances électorales décisives pour de nombreux pays africains (Nigéria, Togo, Soudan, Burundi, Tanzanie, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Burkina Faso, Centrafrique, etc.), les Constitutions africaines sont au cœur du débat et avec elles les libertés individuelles et la démocratie. Pour parler de libertés individuelles et de droits constitutionnels, attardons-nous quelques instants sur la situation des Noirs de Mauritanie et de Tunisie qui ne disposent d’aucun droit en violation flagrante des Constitutions de ces deux Etats. Face à cette situation, la jeunesse africaine a souvent pris ses responsabilités au sacrifice de nombreuses  vies qui ne réclamaient qu’une société plus juste et plus démocratique. De Dakar à Abidjan en passant par Lomé, Cotonou et Ouagadougou, Brazzaville et Kinshasa, la jeunesse africaine a décidé de faire de l’Afrique un continent de droit et de progrès. Pour donner un signal fort aux pouvoirs africains et surtout aux dictateurs qui veulent se tailler une constitution sur mesure pour demeurer présidents à vie, les Panafricains et amis de l’Afrique organisent le samedi 11 avril 2015 à Paris une grande marche suivie d’un meeting. Nous manifesterons pour attirer l’attention du monde entier sur la propension de nombreux dirigeants africains à s’élever au-dessus des Constitutions, à les modifier sans application des mécanismes légaux et à ainsi tuer les prémices de démocratie plus de 50 ans après les indépendances. Ce sera l’occasion d’exiger le respect des Constitutions africaines et d’interpeller les organisations et les dirigeants africains sur la protection de notre loi fondamentale, gage d’un monde de liberté et de démocratie.
Cette marche débutera à 13h00 à la place Victor Hugo et s’achèvera par un meeting au siège du Conseil Constitutionnel français. Nous vous invitons à prendre massivement et activement part à cette manifestation et à la rendre inédite et mémorable.
CONTACTS :  00 337 58 55 83 38 et 00 336 18 34 26 27                    africa11avril2015@gmail.com


MERCI AU JOURNAL "AUJOURD’HUI" QUI A CONSACRE UNE PAGE DANS SON EDITION DU LUNDI 23 MARS 2015 A UNE INTERVIEW DE STEVE BEKO UN DES COORDINATEURS DE LA MARCHE DU 11 AVRIL 2015 A PARIS POUR LE RESPECT DES CONSTITUTIONS AFRICAINES :

Bonjour Steve Beko, vous êtes le coordonnateur de la manifestation du 11 à Paris. A quoi devons nous nous attendre ?
Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de parler de cette gigantesque manifestation qui sera une grande première par l'universalité du message proposé. En effet, ce samedi 11 avril 2015, des Africains et des amis de l'Afrique venus d’un peu partout (Afrique et Europe) vont se retrouver pour défendre les Constitutions africaines. Nous estimons qu’il est temps que l’Afrique rentre dans une ère démocratique pour le bien de nos peuples. Nous allons donc réaffirmer notre attachement à certaines valeurs telles que la liberté, la souveraineté et le développement véritable de notre continent. 

Ce sera à la fois une marche qui partira de la place Victor Hugo, devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris et un meeting géant qui se tiendra devant le siège du Conseil constitutionnel français.

Pourquoi avoir choisi la France pour une manifestation qui se veut panafricaine ?
Le choix de la France n’est pas fortuit pour plusieurs raisons. Tout d’abord, force est d’admettre que rares sont les pays africains qui autoriseraient une telle initiative sur leur sol. On a l’exemple de nos camarades de « Y’en a marre » et du « Balai citoyen » qui ont été récemment arrêté en RDC. Mais ce n’est pas ce qui nous intimide le plus.

C’est un secret de polichinelle que la grande majorité des présidents qui se maintiennent au pouvoir contre la volonté du peuple en Afrique le réussissent grâce au soutien de la France, l’ex puissance coloniale qui n’a pas vraiment décolonisé. Ces pseudo présidents -mais dictateurs en réalité sont donc leurs préfets qui ont pour mission de veiller sur leurs intérêts en Afrique. Notre message s’adresse donc aussi aux politiques français pour leur faire comprendre calmement mais fermement qu’aujourd’hui plus que jamais, la jeunesse africaine n’entend pas se rendre complice passif de l’assassinat de la démocratie. Nous estimons que les Constitutions de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud se valent et méritent le même respect. 

Ce 11 avril 2015 donc, nous allons envoyer un message clair au monde et surtout à l'Union Africaine. Nous voulons que nos Constitutions africaines soient respectées et que plus jamais la force ne prévale sur le droit comme cela a été le cas en Côte d’Ivoire par exemple avec le président Gbagbo. Nous voulons une Union Africaine des peuples et non des politiciens avec un véritable Parlement africain. Nous ne voulons plus d'une Union Africaine financée en grande partie par l'Union Européenne. Nous ne voulons plus d'Africains à la Cour Pénale Internationale, ce tribunal de négriers. Nous voulons des manuels scolaires qui insistent plus sur l'esclavage, la colonisation et le néocolonialisme que sur la seconde guerre mondiale. Nous voulons une Afrique digne, une Afrique souveraine et indépendante…

Justement, vous venez d’évoquer le cas de la Côte d’Ivoire…
Notre position sur le sujet est assez claire. Nous pensons que ce pays vit l’une des pires dictatures de notre continent. Après la crise postélectorale, M. Ouattara avait promis partout que tous les coupables seraient jugés et punis mais force est de constater qu’a un an de la fin de son mandat, seuls les partisans de Laurent Gbagbo croupissent encore en prison avec la complicité passive de la France qui l’a installé au pouvoir par la force tandis que les rebelles paradent et jouissent de biens mal acquis. Cela ne peut plus durer. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont à la CPI mais aucun partisan de Ouattara. Est ce cela la justice ? Nous disons qu’à défaut de faire transférer ceux qui dans ce camp se sont rendus coupables de crimes, il faut libérer ceux qui sont en prison et c’est cette position que nous allons réaffirmer ce 11 avril puisque comme vous devez vous en douter, cette date n’a pas été choisie au hasard : elle symbolise le piétinement de la Constitution d’un pays : la Côte d’Ivoire. 

Pour les élections présidentielles de 2015, la Constitution est déjà sur la sellette avec le renvoi du président du Conseil constitutionnel, le prof Francis Wodié, remplacé par un militant du parti de Ouattara.

Combien de pays africains seront présents à cette manifestation ?
Permettez moi de préciser que nous avons invité tous les pays africains et qu’à ce jour, 20 ont déjà confirmé leur présence. Nous avons par exemple le frère Malick Noël Seck du Sénégal et Makaila Nguebla du Tchad. D’autres frères du Congo, du Cameroun, de Tunisie, du Burkina Faso, etc. défileront pour cette cause. On aura donc tous les drapeaux africains dans les rues ce 11 avril. Nous avons aussi convié des politiques français mais vous m’excuserez de ne pas communiquer leurs noms maintenant car il nous reste certaines dispositions sécuritaires à prendre. Ce qu’il faut retenir c’est que pour une fois, l’Afrique des peuples va parler d’une seule voix sur les dossiers brulants de notre continent et surtout sur le cas du président Gbagbo incarcéré sans preuves depuis trop longtemps maintenant. 

Mais nous n’allons pas nous arrêter à cette manifestation car juste après, nous allons solliciter des entretiens avec Mme Zuma, présidente de la commission de l’Union Africaine et le président Robert Mugabé qui en assure la présidence actuellement.

Votre mot de fin
Je voudrais saluer la jeunesse africaine un peu partout dans le monde et lui dire que nous devons bannir la peur de nos reflexes pour travailler à l’avenir de notre continent. Nous ne devons plus permettre que des dictateurs soutenus par des puissances étrangères retardent le développement de l’Afrique. Nous avons un devoir vis à vis du futur et cela passe par une prise de conscience des enjeux auxquels nous sommes maintenant confrontés.

Qu’il me soit aussi permis de remercier au nom du Comité d’Organisation toutes les personnes qui nous ont aidé à faire de cette manifestation une réussite : toutes les organisations et partis politiques panafricains d’Europe. Je voudrais aussi saluer le président de l’Union des Nouvelles Générations, M. Stéphane Kipré qui a reçu le comité et dire que nous avons encore des besoins alors toute aide serait la bienvenue pour une réussite totale de ce projet. Vive l’Afrique démocratique et souveraine !

ILS EN PARLENT :




Lien vers OVAJAB MEDIA qui diffusera l’événément en direct : http://livestream.com/OvajabMedia/11Avril2011a11Avril2015MARCHEaParis
Spot diffusé sur les réseaux sociaux :

A voir et à revoir les émissions qui en ont parlé :
Le Grand débat  Africa N°1 : http://www.africa1.com/spip.php?article54123

Autres sites ou blogs qui ont annoncé l’événement :









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