VERITE ET JUSTICE POUR DESIRE OUE

Pour  que toute la lumière  soit faite  sur  le nouvel assassinat d’un journaliste ivoirien lâchement exécuté le quatorze novembre dernier  par des hommes en armes toujours en liberté !


APPELS A LA MOBILISATION

Pour que la lumière soit faite sur les assassinats de journalistes en CÔTE D’IVOIRE

Désiré OUE
Journaliste ivoirien lâchement assassiné par des Escadrons de la Mort le 14 novembre 2013
« J’aimerais dire qu’il n’y a pas de raisons que qui que ce soit ou quoi que ce soit tue leurs rêves. »Voilà comment s’achève l’une des dernières interviews menée par Désiré OUE parue dans le Magazine Tomorrow dont il était le Rédacteur en chef, en même temps que l’un des correspondants d’Ivoirebusiness en CÔTE D’IVOIRE… Avant d’être lâchement assassiné à son domicile par des Escadrons de la Mort le 14 novembre dernier sous les yeux horrifiés de sa femme et de ses deux filles âgées de 18 ans et d’à peine trois mois. Désiré OUE devait se marier quelques semaines plus tard. Voilà comment on tue les rêves de la Jeunesse aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
Alors, était-il ce prétendu «milicien pro-Gbagbo » recherché comme ont tenté de le faire croire les autorités en place dans un premier temps? La Ministre de la Communication en personne a tenu à s’en excuser auprès de la famille non sans avoir d’abord laissé se répandre la rumeur, vite démentie par les preuves abondantes de la respectabilité de Désiré OUE, qui n’a jamais dérogé aux  lois régissant tant la profession de journaliste que la vie en société.
Désiré était un journaliste honnête, travailleur, reconnu dans la profession pour son sérieux et son dévouement aux valeurs humaines de paix et de liberté.
Mais Désiré OUE est loin d’être le premier journaliste ainsi abattu dans l’exercice de ses fonctions, mort pour avoir défendu notre droit à une information libre et indépendante.
Après Antoine MASSE assassiné par des soldats de la Licorne à DUEKOUE en novembre 2004 alors qu’il couvrait les terribles événements de BOUAKE ou encore Sylvain GAGNETAUD sauvagement abattu par les FRCI lors de leur prise de pouvoir par la force sous les bombes franco-onusiennes d’ABIDJAN en mai 2011, voilà encore un journaliste qui quitte tragiquement ce monde sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit diligentée.
Combien de temps va-t-on encore accepter que les droits de l’Homme et les libertés fondamentales soient bafoués en Côte d’Ivoire par ceux-là même qui prétendaient les incarner, que la France et la Communauté internationale soutiennent en toute impunité ?
L’affaire Guy André KIEFFER qui a fait couler tant d’encre et de salive à l’époque et a été utilisée comme l’un des prétextes à une intervention armée en Côte d’Ivoire est en passe d’être enterrée par prescription décennale. Où sont passés ceux qui exigeaient la tête de GBAGBO sur simples accusations fallacieuses mettant en cause ses proches dans la tragique disparition de ce journaliste français ?
Certes, Reporters Sans Frontières s’est fendue d’un communiqué de presse regrettant l’assassinat de Désiré OUE et les tentatives d’intimidation de certains de ses confères. Et puis SILENCE…
Nous, Ivoiriens, Panafricains ou tout simplement  militants du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, appelons  à une grande marche pour dénoncer les atteintes aux libertés de la presse qui se multiplient en CÔTE D’IVOIRE, mais aussi pour que toute la lumière soit faite sur les crimes de ce régime liberticide installé et maintenu par la force au mépris de ses institutions souveraines.
Que ceux qui croient à une réconciliation possible de tous les enfants de CÔTE D’IVOIRE se rappellent cette célèbre formule abusivement attribuée à VOLTAIRE : « je suis contre vos idées, mais je mourrai pour que vous puissiez les exprimer ». Désiré OUE est mort pour que nous puissions faire nos choix en conscience et en responsabilité. Sa famille au sens biologique comme la grande famille des journalistes ainsi que toutes les victimes du Régime de Terreur qui s’est abattu sur la CÔTE D’IVOIRE comptent  sur vous et vous remercient de votre soutien.
PREMIERS SIGNATAIRES : Ivoirebusiness, Union des Journalistes Ivoiriens de France (UJIF), l’Association de la Presse Africaine (APA), l’Association des Journalistes et Animateurs des Médias en Ligne de la Diaspora (AJAMD),…



PETITION
NON A L’ASSASSINAT DU JOURNALISTE DESIRE OUE PAR LES ESCADRONS DE LA MORT EN CÔTE D’IVOIRE

Le journal IvoireBusiness (ivoirebusiness.net), l’Union des journalistes ivoiriens en France (UJIF), l’association de la presse africaine (APA), l’association des journalistes et animateurs de la presse en ligne de la Diaspora (AJAMD) et toute la résistance ivoirienne panafricaine lancent un vibrant APPEL à la Communauté internationale afin que l’assassinat du journaliste Désiré Oué par les Escadrons de la mort en Côte d’Ivoire ne reste pas impuni.
Ils organisent à cet effet la première grande marche européenne de l’année 2014 pour exiger que toute la lumière soit faite sur l’assassinat du journaliste Désiré Oué car, à ce jour, aucune enquête n’a été diligentée par le Gouvernement d’Alassane Ouattara.
Ils vous donnent Rendez-vous le samedi 11 janvier de 13h à 20h pour une grande marche de la place de la République à Paris à la place de la Bourse devant les sièges de l’AFP et de Reporters sans frontières (RSF).
Ils invitent tous les journalistes, leaders, simples militants européens et panafricains à signer CETTE PETITION POUR DIRE NON A L’ASSASSINAT DE JOURNALISTES EN CÔTE D’IVOIRE et pour que LES ESCADRONS DE LA MORT SOIENT MIS HORS D’ETAT DE NUIRE.

Fait à Paris le 06 janvier 2014


France – Escadrons de la mort :
Grande marche le 11 janvier 2014 à Paris pour dénoncer l’assassinat du Journaliste ivoirien Désiré OUE


Le 27/12/2013 - 09:38
Le journal IvoireBusiness, en collaboration avec l'Union des Journalistes Ivoiriens de France (UJIF), l'AJAMD (Association des Journalistes et des Animateurs des Médias en Ligne de la Diaspora), la presse française, les organisations des droits de l'homme, les médias panafricains, la presse européenne et internationale, les mouvements de résistance, les partis politiques,  tous les Ivoiriens et militants panafricanistes, organisent une GRANDE MARCHE EUROPÉENNE le SAMEDI 11 JANVIER 2014, pour dire NON à l’assassinat du journaliste d’IvoireBusiness DESIRE OUE par les ESCADRONS DE LA MORT en Côte d’Ivoire, et exiger qu’une enquête internationale fasse toute la lumière sur les conditions de ce crime et que les coupables soient arrêtés et punis.
Rassemblement dès 13H à la Place de la République et grande marche jusqu’à la place de la BOURSE (M° BOURSE) et SIT-IN devant le siège de l’AFP et de REPORTERS SANS FRONTIÈRES (RSF), jusqu’à 19H.
Le mot d’ordre : un journaliste, qu’il soit Africain, Européen, Américain, NOIR ou BLANC, ne doit plus mourir au 21ème siècle dans l’exercice de ses fonctions.
Assassiné le 14 novembre dernier à son domicile d'Abidjan-Angré par les ESCADRONS DE LA MORT, devant sa femme et ses enfants ligotés dont un nourrisson de 3 mois, la mort du journaliste Désiré Gnonsio Oué reste impunie. Aucune enquête n'a à ce jour été ouverte par les autorités ivoiriennes. Et les coupables de ce crime crapuleux continuent de courir.
TOUS A LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE A PARIS LE 11 JANVIER 2014 A PARTIR DE 13H POUR UNE GIGANTESQUE MARCHE EUROPÉENNE JUSQU’AU SIÈGE DE L’AFP et de RSF A LA PLACE DE LA BOURSE (M° BOURSE). SIT-IN JUSQU’A 19H, POUR DIRE NON A L’ASSASSINAT DU JOURNALISTE D'IVOIREBUSINESS DESIRE OUE PAR LES ESCADRONS DE LA MORT.

Mireille (Mimi) Kouamé




Désire oue, un journaliste INTEGRE

Dès lors que les autorités ivoiriennes et la presse proche du régime en place ont tenté dans un premier temps de le diaboliser pour justifier son assassinat – et ce n’est pas la première fois - il est important de rétablir la vérité et d’apporter quelques photos et écrits de sa main qui nous montrent le journaliste reconnu qu’il était. Et non le dangereux milicien  en fuite pour lequel on a essayé de le faire passer ! Certes, c’était un journaliste engagé qui n’hésitait pas à critiquer le pouvoir en place, comme par exemple dans l’article ci-dessous reproduit où il dresse un bilan accablant de  la situation des étudiants en dépit de la coûteuse rénovation des Universités, mais il n’en n’était pas moins non violent profondément humaniste.

Les Adieux et les hommages au cher disparu


23 novembre 2013
Notre frère Désiré Oué à été conduit à sa dernière demeure ce samedi. Puisse Dieu nous garder dans la foi et nous accorder la grâce de le retrouver à la première résurrection. Seigneur tout ce que tu fais est bon même si nous ne comprenons pas toujours, aide-nous dans notre faiblesse, hommes de peu de foi. A toi seul la gloire au siècle des siècles. Amen !!!
25 novembre 2013
Adieu Dez!!!
MERCI DEZ d'avoir existé auprès de nous Merci de t'être fait une place d'honneur dans notre cœur!..... Comme un mirage, tu es passé et tu as laissé des sillons de la couleur d’un arc-en-ciel que la jeune génération de Journaliste se doit de suivre……. Merci infiniment d'avoir participé à faire VIVRE le magazine TOMORROW ! Repose-toi bien DEZ, l'œuvre continue avec l’odeur du Parfum que tu as répandu dans l’environnement du Magazine Tomorrow MERCI A JAMAIS DEZ..........MERCI………
16 novembre 2013
Ton départ nous donne l'assurance que nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre, notre demeure c'est là où tu es maintenant, nous t'y rejoindrons bientôt. Dez, maintenant tu es libre, repose-toi de tes oeuvres, le temps de la récompense c'est pour bientôt et nous serons au rendez vous avec tous les saints pour rencontrer le Roi des rois. Que ce sera merveilleux ! Courage à la grande famille Bonne Nouvelle de la Grâce, que Dieu nous fortifie et nous console, notre frère est désormais avec le Père, prêchons l'évangile et gardons la foi car nous ne savons ni le jour ni l'heure. A Dieu soit la gloire !
16 novembre 2013
Tu avais une mentalité différente de bien de ceux de ton milieu. Tu nous as inculqué une valeur : La persévérance dans le Seigneur. Je remercie Dieu pour ce que tu aies eu à exister auprès de nous.
16 novembre 2013
Tonton Dez, n'oublies pas de préparer le Pays dont nous parle sans cesse Pasteur Park. Prépare-le à accueillir Tomorrow. Après cette vie terrestre, on viendra continuer l'aventure là-bas.
15 novembre 2013
Merci Seigneur pour la Vie de Tonton DEZ. Tu as décidé qu'il vienne à tes côtés et je pense que c'est bon. Tonton DEZ, on s'est laissé hier à 20h et j'apprends à 21h que tu es parti. C'est douloureux, mais tu es mort étant Juste. Cela suffit à me consoler. ''Nous devons prier pour rester à l’Église jusqu'à la fin'', tu me disais à chaque fois. Je comprends pourquoi tu me le disais très souvent. A tout moment, on peut partir. On se retrouvera certainement dans le Royaume Éternel.
20 novembre 2013
Désiré OUE, une plume au service de la jeunesse s’est éteinte.
Désiré OUE, Rédacteur en Chef du Magazine Tomorrow a déposé à tout jamais la plume ce jeudi 14 novembre 2013. La mort du journaliste fait couler beaucoup d’encres et de salives en Côte d’Ivoire et partout dans le monde. La presse d’opinion y a trouvé son chou gras. Certains journaux proches de l’actuel pouvoir le présente comme un ancien milicien dont l’arrestation, à son domicile, aurait mal tourné ; D’autres journaux, militant pour l’opposition, considère sa mort sous l’angle d’un assassinat politique perpétré par les FRCI (Force Républicaine de Côte d’Ivoire) sous les ordres des actuels gouvernants. Loin de toutes les passions à coloration politique, les faits tels que rapportés par les premières enquêtes policières et par la famille du défunt, méritent d’être présentés.
Désiré OUE, comme d’habitude, rentre à son domicile sis à Cocody-Angré extension, aux environs de 20 heures. Pendant ce même temps, deux individus non identifiés, armés de pistolets automatiques, tiennent en otage les membres de sa famille (sa femme, sa première fille âgée de 18 ans et son nouveau-né de trois mois), les menaçant et leur exigeant de donner de l’argent, après avoir pris soin de les questionner sur l’absence du chef de famille. A l’approche du portail de son domicile, ce dernier est mortellement atteint d’une balle en pleine poitrine. Une fois ce coup de feu parti, les deux criminels abandonnent leurs otages et prennent la fuite en emportant avec eux les deux sacs que portait la victime et dont l’un contenait un ordinateur portable de fonction et l’autre des documents.
Assassinat planifié ou crime crapuleux de cambrioleurs pris de paniques à la vue du journaliste, les enquêtes complètes de la Police situeront sur la véracité de l’une de ces hypothèses. Ceci dit, alors même que nous sommes encore dans l’attente et surtout dans l’espoir que les motifs du meurtre de notre collègue soient élucidés, il paraît pour nous inutile d’épiloguer sur les différentes thèses présentées par certains confrères dans leurs colonnes.
Cependant, nous parlerons de l’homme et de ce qu’il a représenté. ‘’Tonton Dez’’ comme aimaient à l’appeler ses proches et collègues était un débonnaire, homme discret, toujours souriant avec l'honnêteté chevillée au corps ; réprimandant, reprenant avec douceur son interlocuteur lors de toutes ses discussions contradictoires.
Son humeur joviale à toute épreuve, était la panacée qu’il aimait servir pour déstresser ses collègues lorsque la pression prenait le dessus. 
C’est en 2010 que Désiré Oué, nanti de plusieurs années d’expériences, dépose ses valises à la rédaction du magazine Tomorrow. Très rapidement, il s’imprègne de la ligne éditoriale de ce Magazine qui s’assigne pour objectif de changer la mentalité de la jeunesse, de l’initier au Leadership et à l’entrepreneuriat. 
Adulte au milieu d’une équipe de jeunes, ce quarantenaire semblait en avoir vingt. T-shirt polo, jean, chemise près du corps, Désiré OUE se faisait jeune parmi les jeunes.
Il aura marqué toute une génération de jeunes journalistes qu’il a façonnés de ses conseils avisés.
’Tonton Dez’’ dans le cadre de sa mission a eu l’occasion de rencontrer des centaines de jeunes et plusieurs Leaders d’organisations de jeunesse. Avec ces jeunes, il a partagé sa vision et son espérance d’une jeunesse Leader et Actrice de son développement.
Responsable de la sous commission presse et audiovisuelles des Assises de la Jeunesse 2013, ‘’Tonton Dez’’ avait pour projet immédiat de créer un cadre d’échange mensuel qui réunirait la jeunesse et les Autorités en charge des problèmes relatifs à cette frange de la population.
Désiré Oué, avait des projets liés à sa carrière, le jour de son décès, il avait émis un vœu, celui de se présenter au prestigieux concours journalistique Ebony 2014. 
Mamadou Touré, Conseiller Technique du Président de la République en charge de la jeunesse et des sports, qui a côtoyé l’homme pendant le déroulement des Assises de la jeunesse 2013 et qui est venu présenter ses condoléances à la Famille éplorée, garde l’image d’un travailleur chevronné et d’un journaliste hautement professionnel.
Désiré laisse derrière lui une femme et deux enfants qui reçoivent en ce moment le soutien de tous ses amis et connaissances.
La simplicité et le professionnalisme de cet homme resteront à jamais gravés dans les mémoires.
Adieux Red’Chef.

Hommage posthume d’un de ses confrères :
« L'encre d'une plume en or s’est tarie, mais la source de cet encre demeure.
                          
 


                     
L'équipe de Tomorrow magazine au Camp Mondial IYF 
au Palais des congrès de l'Hôtel Ivoire
                                   




20 novembre 2013
Désiré OUE présentant le magazine Tomorrow à Claudy Siar lors du FEMUA édition 2014. A la suite de cette rencontre, une belle interview mené par le Rédacteur en Chef du Magazine jeunes, a vu le jour. L'interview est à lire sur le site du magazine : http://tomorrowmag.net/claudy-siar-leveilleur-de-la-conscience-noire-souvre-a-la-jeunesse/





17 octobre 2013
Séance de travail au siège d'ACTED, Agence d'Aide à la Coopération Technique et au Développement. ici en compagnie de Julien Marx, Responsable Développement de Projets




20 septembre 2013
Awa Ehoura est vivante. Je viens de joindre la journaliste Awa Ehoura en personne. Elle est vivante et continue son traitement…elle ne comprend pas l’objet de cette folle rumeur mais remercie toutes les personnes qui se sont inquiétées pour elle. Doléance: Relayons avec la même dextérité qu'elle a besoin du soutien financier et moral de tous dans ce combat qu'elle mène contre le diabète depuis un moment maintenant.


Désiré Oué
26 août 2013


C'était lors du Camp Mondial de la jeunesse à la Fondation Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro.

   13 août 2013       Merci Murielle  




Troisième édition des Assises de la jeunesse : Microsoft s’engage à former 500 jeunes
By desire Oue - dim oct 20, 5:05

Microsoft l’a  confirmé  ce vendredi 18 octobre 2013 au comité d’organisation des Assises de la jeunesse avec à sa tête le conseiller Technique du président de la République chargé de la Jeunesse et des Sport, au cours d’une rencontre qui a eu lieu à la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Le  leader mondial des logiciels partenaire des troisièmes Assises de la jeunesse initiera des ateliers de formation à l’intention de 500 jeunes sur l’entrepreneuriat à travers son Curriculum Build Your Business. « Build Your Business » est un cours de formation visant à la création d’entreprises. Il est composé de 14 modules essentiels qui permettront aux différents auditeurs de partir d’une simple idée d’entreprise jusqu’à la concrétisation de celle–ci en passant par la réalisation du Business Plan. 500 jeunes seront sélectionnés à travers un appel à candidature disponible sur www.assisesdelajeunesse.com, et la page face Assises de la jeunesse 2013 et tous les médias partenaires. Peuvent faire acte de candidature les jeunes :
- Dont l’âge varie entre 16 et 35 ans ;
- Qui ont un niveau basique en Français ;
- Qui sont intéressés par l’entrepreneuriat.
Au terme de ces formations, les jeunes seront orientés vers les différentes structures d’aide à la création d’entreprise. C’est une véritable opportunité pour les jeunes désireux d’entreprendre. Le conseiller Touré Mamadou appelle tous les jeunes à s’inscrire et à saisir cette chance qu’offre Microsoft.
Désiré OUE
ouedesire@tomorrowmag.net


By DESIRE OUE - ven oct 11, 4:17

Amphithéâtres, salles de TD, résidences et autres bâtiments rénovés, des voies bitumées et des espaces verts bien propres, ce sont les nouvelles allures de l’université de Cocody, aujourd’hui université Félix Houphouët Boigny. Une fière allure qui donne envie d’étudier. C’est l’ère du départ nouveau. Mais qu’est ce qui a vraiment changé au-delà de tout cet aspect extérieur que le temple du savoir nous donne de voir au premier coup d’œil ? Enquête.
Décembre 2012, l’équipe de reportage de Tomorrow Magazine arrive sur le campus Universitaire de Cocody réhabilité, Maintenant Université Félix Houphouët Boigny. Il est 9 heures. Ce jour-là, le Temple du savoir par excellence est particulièrement mouvementé. Des coups de sifflets appellent à un rassemblement devant la scolarité. Les cours sont momentanément perturbés, l’ambiance est surchauffée. Des étudiants apeurés cherchent à se mettre à l’abri. Nous allons aux nouvelles et nous apprenons que c’est une initiative de plusieurs organisations estudiantines qui tenaient à crier publiquement le ras-le-bol des étudiants. « Trop c’est trop. » lance un étudiant visiblement très excité. Nous sommes seulement à quelques mois du départ nouveau et ce chapelet de griefs égrainés s’apparente à un véritable cauchemar. Nous restons pantois devant la situation. Néanmoins, l’équipe décide de poursuivre ses recherches. La rénovation des Universités de Côte d’Ivoire a quand même englouti un peu plus de 100 milliards de Francs CFA. C’est énorme pour que les étudiants parlent aussi facilement. Nous allons nous même voir de plus près leurs conditions d’étude.

Des étudiants en plein cours sur des pots de peinture
Première escale, la Faculté de Droit. Ici, tous les étudiants sont unanimes quant à la reprise effective des cours. Mais lorsque nous abordons les conditions dans lesquelles ils prennent ces cours, tous affichent une humeur exécrable et ils ne portent pas de gants pour fustiger ce concept de départ nouveau qui selon eux est vide de sens. KONE Namirou est étudiant en Licence 2, « Nous croyions qu’avec le départ nouveau, les choses changeraient dans la forme et dans le fonds mais rien n’a véritablement changé. » KONE déplore l’absence d’un minimum qui devrait permettre aux étudiants d’optimiser leur rendement. « Les amphis sont toujours surchargés, les climatiseurs ne marchent pas comme il faut, bref, rien n’a changé Monsieur. » Sur le même chapitre, SANGARE Safiatou Licence 2 renchérit pour dire « En réalité, Monsieur, on ne va pas à l’école. Les conditions sont trop pénibles. C’est difficile pour nous de venir au cours. Il n’y a pas véritablement de bibliothèques, pas d’endroits pour réviser en attendant le prochain cours. Dans l’ancien système, lorsqu’on finissait les cours on avait accès au moins aux amphis pour étudier mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Ces mêmes amphis là sont fermés après les cours. On nous prive du coup d’espace pour étudier. Ce n’est pas possible. »
Une autre réaction, celle de OUATTARA Aboubacar, étudiant en licence 3 Droit Public. Aboubacar se dit profondément déçu. Après deux ans de fermeture, selon lui, le Gouvernement devrait pouvoir donner aux étudiants un endroit potable, agréable et propice aux études à tous les niveaux. Ce n’est pas le cas actuellement à la faculté de Droit avant de poursuivre : « on nous a attribué un amphi sur le nouveau site dans lequel il n’y a pas d’électricité et cela n’alarme personne. On se promène pour faire les cours. C’est décevant. » Et le comble c’est la SOTRA. « Moi par exemple j’habite Abobo, je me réveille à 4 heures et je ne peux pas avoir un bus pour arriver aux cours à l’heure. Il n’y a pas de bus. Pourtant on a les cours fondamentaux. On ne peut pas les faire correctement. La SOTRA ne peux plus nous satisfaire. C’est un véritable problème. »
Des étudiants aux abords d’un bus
Autre problème à signaler à ce sujet, c’est la délocalisation des arrêts de bus et là nous sommes au département de Sociologie, notre deuxième escale. Mademoiselle BOBA, étudiante en Licence 3 au département de Sociologie dénote l’éloignement des quais. « On doit désormais aller soit au CHU de Cocody ou jusqu’à l’école de police, c’est-à-dire après l’autoroute pour emprunter les bus. C’est fastidieux Monsieur. Ces deux quais là sont à une distance d’au moins trois kms. C’est trop pour nous. Et quand tu fais toute cette distance et qu’il n’y a pas de bus au quai, c’est la totale. Nous sommes obligés de courir et de nous battre pour avoir une place même debout dans le bus. Aussi, ces bus qui sont censés nous transporter sont devenus nos bourreaux. Ils écrasent les étudiants et cela n’émeut personne, personne ne lève le petit doigt. » Cette même bataille est vécue aux portes des amphis. Pour avoir accès aux amphis, il faut se battre également. Pour venir donc au cours, les étudiants de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody ont trois grandes batailles à gagner. La première, c’est celle des différents quais. A l’aller comme au retour les étudiants doivent batailler dur pour obtenir un bus qui n’arrive qu’au compte-goutte. L’autre bataille, la deuxième et certainement la plus importante, c’est l’accès aux amphis. Après deux ans de fermeture, le nombre d’étudiants a considérablement augmenté et les infrastructures nouvellement construites ne comblent véritablement pas le vide. Conséquence, les étudiants sont obligés de se bousculer aux portes des amphis pour obtenir une place assise pour les plus chanceux, sinon une fois à l’intérieur, ils devront recevoir les cours magistraux debout ou assis à même le sol. Les moins chanceux quant à eux devront se contenter d’une place dehors. Les artisans du départ nouveau ont aussi annoncé une couverture WIFI pour toute l’Université, une façon pour les patrons de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire de se mettre au goût du jour. Bonne initiative, mais dans la pratique c’est tout autre chose. Le système ne marche pas. La connexion n’est possible que dans un rayon de 100 m de la présidence de l’Université. Ce qui explique ce regroupement quotidien des étudiants aux alentours de la présidence de l’université à la recherche de connexion Internet. Et puis, dans le cadre de la politique qui voudrait améliorer l’accès à l’outil informatique aux étudiants, les autorités de l’enseignement supérieur ont créé un centre informatique situé à ‘’l’entrée CHU’’ de l’Université. L’accès à ce centre devait être gratuit. Mais la connexion internet y est facturée à 500 F FCA l’heure aux étudiants.
Par ailleurs, Les Universités de Côte d’Ivoire à l’instar de tous les dispositifs pédagogiques universitaires du monde, basculent vers le système LMD (Licence, Master, Doctorat). Dans le cadre de la mise en œuvre de ce système, les cours qui étaient censés être mis en ligne ne le sont pas jusqu’à ce jour. Quand au fonctionnement du dispositif lui-même, les avis sont divers.
Si pour les Enseignants une formation pour la maîtrise du dispositif a été faite, les étudiants eux-mêmes, ne semblent pas maîtriser tous les contours de ce nouveau système. Michel Steven AGA étudiant en deuxième année de Sociologie, «On ne sait pas trop comment ça se passe. Il y a des étudiants qui n’ont pas pu valider des matières et actuellement ils ne savent pas s’ils sont officiellement en deuxième année ou encore en première année. Donc, on dit chez nous ici qu’ils ont un pied dedans et un pied dehors. Ils ne sont pas situés. Et puis les cours qui devaient être mis en ligne ne le sont pas jusqu’à ce jour. On ne comprend vraiment rien. » Aka KONAN est quant à lui inscrit en Licence 3 de Sociologie. Être étudiant aujourd’hui, est une punition selon lui. « Comme on nous a demandé de ne pas venir à l’école et qu’on s’est entêté de venir, ça devient une punition pour nous. Sinon on ne peut pas travailler dans de telles conditions. L’université n’est pas un lieu touristique. C’est un lieu d’apprentissage, un lieu où on vient acquérir le savoir pas autre chose. Mais notre temple du savoir manque cruellement de l’essentiel. » Même son de cloche à la faculté d’Anglais. Fernand N’DRI y est étudiant en maitrise, option linguistique « C’est toujours le désordre. Monsieur, notre département en détient la palme. Départ nouveau, comme départ ancien, rien n’a changé. C’est seulement maintenant que nos résultats sont affichés. Nous attendons les PV additifs. »
Dernière escale de notre périple universitaire, la Faculté des sciences économiques. Nous y rencontrons Ange MONGUIBI étudiant en licence 1. Le mal selon lui est général. « Les étudiants ne vivent pas encore la révolution annoncée à grande pompe par les patrons de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. Les cours ne sont pas mis en ligne comme prévu, les enseignants nous vendent toujours les fascicules et les polycopies à des prix insoutenables pour les étudiants que nous sommes. Nous sommes livrés à nous-mêmes. » Ainsi va le monde universitaire d’après le 03 Septembre 2012, date officielle de la rentrée universitaire 2012-2013. Comme il nous a été donné de le voir, le relooking de l’Université Félix Houphouët Boigny contraste avec ce qui se passe à l’intérieur. Il était 15 heures quand nous prenions congé des étudiants qui attendent toujours l’effectivité de tous les changements qu’on leur a promis.
Désiré OUE

By DESIRE OUE - ven oct 04, 5:56

C’est dans la cour du NOVOTEL au Plateau que Claudy Siar, peu avant l’enregistrement de son émission ‘’Couleurs Tropicales’’, reçoit l’équipe de Tomorrow Magazine pour une interview. Le célèbre animateur était sur les bords de la lagune Ebrié à l’occasion du FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d’Anoumambo), organisé par les magiciens de la musique ivoirienne. Simple, courtois Claudy y est allé sans faux fuyants avec sa franchise légendaire.

Tomorrow Mag: Qui est Claudy Siar?
Claudy Siar : Claudy Siar est un afro-caribéen de Guadeloupe né à Paris. 

Je suis une personne qui a toujours eu à cœur de défendre son  « africanité » et de mettre en avant ses valeurs caribéennes. Je ne sais pas où tout cela me mènera, mais c’est le combat de ma vie.

CS : Avant de répondre à votre question, je voudrais dire quelque chose. Vous savez je suis du monde artistique, mais je suis allé plus loin que çà.  Je suis non seulement Artiste compositeur-interprète, Chef d’entreprise mais aussi Animateur. Tout ceci pour dire, surtout aux jeunes lecteurs, que la polyvalence alliée au talent et au travail Consciente et agissante, c’est très important. Il faut que les jeunes puissent être les meilleurs quelque soit le domaine dans lequel ils se trouvent. Pour revenir enfin à votre question, il faut dire que ‘’Couleurs Tropicales’’ est le résultat d’un rêve. J’ai toujours rêvé de rester en contact avec l’Afrique. Ce rêve a pris forme lorsque je suis rentré à RFI. A travers cette émission je mène le combat qui est le mien, c’est-à-dire chercher à conscientiser la jeunesse africaine  et  faire  en  sorte  que les affres et les maux du passé ne soient

Tomorrow Mag : Votre nom, Claudy Siar, rime avec ‘’Couleurs Tropicales’’, qui est l’émission que vous avez créée et que vous animez sur Radio France Internationale. De quoi part l’idée de création d’une telle émission ?
plus nocifs dans notre présent afin de ne pas voir notre avenir hypothéqué. Dans ‘’Couleurs Tropicales’’ donc, j’essaie de mettre en valeur le texte ou la démarche d’un artiste qui dit des choses vraiment poignantes et essentielles pour l’avenir de la jeunesse du continent africain. Je le fais avec beaucoup de rigueur que pour des chansons dites légères. ‘’Couleurs Tropicales’’ est vraiment née de ces valeurs là. Le cœur et le réacteur de cette émission c’est le militantisme et le besoin du partage. ‘’Couleurs Tropicales’’ se résume enfin dans cette phrase que j’aime à répéter très souvent «  Unir pour bâtir, c’est grandir ensemble. »
Tomorrow Mag : A vous écouter Claudy, on peut imaginer que pour la défense du Continent noir, vous dépensez énormément d’énergie. Êtes-vous stimulé par une quelconque foi d’une Afrique debout ?
CS : D’un point de vue immédiat je répondrai oui ! Sauf qu’il y a parfois des situations qui nous font perdre patience et qui entament la confiance qu’on a pour la jeunesse, les femmes et les hommes du Continent africain.  Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire m’a énormément blessé parce qu’il a fallu l’intervention de l’ancienne puissance coloniale pour rétablir ce qui était considéré comme la légalité. Il a encore fallu que l’ancienne puissance coloniale intervienne au Mali pour chasser les grands barbus de certaines villes. Il faut toujours l’intervention de l’ancienne puissance coloniale parce que nous sommes faibles. Ce n’est aucunement la faute de l’ancienne puissance coloniale, c’est notre faute. Nous sommes faibles, nos institutions sont faibles, nos armées sont faibles, beaucoup de nos dirigeants sont cupides et ce quelque soit le pays. Alors comment ne pas à un certains moment faire preuve de pessimisme ? Toutefois, nous sommes dans une dynamique qui commande qu’on soit toujours optimiste et d’exhorter les uns et les autres à se battre et à gagner.
Tomorrow Mag : De quelle Afrique rêve Claudy Siar ?
CS : Je rêve d’une Afrique qui n’existe pas encore. Une Afrique débarrassée de toutes sortes de complexes vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, débarrassées de tout complexe en ce qui concerne la couleur de la peau. Et à ce sujet, je veux souligner que je déteste la dépigmentation et les tissages. Nous sommes en train de gommer tous nos critères de beauté. Nous sommes ce que nous sommes et le jour où nous accepterons ce que nous sommes, les choses changeront certainement. Nous changerons vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis des autres. Je rêve d’une Afrique qui comprend que son réveil passe nécessairement par le travail et l’engagement des uns et des autres pour le Continent et non pour des groupuscules hors du Continent. C’est de cette Afrique que je rêve, mais je ne sais pas quel visage elle aura. On n’a pas à fantasmer l’Afrique. Beaucoup d’Africains de la Diaspora comme moi l’ont fait. J’ai dit dans l’un de mes albums intitulé ‘’Tant de combats à mener’’ sorti en 1997 que j’accepte ce Continent avec ses forces et ses faiblesses parce j’en viens, c’est ma famille. On ne renie pas une famille parce qu’il y a une brebis galeuse ou parce que les choses ne fonctionnent pas correctement. On est de cette famille quoiqu’il advienne et je souhaite que tous les Africains fonctionnent comme ça. Nous devons nous dire qu’on doit travailler ensemble pour que cette famille aille mieux.
Tomorrow Mag : L’Afrique est forte de sa mentalité disent certains penseurs, mais quel est votre regard sur la mentalité des jeunes Africains ?
CS : La mentalité des jeunes en Afrique est malheureusement dictée par le comportement non exemplaire des ainés. Ils sont incapables de sortir de ce que l’on appelle la mal gouvernance, la corruption, il y a aussi le problème des complexes dont je parlais un peu plus haut, etc. La jeunesse dans cette situation veut souvent changer les choses et veut créer un meilleur monde possible, mais malheureusement elle n’en a pas le pouvoir. Nous sommes sur un Continent de jeunes, mais ceux qui sont au pouvoir ne le sont pas. Et lorsque je parle de pouvoir, je parle bien sur de pouvoir politique mais aussi de pouvoir d’entreprise même si les choses sont entrain de changer. Il faut donc pour comprendre ce que ce Continent est et souhaite, qu’il y ait plus de jeunes qui entrent dans les arcanes du pouvoir, c’est-à-dire là où se prennent les décisions. J’estime qu’on ne doit pas avoir une classe dirigeante qui ne soit pas à l’image de la population, mais c’est ce qui se passe un peu partout sur le continent actuellement.
Tomorrow Mag : Avez-vous le sentiment qu’il y a quelque chose qui est en train de changer  véritablement?
CS : Les choses changeront de façon inéluctable, il n’y a rien à faire. Vous savez le changement, c’est la marche de l’Humanité. On sait très bien qu’il y a des Chefs d’États en Afrique qui vont mourir un jour et une autre génération, qui n’a pas forcement connu la colonisation, les remplacera. Cette génération là aura moins de complexes envers les anciens colons et ceux qui viendront après en auront encore moins. Ceux-ci pourront alors décider autrement pour l’Afrique. Oui les choses changent et elles continueront de changer, ça se voit les Gouvernements ont commencé à bouger même s’ils ne comprennent pas totalement. Je crois fermement que l’Afrique ne sera pas la même dans 10 ans.
Tomorrow Mag : Considérer les pays occidentaux comme l’Eldorado est à tort ou à raison encore présent dans l’esprit des jeunes. Qu’en pense Claudy Siar ?



CS : On ne peut pas imposer aux jeunes Africains toutes sortes d’images relatives à la liberté d’expression, la liberté de voyager, les sociétés de surconsommation, les sociétés d’hyper médiatisation, de partage de connaissances et en même temps leur interdire tout voyage leur permettant d’aller voir tout ce qui les berce et tout ce qui les fait rêver au quotidien. Comment se fait il que tous les autres peuples aient le droit d’aller chercher le meilleur et pas nous ? C’est le propre de l’être humain que d’aller chercher ce qui est bon pour lui. N’est ce pas ce qui a habité les Européens dans leur volonté de conquête qui les poussait à aller au quatre coins du monde prendre la terre des gens en faisant d’eux des sujets ? Et on voudrait dire aujourd’hui aux jeunes Africains qui en ont assez de vivre dans  des  pays  où  leurs  rêves  ne  peuvent  aboutir  de  ne  pas voyager.
Je veux bien que les jeunes Africains restent sur le Continent pour le construire, mais qui suis-je moi qui suis né et vit en Europe pour leur dire non non non ne venez pas ici !
 La seule chose que j’ai à dire dans ce genre de situation, c’est pointer du doigt les problématiques locales qui expliquent le fait qu’un enfant qui aime son pays, qui aime la terre où il est né ait l’envie de la quitter. S’il a envie de la quitter, c’est parce qu’elle le rend malheureux, c’est parce qu’elle le blesse chaque jour, elle le meurtrit et l’empêche de rêver. Lorsque ta terre t’empêche de rêver, il ne te reste qu’une seule envie, la quitter.
Tomorrow Mag : vous avez mis le pied dans le plat, nous sommes alors tentés de vous poser la question de savoir quelles actions mèneriez-vous si vous étiez un politique ?

CS : Aller trop loin dans les explications me ferait passer pour un homme qui veut donner des leçons, mais ce n’est pas ça le but. Ce que je veux dire c’est que quel que soit l’homme ou la femme qui arrive au pouvoir aujourd’hui, surtout dans nos pays francophones, il lui faudra entre 10 et 20 ans pour voir les choses changer. Pourquoi ? Eh bien, parce qu’au-delà 
des mesures  qu’on  peut prendre  et  qui  peuvent  être  appliquées immédiatement, il y a toute la dimension de mentalité qui doit évoluer. La mentalité n’évolue pas après un décret, elle évolue en fonction de l’éducation, du changement de l’imaginaire et ça prend forcément du temps. La génération avec la mentalité influencée par la colonisation doit passer et la nouvelle doit se positionner. Je crois qu’il peut y avoir des politiques salutaires qui permettent aux jeunes d’être pris en compte. Le jeune qui souhaite étudier mais qui n’a pas les moyens doit pouvoir en trouver, c’est la même chose pour celui qui veut devenir artiste, qui veut travailler, etc. la jeunesse ne doit plus être méprisée devant les ambassades juste parce qu’elle demande un visa pour aller étudier. Les Gouvernants doivent permettre aux Africains d’avoir une estime d’eux-mêmes et de se faire respecter.
Tomorrow Mag : Vous êtes une icône pour des millions de jeunes Africains, peut-on savoir comment est ce que vous vous êtes forgé cette image d’icône ?
CS : Vous savez, je suis comme tout le monde, j’avais un grand rêve d’émancipation, je me suis donné les moyens, j’ai rencontré les personnes qu’il fallait et je suis allé jusqu’au bout de mes rêves. Ça m’a coûté très cher parfois, mais je n’ai rien lâché, je voulais rester en harmonie avec moi-même. Je continuais ma route malgré les difficultés mais dans le respect de l’autre. J’ai souvent été attaqué, mais je sais que ça relève de la jalousie. J’ai accepté ces jalousies parce que je comprenais la frustration de beaucoup des miens qui auraient aimé réaliser certains projets, mais qui ne l’ont pas pu. Dans l’art de la guerre, on nous apprend que ce qui est important c’est de ne pas perdre son objectif.
Tomorrow Mag : Nous sommes à la fin de l’interview, alors si Claudy avait un message à laisser aux jeunes lecteurs de Tomorrow, quel en serait la teneur ?
CS : Je voudrais juste leur dire que demain, c’est aujourd’hui. Ce dont ils rêvent ne se construira pas demain, mais aujourd’hui. J’aimerais le dire qu’il n’y a pas de raisons que qui que se soit ou quoi que se soit tue leur rêve. Et que la détermination qui fut la mienne soit la leur. Il y a un exemple probant que j’aimerais leur présenter, c’est celui du Groupe Magic System. Voilà des gars qui étaient dans leur quartier à Anoumabo et qui rêvaient de sortir du ghetto. On voit tous où ils sont arrivés. Chaque année ce sont eux qui réalisent les meilleures ventes de Single en France. Ça veut bien dire quelque chose. Ça veut dire qu’on a un rêve et qu’on se bat pour le réaliser, c’est possible qu’on réalise nos rêves. Magic System est parti de la Côte d’Ivoire pour l’Hexagone, mais ils sont revenus chez eux. Ça veut dire qu’ils n’ont jamais perdu l’idée que quoiqu’il arrive leur base, c’est chez eux en Côte d’Ivoire  et qu’on ne part pas définitivement, mais en Mercenaire.
           Interview réalisée par Désiré OUE
                                                                                                         ouedesire@tomorrowmag.net
                                       41 98 89 32
et retranscrit par Yannick DJANHOUN
yannickdjanhoun@tomorrowmag.net


REVUE DE PRESSE SUR SON ASsassinat

CI/Assassinat et rapt de journalistes : l’UNJCI invite la CNDHCI à ouvrir sa propre enquête
http://news.abidjan.net/h/480994.html
SOCIÉTÉ
Publié le jeudi 28 novembre 2013  |  UNJCI

© Abidjan.net par Atapointe 
Bonne gouvernance: Traoré Moussa et le Bureau de l`UNJCI chez Méité Sindou
Jeudi 19 juillet 2012. Abidjan. Le Secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités, M. Méité Sindou accorde une audience au nouveau Bureau exécutif de l`Union nationale des journalistes, conduit par son président, Traoré Moussa (photo)
« Nous sommes venus nous informer des différents évènements qui ont secoué le monde des médias en Côte d’Ivoire », a expliqué René Okou Légré, Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI). Au nombre de la délégation de trois personnes, il y avait le Secrétaire Général, Yves Ahounan et le responsable à la communication Assoumane Bamba.

René Okou Légré a expliqué le sens de leur présence à la maison de la presse.

« Cette visite tient aux atteintes à la vie, aux enlèvements et agressions contre les journalistes constatés ces derniers jours. Nous sommes venus vous assurer de notre soutien et profiter pour en savoir davantage sur ces faits là, recueillir ensuite votre opinion et éventuellement envisager des actions à venir », a-t-il indiqué.
Pour la CNDHCI, bien qu’elle soit une institution mandatée par l’Etat ivoirien, son statut d’éveilleur de conscience l’oblige à recueillir les informations nécessaires pour les mettre à la disposition des pouvoirs publics.
Une démarche saluée par le président de l’UNJCI, Traoré Moussa qui, après leur avoir expliqué les faits tels que rapportés soit par la famille des victimes, leurs proches ou elle-même, a demandé à la Commission Nationale des Droits de l’Homme d’ouvrir ses propres enquêtes parallèlement à celle de la police. L’UNJCI a orienté la délégation vers la rédaction du Nouveau réveil et la famille de Désiré Oué. Des contacts ont été mis à sa disposition.

La famille du journaliste assassiné Désiré Oué tient une conférence de presse à Paris
Suite à l’assassinat le 14 novembre 2013, à son domicile d’Abidjan, de Désiré Oué, rédacteur en chef du magazineTomorrow et correspondant d’Ivoirebusiness, sa soeur Félicité a tenu ce mardi 26 novembre une conférence de presse.
La famille de Désiré Oué demande, par la voix de Me Gervais Teti, qu’une enquête soit diligentée par l’Etat ivoirien afin de faire toute la lumière sur les auteurs du crime, et se réserve la possibilité de déposer une plainte en France où réside une partie de la famille.
Vidéo de la conférence, par EventnewsTV : http://www.youtube.com/watch?v=IjoaOFPZxPA


Côte d’Ivoire : le gouvernement nie toute implication dans l’assassinat du journaliste Désiré Gnonsio Oué
lundi 25 novembre 2013
(Agence Ecofin) - La ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba Lamine, s’est rendue au domicile du journaliste Désiré Gnonsio Oué, assassiné le 14 novembre dernier par des personnes encore non identifiées.
Selon le communiqué de la cellule de communication de la ministre, celle-ci n’est pas seulement allée exprimer sa compassion à la famille. Affoussiata Bamba Lamine a également invité les journalistes à cesser les interprétations sur la mort de leur confrère.
Abattu chez lui, devant les membres de sa famille, par des inconnus, Désiré Gnonsio Oué a très vite été présenté comme faisant partie des milices favorables à l’ancien président Laurent Gbagbo. La ministre de la Communication a affirmé qu’il n’en est rien, reconnaissant la qualité de journaliste au défunt qui était le rédacteur en chef du journal chrétien Tomorrow, et dont le père, Amos Béonaho, est journaliste et ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).
La ministre de la Communication, porte-parole adjoint du gouvernement, a affirmé que le régime de l’actuel président de la République, Alassane Ouattara, n’a rien à voir avec la mort de Désiré Gnonsio Oué qui a été inhumé samedi 23 novembre.




Hommage à Désiré Oué à Paris
Le 23/11/2013 - 12:36
Les responsables du journal en ligne Ivoirebusiness.net ont rendu visite ce vendredi 22 novembre à la famille du journaliste ivoirien, Désiré OUE exécuté par des hommes en armes à Abidjan le 14 novembre dernier. M. Christian VABE fondateur du journal a condamné l'assassinat de son correspondant en Côte d'Ivoire et a exigé qu'une enquête internationale soit ouverte au plus vite. Notre confrère sera enterré ce samedi 23 novembre au cimetière de Williamsville à Abidjan. (pk)

LES TENTATIVES D’INTIMIDATION CONTRE LES JOURNALISTES SE MULTIPLIENT
PUBLIÉ LE JEUDI 21 NOVEMBRE 201
Reporters sans frontières s’inquiète du climat d’intimidation qui pèse actuellement sur les journalistes ivoiriens.
En l’espace d’une semaine, Désiré Oué, rédacteur en chef de la revue Tomorrow Magazine a été assassiné et Dieusmonde Tadé, journaliste pour Le Nouveau Réveil, a été enlevé une nuit entière.
"Si l’état actuel de l’enquête ne permet pas d’établir un lien clair entre le meurtre du journaliste Désiré Oué et ses activités professionnelles, ces deux évènements qui ont eu lieu à seulement quelques jours d’intervalle dénotent un environnement menaçant pour les professionnels des médias", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous espérons que tout sera mis en œuvre par les autorités pour rétablir un climat serein pour les journalistes. Le président Ouattara s’était engagé, lors de la 20e journée mondiale de la liberté de la presse, à faire en sorte que "les journalistes puissent travailler en toute liberté" et nous l’invitons à respecter cette promesse", a ajouté l’organisation.
Désiré Oué a été assassiné chez lui le 14 novembre 2013 par des "hommes armés" qui étaient en train de cambrioler son domicile. Dieusmonde Tadé a été enlevé quatre jours plus tard et relâché le 19 novembre au matin à une soixantaine de kilomètres d’Abidjan. Ce dernier avait déjà reçu plusieurs menaces de mort suite à la publication d’un article dans lequel le journaliste évoquait un ex-chef de guerre de la rébellion pro-Ouattara.
C’est la deuxième fois en deux ans, depuis l’accession du Président Alassane Ouattara au pouvoir, qu’un journaliste ivoirien perd la vie dans des circonstances troubles. Sylvain Gagnetaud de la Radio Yopougon avait été tué en mai 2011, lors d’une opération militaire des forces pro-Ouattara dans la commune de Yopougon, au nord d’Abidjan.
Le 20 novembre dans un communiqué, l’ONUCI a lancé un appel à tous les acteurs concernés à "œuvrer pour la liberté d’information et d’expression".
La Côte d’Ivoire est classée 96ème sur 179 pays dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

 Photo : Le Nouveau Réveil N°3539 du mercredi 20 novembre 2013



Presse / Décès de Désiré Oué et enlèvement de Dieusmonde Tadé : La ministre de la Communication condamne
Publié le jeudi 21 novembre 2013  |  L’intelligent d’Abidjan
Suite au décès de Désiré Oué et à l’enlèvement de Dieusmonde Tadé, la ministre de la Communication, Mme Affoussiata Bamba Lamine, a pondu un communiqué, le 19 novembre 2013. La ministre de la Communication condamne, dans ce communiqué, ces actes de violence à l’égard des journalistes. Ci-dessous l’intégralité du communiqué.
«La presse a largement relayé ces derniers jours de tristes faits qui ont touché des journalistes. Il s’agit du décès de Désiré Gnonsiohoué alias Désiré Oué, Rédacteur en Chef à Tomorrow Magazine, survenu le jeudi 14 novembre 2013 et de l’enlèvement dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre 2013 de Dieusmonde Tadé, journaliste au quotidien Le Nouveau Réveil par des inconnus.

Le ministère de la Communication condamne ces actes de violence et exprime son soutien et sa compassion aux victimes, de même qu’à leurs familles biologiques et professionnelles. Il souhaite vivement que la lumière soit faite afin que les coupables soient punis.

Par ailleurs, le ministère de la Communication constate que certains organes de presse tirent des conclusions hâtives de ces situations alors qu’aucune enquête en l’état actuel de la procédure ne permet de donner l’identité, encore moins les motivations des auteurs.
Par conséquent, le ministère de la Communication invite les journalistes à rester fidèles aux faits, comme le recommande la déontologie de leur métier, et à ne point se substituer à la police, bien qu’ils aient le droit d’exprimer leur solidarité à leurs confrères.
Notre pays sort d’une grave crise. Chaque corps de métier doit l’aider à se remettre encore plus vite sur la voie du développement qu’il a retrouvée. Nul n’a intérêt à politiser à tout prix les malheurs qui arrivent aux autres.
Le ministère de la Communication tient enfin à réaffirmer ici l’engagement du Président de la République, SEM Alassane Ouattara et de tout le gouvernement à continuer à œuvrer pour assurer aux Ivoiriens en général et aux journalistes en particulier, un environnement sécurisé, propice à l’exercice de leur profession ».
Fait à Abidjan, le 19 Novembre 2013
Le ministre de la Communication
Me Affoussiata Bamba Lamine

Côte d’Ivoire : des journalistes cibles d’actes criminels !
Désiré Oué, rédacteur en chef de la revue «Tomorrow Magazine», a été assassiné le weekend dernier à son domicile à Abidjan. L’information a été rendue publique par le syndicat de la presse privée, ce mardi 19 novembre. Le syndicat réclame une enquête sur cet acte criminel. 
La presse ivoirienne est durement touchée par de tristes évènements ces derniers jours. Désiré Oué, Rédacteur en Chef de Tomorrow Magazine» assassiné et Dieusmonde Tadé un journaliste du Nouveau réveil, enlevé par des inconnus. 
Le rédacteur en chef de la revue catholique Tomorrow Magazine, Désiré Gnonsiohoué alias Désiré Oué, est décès dans la nuit de vendredi à samedi, des suites d’une balle assassine dans la poitrine. Désiré Oué a été assassiné à son domicile par des hommes armés non encore identifiés. Dieusmonde Tadé un journaliste du Nouveau réveil, le quotidien proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a lui été enlevé dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre 2013. Mais il a été retrouvé saint et sauf à 50 km d’Abidjan, sur l’autoroute du nord. 
Alors que les autorités ivoiriennes parlent d’un «braquage qui a mal tourné » dans le cas de Oué, le responsable du syndicat de la presse privée de Côte d'Ivoire, Guillaume Gbato, affirme que Désiré Oué « était attendu chez lui par des hommes qui voulaient l’abattre et qui ont donc réussi à le tuer ». 
Pour lui, « cet acte est un mauvais signal ». Le responsable syndical demande qu’il y ait une enquête sérieuse pour arrêter les auteurs. La Ministère de la Communication Me. Affoussiata Bamba-Lamine, dans un communiqué « condamne ces actes de violence et exprime son soutien et sa compassion aux victimes, de même qu’à leurs familles biologiques et professionnelles ». 
Elle a souhaitée « vivement que la lumière soit faite afin que les coupables soient punis » tout en « assurant un environnement sécurisé, propice » à l’exercice de la profession du journalisme en Cote d’ Ivoire.
Notons que depuis la fin de la crise postélectorale, Désiré Oué est le deuxième journaliste tué après Sylvain Gagnétaud qui travaillait à la radio communautaire de la mairie de Yopougon en avril 2011.

Côte d’Ivoire: le syndicat de la presse privée demande une enquête sur l’assassinat d’un journaliste
CÔTE D’IVOIRE - Article publié le : mardi 19 novembre 2013 à 23:29 - Dernière modification le : mardi 19 novembre 2013 à 23:29
Désiré Oué         DR
Par RFI
En Côte d’Ivoire, le syndicat de la presse privée a annoncé, ce mardi 19 novembre, la mort du journaliste Désiré Oué. Il était rédacteur en chef de la revue «Tomorrow Magazine» et a été abattu d’une balle dans la poitrine à son domicile par des hommes armés, non identifiés.  
Les faits remontent au week-end dernier, dans la nuit de vendredi à samedi. Les agresseurs auraient récupéré ordinateur et documents. Pour le syndicat, c’est un très mauvais signal. Il demande une enquête rigoureuse.
Rédacteur en chef de la revue catholique Tomorrow Magazine, Désiré Oué a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile par des hommes armés non encore identifiés. Cet ancien de Radio Côte d’Ivoire, - la radio publique - avait abandonné le micro à la fin de la crise postélectorale, avant de participer à la création de Tomorrow Magazine.
Dès l’annonce de son assassinat, les autorités ivoiriennes ont dit que « c’est un braquage qui a mal tourné » alors que le responsable du syndicat de la presse privée de Côte d'Ivoire, Guillaume Gbato, affirme que Désiré Oué « était attendu chez lui par des hommes qui voulaient l’abattre et qui ont donc réussi à le tuer ».
Le responsable syndical demande qu’il y ait une enquête sérieuse pour arrêter les auteurs de ce deuxième meurtre d’un journaliste, depuis la fin de la crise postélectorale. Le Premier - celui de Sylvain Gagnétaud qui travaillait à la radio communautaire de la mairie de Yopougon - avait eu lieu en avril 2011.
A noter aussi, l’enlèvement, lundi, d’un journaliste du Nouveau réveil, le quotidien proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il a été retrouvé, ce mardi, sain et sauf à 50 km d’Abidjan, sur l’autoroute du nord. Il recevait des menaces depuis quelques jours.

Côte d'Ivoire : Désiré Doué, journaliste ivoirien pro-Gbagbo, a été assassiné à son domicile...
 |  PAR JECMAUS
Côte d'Ivoire : Désiré Doué journaliste ivoirien pro-Gabgbo a été assassiné à son domicile par les FRCI (Abidjan TV info)by Abidjan TV Info November 17 2013, 07:07 Côte d'Ivoire Désiré OuéAssassinat FRCI


Dernière heure: un journaliste pro-Gbagbo assassiné à son domicile!
Rédacteur en chef du journal chrétien « Tomorrow », qui connait une grande audience dans le milieu chrétien, Désiré Oué, jeune Wê originaire du département de Bangolo vient d’être abattu, selon les témoignages de ses voisins de quartier à Cocody-Angré, par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée de Ouattara.
Le crime de lèse-majesté du jeune journaliste ivoirien, c’est d’être proche des idéaux du président Laurent Gbagbo chassé du pouvoir à la suite d’un affrontement militaire postélectoral. Il a en outre participé à sa campagne électorale en 2010. A cet effet, Désiré Oué, ne cessait, en plus de sa fonction de journaliste, de s’investir dans d’autres tribunes de sensibilisation des populations en faveur de la cause du président Laurent Gbagbo déporté à La Haye.
Il s’est donc prêté volontairement à l’animation des tribunes de « Parlements et Agoras » de Côte d’Ivoire. A Angré où il habite, il en est d’ailleurs le secrétaire général de la section. Dans leur investigation en vue de le dénicher, des éléments en treillis, armés de kalachnikovs, ont réussi à identifier son lieu d’habitation où ils ont fait irruption.
Dans les minutes qui ont suivi, les voisins disent avoir entendu des coups de rafales, et quelques temps après un pick-up quitter les lieux en trombe avec à son bord des éléments FRCI. Sur le lieu du crime, aucun effet personnel de la victime n’a été emporté. Son portefeuille et son téléphone portable, selon les témoins, sont restés auprès de son corps dégoulinant de sang.
Tôdégnon
Source: ABIDJAN TV.INFO
Désiré Oué, journaliste, animateur des parlements et agoras abattu à son domicile: Le RDR tente de faire passer le journaliste assassiné pour un milicien.
Contrairement à ce que rapporte la presse RDR, le rédacteur en chef du magazine Tomorrow n’a pas ouvert le feu sur des FRCI venus l’arrêter à son domicile. Selon des membres de sa famille que nous avons pu contacter c’est le jeudi 14 novembre 2013 aux environs de 19h que des individus armés ont fait irruption à son domicile. Ils ont réussi à y entrer en maîtrisant sa fille qui était allé vider les poubelles. En l’absence du journaliste originaire de l’ouest du pays, plus précisément de Bangolo, toute la maisonnée a été maîtrisée en l’attendant. 
C’est peu avant 20h que celui-ci, comme à son habitude rentre à son domicile. Comme convenu avec son épouse depuis la fin de la crise postélectorale et l’insécurité qu’elle a entraîné, il frappe à la fenêtre en lieu et place de la porte d’entrée. La fenêtre en vitre permet en effet à la personne à l’intérieur de voir celui qui se trouve à l’extérieur. Dès que les quidams du régime Ouattara l’aperçoivent, ils ouvrent automatiquement le feu, l’atteignant grièvement et s’en allant de la maison le laissant baignant dans son sang et sans rien emporter.
Les voisins alertés par les coups de feu, vont essayer de le sauver en l’envoyant d’urgence à la polyclinique des Deux Plateaux où il a rendu l’âme vers 21h.
C’est donc totalement faux de faire passer ce jeune patriote ivoirien pour un milicien qui aurait opposé une résistance lors de son arrestation, se servant d’une arme à feu. C’est aussi faux de prétendre qu’il a tiré sur les FRCI commis à son arrestation. Sinon pourquoi abandonner le corps une personne encore en vie alors que l’on est venu la mettre aux arrêts ? C’est encore plus grave de prétendre que Désiré Oué vivait caché, fuyant les forces de l’ordre car ce journaliste est connu dans le milieu de la presse à Abidjan. Il couvre même régulièrement les activités gouvernementales. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il était présent aux Assises de la jeunesse ivoirienne organisées par Touré Mamadou, Conseiller de Dramane Ouattara. Nous sommes simplement en face d’un crime crapuleux qui rentre dans le cadre de l’exécution sommaire des jeunes ayant soutenus le président Gbagbo.

Published on November 17 2013
Contrairement à ce que rapporte la presse RDR, le rédacteur en chef du magazine "Tomorrow "n’a pas ouvert le feu sur des FRCI venus l’arrêter à son domicile. Selon des membres de sa famille que nous avons pu contacter c’est le jeudi 14 novembre 2013 aux environs de 19h que des individus armés ont fait irruption à son domicile. Ils ont réussi à y entrer en maîtrisant sa fille qui était allé vider les poubelles. En l’absence du journaliste originaire de l’ouest du pays, plus précisément de Bangolo, toute la maisonnée a été maîtrisée en l’attendant. 
C’est peu avant 20h que celui-ci, comme à son habitude rentre à son domicile. Comme convenu avec son épouse depuis la fin de la crise post-électorale et l’insécurité qu’elle a entraîné, il frappe à la fenêtre en lieu et place de la porte d’entrée. La fenêtre en vitre permet en effet à la personne à l’intérieur de voir celui qui se trouve à l’extérieur. Dès que les quidams du régime Ouattara l’aperçoivent, ils ouvrent automatiquement le feu, l’atteignant grièvement et s’en allant de la maison le laissant baignant dans son sang et sans rien emporter.
Les voisins alertés par les coups de feu, vont essayer de le sauver en l’envoyant d’urgence à la polyclinique des Deux Plateaux où il a rendu l’âme vers 21h. 
C’est donc totalement faux que de faire passer ce jeune patriote ivoirien pour un milicien qui aurait opposé une résistance lors de son arrestation, se servant d’une arme à feu. C’est aussi faux de prétendre qu’il a tiré sur les FRCI commis à son arrestation. Sinon pourquoi abandonner le corps une personne encore en vie alors que l’on est venu la mettre aux arrêts ?
C’est encore plus grave de prétendre que Désiré Oué vivait caché, fuyant les forces de l’ordre car ce journaliste est connu dans le milieu de la presse à Abidjan. Il couvre même régulièrement les activités gouvernementales. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il était présent aux assises de la jeunesse ivoirienne organisées par Touré Mamadou, Conseiller de Dramane Ouattara. Nous sommes simplement en face d’un crime crapuleux qui rentre dans le cadre de l’exécution sommaire des jeunes ayant soutenus le président Gbagbo.
Steve Beko II                                                 
Le titre est de la rédaction de Eburneainformation


Published on November 16 2013
Le rédacteur en chef du bimensuel chrétien "Tomorrow Mag" a été retrouvé mort assassiné par balles par des individus armés non encore identifiés le 14 Novembre à son domicile à Angré.
Alors que des questions sont posées pour savoir le mobile du meurtre et la nature des meurtriers, un site Internet proche de Ouattara  lementor.com écrit "un milicien de Gbagbo tué" comme si les auteurs de l'article donnaient le mobile de la mort du journaliste.
En effet, Désiré Gnonsihoué originaire de Bangolo a été secrétaire général d'un espace de libre expression baptisé "le Parlement d' Angré". A tort les féaux de Ouattara qui sont allergiques aux débats contradictoires considèrent les animateurs de ces espaces comme des miliciens. Est-ce pour cette raison que les escadrons de la mort de Ouattara ont mis fin à la vie de Désiré ?  Tout porte à le croire.
Ce site Internet avec la mort du journaliste vient de mettre au grand jour un plan diabolique d'assassinat en cours dont la première victime est Désiré  Gnonsiohoué.
Désiré Oué, Journaliste, animateur des Parlements et Agoras abattu à son domicile
Samedi 16 Novembre 2013
Le jeune Désiré Gnonsio Oué, originaire de Bangolo, Secrétaire Général du Parlement et Agoras de Cocody- Angré, et rédacteur en chef du journal chrétien Tomorrow a été froidement abattu à son domicile à Angré dans la nuit du 14 au 15 Novembre 2013 par des hommes en armes.
 Connu dans son quartier pour son militantisme et son activisme durant la campagne présidentielle en faveur du candidat Laurent Gbagbo, il était recherché depuis un moment par les soudards du régime Ouattara qui entendaient le lui faire payer. C’est donc hier nuit qu’il a été surpris par ceux-ci qui l’ont abattu de plusieurs balles avant de s’en aller sans rien emporter de la maison. Voici comment deux ans et demi après la fin de la crise postélectorale, les exactions et exécutions sommaires continuent tandis que le pouvoir appelle les exilés et refugiés à rentrer en Côte d’Ivoire ; 
LE RDR TENTE DE FAIRE PASSER LE JOURNALISTE ASSASSINÉ POUR UN MILICIEN 
 « AUTEUR Jean Pierre Assa SOURCE Lementor.net 
Un Milicien, Animateur des Parlements et Agoras abattu 
Désiré Oué, milicien et secrétaire général du parlement d’Angré, qui s’est illustré de façon très négative lors de la crise postélectorale dans cette zone a été abattu alors qu’identifié, il avait ouvert le feu sur des éléments des FRCI venus procéder à son arrestation. 
 « Il avait disparu comme plusieurs de ses camarades lorsque les forces de Gbagbo étaient en mauvaise position. Durant la crise postélectorale, il faisait partie de ceux qui en plus de mettre des barrages, procédaient à des fouilles corporelles et incitaient les jeunes à dénoncer tous ceux qui ne pensaient pas comme eux » nous a indiqué un habitant du quartier au téléphone répondant aux initiales de P.M. 
Pour ces raisons, il était recherché depuis un moment par les forces de sécurité afin de répondre des ses actes devant les tribunaux comme la plupart de ceux qui ont pu être mis aux arrêts. Seulement, selon notre source, Désiré Oué n’entendait pas se retrouver devant la justice. Au vu des FRCI venus pour sa mise aux arrêts, il a ouvert le feu sur les FRCI afin de couvrir sa fuite. Malheureusement, mal lui en prit, plus malin que lui, les FRCI après une course poursuite ont fini par avoir raison de ce milicien qui avait endeuillé plusieurs familles. 
Ainsi donc après cette longue poursuite, il a été abattu dans les rues d’Angré. Pour l’instant, ses complices qui ont changé de quartier ou de lieu d’habitation continuent d’être recherchés afin de répondre de leurs actes devant la Justice. » 
Ceci est le récit que donne le site internet pro-RDR « Lementor.net » de la mort de ce journaliste. Et pourtant, un tour sur sa page Facebook permet de savoir qu'il ne vivait nullement caché pour être recherché. Il a même couvert les dernières Assises de la jeunesse pour le compte de son organe « TOMORROW ». La seule information véritable de ce papier est que le RDR reconnait cet assassinat crapuleux comme l’œuvre, une fois de plus, de ses soudards. 
avec Steve Beko II. 
Afrik 53.com

M. Désiré GNONSOHOUE,Rédacteur en chef de Tomorrow Magazine a été emporté par les balles meurtrières des braqueurs
Added by Redaction on 15 novembre 2013
M. Désiré GNONSOHOUE, alias Désiré Oué, Rédacteur en chef de Tomorrow Magazine a été emporté par les balles meurtrières des braqueurs qui ont fait irruption à son domicile  à Angré, Cocody ce Jeudi 14 Novembre 2013 à 20 heures.
Le journaliste Désiré Oué, Wè originaire de Bangolo, a toujours été très critique contre les dérives du régime Ouattara


AUTRES ASSASSINATS impunis DE JOURNALISTES IVOIRIENS

ANTOINE MASSE 

Enseignant de profession et journaliste par passion, ce correspondant local du Nouveau Courrier a été assassiné le 07 novembre 2004 dans la région de DUEKOUE.
RSF demande une enquête sur la mort d'un journaliste ivoirien
http://www.panapress.com/RSF-demande-une-enquete-sur-la-mort-d-un-journaliste-ivoirien--12-726140-4-lang1-index.html
12 novembre 2004 16:57:00
Paris- France (PANA) -- L'organisation Reporters sans frontière (RSF) a réclamé vendredi l'ouverture d'une enquête sur la mort du journaliste ivoirien Antoine Massé, correspondant à Duékoué (Ouest) du quotidien "Le Courrier d'Abidjan".
Antoine Massé a été tué par balle le 7 novembre lors d'un accrochage ayant impliqué la force Licorne, alors qu'il couvrait une manifestation des partisans du président Gbagbo qui cherchaient à empêcher l'avancée des militaires français qui partaient de Man pour Abidjan.
"La mort d'un journaliste est à prendre au sérieux. 
Nous demandons à la force Licorne d'ouvrir une enquête et de faire état publiquement des circonstances de la mort d'Antoine Massé", déclare RSF dans un communiqué rendu public vendredi à Paris.
L'organisation de défense de la liberté de presse appelle, par ailleurs, les journalistes qui travaillent en Côte d'Ivoire à redoubler de prudence et à se signaler clairement dans ce contexte de confusion.
Le communiqué de RSF rappelle qu'à la veille de la mort de Massé, un cameraman de la Radiotélévision ivoirienne (RTI), Lazare Ahua, a été blessé par balles aux jambes sur la ligne de front, à Tiébissou (Centre).
Le cameraman était en train de filmer les opérations de représailles des hélicoptères de la force Licorne, après les bombardements de l'aviation ivoirienne sur une position française à Bouaké, qui avait fait neuf morts parmi les soldats de l'Hexagone. 

Un journaliste ivoirien tué à Duékoué lors d’un accrochage avec la force Licorne
http://archives.rsf.org/article.php3?id_article=11830                                                                                         12.11.2004
Le correspondant du quotidien Le Courrier d’Abidjan à Duékoué (Ouest) a trouvé la mort le 7 novembre à 11 heures (GMT et locales), lors de heurts entre l’armée ivoirienne, des manifestants et une colonne de la force Licorne, a appris Reporters sans frontières.
Antoine Massé, professeur de lettres modernes et correspondant de ce quotidien indépendant proche de la mouvance présidentielle, a été tué par balles, alors qu’il couvrait une manifestation visant à bloquer l’avancée de soldats français de la force Licorne partis de Man (Ouest) et en route pour Abidjan, a annoncé sa rédaction. Selon le bilan communiqué par les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS), trois militaires, un policier, un douanier et trois civils ont trouvé la mort ce jour-là lors de « l’ouverture du feu sur le corridor par une colonne Licorne » à Duékoué et Dibobly. Interrogé par Reporters sans frontières, le porte-parole des FDS, le lieutenant-colonel Jules Yao Yao, a confirmé qu’Antoine Massé faisait partie des victimes.
Le « corridor » de Duékoué est l’une des zones sensibles de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Selon des correspondants de presse, l’armée ivoirienne y serait appuyée par des milices supplétives.
Le 2 novembre, l’armée avait officiellement fermé les corridors de Duékoué et de Tiébissou menant au Nord, via Bouaké, dans le cadre de « mesures ponctuelles qui obéissent à un souci sécuritaire après les récentes décisions des ex-rebelles ». Le matin du dimanche 7 novembre, la colonne de la force Licorne partie de Man s’est heurtée à un barrage sur cette route et a ouvert le feu pour libérer le passage.
« La mort d’un journaliste est à prendre au sérieux, a déclaré Reporters sans frontières. Nous demandons à la force Licorne d’ouvrir une enquête et de faire état publiquement des circonstances de la mort d’Antoine Massé. Par ailleurs, nous appelons les journalistes qui travaillent en Côte d’Ivoire à redoubler de prudence. Dans un tel contexte de confusion, un journaliste est notamment appelé à se signaler clairement », a conclu l’organisation.
Selon la rédaction du Courrier d’Abidjan, Antoine Massé a été atteint d’une balle dans la tête et une autre dans le cœur. William-Varlet Asia, rédacteur en chef adjoint du quotidien, a déclaré à Reporters sans frontières qu’il avait eu le journaliste au téléphone quelques heures avant sa mort et qu’il lui avait donné une nouvelle fois des consignes de sécurité.
Reporters sans frontières rappelle, en outre, que, la veille, un cameraman de la Radiotélévision ivoirienne (RTI), Lazare Ahua, a été blessé par balles aux pieds, sur la ligne de front à Tiébissou (Centre), alors qu’il filmait les opérations de représailles des hélicoptères de la force Licorne, après les frappes meurtrières de l’aviation ivoirienne sur une position française à Bouaké.

Il s’appelait Antoine Massé
À l’heure où l’on s’inquiète pour Florence Aubenas (et son… chauffeur, guide, interprète ? Hussein Hanoun), on pense nécessairement aux risques que courent, dans plusieurs pays, ceux qui alimentent la presse — et leurs… chauffeurs, guides, interprètes. Il en était de même il y a quelques semaines pour les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot et leur… chauffeur, guide, interprète ? syrien (on a dû attendre longtemps pour connaître son nom : Mohammed Al Joundi). Est-ce parce qu’ils sont chauffeurs, guides, interprètes… que leurs noms peinent à apparaître, ou est-ce pour une autre raison ?…
L’AFP couvrait, il y a quelques jours, une rencontre de journalistes ivoiriens à Yamoussoukro pour titrer : « La presse ivoirienne malade de ses journalistes "patriotes" et pro-rebelles » (AFP Yamoussoukro – dimanche 30 janvier 2005). Effet évident d’une telle dépêche : le discrédit de la presse ivoirienne. Bien sûr, on fait mine de renvoyer patriotes et rebelles dos à dos, mais aucun risque pour la presse rebelle, puisqu’elle dit à peu près texto ce que dit la presse française — « internationale ». En revanche le lecteur sera porté à y regarder à deux fois quand il lit la presse non-rebelle, celle qui tente de dire autre chose que ce qu’expliquent Licorne ou le Quai d’Orsay.
La dépêche de l’AFP se nourrit de références historiques :
 « Deux journalistes ont été tués en 2003 en Côte d’Ivoire: un correspondant de l’Agence ivoirienne de presse dans l’ouest du pays, et le correspondant de Radio France Internationale (RFI), Jean Hélène, tué par balle par un policier le 21 octobre à Abidjan.
Guy-André Kieffer, journaliste franco-canadien, spécialisé dans les questions économiques, est porté disparu depuis le 16 avril 2004, date à laquelle il a été vu pour la dernière fois sur le parking d’un supermarché d’Abidjan. »
Deux des trois journalistes mentionnés ont un nom, Guy-André Kieffer, dont on sait la disparition tragique, toujours pas résolue à ce jour, et « Jean Hélène, tué par balle par un policier le 21 octobre à Abidjan ». Qui l’ignore en France et dans le monde — quand sa mort à été immédiatement instrumentalisée, et de quelle façon par pouvoir et médias français ?
Dans la dépêche de l’AFP, le troisième (qui n’était ni chauffeur, ni guide, ni interprète) n’a pas de nom, et sa mort n’a pas de cause !
Il n’est donc pas inutile de rappeler son nom et les circonstances de sa mort :
Il s’appelait Antoine Massé, lui était Ivoirien, il était professeur de lettres modernes et correspondant, avec l’Agence ivoirienne de presse, du quotidien Le Courrier d’Abidjan (*).
Citons RSF (Reporters sans frontières – dépêche du 12.11.04) : « Selon le bilan communiqué par les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS), trois militaires, un policier, un douanier et trois civils ont trouvé la mort ce jour-là lors de "l’ouverture du feu sur le corridor par une colonne Licorne" à Duékoué et Dibobly. Interrogé par Reporters sans frontières, le porte-parole des FDS, le lieutenant-colonel Jules Yao Yao, a confirmé qu’Antoine Massé faisait partie des victimes. »

RSF poursuit : « Le matin du dimanche 7 novembre, la colonne de la force Licorne partie de Man s’est heurtée à un barrage sur cette route et a ouvert le feu pour libérer le passage.

"La mort d’un journaliste est à prendre au sérieux, a déclaré Reporters sans frontières. Nous demandons à la force Licorne d’ouvrir une enquête et de faire état publiquement des circonstances de la mort d’Antoine Massé. Par ailleurs, nous appelons les journalistes qui travaillent en Côte d’Ivoire à redoubler de prudence. Dans un tel contexte de confusion, un journaliste est notamment appelé à se signaler clairement", a conclu l’organisation. »
RSF, qui ne laisse aucun doute sur sa conviction qu’Antoine Massé a été tué par les balles de Licorne, demande, poliment, à Licorne de bien vouloir ouvrir une enquête ! (Un avocat français célèbre, Me Ursulet, « noir » de peau, a dénoncé la semaine dernière la façon dont il a été pris à partie avec la plus grande vulgarité par des policiers qui ne l’avaient pas reconnu. Si RSF était partie civile, gageons qu’elle demanderait au commissariat qui s’en est pris à Me Ursulet de bien vouloir diligenter l’enquête !)
S’il faut parler des violences contre la presse en Côte d’Ivoire, il n’est pas inutile de poursuivre et de nommer aussi, ce qu’oublie l’AFP (c’était il y a si longtemps !), « un cameraman de la Radiotélévision ivoirienne (RTI), Lazare Ahua, (qui) a été blessé par balles aux pieds, sur la ligne de front à Tiébissou (Centre), alors qu’il filmait les opérations de représailles des hélicoptères de la force Licorne » (RSF, ibid.).
Si l’on regarde bien, Licorne, force armée étrangère, n’est pas loin d’être en pointe dans la violence contre la presse en Côte d’Ivoire, mais on n’en parle pas beaucoup sous cet angle-là.
Qui se souvient que, si l’on s’en tient aux chiffres de RSF, elle a fait à elle seule autant de victimes parmi les journalistes que les autres auteurs de violences en Côte d’Ivoire ? Mais les victimes n’étaient pas françaises, ni ne travaillaient pour la presse pro-française. Elles avaient cependant un nom…

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(*) Journal classé parmi la presse pro-Gbagbo et donc régulièrement dénigré, il n’est pas inutile de présenter Le Courrier d’Abidjan. Ce journal a été fondé par Théophile Kouamouo, qui fut antant correspondant du Monde à Abidjan. Les lecteurs du Monde se souviennent peut-être des articles de Théophile Kouamouo. Ils ne connaissent peut-être pas les raisons de sa démission. Il les a exposées lui-même dans une lettre ouverte au Monde — lettre qui n’y a été publiée mais qui l’a été dans des journaux ivoiriens, que vous pouvez lire sur le lien suivant :

Anniversaire de l’assassinat d’antoine massé: Déclaration de l’association Cri d’Afrique
http://www.notrevoie.com/develop.asp?id=8671
Politique
7 novembre 2004-7 novembre 2005. Il y a un an, notre confrère Antoine Massé, alors correspondant permanent du quotidien “Le Courrier d’Abidjan” à Duékoué, tombait sous les balles assassines de l’armée française de la force Licorne déployée en Côte d’Ivoire depuis le déclenchement de la rébellion en septembre 2002.
Antoine Massé faisait son travail de journaliste à Duékoué quand il a été tué par les hommes du général Henri Poncet qui, dans leur volonté de rallier Abidjan, ont semé sur leur passage mort et désolation.
En ce jour anniversaire de son assassinat, Cri d’Afrique, le réseau des journalistes et hommes de média pour le développement de l’Afrique :
-invite tous les journalistes de Côte d’Ivoire, d’Afrique et du monde entier à avoir une pensée pieuse pour lui;
 -renouvelle ses condoléances à sa famille biologique et à sa famille professionnelle (les confrères du “Courrier d’Abidjan”) et à la grande famille des journalistes ;
-rappelle avoir institué le Prix Massé pour le développement qui sera attribué à partir de novembre 2006 à toute personne physique ou morale ayant posé des actes de développement en faveur de l’Afrique.
Cri d’Afrique saisit l’occasion pour saluer la mémoire de tous les jeunes Ivoiriens tués par l’armée française les 6, 7, 8 et 9 novembre 2004 pendant qu’ils manifestaient les mains nues contre la destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne sur ordre du président français Jacques Chirac. Destruction suivie d’une tentative d’assassinat du président de la République dont les résidences de Yamoussoukro et d’Abidjan ont été bombardées par les hélicoptères de combat de la France sous le prétexte que son cantonnement militaire de Bouaké avait été bombardé par les FANCI dans le cadre de l’opération Dignité destinée à libérer les territoires occupés par la rébellion.
Cri d’Afrique demande que toute la lumière soit faite sur ces évènements tragiques de l’histoire de la Côte d’Ivoire et que justice soit rendue.
Fait à Abidjan ,le 7 novembre 2005                                                            Pour Cri d’Afrique  Dan Opeli 

SYLVAIN GAGNETAUD

News Organization: RADIO YOPOUGON   Died: 2011 Location: CÔTE D’IVOIRE
Gagnétaud, the assistant editor-in-chief of Radio Yopougon, was shot to death, and his body was dumped in a mass grave in the city of Abidjan. Witnesses reported that Gagnétaud and several others were publicly executed by the Republican Forces of the Ivory Coast for being supporters of former President Laurent Gbagbo. Local journalists said Gagnétaud had worked for pro-Gbagbo publications as well as media outlets favoring his successor. He was secretary-general of the Organization of Professional Journalists of Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: Un journaliste pro-Gbagbo assassiné début mai
24/05/2011 à 21:08 | AFP
Un journaliste favorable à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été "assassiné" début mai à Abidjan, a affirmé mardi Reporters sans frontières (RSF), en déplorant que "les règlements de comptes se poursuivent en Côte d'Ivoire".
Dans un communiqué, l'organisation de défense de la presse se dit "choquée d'apprendre l'assassinat de Sylvain Gagnetaud", journaliste à Radio Yopougon, du nom du quartier ouest d'Abidjan qui fut, après la chute de l'ex-chef de l'Etat le 11 avril, le théâtre de combats entre miliciens pro-Gbagbo et forces du président Alassane Ouattara.
"Connu pour sa proximité" avec le parti de M. Gbagbo, le journaliste aurait, "selon des sources convergentes", été "arrêté lors d'une opération de ratissage des forces pro-Ouattara" dans ce quartier "aux environs du 8 mai et exécuté peu après, en compagnie de jeunes suspectés d'être des miliciens", poursuit l'ONG.
"Les circonstances de son arrestation et de sa mort restent floues", relève RSF. "Après la chute de Laurent Gbagbo, la radio Yopougon avait été attaquée puis incendiée dans la nuit du 13 au 14 avril 2011. Craignant pour ses jours, Sylvain Gagnetaud avait tenté de fuir", ajoute-t-elle.
"Cette nouvelle accablante est inquiétante pour l'avenir des médias en Côte d'Ivoire, où les journalistes et les médias affiliés à l'opposition sont traqués par les bandes armées", juge l'organisation.
"La capacité des forces de l'ordre à faire la lumière sur ce crime aura valeur de test pour les autorités nouvellement investies", juge RSF qui appelle à "mettre un terme à l'impunité".
"Ce mardi 24 mai, Nina Bolou, directrice de la société éditrice du quotidien d'opposition Le Temps, dont la réouverture est prévue dans les jours à venir, a été arrêtée dans les locaux du journal par des hommes armés", rapporte en outre l'ONG.
RSF salue cependant "la nouvelle encourageante du retour de la presse d'opposition".
Notre voie, quotidien du parti de M. Gbagbo, a reparu lundi, premier journal d'opposition disponible dans les kiosques depuis les combats qui ont fait rage du 31 mars au 11 avril dans Abidjan.

Retour sur l'exécution du journaliste Sylvain Gagnétaud à Abidjan en 2011
by Sam La Touch November 3 2013, 11:52 

Sylvain Gagnétaud, journaliste qualifié de "pro-Gbagbo" et travaillant pour Radio Yopougon fut assassiné en mai 2011 à Abidjan dans le quartier de Yopougon.
Le Gri-Gri revient sur son assassinat et critique la position de RFI qui ne se serait pas beaucoup mobilisé pour faire connaître le triste sort de ce journaliste ivoirien.
"Le Commandant de zone qui "régnait" alors sur la zone en question se fait surnommer Ben Laden et a été depuis nommé préfet de San Pedro... Justice de vainqueurs que celle qui ne voit poursuivis que des pro-Gbagbo et récompensés les pires hommes de mains utilisés par Ouattara durant son ascension... RFI qui, comme les autres médias dominants occidentaux a résolu sciemment de ne pas considérer le caractère militaire de l'intervention française qu'elle a docilement accompagnée et soutenue durant la crise post-électorale ivoirienne." 


 
  
  

 Auteur : LNT internationale 25 mai 2011
Côte d'ivoire - Reporter sans frontière (RSF) a annoncé l'exécution de Sylvain Gagnetaud, journaliste à Radio Yopougon, une radio proche du FPI de Laurent Gbagbo. L'organisation a aussi dénoncé la poursuite des règlements de comptes en Côte d'Ivoire. D'après RSF, il aurait été “arrêté lors d’une opération de ratissage des forces pro-Ouattara” à Yopougon “aux environs du 8 mai, et exécuté peu après, en compagnie de jeunes suspectés d’être des miliciens”.
Côte d'Ivoire: le corps d'un journaliste retrouvé dans un charnier
La chasse aux journalistes se poursuit en Côte d'Ivoire, près de trois semaines après l'assermentation du nouveau président Alassane Ouattara. Le Comité ivoirien de protection des journalistes (CIPJ) a appris samedi l'exécution du journaliste Sylvain Gagnetaud de la radio de proximité de Yopougon, à Abidjan.
Son corps criblé de balles a été retrouvé le 8 mai, parmi des dizaines d'autres, dans un charnier de ce quartier densément peuplé particulièrement touché par les affrontements entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pro-Ouattara et les miliciens fidèles au président déchu, Laurent Gbagbo. Des journalistes locaux rapportent que Sylvain Gagnetaud a été tué par des éléments des FRCI alors qu'il fuyait Yopougon avec sa famille. D'autres soulignent que sa profession et son origine ethnique – il était Bété comme l'ex-président Gbagbo – sont directement en cause.
Membre du bureau de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire, Sylvain Gagnetaud était rédacteur en chef adjoint et animateur à Radio Yopougon, station qui a été pillée et incendiée par les FRCI début mai. Selon le CIPJ, il était réputé modéré dans son travail et avait collaboré dans le passé à plusieurs publications de divers bords politiques. Pour sa part, Reporters sans frontières (RSF) estime plutôt qu'il était proche du Front Populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo.
«l’heure est aux règlements de compte»
L'organisme souligne que «la capacité des forces de l’ordre à faire la lumière sur ce crime aura valeur de test pour les autorités nouvellement investies» et constate que «l’heure semble plus que jamais aux règlements de compte en Côte d’Ivoire». En effet, outre l'assassinat de Sylvain Gagnetaud, le CIPJ signale que plusieurs journalistes continuent de recevoir des menaces de mort.
(paragraphe modifié post-publication) De plus, la directrice des ressources humaines du groupe de presse Cyclone, Nina Bolou, a été arrêtée puis relâchée hier par des hommes des FRCI. Elle est éditrice du quotidien d'opposition Le Temps et des hebdos Le Temps Hebdo et Prestige Mag. Toutes ses publications sont dirigées par Nadi Bamba, deuxième épouse de l’ex-président Gbagbo ; plusieurs journalistes y travaillant sont en exil ou vivent cachés.
Comme RSF, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) appelle le gouvernement ivoirien à respecter ses promesses de restaurer l'État de droit. «Le président Ouattara avait promis de demander des comptes à toutes les personnes sous son autorité qui seraient responsables d’abus. Il doit donc agir immédiatement pourdiscipliner ses forces et faire respecter la règle de droit», martèle le coordonnateur du plaidoyer pour l'Afrique du CPJ, Mohamed Keita.
«la justice n'est pas au mieux de sa forme»
Cet appel à la justice survient alors même que le nouveau président de la Cour suprême ivoirienne, Mamadou Koné entre en poste. Le magistrat originaire du nord du pays – région contrôlée par les forces pro-Ouattara depuis 2002 – a prêté serment hier. À cette occasion, le président ivoirien a concédé que la justice de son pays n'était pas «au mieux de sa forme» et renouvelé son engagement de garantir les droits et libertés de tous les citoyens.
Pour respecter ses promesses, outre la nomination d'un nouveau président de la Cour suprême, Alassane Ouattara a mis en place une commission «Dialogue, Vérité et Réconciliation» comme l'avaient fait l'Afrique du Sud après l'apartheid et le Rwanda après le génocide. Cette commission sera présidée par l'ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest et ex-Premier ministre sous Laurent Gbagbo, Charles Konan Banny. Il devra faire la lumière sur les événements dramatiques qui secouent la Côte d'ivoire depuis plus d'une décennie et qui ont pris une tournure particulièrement violente au cours des six derniers mois.
Amnesty International a rendu public aujourd'hui un rapport faisant le bilan des six derniers mois. L'organisme estime que les hommes de Ouattara autant que ceux de Gbagbo ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Il souligne que «le fait qu'Alassane Ouattara n'ait pas condamné ces actes pourrait être perçu par de nombreux membres de ses forces de sécurité et d'autres éléments armés combattant à leur côté comme un feu vert pour continuer de les perpétrer». Le rapport en vidéo (attention ces images peuvent choquer):
Un journaliste favorable à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été "assassiné" début mai à Abidjan, a affirmé mardi Reporters sans frontières (RSF), en déplorant que "les règlements de comptes se poursuivent en Côte d'Ivoire".
Dans un communiqué, l'organisation de défense de la presse se dit "choquée d'apprendre l'assassinat de Sylvain Gagnetaud", journaliste à Radio Yopougon, du nom du quartier ouest d'Abidjan qui fut, après la chute de l'ex-chef de l'Etat le 11 avril, le théâtre de combats entre miliciens pro-Gbagbo et forces du président Alassane Ouattara.
"Connu pour sa proximité" avec le parti de M. Gbagbo, le journaliste aurait, "selon des sources convergentes", été "arrêté lors d'une opération de ratissage des forces pro-Ouattara" dans ce quartier "aux environs du 8 mai et exécuté peu après, en compagnie de jeunes suspectés d'être des miliciens", poursuit l'ONG.
"Les circonstances de son arrestation et de sa mort restent floues", relève RSF. "Après la chute de Laurent Gbagbo, la radio Yopougon avait été attaquée puis incendiée dans la nuit du 13 au 14 avril 2011. Craignant pour ses jours, Sylvain Gagnetaud avait tenté de fuir", ajoute-t-elle.
"Cette nouvelle accablante est inquiétante pour l'avenir des médias en Côte d'Ivoire, où les journalistes et les médias affiliés à l'opposition sont traqués par les bandes armées", juge l'organisation.
"La capacité des forces de l'ordre à faire la lumière sur ce crime aura valeur de test pour les autorités nouvellement investies", juge RSF qui appelle à "mettre un terme à l'impunité".
"Ce mardi 24 mai, Nina Bolou, directrice de la société éditrice du quotidien d'opposition Le Temps, dont la réouverture est prévue dans les jours à venir, a été arrêtée dans les locaux du journal par des hommes armés", rapporte en outre l'ONG.
RSF salue cependant "la nouvelle encourageante du retour de la presse d'opposition".Notre voie, quotidien du parti de M. Gbagbo, a reparu lundi, premier journal d'opposition disponible dans les kiosques depuis les combats qui ont fait rage du 31 mars au 11 avril dans Abidjan.


Les ONG internationales, qui se posent en incarnation de la conscience universelle, s'irritent profondément quand elles sont présentées comme des instruments visant à imposer une vision du monde occidentale dans le monde entier. Pourtant, beaucoup d'entre elles ont un prisme eurocentriste que l'on peut percer à force de perspicacité.
Prenons le cas de Reporters sans frontières, basée à Paris, en France, et longtemps incarnée par la figure médiatique de Robert Ménard. Elle a beaucoup parlé de la Côte d'Ivoire ces dernières années. A raison, elle a évoqué le trépas de Jean Hélène, ancien correspondant de RFI, tué par un policier à Abidjan. Reporters sans frontières s'est fortement mobilisée à l'occasion de la disparition de Guy-André Kieffer, ancien spécialiste "matières premières" du quotidien français La Tribune devenu consultant à Abidjan - et collaborateur de journaux locaux sous pseudo, ainsi que de La Lettre du Continent.


10/05/2013  Antoine Massé et Sylvain Gagnétaud, les journalistes tués dont RSF se moquait...                                       
Mais il est tout à fait frappant de comparer le traitement des cas ci-dessus avec celui de journalistes ivoiriens assassinés en Côte d'Ivoire. Je pense d'abord à Antoine Massé, correspondant à Duékoué du quotidien Le Courrier d'Abidjan, assassiné par l'armée française d'une balle dans la tête en novembre 2004 ; et ensuite à Sylvain Gagnétaud, de Radio Yopougon (ancien du Temps), assassiné par l'armée d'Alassane Ouattara en mai 2011.
Que nous apprennent les moteurs de recherche ? Selon Google, le site de RSF a évoqué 84 fois l'affaire Guy-André Kieffer, et a parlé deux fois d'Antoine Massé. Selon le moteur de recherche intégré dans le site de RSF, le nom de Sylvain Gagnétaud a été cité dans trois articles. 
Une étude plus "qualitative" montre que JAMAIS, au-delà de l'émotion immédiate, RSF n'a interpellé les autorités françaises sur les suites du dossier "Massé". Comme il n'y a eu aucune interpellation dans le genre de celles qui ont eu cours, sous Gbagbo et sous Ouattara, concernant Kieffer, pour ce qui est de Gagnétaud.
Selon que vous serez blanc ou noir, les campagnes de RSF vous rendront omniprésent ou invisible ? Ce n'est pas si simple que cela, bien sûr. RSF s'est mobilisée de manière exemplaire quand la famille Compaoré a fait assassiner le journaliste d'investigation Norbert Zongo. Mais les morts de Massé et de Gagnétaud, contrairement à celle de Zongo, interpellent directement la politique étrangère de la France. C'est l'armée française elle-même qui a tué Massé. C'est une force armée soutenue activement et concrètement sur le terrain par l'armée française et ses hélicoptères de guerre qui a tué Gagnétaud. Du coup, il y a gêne ! Il ne s'agit pas d'obtenir le scalp d'un roi nègre. Il s'agit de mettre en cause... une des sources de financement de RSF.
SUBVENTIONS D’EXPLOITATION
REPORTERS SANS FRONTIERES : 1 janvier 2012 au 31 décembre 2012


Montants K€
Contrats avec l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)/ l'Unesco et la Commission européenne


577
Ministères français


230
Subventions diverses
  90
Subventions internationales
247
TOTAL
1  144
         Source Rapport comptes RSF p.25 http://fr.rsf.org/IMG/pdf/rg_reporters_sans_frontieres_2012.pdf              
Eh oui. Alors que la tendance est d'obliger les ONG, qui se posent en avocates de la transparence, à être elles-mêmes transparentes, RSF publie ses comptes sur son site Internet. Et du coup, nous sommes édifiés au sujet de ses bailleurs de fonds. Ainsi en 2011, les financements publics provenant de l'Union européenne, de l'Agence française de développement, de l'Organisation internationale de la Francophonie et des ministères français contribuaient à hauteur de 18,4% aux "recettes" de RSF.
L'on voit qu'il est périlleux pour cette organisation de s'attaquer, au nom de la liberté de la presse, à la politique de puissance d'un certain Etat.
Du coup, on comprend mieux pourquoi RSF parle plus aisément de Kieffer que de Massé. C'est une question de business model !
Mais les atteintes à la liberté de la presse, à commencer par celles qui attentent à la vie des journalistes sont loin d’êtres les seules à déplorer en CÔTE D’IVOIRE. L’avènement des rebelles à la tête de la CÔTE D’IVOIRE, exsangue après plus de 10 années de conquête du pouvoir par la force s’est accompagnée d’une main mise sur les médias tant nationaux qu’internationaux pour imposer le « bon » candidat au peuple Ivoirien, enfin celui qui satisfaisaient le mieux aux attente de la Commmunauté Internationale, des bailleurs et des investisseurs.
C’est pourquoi vous trouverez ci-après un paragraphe consacré à la situation plus générale de la presse en CÔTE D’IVOIRE, telle que nous la dénoncions déjà en 2010 et en 2011.
C’est aussi la raison pour laquelle nous nous inscrivons résolument en faux contre la réflexion qui accompagne le classement de la CÔTE D’IVOIRE au 96ème rang de la liberté de la presse 2013 tant il contredit totalement les exactions quotidiennes subies par ceux là même qui risquent leur vie pour nous informer. L’exécution froide et méthodique de Désiré OUE, mais aussi des autres avant lui toujours non élucidés (y a-t-il même des enquêtes en cours ?), ainsi que toutes les autres atteintes à la liberté de la presse qui se poursuivent, démentent totalement l’appréciation ci-dessous selon laquelle la situation de la presse s’améliorerait sous OUATTARA.

       CLASSEMENT MONDIAL 2013
Des améliorations majeures…
Au rang des progressions les plus importantes, le Malawi (75ème, +71) remporte la palme, pour revenir quasiment à la position occupée avant les dérives de la fin de la présidence Mutharika. LaCôte d’Ivoire (96ème, +63) en sortant de la crise postélectorale entre partisans de Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, remonte très fortement dans le classement, pour retrouver sa meilleure position depuis 2003.


SITUATION DE LA PRESSE IVOIRIENNE DEPUIS 2011

MOTION D’INTERPELLATION DE RSF DU 3 NOVEMBRE 2012

NOUS militants des droits de l’Homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sommes ici pour interpeller Reporters Sans Frontières sur les graves atteintes à la liberté de la presse qui sévissent en Côte d’Ivoire. Cette chape de silence médiatique n’est pourtant pas celle de la PAIX mais bien celle de la TERREUR !
Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale fondée par Robert Ménard, Jean-Claude Guillebaud et Rony Brauman en 1985, qui se définit  ainsi : « Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. » Alors que les libertés fondamentales - à commencer par celle de la presse - n’ont jamais autant été bafouées en Côte d’Ivoire que depuis l’installation par la force de Dramane Ouattara le 11 avril 2011, vous avez estimé dans votre « bilan en « demi-teinte » pour la liberté de l’information en Côte d’Ivoire » publié le mercredi 25 juillet 2012 - soit la veille de la rencontre Hollande-Ouattara à PARIS - que « 16 après l’accession d’Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d’Ivoire, […] l’environnement pour les médias s’est progressivement amélioré »« Amélioré » dites-vous ?
·  Des journalistes sont toujours emprisonnés : il s’agit notamment de Martin Sokouri Bohui, directeur général de La Refondation SA (éditrice de Notre Voie), Norbert Gnahoua Zibrabi, ancien directeur de publication de L’œil du peuple et ancien conseiller technique de Laurent Gbabgo détenus depuis le 11 avril 2011. Ousmane Sy Savané, directeur de publication de plusieurs quotidiens ivoiriens proches de Laurent GBAGBO est également maintenu en détention depuis le 27 mars 2012 (A noter d’ailleurs que RSF a bizarrement été le premier à connaître le motif fallacieux de son arrestation - atteinte à la sureté de l’Etat - avant même son avocat et sa famille, ce motif ayant d’ailleurs été retenu abusivement avant lui contre Herman Aboa qui aura passé 5 mois en prison avant d’être totalement blanchi !) ;
· Les sièges de plusieurs journaux ont été occupés, saccagés et systématiquement pillés, notamment ceux de Notre Voie, du Nouveau Courrier, du Temps et du Quotidien d’Abidjan ;
· Des menaces de mort et des sanctions aussi illégitimes que disproportionnées frappent les journaux d’opposition, telle la suspension des journaux pro-gbagbo pour avoir publié des photographies de Laurent Gbagbo et de ses proches, accompagnées de légende indiquant les postes de ministres occupés par ces personnalités durant la crise post électorale ou encore pour avoir osé appeler Alassane Ouattara « Dramane » ;
· La lumière sur la disparition de Guy André Kieffer - que vous appelez de vos vœux certes mais à laquelle nous sommes encore plus attachée tant elle a été injustement instrumentalisée pour diaboliser le couple Gbagbo  - n’a toujours pas été faite ;
· Les assassinats d’Antoine Massé le 7 novembre 2004 dans la région de Duékoué et de Sylvain Gagnetaud présentateur d’émissions à la Radio de Yopougon aux alentours du 08 mai 2011 – tous deux proches de l’ancienne mouvance présidentielle - n’ont également toujours pas été élucidés.
· De nombreux journalistes proches de l’ancien régime ou tout simplement soucieux du respect des institutions de la République de Côte d’Ivoire sont en exil totalement démunis et abandonnés de tous y compris de votre organisation supposée les protéger.
Vous vous draperez sans doute dans votre dignité outragée à la lecture de cette interpellation peu amène. Car il est vrai que vous avez rédigé des communiqués pour appeler à la libération d’Herman Aboa, des trois journalistes de notre Voie arrêtés auparavant, de Nina Bolou, directrice des ressources de Cyclone, tous remis en liberté, et plus récemment d’Ousmane Sy Savané. Il est encore vrai que vous avez octroyé une bourse d’assistance à la journaliste Awa Ehoura et que vous avez diffusé un communiqué sur la disparition tragique d’Antoine Massé et Sylvain Gagnetaud. Mais au-delà de ce bref et unique communiqué de circonstance, aucune action d’envergure de nature à donner de la visibilité à ces tragiques disparitions de journalistes n’a été entreprise par RSF contrairement à la polarisation de vos actions sur l’affaire Guy André Kieffer certes légitimes mais qui n’ont aucune chance d’aboutir tant que les Juges, les médias et vous-mêmes vous interdirez d’autres pistes sachant que Guy André Kieffer avait mis en cause le clan Ouattara dans des affaires de spéculations sur le cacao via la société Armajaro dont Loïc Folloroux, le gendre de Ouattara n’est autre que le Directeur Afrique !
Toutes ces gesticulations suffisent peut-être à donner une apparente « objectivité » à votre couverture des atteintes à la liberté de la presse en Côte d’Ivoire au lecteur non averti, un peu comme l’excellent mais pervers travail de répartition des victimes à titre posthume auquel se livre complaisamment Human Right Watch, organisation non gouvernementale avec laquelle vous avez un point commun de taille qu’il me plaît d’ailleurs de citer ici : la contribution financière à vos activités respectives de Georges Soros grand ami de Ouattara… Mais malheureusement, c’est aux antipodes de ce qu’il faudrait faire pour que la censure et l’autocensure cessent d’être au service de l’occupation du pays par la France via le régime sanguinaire de Dramane Ouattara.
Dans un pays où c’est la force qui gouverne, où les lois et les principes qui régissent le fonctionnement normal des institutions ont cessé de s’appliquer, le seul moyen d’empêcher les massacres, les tortures, les viols, les pillages, les arrestations extrajudiciaires et les disparitions inquiétantes de centaines de militants réels ou supposés de l’ancien Régime, c’est de juger les coupables, car l’impunité est source de récidive. A défaut de Justice un tant soit peu équitable, il faudrait au moins que quelques projecteurs puissent se braquer sur ceux qui commettent ces crimes afin de freiner leurs ardeurs criminelles… Au lieu de cela, nous assistons à entreprise multiforme et multipolaire de désinformation pour essayer par tous les moyens de justifier le coup d’Etat le plus long de toute l’Histoire néocoloniale !
Vous participez ainsi à l’inversion de la victime et du bourreau dans le domaine de la liberté de la presse qui nous intéresse. Vous admettez d’ailleurs sans difficulté dans votre classement de la liberté de la presse RSF de 2011/2012 que la Côte d’Ivoire a chu de 41 places, en tentant d’en attribuer l’entière responsabilité au conflit postélectoral dont serait seul responsable Laurent Gbagbo, reconnaissant ainsi implicitement que la liberté de la presse était beaucoup mieux assurée sous son règne.
Non seulement vous avez failli à votre mission de défendre le droit d’informer, mais vous méprisez totalement notre droit d’être informés, votre deuxième objectif principal si l’on s’en réfère à votre propre définition. Les crimes les plus odieux sont perpétrés quotidiennement en Côte d’Ivoire et aucun grand média occidental n’en parle mais de surcroit quand des journalistes ou tout simplement des citoyens ont le courage de les dénoncer en Côte d’Ivoire, où ils risquent ainsi leur vie ou ailleurs, vous n’en parlez pas, fidèles en cela à la « stratégie de l’édredon » qui consiste à ne pas réagir aux accusations en espérant qu’elles se tasseront d’elles-mêmes.
Suite à l’enlèvement de Simon Pierre Ehivet – le frère de la Première Dame - ce jeudi 01 novembre consécutivement à la parution d’un article de Maria Malagardis dans le quotidien Libération mentionnant son nom et sa qualité, nous vous suggérons de rappeler les journalistes que vous défendez à leurs obligations déontologiques  – à commencer par la protection de leurs sources.  Dame Malagardis n’en est pas à son coup d’essai ayant déjà commis cet article que nous ne nous souvenons pas de vous avoir entendu condamner où elle relayait la rumeur la plus indécente selon laquelle « Simone Gbagbo se tresserait avec les nerfs d’enfants béninois sacrifiés », déshumanisant ainsi celle qui allait pouvoir être livrée aux mauvais traitements des FRCI en toute impunité. Vous d’habitude si prompts à remettre les journalistes africains dans le droit chemin n’avez jamais condamné ce genre de dérives pas plus que celles de Vincent Hugeux ou encore Antoine Glaser justifiant les mauvais traitements des Gbagbo par des accusations calomnieuses pourtant condamnées par la Justice française. Il est vrai que ces pseudos journalistes experts de l’Afrique et la Côte d’Ivoire sont Européens d’origine donc absolument pas « soupçonnables » de xénophobie ou de partialité !
Nous manifestons depuis plus de 2 ans et déplorons de nombreux cas de violences policières jamais relayés par les médias que vous défendez, pas plus d’ailleurs que celles beaucoup plus souvent mortelles commises en Côte d’Ivoire. Ainsi deux de nos militants ont été violemment pris à parti par les forces de l’ordre hollandaises en marge de l’audience de la CPI du 30 octobre 2012 sans qu’il en soit fait état nulle part de la même façon que peu de média ont parlé de Laurence sauvagement défigurée par des Pro-Ouattara. J’ose sans peine imaginer la frénésie qui se serait emparée des médias si elle avait seulement été juive, anti-Assad ou encore anti-Ahmadinejad.
Par votre silence ou vos indignations sélectives, vous vous rendez complice des violences en tous genres qui continuent d’endeuiller le pays. Mais nous sommes partisans de la non violence active telle que nous l’a enseignée Laurent Gbagbo - qui n’exclut d’ailleurs pas la légitime défense – Alors nous continuerons de vous interpeller avec la seule arme que nous connaissons qui gagne toujours à long terme : la VERITE.
« Le véritable courage consiste à dénoncer les crimes commis par son propre camp et non ceux commis par l'adversaire! »  Bertrand Russel



MOTION DE PROTESTATION DEVANT L’AFP DU 17 NOVEMBRE 2012

NOUS, militants des droits de l’Homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sommes à nouveau rassemblés aujourd’hui place de la Bourse à Paris pour dénoncer les médiamensonges de la presse occidentale sur la Côte d’Ivoire, à commencer par ceux véhiculés par l’Agence France Presse que nous rebaptisons pour l’occasion « Agence Françafricaine des Professionnels du mensonge d’Etat ».
Pour comprendre notre indignation face à votre « couverture » médiatique du monde et particulièrement de la situation en Côte d’Ivoire, il suffit de comparer la réalité de votre ligne éditoriale aux valeurs dont vous vous réclamez : « L’AFP est l’un des grands médias mondiaux grâce à son réseau, à la compétence de ses journalistes et de ses techniciens mais aussi parce qu’elle a depuis longtemps fait siennes des valeurs fondamentales. La vérité, l’impartialité et le pluralisme sont ainsi les règles d’or de l’AFP.»
Quid de la « vérité » ? Depuis le 11 avril 2011, rien sur le génocide du peuple Wê qui se poursuit dans le Sud Ouest du pays, sur les arrestations arbitraires, les tortures de prisonniers politiques, les disparitions inquiétantes, les extraditions ou demandes d’extradition sans base légale, les aveux télévisés obtenus sous la torture, les atteintes à la liberté d’expression, à commencer par celle de la presse (cf. motion RSF du 03/11/12 et communiqué de presse du JV11*),…
« Aucun utilisateur des informations de l’AFP ne doit pouvoir y déceler une opinion sur les faits présentés. » dites-vous en parlant de l’« impartialité » dont vous vous prévalez. Vous avez le droit de ne pas apprécier Laurent GBAGBO, son parti le FPI et son Gouvernement, pas celui de mépriser le peuple ivoirien et de mentir au monde entier en reprenant unilatéralement les « éléments de langage » du pouvoir en place. Comme le rappelle Michel GALY dans son article du 03 avril 2011* : « Pour l'Elysée, le Quai d'Orsay et... la presse française, «Laurent Gbagbo doit partir» et «Alassane Ouattara est le président reconnu par la communauté internationale».  Ainsi même dans vos communiqués de presse les moins partisans comme celui consacré à l’attaque du siège du FPI le 18 août dernier*, vous ne manquez pas de terminer - comme vous le faites systématiquement -  par un rappel de la prétendue victoire d’Alassane Dramane Ouattara en ces termes : « Laurent Gbagbo, qui avait plongé son pays dans la crise en refusant de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité. »
Informer sans déformer comme vous  prétendez le faire suppose de présenter les faits le plus objectivement possible. Pourquoi alors ne rappelez-vous jamais  la paternité de la rébellion attribuée à Ouattara par ses plus fidèles chefs de guerre, à commencer par Zacharia Koné toujours libre et promu dans  l’Armée régulière de Côte d’Ivoire en dépit des preuves de crimes contre l’humanité qui pèsent contre lui à l’instar de Fofié Kouakou, Chérif Ousmane, Wattao, Losséni Fofana, Amadé Ourémi, … ? Et surtout pourquoi n’interrogez-vous jamais la responsabilité de Guillaume SORO dans les crimes qui endeuillent la Côte d’Ivoire depuis 2002 (devenu Président de l’Assemblée Nationale bien que ne remplissant pas la condition d’âge prévue par la Constitution et potentiel Président intérimaire en cas de vacance du pouvoir… accidentelle bien entendu, quoi d’autre) ?
Défendre le « pluralisme » ne suppose-t-il pas de donner la parole à toutes les parties en présence dans un conflit ? Or nous constatons que vous prenez systématiquement pour argent comptant les déclarations du Gouvernement français, de l’ONUCI, et surtout des autorités de fait de la Côte d’Ivoire en dépit des nombreuses accusations qui pèsent contre toutes ces parties au conflit. Vous relayez les accusations de participation à des actes de déstabilisation de la Côte d’Ivoire ou encore d’alliance avec Ansar Dine via un pseudo rapport de l’ONU, mais vous ne publiez jamais les démentis des personnes mises en cause. Ainsi en est-il du communiqué du Ministre Ahoua Don Mello du 02 ocobre 2012 en réponse à votre communiqué mensonger de la veille* ou encore de celui du porte parole de la Coordination du FPI en exil du 09 octobre dernier* qui établit formellement l’impossibilité matérielle de la présence des personnes incriminées à cette rencontre de Takoradi au Nord Mali dont vous faites état.
La France a anéanti l’aviation militaire ivoirienne le 6 novembre 2004 sous le prétexte fallacieux du bombardement de Bouaké injustement attribué à Laurent GBAGBO ayant entraîné la mort de 9 soldats français. Aujourd’hui plus personne ne parle de ce drame alors que l’avocat même des familles des victimes est convaincu de l’innocence de Laurent GBAGBO et de l’implication de la France dans cette tragédie. La force Licorne est accusée d’avoir tué au moins 67 civils aux mains nues devant l’Hôtel Ivoire d’Abidjan le 09 novembre 2004 avec pour preuve accablante le reportage de 90mn diffusé sur Canal + avant d’être censuré par la suite. Un Collectif de victimes appelé COPAVIL* a même engagé des poursuites judiciaires à la suite de ce drame, action jamais relayée par l’AFP à notre connaissance.
Nous vous enjoignons enfin à respecter vos propres engagements : « La correction des erreurs, même découvertes longtemps après leur apparition, est obligatoire. Elle participe du même respect de la vérité. ». Nous attendons donc vos correctifs sur l’instrumentalisation éhontée du massacre des 6/7 femmes d’Abobo qui a servi à justifier la mise en œuvre de la résolution 1975, c’est-à-dire l’intervention de l’ONUCI et de la Licorne supposée protéger les populations civiles, mais finalement consacrée à bombarder des cibles civiles et militaires d’un pays souverain avec lequel la France n’était pas en guerre. Mais si vous voulez vraiment retrouver un peu de crédibilité, commencez par rétablir la vérité sur le rassemblement que nous avons tenu le 3 novembre 2012 pour exiger la libération des prisonniers politiques et le rétablissement de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire en interpellant RSF sur les atteintes aux libertés de la presse. Vous titrez « Côte d’Ivoire : manifestation pro-Gbagbo à Paris »,  « quelques dizaines de partisans de l’ancien Président…» en illustrant d’une photo où l’on ne voit que 2 manifestantes alors que nous étions entre 150 et 200 sous vos fenêtres à dénoncer le silence et le mensonge médiatique sur la souffrance du peuple ivoirien. Si vous prenez de telles libertés avec les faits aussi près de votre Rédaction, nous imaginons sans peine les contre-vérités ou mensonges par omission sur ce qui se passe à des milliers de kilomètres, sans oublier les pressions que vous subissez pour occulter le rôle de la France dans cette occupation de la Côte d’Ivoire via le régime illégitime d’Alassane Dramane Ouattara !
« La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature.»  Noam CHOMSKY
*Tous les documents cités figurent en annexe de la présente motion

COMMUNIQUE DE PRESSE DES JOURNAUX VICTIMES DU 11 AVRIL 2011 DU 26 AOÛT 2012



Notre Voie
23/8/2012

Notre Voie, Le Temps, LG Infos, le Nouveau Courrier, Le Quotidien d’Abidjan et Aujourd’hui ne seront pas dans les kiosques à journaux demain vendredi et le samedi. C’est la principale information livrée par les responsables desdites publications hier lors d’une conférence de presse au siège du Groupe Notre Voie à la Riviera Palmeraie en réaction à l’attaque du siège du quotidien Le Temps, le samedi dernier. Ci-dessous, la déclaration lue par César Etou, président du Collectif.
Mesdames et Messieurs, Chers amis de la presse, Chers consoeurs et confrères,

Les vendredi 24 et samedi 25 août 2012, les journaux pro-Gbagbo, membres de l’organisation dénommée les JV11, créée le 5 juillet 2011, ne paraitront pas. Réunis en assemblée extraordinaire le lundi 20 août 2012, les responsables de ces rédactions ont décidé, à l’unanimité de ces deux journées dites « Journaux Presse Morte », en guise de protestation contre les lourdes sanctions ciblées, les menaces et maintenant les agressions dont ils sont victimes depuis le 11 avril 2011. Il s’agit enfin pour eux d’alerter l’opinion nationale et internationale sur le danger de mort qui plane sur la vie de leurs journalistes et travailleurs.

 Vendredi et samedi prochain donc, les journaux Notre Voie, Le Temps, LG Infos, Aujourd’hui, Le Nouveau Courrier et Le Quotidien d’Abidjan seront tous absents dans les kiosques à journaux.

Bien entendu, si d’autres journaux pro-Gbagbo existent, même s’ils ne sont pas cités parce qu’ils n’ont pas encore adhéré aux JV11, dès lors qu’ils partagent nos angoisses, nous leur demandons de se joindre à nous pour marquer ensemble ces deux «Journées Presse Morte».
Enfin aux autres rédactions qui ne sont pas affichés ou traités de Pro-Gbagbo, s’ils veulent marquer leur solidarité face à nos angoisses, nous les invitons à se joindre à nous.
Chers consoeurs et confrères,

Vous le savez tous, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 août 2012, aux environs de minuit, six individus armés de machettes, de barres de fer et de gourdins ont investi le siège du Groupe Cyclone, éditeur des quotidiens Le Temps, LG Infos et du magazine Prestige Mag. Après avoir bastonné le gardien en précisant qu’ils cherchaient à «tuer les pro-Gbagbo», ils ont forcé les portes et les grilles du bâtiment, mis le feu au rez-de-chaussée et saccagé les mobiliers de bureau au 1er étage. Enfin, les agresseurs ont emporté des ordinateurs péniblement acquis pour la reprise du travail des journalistes du Groupe Cyclone dans ce siège qui est resté inopérant depuis son pillage, le 11 avril 2011, suite à la crise postélectorale.

C’est cette agression de trop qui est à la base de notre décision de deux Journées Presse Morte. Car, depuis le 11 avril 2011, les JV11 vivent une situation sécuritaire insupportable. Au nombre des faits les plus saillants, retenons :
- L’occupation pendant six mois du siège du quotidien Notre Voie transformé camp militaire par les Forces pro-Ouattara, suivie du pillage et du saccage systématique de tout le matériel de travail et de production, y compris la rotative du journal et la machine offset du groupe ;
- Les coups de feu des FRCI essuyés, le 27 avril 2011, par les travailleurs de Notre Voie au siège dudit journal, en présence d’une délégation du GEPCI conduite par son président à l’époque des faits, notre confrère Denis Kah Zion ;
- Le pillage, le saccage et la mise sous surveillance militaire pro-Ouattara des sièges des journaux Le Temps, Le Nouveau Courrier et Le Quotidien d’Abidjan ;
- La détention pendant 13 jours de trois journalistes du quotidien Notre Voie, jugés et libérés pour délits non constitués en novembre-décembre 2011, doublée de la convocation récurrente des responsables dudit quotidien par 4 fois à l’état-major des FRCI, au camp Galliéni et par 1 fois au Service de Renseignements ;
- Les arrestations successives, d’abord au mois de mai 2011, de Mme Yrène Bolou, responsable administrative du quotidien Le Temps qui s’était rendue au siège du journal pour constater l’ampleur des pillages, puis au mois de juin 2012, de M. Ousmane Sy Savané, DG de Cyclone qui, revenu d’exil, s’organisait pour réhabiliter le siège saccagé. Ce dernier est toujours en prison ;
- Les menaces de mort par SMS, coups de fils anonymes et par courriers électroniques ;
- Les menaces et intimidations doublées de lourdes sanctions ciblées du Conseil national de la Presse (CNP) uniquement contre les journaux pro-Gbagbo. Ainsi, en quinze mois sous le régime Ouattara :

• Le quotidien Le Temps a été suspendu 6 fois, soit une suspension tous les 2 mois. Deux de ses journalistes ont écopé l’un de deux mois de suspension et l’autre de 1 mois de suspension ;

• Le quotidien Aujourd’hui a été suspendu 4 fois dont 2 suspensions de 26 parutions et 2 de 12 parutions ;

• Le quotidien Notre Voie a été suspendu 1 fois, mais ses responsables font l’objet de fréquentes convocations au CNP pour des menaces souvent suivies de propos injurieux, comme ce fut le cas le jeudi 16 août dernier au siège du Conseil ; etc.
Chers Consoeurs et Confrères, ces évènements que nous venons de rappeler sont en violente contradiction avec les promesses électoralistes du candidat Alassane Ouattara. Souvenez-vous, à l’étape de Vavoua, lors de la campagne présidentielle, suite à l’arrestation des journalistes du Nouveau Courrier, le candidat Alassane Ouattara, bandeau noir autour du bras en signe de solidarité avec les journalistes incarcérés, avait promis une totale liberté d’opinion à tous les journalistes ivoiriens. En quinze mois de pouvoir, c’est plutôt la mort qui rode autour des rédactions JV11.
Face à toutes ces atteintes qui se traduisent désormais par des attaques contre nos journaux, et peut-être bientôt par des atteintes à l’intégrité physique de nos journalistes et travailleurs, nous décrétons ces deux Journaux Presse Morte pour :
1°) Elever une vive protestation contre ces pratiques qui nous font reculer au-delà des années de parti unique en Côte d’Ivoire ;
2°) Prendre l’opinion nationale et internationale à témoin et sonner l’alerte sur les graves violations de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011 ;
3°) Demander au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de tenir sa promesse faite à Vavoua d’une presse totalement libre en Côte d’Ivoire ;
4°) Exiger du gouvernement la prise de mesures fermes pour assurer la protection de toutes nos entreprises, de tous nos journalistes et travailleurs.
Fait à Abidjan, le 22 août 2012
Pour les JV11 (Journaux pour la Vérité sur le 11 avril 2011)
Le Président César Etou                                                                                  *Le titre est de notre Rédaction
Alors certes, depuis un an les choses semblaient s’apaiser après la forte campagne de mobilisation non violente de l’ensemble les forces vives de la Résistance ivoirienne. Des journalistes abusivement emprisonnés ont été relâchés (sans dédommagement ni dégel de leurs avoirs toutefois) et les atteintes aux libertés de la presse les plus voyantes se sont estompées. Mais le silence médiatique sur la CÔTE D’IVOIRE n’est pas un silence de paix, mais bien de Terreur. L’autocensure n’a jamais été aussi grande tant la mise en cause du régime en place peut coûter la vie  sans aucun contrepouvoir  pour rétablir un peu l’équilibre. Il en ira de même tant que régnera ce climat de Terreur doublé d’impunité, au mépris des Droits de l’Homme que la France invoque pourtant à l’appui de ses interventions.
Et si les journalistes paient un lourd tribut à la crise ivoirienne, ils sont loin d’être les seuls (lien vers un mémorandum en images des exactions que connait la CÔTE D’IVOIRE depuis 2002 : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2012/12/memorandum-en-images-sur-la-cote-divoire.html). Il  y a quelques jours encore, Alex Saint-Joël  GNONSIAN a été enlevé et retrouvé mort dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013, abandonné par les ONG de défense des Droits de l’Homme, pourtant supposées le protéger (rappelons en effet que la FIDH s’est constituée partie civile dans l’affaire NAHIBLY et s’était engagée à protéger les témoins survivants après avoir failli à assurer la protection des victimes de DUEKOUE (voir lien suivant : http://nouveaucourrier.net/massacres-de-nahibly-duekoue-un-temoin-genant-execute-par-les-frci-la-responsabilite-de-la-fidh-engagee/). Là encore, les proches réclament justice et exigent qu’une enquête indépendante soit diligentée, en vain jusqu’à présent dans l’indifférence généralisée de la Communauté Internationale et de la France en particulier, trop occupée sans doute à échapper à la menace « terroriste » et prioritaire de la…QUENELLE !
L'assassinat de Jean HELENE le 21 octobre 2003 à ABIDJAN a été récupéré de la plus honteuse manière par OUATTARA et ses commanditaires occidentaux après une campagne de diabolisation qui lui faisait dire à l'époque : "Le RDR condamne sans réserve et avec force cet assassinat odieux qui atteste, si besoin en était encore, de l'insécurité endémique qui prévaut dans notre pays avec en prime l'impunité. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte qui contribue à ternir davantage l'image de notre pays" (http://mai68.org/ag/913/helene.pdf). L'assassin de Jean Hélène -ou celui jugé comme tel- a été condamné à 17 ans de prison à peine 4 mois après la disparition de Jean Hélène (à noter d'ailleurs qu'il avait été "remis en liberté" en 2011 lors de l'élargissement de 2000 prisonniers de droit commun  de la MACA par les FRCI pour créer un climat de panique de nature à faciliter l’accès au pouvoir des Forces Nouvelles reconverties en FRCI pour essayer de redorer leur blason avant d’être arrêté et reconduit en prison).
Nous relevons également que les assassinats de Philippe REMOND fin mars 2011 à YAMOUSSOUKRO ou encore d’Yves LAMBELIN et Stéphane DI RIPPEL enlevés le 4 avril 2011 et retrouvés morts à ABIDJAN, sans oublier  la disparition de Guy André KIEFFER depuis le 16 avril 2004 n’ont toujours pas été élucidés… Et ne semblent pas prêts de l’être dès lors que toutes les pistes désormais conduisent inéluctablement aux mêmes Escadrons de la Mort qui sévissent massivement et impunément en CÔTE D’IVOIRE depuis l’avènement de la rébellion de 2002 au service d’Alassane Dramane OUATTARA (voir l’article très complet de Claudus  Kouadio:  http://claudus.ivoire-blog.com/archive/2013/03/14/assassinat-du-francais-phillipe-remond-en-cote-d-ivoire-un-a1.html).

NOUS EXIGEONS QUE TOUTE LA LUMIERE SOIT FAITE SUR LA DISPARITION DE GUY ANDRE KIEFFER QUI COMME TOUT LE MONDE LE SAIT AUJOURD'HUI N'EST PLUS A METTRE SUR LE COMPTE DE L'ANCIEN REGIME, MAIS AUSSI SUR LES CRIMES ABJECTS DE TROIS JOURNALISTES IVOIRIENS AU MOINS DEPUIS 2004 RESTES IMPUNIS A CE JOUR. LES FAMILLES D'ANTOINE MASSE, DE SYLVAIN GAGNETAUD ET DE DESIRE OUE, AINSI QUE CELLES DE TOUTES LES AUTRES VICTIMES DE OUATTARA ET DE SES ALLIES ATTENDENT QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE !

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