Mobilisation parisienne de soutien à Simone GBAGBO ce samedi 8 mars 2014
Ce samedi 8 mars -journée de la Femme- grande marche parisienne de 13h à 20h en soutien à la première Dame Simone GBAGBO qui partira de la Porte de Clignancourt pour arriver à la place de la République.
A la fin de cette grande manifestation des résistants ivoiriens et panafricains pour continuer de réclamer la libération de Simone GBAGBO et de tous les prisonniers politiques, ainsi que le rétablissement de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire, RDV rue Olivier Métra à PARIS toujours où le Front Populaire Ivoirien poursuit sa (re)mobilisation à travers l'opération : "Je donne au FPI".
Chansons hommages à Simone GBAGBO :
Pour illustrer la nécessité de continuer la lutte aux mains nues, n'hésitons pas à nous en remettre à la Première Dame Simone Ehivet GBAGBO qui dans son livre "Paroles d'Honneur" paru en 2008 épiloguait ainsi :
"En Afrique, nous avons des choses à dire, des richesses à apporter, et du haut de notre modestie, du plus profond de notre petitesse, nous devons parler, au risque de déranger, au risque de soulever le mépris […]Nous devons parler car nous pouvons ramener la sagesse au monde, nous pouvons ramener l’humilité dans le cœur des grands. La femme dans sa maison doit parler, mais elle doit également s’exprimer sur la place publique, car elle possède, elle aussi, des grains de sagesse et des grains de discernement. Elle peut sauver son peuple, elle peut défendre son monde."
Quand aux accusations
fallacieuses contre Simone GBAGBO et ses proches qui ont servi de prétexte au
lynchage médiatique de près de 15 ans, comment expliquer que la CPI peine à
trouver la moindre preuve les concernant ? Si ce n'est par l'habituelle inversion
de la victime et du bourreau qui sert à déguiser des guerres économiques en
guerres humanitaires pour justifier l'intervention et le maintien décisif de
l'Occident dans sa course effrénée aux matières premières et autres marchés
juteux africains ! Et contrairement aux servants locaux de l'Occident, nous
apportons des preuves :
Quelques autres morceaux choisis du parcours exceptionnel de cette figure
héroïque de la Résistance tel que relaté dans son livre autobiographique
"Paroles d'honneur" paru aux éditions "L'autre Temps" fin 2008 :
"A toutes les femmes et à tous les enfants sacrifiés pour la patrie ! Je
dédie ce livre aux victimes de cette crise, celles des massacres de gendarmes
de Bouaké et de leurs enfants ; celles de Guitrozon et de Petit Duékoué, celles
de novembre 2004. Je veux saluer leur mémoire. Je veux dire aux parents de ces
victimes que je pense souvent à eux, que je prie pour eux. Il y a eu beaucoup
de drames dans notre histoire récente, mais il y a eu aussi beaucoup de
bravoure et de courage. Les Ivoiriens ont pris fait et cause pour leur pays,
ils ont compris comment on voulait les spolier de leur Nation, de leur
Souveraineté.
Ma Mère
l’Afrique
Heurs et malheurs d’un continent
Heurs et malheurs d’un continent
[…]Les Portugais ont été les
premiers […]Les pays d’Europe s’étaient partagés le monde […] Traite négrière
et commerce de l’Ivoire s’ensuivirent […]Durant 3 siècles jusqu’à son
interdiction en 1848, la traite va entraîner le dépeuplement […]Au Congrès de
BERLIN en 1885, l’Europe se partagea tranquillement les zones d’influence […]
L’histoire d’un continent ne se résume pas en quelques lignes, mais ces
quelques lignes montrent à l’évidence combien ma mère l’Afrique, je devrais
dire notre mère, a été au cours des siècles, exploitée, combien ceux qui y
vivaient ont été malmenés, torturés, sans parler des esclaves, des hommes
rendus au rang de simple objet marchand.
Respect du droit des peuples
Pour ce qui est de la Côte
d’Ivoire, il faut savoir qu’à l’instar des autres pays africains cet Etat a été
créé par un découpage artificiel, voir arbitraire, par l’Europe coloniale lors
de ce fameux congrès de Berlin. De ce fait, des peuples de cultures différentes,
des hommes et des femmes de structures sociales et politiques différentes, se
sont trouvés contraints de cohabiter au sein d’une même entité nouvelle, aussi
étrangère qu’abstraite. Difficile pour cet ensemble hétéroclite de former une
nouvelle nation de façon spontanée […] L’édification de la nouvelle Nation est
pourtant véritablement en marche.
Si riche et toujours pauvre !
Traditionnellement la Côte d’Ivoire
a souvent été conduite à aider certains de ses voisins en leur apportant
secours financiers, budgétaires, matériels et humanitaires […] Nous
représentons une plate-forme incontournable. Cependant, aujourd’hui plus que
jamais, on veut décider pour nous. Tous les coups sont permis, les soutiens
affichés aux opposants politiques et aux rebelles, les menaces, les sanctions
économiques, les sanctions militaires, les opérations médiatiques, les coups
d’Etat… Et pendant ce temps là, l’Afrique est encore et toujours exploitée. Le
monde s’enrichit et l’Afrique ne cesse de s’appauvrir […] Malgré un sous-sol
très riche, notre continent est scandaleusement sous-équipé et possède très peu
de structures de transformation industrielle. Le choix des
« meilleures » politiques économiques pour l’Afrique se fait, sans
nous, au sein du G8 et au niveau du FMI et de la Banque Mondiale [exemple de la
dévaluation du franc CFA de 50% avec ses conséquences sociales désastreuses] Si
ces choix étaient bons pour nous, l’Afrique ne serait plus ce continent
misérable sur lequel le chômage, la corruption, la violence, la criminalité,
l’instabilité politique, les guerres ne cessent de se répandre. A qui profitent
ces choix ? C’est pour modifier ces réalités que nous nous sommes toujours
battus et c’est pour cela que nous sommes aujourd’hui combattus. Ce que nous
voulons, tenant compte des aspirations du peuple ivoirien, c’est revoir ces
accords de coopération économiques, monétaire et militaire qui datent des
années 60 et qui ne sont d’ailleurs pas appliqués, lorsque nous en avons besoin
[allusion au refus de la France de faire jouer les accords de coopération
militaire lors du coup d’Etat de 2002). […] Je plaide pour le respect du droit
du peuple de Côte d’Ivoire et de ceux de l’Afrique tout entière à disposer
d’eux-mêmes. J’invite les Africains et particulièrement les intellectuels dont
les voix portent en Afrique à faire entendre le cri des Ivoiriens. Les
Ivoiriens ont aussi ce droit reconnu par l’humanité d’avoir un bout de terre et
de le défendre.
La peur de l’autre
Tout se passe encore comme si,
pour certains, l’Afrique était une zone de non-droit et ses habitants, des
citoyens d’un monde de seconde zone. Le seul fait d’être noir et africain porte
préjudice sur la scène internationale et discrimine. Nous sommes même devenus
la poubelle de l’Occident ! La récente affaire, chez nous, des déchets
toxiques du Probo Koala le confirme tristement. Si l’on avait voulu nous
empoisonner, on ne s’y serait pas pris autrement. Les richesses de l’Afrique
noires sont traitées, malgré les mouvements récents de l’histoire, comme
propriétés des ex-puissances coloniales ! C’est insensé, mais c’est comme
ça.
La nécessaire solidarité entre Pays africains…
Il faut mettre en place un
partenariat pour la paix et le développement entre les pays africains, mettre
en place un espace commun de paix et de sécurité, fondé sur les principes des
droits de l’homme et de la démocratie. Les droits de l’homme sont indivisibles
et ne peuvent souffrir deux poids deux mesures et la démocratie est une
condition nécessaire à la paix, même si ce n’est pas une condition suffisante.
Il faut qu’en Afrique, nous faisions respecter nos démocraties. […]
Car ils diabolisent pour mieux asservir !
En pénétrant dans les sphères du
pouvoir, j’ai été tour à tour scandalisée, effarée, écoeurée par ce qui s’y
joue, la façon dont les pays riches se prennent pour les maîtres du monde et
considèrent l’Afrique comme leur terrain de jeu personnel. Quitte, comme cela a
été le cas, à inventer les pires mensonges lorsque vous ne vous laissez pas
acheter ou lorsque vous ne les achetez pas ! Quitte à mettre en branle
tous les médias possibles et à asséner de fausses informations pour peu qu’ils
sentent une véritable résistance. […]
Avant d’arriver dans ces
sphères, lorsque j’étais une simple militante, j’étais uniquement habitée par
mes nobles visions, motivée par ma passion de la liberté et de la justice. Ce
que je découvre à présent, c’est l’âpreté du combat et la laideur de l’adversité.
Je n’étais pas totalement naïve non plus, je réalisais bien que, si
nous avions accédé au statut d’indépendance, nous n’étions toujours aux yeux
des pays occidentaux que des citoyens d’un monde de seconde zone. L’absence de
réelle démocratie, bien davantage que notre statut d’ex-colonisés, expliquait,
me semblait-il, que nous soyons à la marge de la scène internationale. […]
La mise en place d’une
Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest était la seule voie pour affronter la
mondialisation et la concurrence internationale. Des actions vigoureuses ont
été depuis entreprises pour une plus grande convergence des politiques
macro-économiques et pour la mise en œuvre effective des prescriptions d’une
Politique Industrielle Commune. Le marché de l’UEMOA (Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine) est un premier pas pour nous insérer efficacement
dans le commerce international. Mais il s’agit d’aller plus loin encore, vers une union politique qui
renforcerait la communauté de destin de toute l’Afrique de l’Ouest.
Aller plus loin dans la
construction de l’Union Ouest Africaine, c’est aussi mettre en œuvre une
politique de bon voisinage, d’amitié et d’hospitalité avec les peuples.
Avec le FPI, Laurent GBAGBO a
toujours prôné une Union africaine solide et solidaire qui ne peut que
fortement déranger les grandes puissances occidentales.
Ce que nous voulions de toutes
nos forces, et que nous voulons encore aujourd’hui plus que jamais, c’est
proposer aux jeunes Africains de prendre leur destin en main, de tirer les pays
vers le haut, de valoriser leurs réussites en refusant tout misérabilisme, tout
fatalisme. L’Afrique a besoin d’une jeunesse qui croit en sa Terre.
Langue de cœur contre langue de
bois
J’aimerais bien faire comprendre
aux jeunes comme aux moins jeunes, qui se sentent désespérés, exclus, qui ont
l’impression de compter pour du beurre, que c’est sur eux-mêmes qu’ils doivent
compter, qu’ils doivent se faire
confiance, croire que, comme chacun sur cette Terre, mais plus encore dans un
pays comme le nôtre, ils ont une destinée. Il ne faut surtout pas rester les
bras ballants à regarder passer le train de l’Histoire, il faut vouloir et il
faut agir. Si nous restons les bras croisés, rien ne se fera, si nous laissons
les dés de nos destinées entre d’autres mains, rien ne sera possible. Mais si
nous décidons de penser par nous-mêmes, de créer nous aussi, d’être conscients
de nos actes et de leurs portées, d’être vigilants et d’œuvrer, pour qu’autour de nous les choses
aillent un peu mieux, tout sera possible !
A bâtons rompus
Epilogue
Audace et action
Audace et action
[…] Nous devons nous organiser,
au-delà même du Front Populaire Ivoirien, toutes les personnes de bonne
volonté, toutes les personnes qui ont un sentiment républicain et qui
revendiquent la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Nous devons nous organiser,
pour donner une victoire incontestable au candidat Laurent GBAGBO (NDLR :
rappelons que nous sommes fin 2008 lorsque le livre paraît). Une poignée de
rebelles ne peut pas triompher de nous et de notre développement. Nous avons le
devoir de rester debout de faire progresser notre nation, envers et contre
tout. Lorsque nous prenons le temps de discuter de choses ordinaires comme les
élections, comme le développement, comme la reconstruction, nous démontrons aux
yeux de la communauté internationale qu’envers et contre tout, la Côte d’Ivoire
sera debout. Nous démontrons que notre pays ne sera jamais vaincu. Nous
démontrons par les actes, par les faits que pour nous, la vie continue, envers
et contre tout. Nous démontrons par des faits et non pas par des discours, que
nous, nous sommes un peuple debout, un peuple qui peut plier mais qu’on ne peut
pas briser. Nous devons montrer aux yeux de tous, qu’en Côte d’Ivoire, nous
sommes encore vivants et que nous ne flancherons pas. Nous allons continuer à
nous développer ; nous allons continuer à progresser, nous devons montrer
le visage d’hommes et de femmes debout.
Peuples d’Ivoire !
Je laisse à Michel, notre fils, les mots de la fin, celle du poète :
Peuple d’Ivoire, tourmenté, tu
avances
Sur les rocailles de la haine,
tu lances
Le chant du pardon qui apaise
les cœurs
Afin que tes pieds ne se
blessent à heurs…
NDLR : les illustrations des morceaux choisis ci-dessus sont de votre serviteure
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