Charles Blé GOUDE devant la CPI : « J’ai appris avec GBAGBO qu’il faut convaincre un adversaire et non le vaincre ! »
A
la juge Fernandez de Gurmendi qui s’étonne qu’il parle et comprenne
parfaitement le français, voilà ce que Charles Blé GOUDE a répondu ce jeudi 27
mars 2014 lors de sa première comparution à LA HAYE : "je suis d’un pays qui a été colonisé par la
France, donc je parle français"… Le ton est donné !
La déportation de Charles Blé GOUDE à La Haye
le samedi 22 mars 2014 après celle de Laurent GBAGBO est en effet un signal fort de perpétuation du néocolonialisme, à
travers la Cour Pénale Internationale, le bras judiciaire de l’Organisation des
« Nantis » Unis qui dirige le monde. Notons d’ailleurs que
l’exécution du mandat de cette Cour « Politique »
Internationale contre Charles Blé GOUDE
- figure emblématique de la Résistance aux mains nues- s’est déroulée dans
l’irrespect total des procédures judiciaires les plus élémentaires, accompagnée
de violences dignes de l’état de non droit qu’est devenue la Côte d’Ivoire sous
le régime aussi illégitime que liberticide de OUATTARA installé et maintenu par
Communauté internationale, France en tête[1].
Par leur
combat, par leur courage, par leur dévouement au service de l’émancipation de
leur pays et au-delà du continent, Laurent GBAGBO et Charles Blé GOUDE
s’inscrivent dans la lignée des dignes fils de l’Afrique qui ont consacré leur
vie à lutter contre les régimes vassaux que les dirigeants occidentaux imposent
au peuples africains pour continuer de piller leurs ressources en déguisant des
guerres économiques en guerres humanitaires[2].
Car de quoi
s’agit-il en effet ? Blé GOUDE est poursuivi pour 4 chefs d’accusation
concernant des crimes prétendument commis sous son autorité pendant la crise
postélectorale ivoirienne, à l’instar de Laurent GBAGBO d’ailleurs. Sur quels
éléments de preuve peut bien s’appuyer la CPI pour justifier une telle mesure
privative de liberté alors qu’elle n’a toujours pas produit la moindre preuve
pour confirmer les mêmes charges notifiées contre Laurent GBAGBO ?
Nous nous
étonnons que la plupart des médias occidentaux relaient la nouvelle du transfèrement
de Blé GOUDE avec des éléments de langage similaires à ceux qui circulaient lorsqu’il
s’agissait de Laurent GBAGBO en novembre 2011 sans même prendre la peine de parler
de l’enlisement de la procédure
concernant ce dernier faute de preuves[3] ou encore d’interroger les violences criminelles qui
continuent d’endeuiller la Côte d’Ivoire, sans oublier les arrestations,
détentions et tortures de centaines de prisonniers politiques[4].
A tous ceux
qui continuent de croire que la Cour Pénale Internationale est l’institution au
service de la lutte contre l’impunité qu’elle avait vocation à être lors de sa
conception, nous avons le devoir d’apporter le démenti le plus catégorique en
démontrant son inféodation aux intérêts hexagonaux, eux-mêmes tributaires de
l’ordre inégalitaire mondial imposé par l’Occident. Ainsi :
1. Le traité de
Rome instituant la CPI supposée poursuivre et sanctionner tous les crimes de
guerre, les génocides et les crimes contre l’humanité a certes été signé par
139 pays et 122 l’ont ratifié acceptant de ce fait de se soumettre à la
compétence de la CPI[5]. Cependant
la CPI reste toujours incompétente pour
poursuivre une grandes partie de ces crimes dès lors que de nombreuses grandes
puissances mondiales n’ont pas adhéré et/ou ratifié le Traité de ROME, à
commencer par les EU, la CHINE, la RUSSIE et l’INDE qui refusent de se
soumettre à cette juridiction, tout en l’imposant aux autres, au moins en ce
qui concerne les premiers autoproclamés maîtres du monde depuis la chute du mur
de BERLIN et encore plus depuis le 11 septembre 2001. A noter que même ceux qui
l’ont ratifié comme la FRANCE et la GRANDE-BRETAGNE pour ne parler que d’elles,
font tout pour y transférer les dirigeants africains qui refusent de les servir
docilement, tout en s’arrangeant pour y échapper ou y faire échapper leurs amis
dictateurs[6].
L’exemplarité étant une des plus grandes vertus pédagogiques si ce n’est la
plus grande, la CPI gagnerait en crédibilité, ou plutôt retrouverait un peu de
crédibilité si elle commençait par juger les grandes puissances au regard de
leurs responsabilités largement documentées dans les plus grands massacres de
la planète, y compris ceux des dernières décennies. Comme la reconnaissance de
la CPI suppose la signature du Traité de Rome et qu’elle ne saurait avoir
d’effet rétroactif, les Etats membres sont assurés que les crimes commis par
eux ou ceux dont ils ont été complices avant leur adhésion échappent à sa
compétence. En revanche, tous les auteurs de crimes contre l’Humanité commis
depuis sont susceptibles d’être traduits devant la CPI. Pour ce qui est de la
France par exemple, elle a adhéré et ratifié le traité dès sa création en 2002.
On s’étonne donc que la fusillade de l’Hôtel Ivoire début novembre 2004 qui a
coûté la vie à près d’une centaine de Patriotes aux mains nues et fait des
milliers de blessés n’ait toujours pas abouti à la moindre inculpation de
responsables civiles et militaires français alors que des preuves surabondantes
existent de la responsabilité totale de la force Licorne dans cette tragédie[7] et que de
nombreux rapports et demandes de commissions d’enquête en témoignent[8].
2. Quant aux
dirigeants africains qui se retrouvent les seuls dans les faits à se voir
traduits devant cette juridiction, ils ont bien cherché à s’en affranchir,
menaçant de se retirer collectivement de la CPI si elle persiste à ne
poursuivre que des dirigeants du Berceau de l’Humanité qui plus est en exercice[9]. Le seul
résultat concret de cette offensive des chefs d’Etats africains contre la CPI
qu’ils jugent à raison partiale et au service de l’Occident est de s’être
garanti pour eux-mêmes une sorte d’immunité judiciaire tant qu’ils seront au
pouvoir [10], renforçant
ainsi l’intérêt que la plupart de ces autocrates peuvent avoir à s’y maintenir
par la force ou par la fraude. Quant au devoir de justice et de vérité qui
était supposé permettre à la CPI de dissuader toute commission ou récidive de
crimes contre l’Humanité, il n’en a pas vraiment été question ! Le cas
Kényan a beaucoup pesé sur cette fronde des Etats Africains. Nonobstant les
gesticulations de l’ONU pour ne pas donner l’impression de se dédire, la
procureur BENSOUDA a fini par obtenir en catimini l’ajournement d’un an des
poursuites engagées contre le Président KENYATTA pour cause officielle d’ « érosion » de preuve après le
retrait invoqué de deux témoins à charge[11], mais dans
la réalité pour constituer une bande de sécurité pro-occidentale au sud de la
zone soudano-sahélienne très poreuse, un rempart contre Al Qaida en quelque
sorte.
3. Comme on le
voit bien dans l’exemple Kenyan, les poursuites engagées par la CPI contre
certains dirigeants africains obéissent bien moins à un quelconque désir de
combattre l’impunité des pires crimes contre l’Humanité qu’à punir les
dirigeants africains indociles coupables de vouloir réformer les accords de
coopération dans un sens plus favorable aux Etats souverains qu’ils dirigent.
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, les manquements aux lois fondamentales du pays
comme au Traité de Rome sont tels que l’on ne sait même plus par où
commencer ! Comble du cynisme, voire même de la perversité, Laurent GBAGBO
se retrouve à la CPI sur le fondement de sa propre déclaration de reconnaissance de la compétence de la CPI
signée le 18 avril 2003. Cette déclaration dit que : «Conformément à l’article 12 paragraphe 3 du statut de la Cour Pénale
Internationale, le Gouvernement ivoirien reconnaît la compétence la Cour aux
fins d’identifier, de poursuivre, de juger les auteurs et complices des actes
commis sur le territoire ivoirien depuis les évènements du 19 septembre
2002 ». Dans le souci permanent d’organiser leur impunité, les
autorités ivoiriennes imposées par la force en 2011 ainsi que les institutions
qui les protègent refusent toujours d’enquêter sur les crimes commis avant la crise
postélectorale de 2010, nonobstant la décision de la Chambre préliminaire de
faire remonter les enquêtes à 2002[12]… Bel exemple de juridiction prétendue impartiale érigée en
rempart contre l’impunité des pires crimes du monde qui ne veut surtout pas enquêter
sur ces derniers = ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre…
4. Sur la
motivation du transfert des caciques de l’ancien régime de Laurent GBAGBO,
force est de constater qu’elle est pour le moins sujette à interrogation. Alors
que le gouvernement ivoirien prétextait son incapacité à organiser le jugement
de Laurent GBAGBO au pays pour justifier son transfert-déportation à LA HAYE,
il a mis plus de 2 ans à accepter de donner suite au mandat délivré par la CPI
contre Blé GOUDE et refuse toujours d’exécuter celui contre Simone GBAGBO. Sans
compter que le fait de ne poursuivre que les partisans de l’ancien régime en
n’inquiétant pas les auteurs de crimes contre l’humanité de l’autre camp
pourtant clairement mis en cause dans des massacres à grande échelle (BOUAKE, DUEKOUE,
BANGOLO, ANONKOUA-KOUTE, NAHIBLY, ABOBO,…) n’est pas sans interpeler sur la
nature réelle du nouveau pouvoir installé par la Communauté internationale[13]. Cette lecture
partisane et à géométrie variable de leurs engagements nationaux et
internationaux est emblématique du peu de respect des nouvelles autorités
ivoiriennes pour les victimes et les lois fondamentales que le pays s’est données[14].
5.
Pour justifier son existence et asseoir
sa légitimité, la CPI s’est forgé une carapace de respectabilité et d’intégrité
apparentes, en créant une instance à sa totale dévotion : la Coalition
Internationale pour la CPI qui regroupe plus de 2500 ONG au plan international[15] et se décline en autant de « milices » institutionnelles au plan national, telle la « Coalition Française pour la CPI »
qui fédère désormais 45 associations[16]. Est-ce pour autant qu’il faille crier au loup et
invalider tout ce qui émane de ces ONG que d’aucuns considèrent encore comme
réellement au service des causes qu’elles prétendent défendre ? Sans doute
que non, car de nombreux bénévoles ne comptent ni leur temps, ni leurs efforts
au service de ces ONG et méritent considération&respect. Mais lorsque l’on
voit les partis pris, les omissions, les errements parfois de ses institutions
dans lesquelles on pouvait légitimement croire comme contrepouvoirs à nos « vieilles » démocraties
enclines à la toute-puissance, on est en droit de s’interroger. Nous invitons toutes
les personnes qui le peuvent à mettre en exergue le parti pris de la plupart de
ces grandes ONG en apparence au-dessus de tout soupçon qui font sans doute un
travail remarquable au niveau de la collecte et de la gestion des tâches qui
leurs sont confiées en s’appuyant sur des réseaux de militants sincères et
désintéressés, mais dont les dirigeants cautionnent souvent la justice inique
de la CPI.
v Human Rights Watch qui selon des sources concordantes
émargent aux fonds du milliardaire spéculateur Georges SOROS est un bel exemple
d’ONG au service de l’ONU. Pour ce qui est de la CÔTE D’IVOIRE, on connaît sa
partialité et son rôle majeur dans la diabolisation du régime légitime de
Laurent GBAGBO. On lui doit notamment de nombreux rapports mensongers depuis
2000 sur les pseudo-dérives identitaires du régime. La décision de déporter
Laurent GBAGBO à LA HAYE en 2011 s'appuie principalement sur son rapport de
juin 2011 "Ils ont tués comme si ne rien n'était" qui
travestit totalement les faits et impute la plupart des crimes et l'embrasement
de la CÔTE D'IVOIRE au camp GBAGBO en épinglant à la marge le camp OUATTARA
pour donner l'illusion d'une certaine "objectivité".
HRW fait ainsi partie de la
nébuleuse susmentionnées d'ONG chiennes de garde du système onusien détourné de
ses nobles finalités premières ayant pour bras judiciaire la CPI si peu pénale
et toujours très politique "juridiction" qui était supposée garantir
les peuples contre l'impunité. La plupart des ONG présentées comme impartiales,
indépendantes, au service de la vérité et des populations civiles des pays en
crise, s'avèrent être majoritairement financées par des fonds publics et
totalement inféodées à l'ordre inégalitaire mondial dont elles assurent la
perpétuation. Bref, relayer aujourd’hui les rapports de HRW par exemple sur la
SYRIE ou sur la CÔTE D’IVOIRE même lorsqu’ils vont un peu plus dans le sens de
la vérité et de la dénonciation des crimes de OUATTARA (pour parler de ce que l’on
connaît) revient à valider les rapports mensongers antérieurs de ces mêmes ONG,
HRW en tête, surtout si l’on ne prend pas le temps de préciser les choses.
v Et si les rapports de ces ONG apportaient réellement
la preuve des exactions prétendument commises par le camp GBAGBO, comment
expliquer que les mandats de la CPI lancés contre Laurent GBAGBO comme Blé GOUDE ne portent que
sur des crimes commis pendant la période postélectorale ? Comment
expliquer par exemple que les autorités françaises ne souhaitent plus savoir
qui a tué les 9 soldats français le 6 novembre 2004 à BOUAKE alors que Maître
BALAN l’avocat des familles de ces victimes militaires décorés à titre posthume
accuse aujourd’hui le Gouvernement français de l’époque tandis que la plainte
déposée contre Michèle ALLIOT MARIE pour faux témoignage a été classée sans
suite début 2013[17] ?
v La difficulté majeure, c'est que ces ONG distillent le
poison du médiamensonge pendant des années, calmement, proprement, mais savent
aussi administrer des doses homéopathiques d'"antidote" aux principales victimes le moment opportun,
faisant croire à ces dernières qu'elles ne sont finalement pas si partiales que
cela. Pire, après des rapports mensongers et calomnieux, indignes sur le fond
comme sur la forme (contextes historiques révisionnistes, méthodologies
inconsistantes, inversions des victimes et des bourreaux,...), certaines de ses
ONG vont jusqu'à se constituer parties civiles des victimes de tous les camps
en arguant d’une neutralité et d’une objectivité qu’elles sont loin d’avoir, voire
en garantissant une protection qu'elles ne sont même pas capables d'assurer,
tant il est vrai que les intérêts politico-financiers qu'elles couvrent
-sciemment parfois, de bonne foi peut-être dans d'autres cas- finissent par
l'emporter. Nous en voulons pour preuve l’assassinat d’Alex Saint-Joël GNONSIAN dans la nuit
du 30 au 31 décembre 2013, alors qu’il était l’un des principaux témoins des
tueries de NAHIBLY qui ont fait plusieurs centaines de morts et de disparus
depuis le 20 juillet 2012, massacres en masse qui visent à faire disparaître ou
dissuader les victimes de cette tragédie de témoigner (trois autres
disparitions de victimes de NAHIBLY sont également à déplorer le même jour) [18]. Alex Saint-Joël GNONSIAN était donc
supposé bénéficier de la protection de l’ONUCI et du soutien de la FIDH qui
s’est constituée partie civile dans ce dossier alors même que son responsable
Afrique Florent GEEL continue de nier l’ampleur des massacres de DUEKOUE de
2011 tout en cautionnant activement la politique d’Alassane OUATTARA. Ce n’est
pas la récente mise en scène des petits déboires à la frontière de ce Monsieur
Afrique de la FIDH, ni les petits bémols mis dans le soutien de cette dernière
à l’endroit d’Alassane OUATTARA qui nous empêcheront de dénoncer sa complicité
passive dans les crimes subis par le peuple ivoirien depuis 2002. Vous
trouverez ci-dessous référencés quelques liens sur la légitime méfiance que
nous sommes en droit d’éprouver à l’endroit de la FIDH eût égard à son parti
pris surabondant pour les autorités de fait qui sévissent aujourd’hui en CÔTE
D’IVOIRE[19].
Méfiance qui se mue en légitime colère devant le cynisme de la même FIDH
incapable de protéger ses témoins/victimes qui se fend néanmoins d’un
communiqué commun avec la LIDHO et le MIDH en date du 21 mars 2014 pour saluer
la décision de transférer Blé GOUDE à la CPI y voyant là un espoir de « faire reculer l’impunité en CÔTE
D’IVOIRE [20].».
Les victimes de la rébellion sanguinaire qui sévi depuis 2002 apprécieront le « négationnisme » de ces ONG
prétendues neutres et bienveillantes qui n’est pas sans rappeler celui qu’elles
mêmes dénoncent en parlant du génocide rwandais même si heureusement le bilan
en pertes humaines n’est pas encore aussi dramatique. A nier ainsi la
souffrance du peuple ivoirien comme celui aujourd’hui des HUTU en RDC, elles
risquent bien de décrédibiliser le combat apparemment sincère dans lequel elles
sont engagées auprès d’autres victimes du même mal systémique africain : la
prédation occidentale !
v Autre exemple de la duplicité de ces ONG occidentales toujours
prêtes à voler au secours de la si légitimement décriée CPI. Reporters Sans
Frontières n’a eu de cesse d’attaquer Laurent GBAGBO et sa prétendue gestion
calamiteuse du pouvoir lui imputant notamment la mort de Jean HELENE en 2003 ou
encore la disparition tragique de Guy André KIEFFER en 2004. Sous la présidence de Robert MENARD – et oui
le même « ardent défenseur »
de la liberté de la presse de l’époque qui aujourd’hui brigue un mandat
municipal sous la bannière frontiste de Marine LE PEN à BEZIERS- RSF n’avait de
cesse de dénoncer Laurent GBAGBO par des actions musclées et s’est constituée
partie civile dans les deux dossiers ci-dessus évoqués. La même ONG membre de
la Coalition Française pour la CPI semble pourtant beaucoup moins pressée pour
que justice et vérité soient faites dans les non moins tragiques assassinats
des journalistes ivoiriens Antoine MASSE par des soldats de la Licorne en
novembre 2004, Sylvain GAGNETAUD par les forces rebelles de OUATTARA
rebaptisées FRCI en mai 2011 à ABIDJAN[21] et plus récemment Désiré OUE assassiné chez lui par
des « escadrons de la mort »
non identifiés, d’ailleurs pas prêts de l’être vu le peu d’empressement des
autorités ivoiriennes à enquêter[22]. A noter d’ailleurs le silence assourdissant de RSF
comme de RFI et de toute la presse
occidentale sur l’affaire KIEFFER en passe d’être enterrée pour
prescription décennale, dossier emblématique du parti pris des
médiocrates/médiacrasseux dominants surtout si l’on se rappelle que le Juge en
charge de son instruction/obstruction n’est autre que le Juge Patrick RAMAEL qui vient d’être
détaché du Ministère de la Justice Française pour aller aider OUATTARA à
réformer la Justice ivoirienne[23]. Belle preuve d’indépendance ou bien ?
v On s’étonne encore de voir que les rapports d’ONG
pleuvaient dans les années 2000 sur les exactions subies par les populations
civiles ivoiriennes, mais qu’aucune de ces associations n’a daigné se
constituer partie civile dans l’affaire MAHE nonobstant des preuves patentes
que les prétendues victimes imputées à Firmin MAHE venaient pour certaines de
LOGOUALE un village YACOUBA victime des exactions rebelles. Human Rights Watch
-encore elle- avait abondamment communiqué sur le drame subi tandis que TF1
avait même fait un reportage dans son JT de 20h… Cela n’a pas empêché que les
photos des prétendues victimes de Firmin MAHE ne soient présentées pour
influencer les jurés en l’absence des parties civiles « mystérieusement »
retenues à ABIDJAN[24]. Rappelons également que le Syndicat de la Magistrature,
le Barreau de PARIS, la Cimade , France Terre d’asile, Amnesty International,… sont
toutes membres de la CFCPI, ceci expliquant peut-être cela, notamment la
difficulté quasi insurmontable que nous avons à faire reconnaître le statut de
demandeurs d’asile à des militants anonymes pro-GBAGBO là où il y a dix ans, il
était si facile d’obtenir ce statut pour les pro-OUATTARA sur simple
présentation d’un courrier d’1 de ces ONG !
v Pour ne pas nous appuyer seulement sur des exemples
ivoiriens pour démontrer la collusion de certaines ONG avec le système ONUsien
dans la gestion des crises africaines, nous terminerons par l’affaire des « Disparus du Beach » dans laquelle
l’ancien Président de la LICRA– Patrick GAUBERT a servi de caution à la parodie
de procès contre le Directeur de la police Jean-François N’DENGUE afin d’empêcher
que ce dernier soit jugé en France pour le massacre de centaines de réfugiés
politiques qui avaient accepté de revenir d’exil sous couvert du HCR[25]. Là encore comme dans la plupart des affaires
précitées et des massacres à grande échelle en Afrique dont le génocide
rwandais, on commence certes à juger des criminels, sauf que les commanditaires
et bénéficiaires ne sont jamais dans le box des accusés et réussissent même
souvent à se refaire une virginité en faisant croire à leur bienveillante
neutralité.
« Mieux vaut allumer une chandelle que de maudire l’obscurité » dit un proverbe chinois. Alors
loin de nous l’idée de dénigrer gratuitement toutes ces ONG aux nobles
intentions originelles. Notre propos est juste d’amener les peuples du sud
victimes de toutes les guerres économiques déguisées en guerres humanitaires à
saisir ces ONG[26] de toutes les violations dont
ils sont victimes en leur adressant des dossiers argumentés (en veillant bien
entendu à protéger l’identité et la géolocalisation des personnes physiques et
témoins concernés). Comme le rappelle
si bien Jocelyne IPOU[27] n°2 de la JFPI
(Jeunesse du Front Populaire Ivoirien) aux côtés de Justin KOUA, une démocratie
se mesure à l’existence de contrepouvoirs. Un des moyens de battre en brèche un
système de domination néocolonial dont les ramifications vont jusqu’à s’étendre
dans les institutions les plus généreuses et neutres en apparence, c’est donc
aussi les mettre en face de leurs responsabilités et contradictions face à leur soutien à géométrie variable du droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes qui commence avec celui de choisir
souverainement ses dirigeants.
[1] Comparution de Blé GOUDE devant le Juge et
mouvements de soutien pacifique sévèrement réprimés : http://re.ivoire-blog.com/archive/2014/03/21/dernieres-nouvelles-de-ble-goude-442633.html
[2] Palmarès
non exhaustif des amis et des victimes de la Françafrique : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/03/les-amis-et-les-victimes-de-la.html
[3] Article
paru dans le Gri-Gri international «Blé
GOUDE à HAYE-Questions autour d’un article du Parisien et l’AFP » : http://www.legrigriinternational.com/article-ble-goude-a-la-haye-questions-autour-d-un-article-du-parisien-et-l-afp-123065004.html
[4] 2 articles de sur la répression des mouvements
de résistance pacifique à l’oppression en Côte d’Ivoire : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/03/une-democratie-ne-sacharne-pas-contre.html
;
[5] « Guide pratique à l’usage des victimes
de la CPI » édité par RSF : http://www.rsf.org/IMG/pdf/guide_CPI_A4_fr.pdf
[6] Interview d’Albert BOURGI du 25/02/2014 dans
Jeune Afrique "La CPI est influencée
par les grandes puissances" : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2771p026.xml2
[7] Article de synthèse consacré à la fusillade de
l’hôtel Ivoire 7 ans après sur le Blog
de Sam la touch « 9 novembre 2004 :
La France commettait un crime contre l'humanité en Côte d'Ivoire » :
Déclaration
du COPAVIL (Collectif des Patriotes Victimes de la force Licorne française) :
http://news.abidjan.net/h/416215.html
;
Film
de Sidiki BAKABA « La victoire
aux mains nues » : http://philippehua.com/2012/07/25/cote-divoire-la-victoire-aux-mains-nues-un-documentaire-de-sidiki-bakaba
[8] Billet de Survie du 24 janvier 2012 «CPI / Côte d’Ivoire : pour un examen de
l’action de l’opération française Licorne » : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cpi-cote-d-ivoire-pour-un-examen#nb1
[9] Article du
12/10/2013 paru sur Arte « L’Afrique
en colère contre la CPI » : http://www.arte.tv/fr/l-afrique-en-colere-contre-la-cpi/7678848,CmC=7679154.html
[10]Article du 12/10/2013 vu sur Radio Canada « L’Union Africaine unie contre la
CPI » : http://actualites.ca.msn.com/international/l%E2%80%99union-africaine-unie-contre-la-cpi
[11]«BENSOUDA
demande le report sine die du procès KENYATTA»
le 20/12/13 : http://fr.allafrica.com/stories/201312200886.html
[12]Décision de
la chambre préliminaire de la CPI du 22/02/2012 : http://www.icc-cpi.int/iccdocs/doc/doc1367377.pdf
Billet de Survie
« La Licorne dans le champ d’enquête
de la CPI ? » : http://survie.org/billets-d-afrique/2011/206-octobre-2011/article/cote-d-ivoire-licorne-dans-le
[13] Mémorandum en
images non exhaustif de la crise ivoirienne depuis 2002 :
[14] Maître
Habiba TOURE réagit aux mandats de la CPI contre CBG et Simone :
[17]« Soldats français tués à Bouaké en novembre 2004 : la
justice française étouffe l'affaire...et sauve Michèle Alliot-Marie !MAM dans l’affaire
de BOUAKE » : http://www.peuples-observateurs.org/article-togo-cote-d-ivoire-soldats-francais-tues-a-bouake-en-novembre-2004-la-justice-francaise-etouffe-l-af-121117628.html
[18]Articles
du Nouveau Courrier sur l’assassinat d’Alex GNONSIAN et la responsabilité
engagée de la FIDH : http://nouveaucourrier.net/massacres_de_nahibly_duekoue_un_temoin_genant_execute_par_les_frci_la_responsabilite_de_la_fidh_engagee/index.html ; http://nouveaucourrier.net/affaire_un_temoin_du_massacre_de_nahibly_assassine_par_les_frci_comment_rfi_tente_de_noyer_le_poisson/index.html
[19]Voir les preuves en deuxième
partie de l’article sur la colusion entre la FIDH et le pouvoir OUATTARA :
http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/01/avant-de-ceder-lavaine-et-inutile.html
[20]Communiqué de la FIDH suite au
transférement de Blé GOUDE à la CPI : http://www.fidh.org/fr/afrique/cote-d-ivoire/15001-charles-ble-goude-a-la-cpi-faire-reculer-l-impunite-en-cote-d-ivoire
[24]Liens vers des articles consacrés
à l’affaire MAHE : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/05/qui-veut-tuer-son-chien-laccuse-davoir.html
; http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/02/affaire-mahe-quand-la-justice-francaise.html
Fait à PARIS le 27 mars 2014
Pour l’association Femmes
En Résistance
Fatou MAHINE, sa
Présidente
Quelques extraits du discours de Charles Blé GOUDE lors de sa première comparution devant la CPI du 27/04/2014
« Pour le respect que j’ai pour les victimes, toutes les victimes de la crise qui a secoué mon pays, je suis content d’être là dans l’affaire qui m’oppose au procureur pour que la vérité soit sue afin que cessent les murmures. Madame la Juge, je ne veux pas être libre de mes mouvements physiques tandis que ma conscience innocente accusée à tort d’être la base de tous les torts est au-dedans de moi. Madame la Juge, à une certaine opinion qui estime à tort ou à raison que le voyage à la CPI est un voyage de non retour, je pense qu’un citoyen qui est suspecté par la CPI peut venir ici, faire l’objet d’un procès et s’il est innocent peut repartir chez lui. Et je sais que je repartirai chez moi. »
"Si je suis reconnu coupable, que la loi s’applique à moi dans toute sa rigueur, mais si je suis jugé pour ce que j’ai fait et non pour ce que je suis, que je sois reconnu innocent et que je rentre chez moi; et je sais que je vais retourner chez moi. Quand dans mon pays, on me traque, on traque ma famille, on fait un chantage à ma famille biologique et politique, mon médecin est en prison, tous mes collaborateurs emprisonnés pas pour ce que j’ai fait mais pour ce que je suis. Parce que si on devait me poursuivre en Côte d’Ivoire pour ce que j’ai fait, il y a beaucoup de personnalités pro-Ouattara qui ne pourraient même pas me regarder en face."
« Je suis venu ici et je me considère en mission pour la manifestation de la vérité. Je suis pro-Gbagbo et je suis fier de l’être. Je l’étais hier, je le suis encore aujourd’hui. Madame, j’ai appris avec Gbagbo le dialogue, j’ai appris avec Gbagbo la réconciliation, j’ai appris avec Gbagbo qu’il faut convaincre l’adversaire et non le vaincre et pour cela, je suis pour la manifestation de la vérité. "
« Je suis venu à la Haye, c’est ici que j’ai appris qu’un individu peut avoir des droits qui lui sont reconnus et je voudrais vous remercier pour ça d’ailleurs. Je suis bien traité ici et je suis animé d’un double sentiment parce que quand on m’emmenait à La Haye ici, beaucoup ont pleuré et pourtant en Côte d’Ivoire, je vivais le calvaire. Chaque jour, je vivais dans l’angoisse, chaque minute était un combat. J’étais comme un objet dont on disposait quand on voulait et comme on voulait…J’ai été logé, je ne peux pas demander qu’on me loge dans un hôtel à quatre étoiles. Un prisonnier est un prisonnier dans tous les cas et je suis préparé à cela, je suis prêt. »
Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=DySaH0Bcuuc#t=53
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