DU DROIT NATUREL D'ENTERRER SES MORTS DIGNEMENT !

Jacques DAHOU sera finalement inhumé ce jeudi 28 janvier 2016 au cimetière de PONTOISE à 11h dans une tombe individuelle à son nom (mise en bière à 10h30 à la chambre mortuaire de l’hôpital de PONTOISE). Nous remercions toutes celles et ceux qui à un titre ou un autre ont contribué à faire échouer le sinistre projet de l’enterrer dans une fosse commune sans sépulture au mépris de la volonté de ses proches et de son statut de réfugié politique. En revanche, nous n’avons pas réussi à reporter l’inhumation à une date ultérieure pour permettre à toutes celles et ceux qui le souhaitent de lui rendre un dernier hommage ici en France. A cette fin, une cérémonie sera organisée prochainement. Merc
i de rester à l’écoute pour ceux qui voudraient y prendre part.
En effet il y a quelques jours, nous vous annoncions le décès de Jacques DAHOU survenu à l’hôpital de PONTOISE le jeudi 21 janvier après 3 ans d’hospitalisation « forcée » et de souffrances tant physiques que morales ainsi que la détresse de Basile Guehi Lèpohè Gninion très affecté par la disparition brutale de son petit oncle, lui-même en proie à un acharnement administratif et judiciaire qui le plonge dans une grande précarité et lui vaut de faire l’objet d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à échéance de fin janvier. A noter que leur qualité de seules parties civiles présentes en France dans l’affaire MAHE c/ LICORNE n’est sans doute pas étrangère aux tracasseries de tous ordres dont ils ont été et restent l’objet, « tracasseries » devant être ici considérées comme un doux euphémisme.
Notre reconnaissance va également à toutes les personnes qui ont spontanément apporté leur contribution à l’opération « Pour que Jacques soit enterré dignement » en remettant un peu d’argent à Basile afin que ce dernier puisse effectuer les démarches nécessaires pour que Jacques repose en paix. 265€ ont ainsi pu être récoltés dont la moitié a déjà servi à effectuer différentes démarches notamment les déplacements de Basile, les appels au pays pour les informer et recueillir leur volonté,… 
Même si la commune de PONTOISE a accepté de prendre les frais d’obsèques à sa charge ainsi que les frais de chambre mortuaire, la collecte de fonds va se poursuivre en vue de permettre à la dépouille de Jacques DAHOU de regagner la terre de ses ancêtres dès que possible conformément à la volonté exprimée par ses proches. Stanley Koudou Prager connu pour sa grande probité à défendre la cause des sans voix a d'ores et déjà accepté de centraliser tous les dons. Merci de vous mettre en rapport avec lui en mail inbox si vous souhaitez participer à cette mobilisation à la mémoire de Jacques DAHOU, mais aussi de toutes les autres victimes de l’arbitraire néocolonial, dont il était devenu l’un des symboles malgré lui en tant que partie civile au procès des assassins de son frère Firmin MAHE, lui-même assassiné le 13 mai 2005 à BANGOLO pour avoir légitimement dénoncé le soutien de la FRANCE aux rebelles et les nombreux crimes de ces derniers.
Jacques DAHOU était un militant de la première heure du FPI et vient de payer sa fidélité aux valeurs incarnée par Laurent GBAGBO de sa vie.

Deux petits clins d’œil à l’Histoire : 
L’Hôpital a tout fait pour précipiter son inhumation ce jeudi 28 janvier en invoquant son indigence et en le prétendant sans famille le jour même de l’ouverture du procès du Président Laurent GBAGBO et de Charles Blé Goudé à LA HAYE.
Jacques reposera pendant un temps au cimetière de PONTOISE aux côtés de notre sœur, amie et maman Yvette Stanley Koudou Prager que nous continuons de pleurer chaque jour.

Nous ne vous oublierons jamais et continuerons la lutte pour laquelle vous avez sacrifié votre vie jusqu'au bout !


Annonce du décès de Jacques le 21/01/2016 :
C’est avec beaucoup de peine que nous vous annonçons le décès de Jacques DAHOU ce jeudi 21 janvier. Hospitalisé depuis plus de 3 ans sans interruption à la faveur d’une grave maladie respiratoire, Jacques a lutté avec courage et dignité sans jamais cesser de croire ni à sa guérison, ni oublier sa mission de chef de famille : réhabiliter Firmin MAHE son frère même mère même père sauvagement assassiné par des soldats de l’Armée française Licorne le 13 mai 2005 sur la route de BANGOLO en CÔTE D’IVOIRE.
Après plusieurs années de lutte acharnée pour obtenir la stabilité sociale qui devait lui permettre d’être opéré, le statut de réfugié politique lui a été péniblement accordé fin 2014, mais toutes ses demandes de transfert sur PARIS et de prise en charge thérapeutique adaptées ont été rejetées.
Sachez également que compte tenu de la situation sociale de Jacques et Basile, de leur précarité soigneusement entretenue par les autorités françaises, l’Hôpital a annoncé que Jacques serait enterré dans une fosse commune à partir du lundi 25 janvier. Basile son neveu fait lui-même l’objet d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui deviendra exécutoire à compter du 29 janvier 2016 même si un recours a été déposé contre cette dernière.
Ce matin, Basile GNINION nous annonçait la disparition de son oncle en ces termes : « Mes camarades résistants et résistantes, la représentation FPI France et toute la diaspora ivoirienne et africaine, tous les Wê, j'ai le regret de vous annoncer le décès de mon oncle jacques Koulaï DAHOU à l'hôpital de Pontoise aujourd'hui jeudi 21 janvier 2016. Après avoir parcouru tous les hôpitaux en vain sans soins, leur stratégie a fini par payer. Voilà la triste nouvelle que voulais vous annoncer.»
Ceux qui le souhaitent peuvent se recueillir sur sa dépouille à la chambre mortuaire du centre René DUBOS de PONTOISE de 8h30 à 18h30. A noter que les 4 premiers jours en chambre mortuaire sont gratuits, mais qu’à partir de lundi il faudrait acquitter 100€ par jour supplémentaire.
Les personnes souhaitant se rapprocher de la famille de Jacques et lui apporter toute forme de soutien peuvent appeler Basile au numéro suivant : 06 25 64 69 72.
Nos condoléances les plus attristées à sa famille biologique d'abord, à ses amis mais aussi à ses compagnons de lutte ainsi qu'à toutes celles et ceux qui lui étaient attachés.


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