En France, on recompte les voix ; en Afrique on compte les morts !

Retour sur la manifestation d'hier jeudi 22 novembre 2012 devant le siège de l'UMP :

Certes nous n'étions pas nombreux, jour de semaine oblige et découragement de certains manifestants après près de deux ans de mobilisation sans résultat apparent, sans négliger nos traditionnelles dissensions internes savamment instrumentalisées par nos adversaires qui nous font trop souvent oublier que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise ou bien ?
Mais rendons hommage à la brillante intervention du Professeur BOGA Sako Gervais  à plus de 300 mètres de l'UMP sise au 238 rue de Vaugirard devant laquelle nous avions été "autorisés" à manifester. Une poignée de jeunes de l'UMP de la "boîte à idées" ayant également déclaré une manifestation à cette adresse, on comprend aisément au nom de quoi les "extrémistes", "sauvages" voire "terroristes" que nous sommes - image d'Epinal systématiquement véhiculée et reprise à notre encontre - avait été relégués sur cette petite place bien loin de leur cible initiale ! 

Intervention du Professeur BOGA Sako Gervais Partie 1
                                    Intervention du Professeur BOGA Sako Gervais Partie 2

Intervention du Professeur BOGA Sako Gervais Partie 3
Mais revenons à l'objet principal de cette manifestation organisée dans l'urgence à la faveur du psychodrame ultramédiatisé que vit l'UMP  sur fond de  bicéphalisme proclamé. Les Ivoiriens présents se sont faits forts de rappeler qu'à l'issue des élections présidentielles en Côte d'Ivoire il y a bientôt déjà 2 ans, le recomptage des voix a été refusé pour régler la crise post-électorale au motif que cette solution pacifique constituerait une injustice pour le Sieur Ouattara, la Communauté Internationale préférant imposer son candidat  par la force plutôt que par le respect des urnes et du Droit. Les milliers de victimes de cette guerre de la France contre des cibles civiles et militaires d'un pays souverain avec lequel la France n'est pas en guerre sont passées sous silence au nom de la raison d'Etat, au nom de la sécurisation à court terme de nos filières d'approvisionnement en matières premières et autres ressources stratégiques.
"Ce n'est pas l'UMP qui est en train de s'ivoiriser, mais plutôt les institutions africaines qui sont complètement UMPisées"
ont martelé les manifestants Ivoiriens et Panafricains, rappelant que le coup de force qui est en train de s'opérer à la tête de l'UMP au mépris des textes qui régissent l'organisation des élections au sein du plus grand parti français d'opposition  présente de fortes analogies avec la manière dont les dirigeants de ce même parti alors au pouvoir ont permis l'accès au pouvoir de leurs zélés serviteurs dans le déni total des institutions souveraines des pays concernés.
Comme tous les médias présents s'agglutinaient devant l'UMP ne daignant pas même nous accorder une seule minute d'attention tellement les massacres de populations civiles et le génocide des Wê sont loin de leurs préoccupations hexagonales, nous avons décidé qu'après près de deux ans de mobilisation sans aucune couverture médiatique sauf pour nous dénigrer, il était temps d'aller vers ces médias aux ordres. Et voilà ce que nous leur avons dit alors qu'ils refusaient même pour la plupart de prendre nos dépliants d'information :



                         Incidents devant le siège de l'UMP ! par verts92
(Après l’autoproclamation de John John Pdt de l’UMP, des Ivoiriens dénoncent les crimes de l’UMP en Côte d’Ivoire le 221112)
Nous avons également rappelé que pendant que les caciques du pouvoir se battent pour le fauteuil présidentiel de l'UMP, d'autres sont attraits devant la Justice, à commencer par Nicolas SARKOZY dans l'affaire BETTANCOURT (en les invitant à enquêter sur le délit d'initié encore plus grave par l'ampleur et les conséquences de Loïc FOLLOROUX gendre de OUATTARA et Dr Afrique d'ARMAJARO qui a spéculé à la hausse du cacao et engrangé plus d'un milliards d'euros), mais surtout MAM, Michèle ALLIOT MARIE, rebaptisée Mensonge Après Mensonge par nos soins qui doit comparaître dans deux affaires bien embarrassantes pour le pouvoir français (http://www.mediapart.fr/journal/international/211112/mam-aux-prises-avec-deux-affaires-ivoiriennes) :
- l'affaire Firmin MAHE dans laquelle 4 soldats sont renvoyés devant une Cour d'Assises parisienne du 27 décembre au 5 décembre 2012 pour avoir lâchement assassiné un civil alors blessé et inconscient sur ordre du Général PONCET pourtant relaxé depuis ;
- le bombardement de BOUAKE du 06 novembre 2004 ayant entraîné la mort de 10 personnes dont 9 soldats français injustement attribué à Laurent GBAGBO pour servir sa diabolisation alors qu'aujourd'hui l'avocat même des familles des victimes convoque à l'audience MAM en tant qu'ancienne Ministre de la Défense puis Ministre de la Justice. Rappelons que c'est cette accusation fallacieuse contre Laurent GBAGBO qui avait servi de prétexte à l'anéantissement de l'aviation militaire de la Côte d'Ivoire, un pays souverain avec lequel la France n'était pourtant pas en guerre et qui avait valu à Laurent GBAGBO et à son parti le FPI d'être excommuniés de l'Internationale Socialiste et déclarés infréquentables. Aujourd'hui que la vérité se fait jour, le parti socialiste, à commencer par François HOLLANDE devenu Président de la République française entre temps doit agir pour réparer l'injustice faite à Laurent GBAGBO et à son peuple en commençant par reconnaître ses torts dans cette affaire. Nous exigeons a minima qu'une commission d'enquête parlementaire soit mise sur pied en espérant que cela freinera au moins l'ardeur meurtrière des "chiens de guerre" que la France a imposé par la force en Côte d'ivoire pour pouvoir continuer tranquillement de piller les richesses du pays.

Commentaires

  1. Sarkozy + Ouattara = co-auteurs indirects des crimes24 novembre 2012 à 01:43

    C'est ça qui est la vérité. Le mensonge a de longues jambes. Le mensonge prend même des racourcis, mais la vérité fini un jour par se faire jour.

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  2. "La commission des recours, c'est notre Conseil Constitutionnel à nous" vient de marteler Jean-François COPE avec des trémolos d'émotion et de solennité dans la voix. Pourquoi ne pas avoir respecté la décision du Conseil Constitutionnel SOUVERAIN de la République de Côte d'Ivoire qui a reconnu la victoire de Laurent GBAGBO aux élections de 2010 ? En cas de crise post-électorale persistante, êtes-vous pour l'intervention de la force Licorne pour vous imposer par la force en bombardant le siège de l'UMP rue de Vaugirard ou pour le recomptage des voix tel que préconisé à l'époque par le soi-disant dictateur Laurent GBAGBO ?

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