GREVE DE LA FAIM DE ROLAND DESIRE ABA'A : ET SI NOUS GREVIONS AUSSI ?


Gabon : Roland Désiré Aba'a remet ça !
24 heures après sa sortie de l’hôpital Jeanne Ebori, où il a été interné de force, selon ses propres dires, Roland Désiré Aba’a a repris sa grève de la faim ce 28 juillet à son domicile, sis à Owendo. Un choix stratégique puisque le conseiller du Conseil économique et social (CES) estime que là-bas, le gouvernement ne pourra pas entraver son mouvement comme il l’a fait sur la Place de l’Indépendance.
© D.R. / Roland Désiré Aba’a sur la Place de l'Indépendance à Libreville.
C’est reparti pour Roland Désiré Aba’a. Après 48 heures de pause durant lesquelles il a été admis de force le 25 juillet en soins intensifs à l’hôpital Jeanne Ebori de Libreville, le conseiller du Conseil économique et social (CES) a repris sa grève de la faim ce 28 juillet à son domicile, sis à Owendo, pour continuer d’exiger notamment le démantèlement de toutes les bases militaires Françaises installées au Gabon, l'annulation de la dette du Gabon vis à vis de la France et la renégociation des accords de coopération entre la France et le Gabon.

Joint au téléphone, Jean-Jacques Evouna, porte-parole du gréviste, rapporte que Roland Désiré Aba’a «a été kidnappé contre son gré. Il n’a jamais demandé au gouvernement gabonais d’aller le chercher pour aller le séquestrer dans une chambre d’hôpital, fut-ce à Jeanne Ebori. Il est sorti de là de façon X (sic) et il y a naturellement un document officiel qui atteste de ce qu’il pouvait sortir car il n’avait plus rien à faire là. Il devait arrêter les soins parce qu’il n’en voulait plus».

«Il pense que le gouvernement ne le laissera plus s’installer à la place de l’Indépendance comme au départ. Parce que, au moment de son kidnapping, ils ont tiré en l’air, la police a chargé sur les personnes qui étaient là. Il y a des frères à lui qui sont sortis de là avec des hématomes. Donc il estime qu’on ne lui laissera plus la capacité ou la possibilité de faire sa grève de la faim sur cette place car c’est une place publique, donc on peut user de tous les prétextes nécessaires. Or, en le faisant chez lui, il est protégé par le fait de la propriété privée. Chaque gabonais ou tout gabonais qui veut aller volontairement lui apporter un soutien quelconque peut aller le voir ou voir comment il est couché à nouveau à sa terrasse, comme il l’a fait à la Place de l’Indépendance. Il estime qu’il attend du gouvernement l’ouverture des négociations et que peut-être la France est prête pour que cela ait lieu. Mais ce sont les autorités gabonaises qui font dans on ne sait trop quoi, selon lui ; ils adoptent une attitude ambigüe», a conclu Jean-Jacques Evouna.

La première partie du mouvement de Roland Désiré Aba'a, par ailleurs Ingénieur expert en recherche et développement, membre de l’Organisation africaine de la propriété industrielle (O.A.P.I), directeur associé et promoteur de l'entreprise d'ingénierie UNNG, a eu lieu du 14 au 25 juillet et s’est soldée de la manière controversée. Que nous réserve l’acte 2 et surtout, jusqu’où ira Roland Désiré Aba'a ?
Publié le 28-07-2011    Source : Gaboneco     Auteur : Gaboneco

DIAGAU soutient Roland Désiré Aba'a





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lettre de Mariam SANKARA au peuple burkinabé : "COMPAORE doit répondre de ses crimes"

UN AVEU DE POIDS : MAÎTRE BENOÎT AVOCAT DE OUATTARA

CÔTE D'IVOIRE : LA NEGATION DES VICTIMES I