Mamadou KOULIBALY : le nouveau cheval de Troie de l'Occident en Côte d'Ivoire ?

Laurent et Simone GBAGBO, Blé GOUDE, des centaines de prisonniers croupissent dans les geôles ouattaro-sarkhollandaises, tandis que des centaines de milliers d'Ivoiriens réputés à tort ou à raison pro-GBAGBO demeurent en exil à l'extérieur comme à l'intérieur du pays, loin des terres dont ils ont été dépossédés par la force, sans oublier -devoir de justice et de vérité oblige- que des dizaines de milliers de civils et militaires ont perdu la vie depuis 2002, c'est-à-dire depuis que la FRANCE a décidé de "soutenir", voire de commanditer la rébellion ivoirienne avec la volonté d'installer Alassane OUATTARA par tous les moyens à la tête de la CÔTE D'IVOIRE, au mépris des lois et des institutions que le peuple souverain s'est pourtant données. Nous voyons et nous entendons toutes celles et ceux qui parlent d'alliance (avec Mamadou KOULIBALY et son LIDER par exemple) ou encore de nécessité "stratégique" d'aller aux élections de 2015 sauf à marginaliser l'opposition, FPI en tête. En ce qui concerne Mamadou KOULIBALY, comment donner suite à son appel à s'unir derrière lui  contre OUATTARA, alors qu'il nous invite à reconnaître la victoire de OUATTARA et qu'il prétend qu'il est juste et équitable que Laurent GBAGBO réponde des crimes prétendument commis par l'Armée régulière de CÔTE D'IVOIRE pendant la crise postélectorale, crimes qu'il met sur un pied d'égalité avec ceux commis par SORO et OUATTARA ? Autrement dit, lui le N°2 de l'Etat ivoirien comme se plaît à célébrer son ami  Toussaint Alain qui ne rate pas une occasion de le promouvoir dans son "magazine" POLITICO MAG, lui Président de l'Assemblée Nationale lorsque le 11 avril 2011 survint, lui le garant des institutions de la République qu'il avait vocation à diriger en cas de vacance du pouvoir, a entrepris un grand « one man show » en France pour venir nous expliquer qu’il est le seul rempart contre l’arbitraire de OUATTARA, que contrairement aux apparences, il n’a pas trahi GBAGBO, qui  « était mon ami, mon frère » nous a-t-il assuré avec des trémolos dans la voix au CISP où il était venu rencontrer la diaspora ivoirienne ce mardi 8 juillet 2014 (puis devant nos expressions de stupeur, se reprend en disant « qui reste mon ami, mon frère » tout en estimant qu’il mérite de répondre de ses actes devant la CPI au nom d’une justice équitable aux côtés de SORO et de OUATTARA. Je ne suis même plus sûre qu’il ait cité nommément OUATTARA comme devant répondre de ses crimes à l’occasion de cette rencontre- pardon de l’opération de séduction sur fond de propagande insipide et mensongère à laquelle nous assistâmes. C’est sûr que GBAGBO rejoint par SORO et OUATTARA à LA HAYE, ça lui faciliterait grandement l’accès au fauteuil présidentiel ivoirien ! ). Reconnaissons-lui tout de même l’art de la démagogie  quand on voit comment il sait manipuler l’espoir ceux qui l’écoutent et qui ne savent plus qui se bat encore réellement aux côtés de Laurent GBAGBO, ces millions d’Ivoiriens qui ont tant perdu dans cette tragédie néocoloniale, véritable guerre économique déguisée en guerre humanitaire. Alors certes, Mamadou KOULIBALY dénonce la mal-nommée « Commission Electorale Indépendante » dans sa composition et ses pouvoirs actuels, il vilipende OUATTARA et sa mauvaise gouvernance, mais est-ce assez pour nous faire oublier qu’il a reconnu la victoire de OUATTARA au mépris de la suprématie du Conseil Constitutionnel ivoirien qui avait seul pouvoir de valider les résultats définitifs ? En CÔTE D’IVOIRE, le Conseil Constitutionnel est la seule et unique institution qui peut proclamer  la victoire d’un candidat, comme en FRANCE ou aux ETATS-UNIS où tout le monde s’est rangé à la reconnaissance  de BUSH comme vainqueur des élections de 2000, même s’il est établi qu’AL GORE avait plus de voix que lui. Même lorsque la juridiction suprême se trompe, que cela soit la Cour Suprême américaine ou encore le Conseil Constitutionnel français, les décisions prises restent valides, sans compter que l’erreur de droit invoquée par Mamadou KOULIBALY pour « délégitimer » la proclamation initiale de la victoire de Laurent GBAGBO reste à prouver. Il prétend qu’un vrai leader (en jouant abondamment avec l’homophonie du nom de son parti : LIDER) doit aller au feu pour arracher le sceptre de la liberté, et qu’il est le seul et le premier à avoir toujours dénoncé le franc CFA comme monnaie d’asservissement ainsi que le « médicament amer de MARCOUSSIS » comme il l’appelle. Nous lui en donnons actes… Mais justement, comment nous qui avons aimé le Mamadou KOULIBALY qui claquait la porte de MARCOUSSIS pour dénoncer les atteintes à la souveraineté par l’ancienne puissance coloniale, pourrions-nous comme lui avaler la pilule  criminelle du 3 décembre 2010 qui a abouti au 11 avril 2011 et à l’installation de OUATTARA à coup de bombes franco-onusiennes ? 

"Le Président de l'assemblée Nationale, Mamadou Koulibaly rentré du Ghana a fait allégeance au Président de la République, SEM Alassane Ouattara Chef de l'Etat. | TCI : 20/04/2011."

Quelle confiance les Ivoiriens peuvent-ils accorder à  celui qui a disparu pendant près de 6 mois que dura la crise postélectorale pour réapparaître, faire allégeance (http://www.ado.ci/actualite.php?np=6&ns=12&na=3736) et cautionner l’investicrature de OUATTARA à YAMOUSSOUKRO en présence de SARKOZY sur fond de parjure de Paul YAO NDRE ? D’où vient l’argent qui lui permet d’entreprendre une vaste campagne « préélectorale » en FRANCE ? Pourquoi n’est-il pas frappé des mêmes restrictions que des centaines de proches collaborateurs de Laurent GBAGBO sachant qu’en tant que Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne depuis toutes ses années et jusqu’à la chute de Laurent GBAGBO, il lui appartenait de contrôler l’activité du Gouvernement et d’en sanctionner en cas de manquements le cas échéant ? Qu’est-ce qui le distingue de KASSARATE ou de MANGOU ? Son parti le LIDER n’est-il pas le faux-nez de l’Etat de non droit qu’est devenu la CÔTE D’IVOIRE, c’est-à dire un parti d’opposition de pure façade qui ne serait là que pour donner l’illusion d’une opposition démocratique tandis que la véritable opposition croupit en prison, ou peine à survivre sous le coup de mesures d’asphyxie financière et d’interdictions en tous genres (de se réunir, de s’opposer, de refuser un RGPH -Recensement Général de la Population et de l’Habitat- antidémocratique,…) ? Et si son parti « LIDER » ostensiblement libéral, bien trop libéral pour être honnête (le seul représentant d’un parti politique français dans la salle salué par Mamadou KOULIBALY appartenait au parti libéral justement). Concernant les prétendues compétences de l’économiste Mamadou KOULIBALY, cela me rappelle un certain OUATTARA vendu comme expert en solutions économiques d’avenir et qui nous montre l’étendue de son incompétence et de son imposture depuis qu’on lui a remis clef en mains la présidence du pays, y compris en le faisant bénéficier des milliards de l’IPPTE obtenue par le régime précédent à force de sacrifices coûteux et de renoncement à des investissements pourtant prioritaires. Comment le même Mamadou KOULIBALY peut-il commencer sa conférence par un florilège de propositions ultralibérales avec même de forts relents « poujadistes » : « la CÔTE D’IVOIRE ne peut pas continuer à vivre sur l’épargne des autres » ; « Si la FRANCE est riche, c’est parce qu’elle se nourrit du travail et non de l’endettement » (si, si, je vous le jure, Mamadou KOULIBALY est allé jusqu’à proférer ce genre de contrevérités pour expliquer les problèmes économiques actuels du « poumon », que dis-je du « miracle économique » de l’Afrique de l’Ouest francophone, pour tout dire un mirage qui est en train de faire naufrage ). Les petits planteurs, ouvriers, syndicalistes, enseignants, et autres catégories socioprofessionnelles ivoiriennes qu’ils soient fonctionnaires ou non apprécieront cette mise en cause collective de Mamadou KOULIBALY qui trouve que les Ivoiriens sont paresseux et s’enrichissent sur le dos des autres, lui l’ancien dignitaire du Front Populaire Ivoirien qui dénonce pourtant légitimement le franc CFA comme monnaie d’asservissement au service de la même FRANCE dont les Ivoiriens profiteraient indûment en quémandant des remises de dettes, lui qui  défendait à l’époque une autre modèle économique fondé sur une production, une répartition et une consommation des richesses plus  justes et plus performantes. Naturellement, pas un mot du même KOULIBALY sur les abus de biens sociaux d’Armajaro, de Bouygues, de Bolloré, de la SIFCA, du groupe Dreyfus,… Bref de toutes ces bénéficiaires de spéculations immobilières, cacaoyères, foncières, diamantaires,… qui sont pourtant à l’arrière plan du financement de toutes les opérations de déstabilisation de la CÔTE D’IVOIRE en particulier et de l’Afrique francophone en général ! 

Avant de conclure sur mon grief majeur à l’encontre du Pdt du LIDER, rien ne m’enlèvera de l’idée que Mamadou KOULIBALY est au mieux l’alibi d’une opposition ivoirienne de pure façade visant à donner l’illusion d’une démocratie où l’alternance est théoriquement possible, au pire -et l’avenir le dira sans doute très  certainement- une précieuse carte de rechange de la Francivoire, mis en course pour pallier l’échec du valet local OUATTARA à rentabiliser sa coûteuse et non moins criminelle installation à la tête du pays qui a réussi à rendre le pays aussi ingouvernable qu’il l’avait promis pour les autres, sans se douter à l’époque que cela vaudrait aussi pour lui-même. Pour conclure, je reviendrai sur la réponse que me fit KOULIBALY à ma question sur ce qu’il faisait pour les victimes de la crise ivoirienne dont la liste ne cesse de s’allonger depuis 2002. Pour ce faire, je m’appuyai sur son propre exemple virtuel d’un litige entre un propriétaire terrien Wê qu’il appela pour l’exemple « GOGOUA » et un pauvre Burkinabé dénommé « OUEDRAOGO ». Dans son exemple d’injustice qui expliquerait la frustration des allogènes, le second est supposé avoir acheté la terre qu’il cultivait depuis longtemps au premier, mais le contrat de vente ne serait pas reconnu et c’est ce qui expliquerait les conflits fonciers actuels de l’Ouest Ivoirien. Ce à quoi je rétorquai que son exemple me paraissait non seulement caricatural mais totalement étranger aux nombreux témoignages des victimes Wê qui racontent comment les rebelles ont fait irruption dans leurs villages depuis 2002, violant, massacrant, pillant autant qu’ils pouvaient et finissant par s’installer dans leurs maisons et leurs campements à la faveur de l’exil ou de la mort des anciens occupants. Par sa négation des souffrances infligées au peuple Wê qui se poursuivent d’ailleurs, Mamadou KOULIBALY est proche de Joël NGUESSAN, porte parole du RDR qui niait l’existence de problèmes autres que fonciers à Duékoué comme à Nahibly et expliquait que les massacres dont celui de DUEKOUE abondamment documenté par la Croix Rouge par exemple faisant état d’au moins 800 morts sur la base de l’appartenance ethnique en une seule nuit, s’expliquaient par des mesures de représailles dont se seraient rendus coupables les seuls Dozos (discours récurrent du RDR et des pro-OUATTARA pour blanchir les FRCI et les anciens com’Zones qui ont pour la plupart été promus aux plus hautes fonctions de l’Armée ivoirienne, si tant est que l’on puisse la qualifier ainsi).  La négation des souffrances du peuple Wê par Mamadou KOULIBALY n’a donc rien à envier à celle des thuriféraires de OUATTARA qui eux-mêmes ne font que reprendre le storytelling de l’Occident soucieux d’habiller ses guerres d’occupation en missions humanitaires : Le plan commun de la CPI et de ses nervis pour chasser GBAGBO.

A tous celles et ceux qui  invitent les Ivoiriens à accepter la main tendue d'un Mamadou KOULIBALY, voire à envisager d'aller aux élections au nom de la réconciliation, je pose la même question que je pose à tous les acteurs de la crise ivoirienne pressés de tourner les pages sombres de la tragédie ivoirienne de ces 12 dernières années : que faites-vous des victimes ? Selon cette célèbre formule prêtée à CHURCHILL qui veut qu'"un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ", quelles garanties pour une paix durable donnent-ils  alors que les rebelles qui endeuillent le pays depuis 2002 sont maintenant au pouvoir en toute impunité, impunité qui comme tout le monde  le sait est un des principaux facteurs de récidive ? Et surtout les mêmes causes produisant les mêmes effets, qu'est-ce qui va empêcher les chiens de guerre de l'Occident -j'ai nommé les FRCI, la LICORNE, l'ONUCI et autres forces supplétives- de continuer leurs activités terroristes alors que les commanditaires (grosses multinationales et acteurs décisionnaires politiques ou économiques de tous bords) se partagent les retombées des marchés juteux obtenus en contrepartie, tels les C2D (Contrats de Désendettement et de Développement) qui permettent de donner l'illusion que la CÔTE D'IVOIRE vivrait de l'épargne des autres, alors qu'elle est victimes du pillage généralisé  de ses richesses via un système bien rodé de démembrement de tous les attributs de sa souveraineté (Présidence, Assemblée Nationale, Armée, Police, Justice, monnaie,...). L'interview de Christine Djahuié vient nous rappeler avec courage les souffrances infligées aux populations ivoiriennes, notamment à celles du grand Ouest ivoirien, qui ajoutées à l'impunité et aux exactions qui se poursuivent dans la région génèrent une situation de poudrière permanente :  
Christine DJAHUIE : l'Ouest de la CI est une poudrière permanente. Christine Djahuié, respect et soutien pour cette interview au service des victimes qui semblent être les grandes oubliées d’une réconciliation de pure façade et des petits arrangements entre amis... mais aussi entre ennemis, ambitions politiques obligent.  

Aussi, si je salue comme beaucoup d’autres le travail accompli par Maître ALTIT au service de Laurent GBAGBO, je m’interroge sur sa stratégie qui consiste à appuyer la dernière demande de libération de Laurent GBAGBO sur la prétendue « normalisation » de la situation en CÔTE D’IVOIRE, sur le soi-disant rétablissement du dialogue républicain entre l’opposition, notamment le FPI et les autorités de fait du pays qui se voient ainsi  légitimées par ceux là mêmes qui ont été chassés du pouvoir à coup de bombes franco-onusiennes et du déversement de hordes de rebelles sanguinaires puissamment armés, instruits et financés par l’Occident, France en tête. Pire, page 12 alinéa 47 de la dernière requête de Maître ALTIT en date du 27 juin 2014 ayant trait au 6ème réexamen du maintien en détention de Laurent GBAGBO que vous pouvez consulter sur le lien suivant http://icc-cpi.int/iccdocs/doc/doc1796069.pdf, la tragédie des populations autochtones de l’Ouest est totalement occultée et ramenée à de vulgaires conflits fonciers individuels. Je cite : « 47. Il est d’ailleurs maintenant communément admis que les incidents qui avaient eu lieu à l’époque avaient mis aux prises les paysans chassés de leurs terres et réfugiés au Libéria et les nouveaux occupants d’origine burkinabé. Ces incidents n’avaient donc aucun motif « politique » et n’étaient qu’une conséquence de la lutte pour le contrôle de la terre. ». Autrement dit la propre défense de Laurent GBAGBO en la personne de Maître ALTIT est en train de nier le  génocide en cours du peuple Wê du fait de son soutien réel ou supposé à GBAGBO ou tout simplement pour s’accaparer les riches terres cacaoyères de la région et les céder à des allogènes massivement acheminés pour la coloniser, et constituer un « bétail électoral » docile , naturellement favorable à OUATTARA à coup de naturalisations frauduleuses. De tout ce qu’il m’a été donné de lire, je crois bien que c’est ce qui m’indigne le plus. Si Laurent GBAGBO doit être libéré, qu’il le soit sur la base de son innocence reconnue, de la reconnaissance de l’inversion de la victime et du bourreau dans la crise ivoirienne, mais certainement pas en marchant sur la tête de toutes celles et ceux l’ont soutenu et le soutiennent encore envers et contre tout, de celles et ceux qui sont morts pour avoir servi et défendu les institutions souveraines de CÔTE D’IVOIRE à travers son représentant légitime, SEM Laurent GBAGBO injustement et arbitrairement incarcéré à LA HAYE. La libération de Laurent GBAGBO ne peut pas se faire en trahissant ses plus fidèles et innocentes victimes de la barbarie rebelle ou alors, c’est à désespérer du combat que nous croyons servir en nous réclamant des valeurs humanistes qu’il incarne pour nous.

Les images toujours aussi insoutenables de l'Hôtel Ivoire du 9 novembre 2004 doivent  nous rappeler que le devoir de mémoire invoqué par l'Occident n'est pas à géométrie variable. Ce massacre commis par  la force Licorne a été largement documenté et diffusé par les médias occidentaux dont Canal Plus, mais reste toujours impuni à ce jour. Qu'est devenue la plainte que Maître BOURTHUMIEUX a déposé contre l'Armée française au nom du COPAVIL  ? Et celle de Maître HAMZA qu'elle dit avoir déposée au nom de l'Etat ivoirien et qui aurait été déclarée recevable par le Juge de la CPI ? Pourquoi MATTEI parle-t-il abondamment du combat de Maître BALAN l'avocat des famille des 9 soldats français sacrifiés par CHIRAC à BOUAKE pour empêcher la réunification du pays avec l'opération Dignité qui s'annonçait victorieuse (à noter au passage que le même maître BALAN est l'avocat de SCHNIER un des meurtriers de Firmin MAHE, celui qui lui tenait les jambes tandis que RAUGEL enfilait le sac plastique pour l'étouffer) ? Et pourquoi le même MATTEI passe sous silence les milliers de victimes ivoiriennes de la forces Licorne dont plus de 60 civils au mains nues début novembre 2004 comme vient nous le rappeler cette vidéo très éprouvante à regarder, mais que l'on doit se faire un devoir de continuer à diffuser pour que la falsification de l'histoire de la jeune République ivoirienne ne continue pas à se faire pendant que nous assistons  à l'inversion des victimes et du bourreau sans rien faire ?  Laurent GBAGBO, Blé GOUDE à LA HAYE, Simone GBAGBO et des centaines d'autres prisonniers politiques maintenus au secret, anéantis et parfois blessés mortellement par des traitements inhumains et dégradants subis au quotidien telles des sodomies et des simulations d'exécution nocturnes (le syndicaliste Mahan GAHE et le commissaire NEGBLE ont eu le temps de dénoncer ces sévices avant de succomber, même si par pudeur, leurs proches ont pu chercher à occulter ces pratiques moyen-âgeuses),... tandis que les rebelles sanguinaires et leurs commanditaires occidentaux se pavanent et que l'Armée française cherche encore à se faire passer pour la victime. 

Pourquoi la mort de 9 soldats français, certes injustement sacrifiés par CHIRAC à BOUAKE le 6 novembre 2004 devrait-elle nous émouvoir plus que celles des millions d'Ivoiriens dépossédés de leur souveraineté, de leur biens, de leurs terres et pour des dizaines d'entre eux de leurs proches, lâchement assassinés alors qu'ils n'étaient pour la plupart que des militants du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes au mains nues, voire des citoyens ordinaires qui n'aspiraient qu'à vivre et à élever leurs enfants en paix ?

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