Charles Blé GOUDE devant la CPI : « J’ai appris avec GBAGBO qu’il faut convaincre un adversaire et non le vaincre ! »

A la juge Fernandez de Gurmendi qui s’étonne qu’il parle et comprenne parfaitement le français, voilà ce que Charles Blé GOUDE a répondu ce jeudi 27 mars 2014 lors de sa première comparution à LA HAYE : "je suis d’un pays qui a été colonisé par la France, donc je parle français"… Le ton est donné ! 
La déportation de Charles Blé GOUDE à La Haye le samedi 22 mars 2014 après celle de Laurent GBAGBO est en effet un signal  fort de perpétuation du néocolonialisme, à travers la Cour Pénale Internationale, le bras judiciaire de l’Organisation des « Nantis » Unis qui dirige le monde. Notons d’ailleurs que l’exécution du mandat de cette Cour « Politique » Internationale contre  Charles Blé GOUDE - figure emblématique de la Résistance aux mains nues- s’est déroulée dans l’irrespect total des procédures judiciaires les plus élémentaires, accompagnée de violences dignes de l’état de non droit qu’est devenue la Côte d’Ivoire sous le régime aussi illégitime que liberticide de OUATTARA installé et maintenu par Communauté internationale, France en tête[1].
Par leur combat, par leur courage, par leur dévouement au service de l’émancipation de leur pays et au-delà du continent, Laurent GBAGBO et Charles Blé GOUDE s’inscrivent dans la lignée des dignes fils de l’Afrique qui ont consacré leur vie à lutter contre les régimes vassaux que les dirigeants occidentaux imposent au peuples africains pour continuer de piller leurs ressources en déguisant des guerres économiques en guerres humanitaires[2].
Car de quoi s’agit-il en effet ? Blé GOUDE est poursuivi pour 4 chefs d’accusation concernant des crimes prétendument commis sous son autorité pendant la crise postélectorale ivoirienne, à l’instar de Laurent GBAGBO d’ailleurs. Sur quels éléments de preuve peut bien s’appuyer la CPI pour justifier une telle mesure privative de liberté alors qu’elle n’a toujours pas produit la moindre preuve pour confirmer les mêmes charges notifiées contre Laurent GBAGBO ?
Nous nous étonnons que la plupart des médias occidentaux relaient la nouvelle du transfèrement de Blé GOUDE avec des éléments de langage similaires à ceux qui circulaient lorsqu’il s’agissait de Laurent GBAGBO en novembre 2011 sans même prendre la peine de parler de  l’enlisement de la procédure concernant ce dernier faute de preuves[3] ou encore d’interroger les violences criminelles qui continuent d’endeuiller la Côte d’Ivoire, sans oublier les arrestations, détentions et tortures de centaines de prisonniers politiques[4].
A tous ceux qui continuent de croire que la Cour Pénale Internationale est l’institution au service de la lutte contre l’impunité qu’elle avait vocation à être lors de sa conception, nous avons le devoir d’apporter le démenti le plus catégorique en démontrant son inféodation aux intérêts hexagonaux, eux-mêmes tributaires de l’ordre inégalitaire mondial imposé par l’Occident. Ainsi :
1.   Le traité de Rome instituant la CPI supposée poursuivre et sanctionner tous les crimes de guerre, les génocides et les crimes contre l’humanité a certes été signé par 139 pays et 122 l’ont ratifié acceptant de ce fait de se soumettre à la compétence de la CPI[5]. Cependant la CPI  reste toujours incompétente pour poursuivre une grandes partie de ces crimes dès lors que de nombreuses grandes puissances mondiales n’ont pas adhéré et/ou ratifié le Traité de ROME, à commencer par les EU, la CHINE, la RUSSIE et l’INDE qui refusent de se soumettre à cette juridiction, tout en l’imposant aux autres, au moins en ce qui concerne les premiers autoproclamés maîtres du monde depuis la chute du mur de BERLIN et encore plus depuis le 11 septembre 2001. A noter que même ceux qui l’ont ratifié comme la FRANCE et la GRANDE-BRETAGNE pour ne parler que d’elles, font tout pour y transférer les dirigeants africains qui refusent de les servir docilement, tout en s’arrangeant pour y échapper ou y faire échapper leurs amis dictateurs[6]. L’exemplarité étant une des plus grandes vertus pédagogiques si ce n’est la plus grande, la CPI gagnerait en crédibilité, ou plutôt retrouverait un peu de crédibilité si elle commençait par juger les grandes puissances au regard de leurs responsabilités largement documentées dans les plus grands massacres de la planète, y compris ceux des dernières décennies. Comme la reconnaissance de la CPI suppose la signature du Traité de Rome et qu’elle ne saurait avoir d’effet rétroactif, les Etats membres sont assurés que les crimes commis par eux ou ceux dont ils ont été complices avant leur adhésion échappent à sa compétence. En revanche, tous les auteurs de crimes contre l’Humanité commis depuis sont susceptibles d’être traduits devant la CPI. Pour ce qui est de la France par exemple, elle a adhéré et ratifié le traité dès sa création en 2002. On s’étonne donc que la fusillade de l’Hôtel Ivoire début novembre 2004 qui a coûté la vie à près d’une centaine de Patriotes aux mains nues et fait des milliers de blessés n’ait toujours pas abouti à la moindre inculpation de responsables civiles et militaires français alors que des preuves surabondantes existent de la responsabilité totale de la force Licorne dans cette tragédie[7] et que de nombreux rapports et demandes de commissions d’enquête en témoignent[8].
2.   Quant aux dirigeants africains qui se retrouvent les seuls dans les faits à se voir traduits devant cette juridiction, ils ont bien cherché à s’en affranchir, menaçant de se retirer collectivement de la CPI si elle persiste à ne poursuivre que des dirigeants du Berceau de l’Humanité qui plus est en exercice[9]. Le seul résultat concret de cette offensive des chefs d’Etats africains contre la CPI qu’ils jugent à raison partiale et au service de l’Occident est de s’être garanti pour eux-mêmes une sorte d’immunité judiciaire tant qu’ils seront au pouvoir [10], renforçant ainsi l’intérêt que la plupart de ces autocrates peuvent avoir à s’y maintenir par la force ou par la fraude. Quant au devoir de justice et de vérité qui était supposé permettre à la CPI de dissuader toute commission ou récidive de crimes contre l’Humanité, il n’en a pas vraiment été question ! Le cas Kényan a beaucoup pesé sur cette fronde des Etats Africains. Nonobstant les gesticulations de l’ONU pour ne pas donner l’impression de se dédire, la procureur BENSOUDA a fini par obtenir en catimini l’ajournement d’un an des poursuites engagées contre le Président KENYATTA pour cause officielle d’ « érosion » de preuve après le retrait invoqué de deux témoins à charge[11], mais dans la réalité pour constituer une bande de sécurité pro-occidentale au sud de la zone soudano-sahélienne très poreuse, un rempart contre Al Qaida en quelque sorte.
3.   Comme on le voit bien dans l’exemple Kenyan, les poursuites engagées par la CPI contre certains dirigeants africains obéissent bien moins à un quelconque désir de combattre l’impunité des pires crimes contre l’Humanité qu’à punir les dirigeants africains indociles coupables de vouloir réformer les accords de coopération dans un sens plus favorable aux Etats souverains qu’ils dirigent. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, les manquements aux lois fondamentales du pays comme au Traité de Rome sont tels que l’on ne sait même plus par où commencer ! Comble du cynisme, voire même de la perversité, Laurent GBAGBO se retrouve à la CPI sur le fondement de sa propre déclaration de reconnaissance de la compétence de la CPI signée le 18 avril 2003. Cette déclaration dit que : «Conformément à l’article 12 paragraphe 3 du statut de la Cour Pénale Internationale, le Gouvernement ivoirien reconnaît la compétence la Cour aux fins d’identifier, de poursuivre, de juger les auteurs et complices des actes commis sur le territoire ivoirien depuis les évènements du 19 septembre 2002 ». Dans le souci permanent d’organiser leur impunité, les autorités ivoiriennes imposées par la force en 2011 ainsi que les institutions qui les protègent refusent toujours d’enquêter sur les crimes commis avant la crise postélectorale de 2010, nonobstant la décision de la Chambre préliminaire de faire remonter les enquêtes à 2002[12]… Bel exemple de juridiction prétendue impartiale érigée en rempart contre l’impunité des pires crimes du monde qui ne veut surtout pas enquêter sur ces derniers = ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre…
4.   Sur la motivation du transfert des caciques de l’ancien régime de Laurent GBAGBO, force est de constater qu’elle est pour le moins sujette à interrogation. Alors que le gouvernement ivoirien prétextait son incapacité à organiser le jugement de Laurent GBAGBO au pays pour justifier son transfert-déportation à LA HAYE, il a mis plus de 2 ans à accepter de donner suite au mandat délivré par la CPI contre Blé GOUDE et refuse toujours d’exécuter celui contre Simone GBAGBO. Sans compter que le fait de ne poursuivre que les partisans de l’ancien régime en n’inquiétant pas les auteurs de crimes contre l’humanité de l’autre camp pourtant clairement mis en cause dans des massacres à grande échelle (BOUAKE, DUEKOUE, BANGOLO, ANONKOUA-KOUTE, NAHIBLY, ABOBO,…) n’est pas sans interpeler sur la nature réelle du nouveau pouvoir installé par la Communauté internationale[13]. Cette lecture partisane et à géométrie variable de leurs engagements nationaux et internationaux est emblématique du peu de respect des nouvelles autorités ivoiriennes pour les victimes et les lois fondamentales que le pays s’est données[14].
5.   Pour justifier son existence et asseoir sa légitimité, la CPI s’est forgé une carapace de respectabilité et d’intégrité apparentes, en créant une instance à sa totale dévotion : la Coalition Internationale pour la CPI qui regroupe plus de 2500 ONG au plan international[15] et se décline en autant de « milices » institutionnelles au plan national, telle la « Coalition Française pour la CPI » qui fédère désormais 45 associations[16]. Est-ce pour autant qu’il faille crier au loup et invalider tout ce qui émane de ces ONG que d’aucuns considèrent encore comme réellement au service des causes qu’elles prétendent défendre ? Sans doute que non, car de nombreux bénévoles ne comptent ni leur temps, ni leurs efforts au service de ces ONG et méritent considération&respect. Mais lorsque l’on voit les partis pris, les omissions, les errements parfois de ses institutions dans lesquelles on pouvait légitimement croire comme contrepouvoirs à nos « vieilles » démocraties enclines à la toute-puissance, on est en droit de s’interroger. Nous invitons toutes les personnes qui le peuvent à mettre en exergue le parti pris de la plupart de ces grandes ONG en apparence au-dessus de tout soupçon qui font sans doute un travail remarquable au niveau de la collecte et de la gestion des tâches qui leurs sont confiées en s’appuyant sur des réseaux de militants sincères et désintéressés, mais dont les dirigeants cautionnent souvent la justice inique de la CPI.  
v Human Rights Watch qui selon des sources concordantes émargent aux fonds du milliardaire spéculateur Georges SOROS est un bel exemple d’ONG au service de l’ONU. Pour ce qui est de la CÔTE D’IVOIRE, on connaît sa partialité et son rôle majeur dans la diabolisation du régime légitime de Laurent GBAGBO. On lui doit notamment de nombreux rapports mensongers depuis 2000 sur les pseudo-dérives identitaires du régime. La décision de déporter Laurent GBAGBO à LA HAYE en 2011 s'appuie principalement sur son rapport de juin 2011 "Ils ont tués comme si ne rien n'était" qui travestit totalement les faits et impute la plupart des crimes et l'embrasement de la CÔTE D'IVOIRE au camp GBAGBO en épinglant à la marge le camp OUATTARA pour donner l'illusion d'une certaine "objectivité".  HRW fait ainsi partie  de la nébuleuse susmentionnées d'ONG chiennes de garde du système onusien détourné de ses nobles finalités premières ayant pour bras judiciaire la CPI si peu pénale et toujours très politique "juridiction" qui était supposée garantir les peuples contre l'impunité. La plupart des ONG présentées comme impartiales, indépendantes, au service de la vérité et des populations civiles des pays en crise, s'avèrent être majoritairement financées par des fonds publics et totalement inféodées à l'ordre inégalitaire mondial dont elles assurent la perpétuation. Bref, relayer aujourd’hui les rapports de HRW par exemple sur la SYRIE ou sur la CÔTE D’IVOIRE même lorsqu’ils vont un peu plus dans le sens de la vérité et de la dénonciation des crimes de OUATTARA (pour parler de ce que l’on connaît) revient à valider les rapports mensongers antérieurs de ces mêmes ONG, HRW en tête, surtout si l’on ne prend pas le temps de préciser les choses.
v Et si les rapports de ces ONG apportaient réellement la preuve des exactions prétendument commises par le camp GBAGBO, comment expliquer que les mandats de la CPI lancés contre  Laurent GBAGBO comme Blé GOUDE ne portent que sur des crimes commis pendant la période postélectorale ? Comment expliquer par exemple que les autorités françaises ne souhaitent plus savoir qui a tué les 9 soldats français le 6 novembre 2004 à BOUAKE alors que Maître BALAN l’avocat des familles de ces victimes militaires décorés à titre posthume accuse aujourd’hui le Gouvernement français de l’époque tandis que la plainte déposée contre Michèle ALLIOT MARIE pour faux témoignage a été classée sans suite début 2013[17] ?
v La difficulté majeure, c'est que ces ONG distillent le poison du médiamensonge pendant des années, calmement, proprement, mais savent aussi administrer des doses homéopathiques d'"antidote" aux principales victimes le moment opportun, faisant croire à ces dernières qu'elles ne sont finalement pas si partiales que cela. Pire, après des rapports mensongers et calomnieux, indignes sur le fond comme sur la forme (contextes historiques révisionnistes, méthodologies inconsistantes, inversions des victimes et des bourreaux,...), certaines de ses ONG vont jusqu'à se constituer parties civiles des victimes de tous les camps en arguant d’une neutralité et d’une objectivité qu’elles sont loin d’avoir, voire en garantissant une protection qu'elles ne sont même pas capables d'assurer, tant il est vrai que les intérêts politico-financiers qu'elles couvrent -sciemment parfois, de bonne foi peut-être dans d'autres cas- finissent par l'emporter. Nous en voulons pour preuve l’assassinat d’Alex Saint-Joël GNONSIAN dans la nuit du 30 au 31 décembre 2013, alors qu’il était l’un des principaux témoins des tueries de NAHIBLY qui ont fait plusieurs centaines de morts et de disparus depuis le 20 juillet 2012, massacres en masse qui visent à faire disparaître ou dissuader les victimes de cette tragédie de témoigner (trois autres disparitions de victimes de NAHIBLY sont également à déplorer le même jour) [18]. Alex Saint-Joël GNONSIAN était donc supposé bénéficier de la protection de l’ONUCI et du soutien de la FIDH qui s’est constituée partie civile dans ce dossier alors même que son responsable Afrique Florent GEEL continue de nier l’ampleur des massacres de DUEKOUE de 2011 tout en cautionnant activement la politique d’Alassane OUATTARA. Ce n’est pas la récente mise en scène des petits déboires à la frontière de ce Monsieur Afrique de la FIDH, ni les petits bémols mis dans le soutien de cette dernière à l’endroit d’Alassane OUATTARA qui nous empêcheront de dénoncer sa complicité passive dans les crimes subis par le  peuple ivoirien depuis 2002. Vous trouverez ci-dessous référencés quelques liens sur la légitime méfiance que nous sommes en droit d’éprouver à l’endroit de la FIDH eût égard à son parti pris surabondant pour les autorités de fait qui sévissent aujourd’hui en CÔTE D’IVOIRE[19].  Méfiance qui se mue en légitime colère devant le cynisme de la même FIDH incapable de protéger ses témoins/victimes qui se fend néanmoins d’un communiqué commun avec la LIDHO et le MIDH en date du 21 mars 2014 pour saluer la décision de transférer Blé GOUDE à la CPI y voyant là un espoir de « faire reculer l’impunité en CÔTE D’IVOIRE [20].». Les victimes de la rébellion sanguinaire qui sévi depuis 2002 apprécieront le « négationnisme » de ces ONG prétendues neutres et bienveillantes qui n’est pas sans rappeler celui qu’elles mêmes dénoncent en parlant du génocide rwandais même si heureusement le bilan en pertes humaines n’est pas encore aussi dramatique. A nier ainsi la souffrance du peuple ivoirien comme celui aujourd’hui des HUTU en RDC, elles risquent bien de décrédibiliser le combat apparemment sincère dans lequel elles sont engagées auprès d’autres victimes du même mal systémique africain : la prédation occidentale ! 
v Autre exemple de la duplicité de ces ONG occidentales toujours prêtes à voler au secours de la si légitimement décriée CPI. Reporters Sans Frontières n’a eu de cesse d’attaquer Laurent GBAGBO et sa prétendue gestion calamiteuse du pouvoir lui imputant notamment la mort de Jean HELENE en 2003 ou encore la disparition tragique de Guy André KIEFFER en 2004.  Sous la présidence de Robert MENARD – et oui le même « ardent défenseur » de la liberté de la presse de l’époque qui aujourd’hui brigue un mandat municipal sous la bannière frontiste de Marine LE PEN à BEZIERS- RSF n’avait de cesse de dénoncer Laurent GBAGBO par des actions musclées et s’est constituée partie civile dans les deux dossiers ci-dessus évoqués. La même ONG membre de la Coalition Française pour la CPI semble pourtant beaucoup moins pressée pour que justice et vérité soient faites dans les non moins tragiques assassinats des journalistes ivoiriens Antoine MASSE par des soldats de la Licorne en novembre 2004, Sylvain GAGNETAUD par les forces rebelles de OUATTARA rebaptisées FRCI en mai 2011 à ABIDJAN[21] et plus récemment Désiré OUE assassiné chez lui par des « escadrons de la mort » non identifiés, d’ailleurs pas prêts de l’être vu le peu d’empressement des autorités ivoiriennes à enquêter[22]. A noter d’ailleurs le silence assourdissant de RSF comme de RFI et de toute la presse  occidentale sur l’affaire KIEFFER en passe d’être enterrée pour prescription décennale, dossier emblématique du parti pris des médiocrates/médiacrasseux dominants surtout si l’on se rappelle que le Juge en charge de son instruction/obstruction n’est autre  que le Juge Patrick RAMAEL qui vient d’être détaché du Ministère de la Justice Française pour aller aider OUATTARA à réformer la Justice ivoirienne[23]. Belle preuve d’indépendance ou bien ?
v On s’étonne encore de voir que les rapports d’ONG pleuvaient dans les années 2000 sur les exactions subies par les populations civiles ivoiriennes, mais qu’aucune de ces associations n’a daigné se constituer partie civile dans l’affaire MAHE nonobstant des preuves patentes que les prétendues victimes imputées à Firmin MAHE venaient pour certaines de LOGOUALE un village YACOUBA victime des exactions rebelles. Human Rights Watch -encore elle- avait abondamment communiqué sur le drame subi tandis que TF1 avait même fait un reportage dans son JT de 20h… Cela n’a pas empêché que les photos des prétendues victimes de Firmin MAHE ne soient présentées pour influencer les jurés en l’absence des parties civiles « mystérieusement » retenues à ABIDJAN[24]. Rappelons également que le Syndicat de la Magistrature, le Barreau de PARIS, la Cimade , France Terre d’asile, Amnesty International,… sont toutes membres de la CFCPI, ceci expliquant peut-être cela, notamment la difficulté quasi insurmontable que nous avons à faire reconnaître le statut de demandeurs d’asile à des militants anonymes pro-GBAGBO là où il y a dix ans, il était si facile d’obtenir ce statut pour les pro-OUATTARA sur simple présentation d’un courrier d’1 de ces ONG !
v Pour ne pas nous appuyer seulement sur des exemples ivoiriens pour démontrer la collusion de certaines ONG avec le système ONUsien dans la gestion des crises africaines, nous terminerons par l’affaire des « Disparus du Beach » dans laquelle l’ancien Président de la LICRA– Patrick GAUBERT a servi de caution à la parodie de procès contre le Directeur de la police Jean-François N’DENGUE afin d’empêcher que ce dernier soit jugé en France pour le massacre de centaines de réfugiés politiques qui avaient accepté de revenir d’exil sous couvert du HCR[25]. Là encore comme dans la plupart des affaires précitées et des massacres à grande échelle en Afrique dont le génocide rwandais, on commence certes à juger des criminels, sauf que les commanditaires et bénéficiaires ne sont jamais dans le box des accusés et réussissent même souvent à se refaire une virginité en faisant croire à leur bienveillante neutralité.
« Mieux vaut allumer une  chandelle que de maudire l’obscurité » dit un proverbe chinois. Alors loin de nous l’idée de dénigrer gratuitement toutes ces ONG aux nobles intentions originelles. Notre propos est juste d’amener les peuples du sud victimes de toutes les guerres économiques déguisées en guerres humanitaires à saisir ces ONG[26] de toutes les violations dont ils sont victimes en leur adressant des dossiers argumentés (en veillant bien entendu à protéger l’identité et la géolocalisation des personnes physiques et témoins concernés). Comme le rappelle si bien Jocelyne IPOU[27] n°2 de la JFPI (Jeunesse du Front Populaire Ivoirien) aux côtés de Justin KOUA, une démocratie se mesure à l’existence de contrepouvoirs. Un des moyens de battre en brèche un système de domination néocolonial dont les ramifications vont jusqu’à s’étendre dans les institutions les plus généreuses et neutres en apparence, c’est donc aussi les mettre en face de leurs responsabilités et contradictions face à  leur soutien à géométrie variable du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui commence avec celui de choisir souverainement ses dirigeants.



[1]  Comparution de Blé GOUDE devant le Juge et mouvements de soutien pacifique sévèrement réprimés :  http://re.ivoire-blog.com/archive/2014/03/21/dernieres-nouvelles-de-ble-goude-442633.html
[2]  Palmarès non exhaustif des amis et des victimes de la Françafrique : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/03/les-amis-et-les-victimes-de-la.html
[3]  Article paru dans le Gri-Gri international «Blé GOUDE à HAYE-Questions autour d’un article du Parisien et l’AFP » : http://www.legrigriinternational.com/article-ble-goude-a-la-haye-questions-autour-d-un-article-du-parisien-et-l-afp-123065004.html
[4]  2 articles de sur la répression des mouvements de résistance pacifique à l’oppression en Côte d’Ivoire  : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/03/une-democratie-ne-sacharne-pas-contre.html ;
[5]  « Guide pratique à l’usage des victimes de la CPI » édité par RSF : http://www.rsf.org/IMG/pdf/guide_CPI_A4_fr.pdf
[6]  Interview d’Albert BOURGI du 25/02/2014 dans Jeune Afrique "La CPI est influencée par les grandes puissances" : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2771p026.xml2 
[7]  Article de synthèse consacré à la fusillade de l’hôtel Ivoire 7 ans après  sur le Blog de Sam la touch « 9 novembre 2004 : La France commettait un crime contre l'humanité en Côte d'Ivoire » :
Déclaration du COPAVIL (Collectif des Patriotes Victimes de la force Licorne française) : http://news.abidjan.net/h/416215.html ;
[8]  Billet de Survie du 24 janvier 2012 «CPI / Côte d’Ivoire : pour un examen de l’action de l’opération française Licorne » :  http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cpi-cote-d-ivoire-pour-un-examen#nb1
[9]  Article du 12/10/2013 paru sur Arte « L’Afrique en colère contre la CPI » : http://www.arte.tv/fr/l-afrique-en-colere-contre-la-cpi/7678848,CmC=7679154.html
[10]Article du 12/10/2013 vu sur Radio Canada « L’Union Africaine unie contre la CPI » : http://actualites.ca.msn.com/international/l%E2%80%99union-africaine-unie-contre-la-cpi
[11]«BENSOUDA demande le report sine die du procès KENYATTA» le 20/12/13 : http://fr.allafrica.com/stories/201312200886.html
[12]Décision de la chambre préliminaire de la CPI du 22/02/2012 : http://www.icc-cpi.int/iccdocs/doc/doc1367377.pdf
Billet de Survie  « La Licorne dans le champ d’enquête de la CPI ? » : http://survie.org/billets-d-afrique/2011/206-octobre-2011/article/cote-d-ivoire-licorne-dans-le     
[13] Mémorandum en images non exhaustif de la crise ivoirienne depuis 2002 :
[14] Maître Habiba TOURE réagit aux mandats de la CPI contre CBG et  Simone :
[15] Lien vers le site de la Coalition pour la CPI : http://www.iccnow.org
[16] Lien vers le site de la Coalition Française pour la CPI : http://www.cfcpi.fr
[17]« Soldats français tués à Bouaké en novembre 2004 : la justice française étouffe l'affaire...et sauve Michèle Alliot-Marie !MAM dans l’affaire de BOUAKE » : http://www.peuples-observateurs.org/article-togo-cote-d-ivoire-soldats-francais-tues-a-bouake-en-novembre-2004-la-justice-francaise-etouffe-l-af-121117628.html
[19]Voir les preuves en deuxième partie de l’article sur la colusion entre la FIDH et le pouvoir OUATTARA : http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2014/01/avant-de-ceder-lavaine-et-inutile.html


Fait à PARIS le 27 mars 2014

Pour l’association Femmes En Résistance

Fatou MAHINE, sa Présidente



Quelques extraits du discours de Charles Blé GOUDE lors de sa première comparution devant la CPI du 27/04/2014
« Pour le respect que j’ai pour les victimes, toutes les victimes de la crise qui a secoué mon pays, je suis content d’être là dans l’affaire qui m’oppose au procureur pour que la vérité soit sue afin que cessent les murmures. Madame la Juge, je ne veux pas être libre de mes mouvements physiques tandis que ma conscience innocente accusée à tort d’être la base de tous les torts est au-dedans de moi. Madame la Juge, à une certaine opinion qui estime à tort ou à raison que le voyage à la CPI est un voyage de non retour, je pense qu’un citoyen qui est suspecté par la CPI peut venir ici, faire l’objet d’un procès et s’il est innocent peut repartir chez lui. Et je sais que je repartirai chez moi. »
"Si je suis reconnu coupable, que la loi s’applique à moi dans toute sa rigueur, mais si je suis jugé pour ce que j’ai fait et non pour ce que je suis, que je sois reconnu innocent et que je rentre chez moi; et je sais que je vais retourner chez moi. Quand dans mon pays, on me traque, on traque ma famille, on fait un chantage à ma famille biologique et politique, mon médecin est en prison, tous mes collaborateurs emprisonnés pas pour ce que j’ai fait mais pour ce que je suis. Parce que si on devait me poursuivre en Côte d’Ivoire pour ce que j’ai fait, il y a beaucoup de personnalités pro-Ouattara qui ne pourraient même pas me regarder en face."
« Je suis venu ici et je me considère en mission pour la manifestation de la vérité. Je suis pro-Gbagbo et je suis fier de l’être. Je l’étais hier, je le suis encore aujourd’hui. Madame, j’ai appris avec Gbagbo le dialogue, j’ai appris avec Gbagbo la réconciliation, j’ai appris avec Gbagbo qu’il faut convaincre l’adversaire et non le vaincre et pour cela, je suis pour la manifestation de la vérité. "
« Je suis venu à la Haye, c’est ici que j’ai appris qu’un individu peut avoir des droits qui lui sont reconnus et je voudrais vous remercier pour ça d’ailleurs. Je suis bien traité ici et je suis animé d’un double sentiment parce que quand on m’emmenait à La Haye ici, beaucoup ont pleuré et pourtant en Côte d’Ivoire, je vivais le calvaire. Chaque jour, je vivais dans l’angoisse, chaque minute était un combat. J’étais comme un objet dont on disposait quand on voulait et comme on voulait…J’ai été logé, je ne peux pas demander qu’on me loge dans un hôtel à quatre étoiles. Un prisonnier est un prisonnier dans tous les cas et je suis préparé à cela, je suis prêt. »










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