Les chiens de garde de la Francivoire
Je saisis l'annonce de la conférence de rentrée d'Achille MBEMBE qui aura lieu le 16 octobre à PARIS à l'occasion de la parution de son ouvrage :"Critique de la raison nègre" (plus d'infos sur : http://geoffroydelagasnerie.
C'est peu dire que j'admire l'Achille MBEMBE des années 80, des
"Afriques indociles" ou encore des "comptoirs de
l'esclavage" du Monde Diplomatique en passant par tant d'autres de ses
contributions, mais le même qui a cautionné la pseudo-victoire de OUATTARA en
reprochant à Laurent GBAGBO de ne pas avoir reconnu sa soi-disant défaite me
pose problème. Je vous renvoie à son article interview de mars 2011 où il
"lâche" Laurent GBAGBO :
http://www.rfi.fr/afrique/20110325-achille-mbembe-C%C3%B4te-d'Ivoire-Gbagbo-Ouattara,
après avoir coécrit deux mois plus tôt avec Célestin MONGA:
http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2011/01/26/achille-mbembe-et-celestin-monga-prennent-position-sur-la-co.html.
http://www.rfi.fr/afrique/20110325-achille-mbembe-C%C3%B4te-d'Ivoire-Gbagbo-Ouattara,
après avoir coécrit deux mois plus tôt avec Célestin MONGA:
http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2011/01/26/achille-mbembe-et-celestin-monga-prennent-position-sur-la-co.html.
Que s'est-il passé entre temps : une crise d'amnésie ? Un début de syndrome
de STOCKOLM ? Un investissement spéculatif ? Si quelqu'un pouvait nous
éclairer, il serait le bienvenu (je n'ose pas attendre d'un intellectuel
si prisé, si reconnu et adulé qu'il s'abaisse à nous répondre, nous les
militants invisibles, inodores et incolores de la lutte qui n'avons pas droit de cité sur les médias occidentaux bienpensants ).
Bravo et merci à tous nos amis qui
publient des articles édifiants sur d’autres proies du système néocolonial
(Madagascar, Centrafrique, Mali, Niger, RDC, Congo, Burkina Faso, Gabon, Togo,…).
Mais comme le faisait remarquer judicieusement une amie militante, il serait
malhonnête d’intervenir sur des sujets que nous ne maîtrisons pas. Donc,
souffrez que nous nous attachions à ne verser au débat que des contributions
que nous sommes en mesure de défendre.
Je me permets donc un petit
éclairage un des plus farouches partisans et bénéficiaire
direct de l'intervention française en CÔTE D’IVOIRE, j'ai nommé Jean-Marc
SIMON, ancien ambassadeur de FRANCE. Ce "bon" père de famille pseudo
défenseur des valeurs humanistes de ladite patrie des Droits de l'Homme a été
élevé au rang de Commandeur de la Légion d’Honneur ivoirienne en août 2011
(dans un esprit d’égalité impérialiste, CARTER III ambassadeur des EU a eu
droit au même traitement). Que lui vaut cet honneur ? Au choix :
-
Sa complicité dans l’installation et le maintien au pouvoir de dirigeants
africains corrompus et serviles ?
- sa participation à la proclamation des résultats hors délais par le seul
BAKAYOKO, Pdt de la Commission Electorale Indépendante en dépit de la
règle adoptée de la proclamation à l'unanimité, qui plus est à l'Hôtel du GOLF,
QG du candidat OUATTARA ?
- Sa médiation lors du pilonnage et du gazage de la Résidence
Présidentielle pendant plus d’une semaine, notamment son rôle déterminant lors
de l’arrestation du Président GBAGBO, de ses proches et fidèles
collaborateurs ? « C’est la
France qui a fait le travail » dixit Laurent GBAGBO ou comment
comprendre autrement cette photo des soldats français arborant les insignes de
la République de CÔTE D’IVOIRE qui se trouvaient dans la résidence
présidentielle le 11 avril 2011 ? (http://contrepoids-infos.blogspot.fr/2013/09/blog-post.html)
-
Ou bien a-t-il été décoré en récompense de l’assassinat de Désiré TAGRO ancien
Ministre de l’Intérieur avec lequel il est le dernier à avoir discuté, avant
que ce dernier ne prenne une balle dans la bouche alors qu’il était sorti de la
Résidence un drapeau blanc à la main ? (http://www.legrigriinternational.com/article-l-ambassadeur-de-france-doit-s-expliquer-sur-les-circonstances-de-l-assassinat-du-ministre-de-sire-tagro-communique-71777874.html)
- Doit-on encore y voir un retour sur investissement avec la Présidence d’une nouvelle société B to B « Eurafrique-Stratégies » spécialisée
dans la médiation et le conseil entre milieux d’affaires et dirigeants
politiques créée en mai 2012, soit à peine un mois après sont départ de CÔTE
D’IVOIRE en tant qu’ambassadeur ? (sur cette page 2 du site de ladite
entreprise, on peut le voir en train de saluer chaleureusement OUATTARA, BONGO
et BOZIZE, un bel aveu de neutralité et d’objectivité s’il en est ! http://www.eurafrique-strategies.com/qui-sommes-nous/)
Liens
vers plus d’infos sur le Sieur SIMON :
En
attendant, pour revenir à nos échanges sur des listes de diffusion réputées anticolonialsites à tort ou à raison, nous apprécierions que les uns et les autres cessent
de nous instrumentaliser à des fins souvent inavouées et inavouables. Quel(s)
but(s) poursuivent ceux qui cherchent à redorer le blason des pro-OUATTARA en
alléguant qu’ils seraient dans la même situation que les pro-GBAGBO
aujourd’hui, en n’apportant jamais aucune preuve des prétendues exactions
subies par les premiers ?
Qu’il
y ait eu des victimes dans les 2 camps, qui oserait le nier… Mais accuser le camp Gbagbo d’être responsable de
la crise postélectorale en omettant de parler du premier coup d’Etat de 1999,
de celui de 2002 appuyé par la France, de la partition du pays qui s’en est
suivie et de ses dizaine de milliers de morts jusqu’à la crise qui se poursuit
aujourd’hui, c’est un peu comme si on avait jugé et condamné les Résistants de
la deuxième guerre mondiale pour les 200 à 400 000 morts de l’épuration
sauvage en lieu et place des dignitaires de l’Allemagne nazie et autres
collabos (toutes proportions gardées bien entendu).
Des
conversations internes à certains mouvements nous sont malencontreusement
parvenues. Je fus personnellement effarée de constater que la faible empathie à
notre endroit tenait à des appréciations pour le moins superficielles. En
effet, que nous importe que l’on aime ou non les discours de Laurent GBAGBO,
que ce dernier soit ou non votre « tasse
de thé » (réponse d’un responsable de mouvement qui se reconnaîtra à
notre interpellation en public sur l’absence de certains mouvements historiques
anticolonialistes à nos côtés) ?
Qui
a gagné les élections de 2010 ? Qui est le président régulièrement investi
par le Conseil Constitutionnel ? Qui a endeuillé et continue d’endeuiller
la CÔTE D’IVOIRE en prônant le rattrapage ethnique et en gouvernant par la
Terreur ? Voilà à notre sens les lignes de clivage qui font sens. Car,
sauf à s’inspirer du paternalisme nauséabond qui gangrène les relations
Nord-Sud, c’est au peuple ivoirien de choisir ses dirigeants et de disposer de
lui-même. Ni la Communauté Internationale, ni le plus savant de nos experts,
fut-il altermondialiste jusqu’au bout des doigts de pied, n’a vocation à
présider aux destinées des peuples africains qu’il prétend défendre.
Le
peuple ivoirien se reconnaît dans le Président Laurent GBAGBO parce qu’il a
toujours respecté les institutions et prôné le dialogue quand d’autres ont
choisi d’accéder et de se maintenir au pouvoir par la force.
Et
s’il est vrai que le pouvoir corrompt, alors seuls des contre-pouvoirs forts
peuvent empêcher l’instauration d’une dictature. Et je mets au défi quiconque
d’apporter des preuves concernant les atteintes aux libertés fondamentales sous
GBAGBO qui ferait de lui le dictateur que les médias occidentaux se plaisent à
décrier (de moins en moins fort, il est vrai compte tenu de la vérité qui
commence à se faire jour).
Pour poursuivre mon propos sur Jean-Marc SIMON et proposer une action constructive pour mettre fin au "règne de ce mercenaire de la politique françafricaine :
Je me permets d'attirer à nouveau votre attention sur la collusion entre les présidents-valets et les chiens de garde de la Françafrique à travers le cas Jean-Marc SIMON, ex-ambassadeur de FRANCE en CÔTE D'IVOIRE, au GABON et en CENTRAFRIQUE qui, après avoir tant officié pour contrer toute tentative de remise en cause des intérêts politicofinanciers hexagonaux, a créé sa propre société de Business conseil = "Eurafrique Stratégies" (en mettant en avant ses relations privilégiées avec OUATTARA, BONGO et BOZIZE (http://www.eurafrique-strategies.com/qui-sommes-nous/) pour convaincre ses clients de faire affaire avec lui, clients qui "par souci de confidentialité ne peuvent être rendus publics" précise-t-il même sur la page "Nos références" de son site (http://www.eurafrique-strategies.com/references/). Et si vous poursuivez la lecture de cette page, vous constatez qu'outre les entreprises de grands secteurs d'activités, les cibles privilégiées par Eurafrique Stratégies dont Jean-Marc SIMON est le Président fondateur sont les Etats "qui souhaitent améliorer leur approche des réalités européennes ou africaines et être guidées dans leurs démarches auprès des milieux décisionnels par des conseils et des analyses.Cette partie de notre activité peut inclure les médiations ou négociations politiques."
Rappelons le rôle de premier plan joué par de ce mercenaire de la diplomatie française dans l'installation de OUATTARA en CÔTE D'IVOIRE (où il a sévi de 2009 à 2012 en tant qu'ambassadeur, mais continue de sévir en tant que conseiller de OUATTARA) (http://blogs.mediapart.fr/blog/christine-tibala/270913/les-chiens-de-garde-de-la-francivoire). Rappelons encore son rôle d'ambassadeur français au GABON de 2003 à 2008 soit pendant la période trouble de la drôle d'élection de BONGO fils après les 40 ans de règne sans partage de feu BONGO père, pilier du système françafricain, sans oublier son rôle déterminant dans les graves troubles en CENTRAFRIQUE de 1996 à 2001 (cf son CV sur le lien suivant : http://www.eurafrique-strategies.com/qui-sommes-nous/curriculum-vitae/ qu'il n'hésite même pas à afficher tout pétri d'autosuffisance, de toute puissance et surtout verni d'un sentiment d'impunité qu'on pourrait difficilement lui enlever compte tenu des faits qui lui donnent pour l'instant raison).
Cependant en droit français :
L'entente fait l’objet d’une criminalisation générique en l’article 450-1 du code pénal, qui réprime l’association de malfaiteurs définie comme « tout groupement formé ou entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». L’article 421-2-1 du code pénal aggrave encore les sanctions prévues quand il s'agit d'entente en vue de commettre des actes de terrorisme. (en savoir plus sur http://www.village-justice.com/articles/repression-entente-droit-penal,3356.html#O1QbyiAXZIJTX2P1.99)
Comment considérer cette société "Eurafrique Stratégies" créée et dirigée par Jean-Marc SIMON autrement que comme une véritable association de malfaiteurs, aggravée d'une entente en vue de commettre des actes terroristes au sens des articles 450 et 421-2-1 du code pénal précités ?
Il me vient une idée. Et si nous portions tous plainte contre cette véritable association de malfaiteurs doublée d'une entente en vue de commettre des actes terroristes qui annonce officiellement son intention d'aider des apprentis-dictateurs à prendre le pouvoir par la force ou autres dictateurs patentés à s'y maintenir par la force ? (Je remercie les juristes militants avertis de nous renseigner sur la faisabilité d'une telle action citoyenne ainsi que sur les modalités pratiques de mise en oeuvre le cas échéant).
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